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L'AMI DE LA HELIGION
ET DU ROI,
JOURNAL ECCLÉSIASTIQUE,
POLITIQUE ET LITTÉRAIRE.
fideu ne quit va.
Prcnn garde (]u'on
ne T.ini
U ptr pkilniophiam
CoLoai. U.S.
.■<<J<.î>«I>ltTl<lf>D>t
.E» CATHCII.I(ltI».
TOME QUARABTE- SEPTIEME.
Ouiijue vol. 7 fi-anes et S francs franc da part.
A P A R I S,
ChriAdr. Li Ct.im et compa&Die, Imprimeundt N. P. P. le PATE
it de M»' i'Archi!f<4UC de Parii, qiiai Jw AkeiilIIiU, n°. j.î.
H. DCCC. XX V I.
«gfi*
■irvani Ooufecr* Libraiy
Jme 14. ma^
*■ I I ■«Il ■ ■ •* ^^ .ii 111^ I i l I « fci (I !>! ^1— .— ^ ^g m
TABLE
DU QUARANTE-SEPTIÈIVIE VOLUME.
jVJahdemsn» pour le carême et autres^ i, 0, 49, loS^^
i33, 168, agS, 340
Eglise de Ferney, 10/190
Association pour les bons livres à Tours ^ it
Mandemens pouf le jubila, 17, ^^^f ^^^ 9 ^0^9 ^^^*
agi,. 543
Ouverture du jubilé k Paris , * a3
Station de M. l'abbé de Maccarthj à la côOr, 37 , 55
Écrits contre la circulation- des mauvais livres, ^ff
Sur les affaires de la religioit dans les Pays-Bas^ 99 ^ 57 ,
laa, ia5, i54, i55, ao5, 33o
Lettre encyclique du Pape sur le jubilé, 35, 65
Ecrits divers sur le jubilé, 4i,8o, lia, ifli, 'i45 , fl56 , 5i4 "
Exercices et stations pour le jubilé, 4a. 55^ 54, 74>'87,^.
100, loi, ii4,Ji5, i38, 1^9^ i4*> >49V
, 166, i85, 3i4, a45, a46\, a6o, 5o^, 589, %i
X9 Sage dans la aoUtudej par Tabbé Pey , : 44
Bref du Pape au président de Mexico , ^ 69
V^ie de saint Jean de la Croix j par Collet, 64
Lettre de M. Tévêque du Puy au Roi , 7G
Réponses à différens journaux, 81, aoi , 361, Sag, 335,
36r,3-8'
Etablissement d'tTrsulines à Paris , . 85
Mission du Puy, 90, si5 ,
Pensées du Père Le Jeune j 97
Sermons de M- TAbbé Fayet, 7" ^^^> *97
Sur l'Association de la propagation de la foi ^ - 106 , 590
Lettre de M^ de Joux , ^ iiS
Programme d'un concours par là Société des bons livres , 1 16
Mission de Nîmes et Lettre de M. d'Aldebert, 117 ,
Mémoire sur ^in^itniction publique ^ par M.. "Willerval , ' 1-27
De la ReU^ion catholique ^ ]i^i' IIA.. làdi^VaT f • . 138,354'
(•3)
TraUé des Indulgences et du Jubilé j par M. Bouticr,
Sur la Maison de la Madelabé, rue<les Postes», •
Sur des entreprises de librairie,
Sur la conversion du duc d'An hait »
Paraphrase du Fexiila régis j par M. de Marcellus ,
Sur le Mémoire de M. de Montlosier, 177, aoo,
Discours de M. deMontauban et rétractation d'un prêtre^ 1 B7
Images et petites Vies des Saints, > 9^
De ia NécessUè des lois Tvlùneuses^ par M»« de Montluc , 1 9^
Thésaurus patrum; Introduction à la iectivre des Pères ^ i().7
Pagr*.
143
- l5a
160
171
170
,56»
I96,ai4,.3i7
aoo, abi
ao6, aSo
aoH
ai6, aai
ai7
Consistoire à Rome>
"^Insultes à des prêtres ou à des religieux,
Notice sur M. Matthieu de Montmorency ,
Le Retour en Afrique j par M. GaE«era ,
Notices sur MM. Delvincourt et Decaguy »
Sur un missionnaire de Tile Bourbon ,
Affaire de MÉtoUe, «19, a53, a65, 5oa, 3i6
Déclaration des é véques d'Irlande , ' 3 ^5
Ouverture deVëglise du Val-de-Grâce, 334
Sur l'ouvrage de M. de La Mennais , a36 , 3i6 , 333
Missions à Aubagne et à Bar-sur-Aube, a37 , 3'i7
Abjurailîons,. «49^ ^ ^5
Mémorial 4e l^'Ecriture sainte, wt Ml Joflly , a55
AlmanOùhdu CUrgè pour 1 daé , 3^7
Déclaration d*ëvéqués de France et adhâions, a6è^ 373,
Sur la Société catholique des bons livres, 3622
Sur le plaidoyer de M. Bernard contre les Jéstiites, ^63"
liettre sur le jubilé , "^ 370
Discours de M. d'Hermopolis au Roi , 279
Kptice sur l'abbé Maton , ' a8 1
Mistoire de la Réjbrme, par Cobbett , 38*^
Extraits des auteurs- Grecs j, par Hantome, s88
P^ie de fja Salle, par Carreau , 9^f)
Nomination du gouverneur et du précepteur du duc d«
' Bordeaux,. * 393,319,335,3^.2
Réuraoiatioûs de deux prêtres., ' %g^ , 5(^5
JDe la connoissance et ae l'amour du tUsdeDieu, par Saint-
r Jure , 3o5
Sur- des écrits a cinq sp^is coûfre les Jésnites et autres , 3 1 o
(4)
020
• 557
^ 541.
3** 3
Sur le prix ibnde par LainbrecbU,
iNoticesurC. M.PiUet,
^Remise de la barrette à' M. de Latil ^ .
^ou^eau Traité den tcalee prùrtaires , par M. Affre^
Mort de M. l*abbë de ia Bouixlounaye ,
Sur la France chrétienne,
•Sur le procès de la Hei'ue méridionale à TouIoumî, 3^'J, S9 fc
Cùnêi(ieratioiisp/iilosophique8j^rM.P9ifaL\\e\^ 55o
Introduction à la phUoêop/tie, par M- Laucentiey 55 2
Revue de quelques ouvrages y 'S55
Neuvaiue du Calvaire, 358 > 378
Sur l'cutbousiasme de. certaines gens pçur les Gret;Sy ' 365
Sur les registres de 1 état civil y 369
.Gërémonie du 3 ipai , , 376
Sur la cougrëgatioii de Saint-Camille 9 38o
Sur la Qongtégatioa , 385
Sur quelques méprises bisloriques^ 3(^t)
Sur une Union religUnMe eé morale , SgS
Fin de la Table du quarante-septième Voluiihe.
^
^ereredi tSfémer i8a6.) (N» laoa.)
L'AMI DE LA RELIGION
ET DU ROI.
imiÊmmÊmmf^Êm^mmm
S^ftmiifi 4e iii$fen mandemena rplaûfê aux drconsUoèce^
(uUueilea,
]>âà noitô avons pu remarquer que ^ dans le nombre de
ouinaemens dont no^8 avons rendu compte^ il n'en est pres-
(jueaueuiiqui ne contienne quelque r^iamatipn contre l'es-
prit tlui siècle^ contre r^rgueil de nos fausses lumières , con-
tre cette fièvre d'incrédutitié qui menace de dévorer la génë-\
ration^ actuelle , et contre la licence elffrénée des écrits et la
libre circulation de$ ouvrages les plus hardis et les plus dan^
geritiùc. Il étoit to^t sinplç que les premiers pasteurs fussent
eStayés éeà p^rijis de la religion , et que ces sentinelles vigi*-
ianteft slgnal^issent les efforts de Tbomme ennemi pour cor-
rompre et perdre le troupeau. Les évéquesde France ne pou-
voient manquer de suivre dans cette occasion l'exemple de
leurs plus illustres prëdëcesseurs, et d'élever la voix pour dé-
noncer les nouvelles trames de l'impiété. Ce concert de TépisdO'
pat est à la fois un avertissement pour l'autorité, un sujet de
consolation pour lei bons , et un moyen de fortifier les foibles
et de dissiper les préventions de joeux qui cherchent la vérité
,dë bonne foi. C'est donc une raison pour nous de recueillir
précieusement ces réclamations et ces instructions toutes pas-
torales , que nous regardons comme aussi honorables pour
ceux dont elles ./émanent qu'utiles pour ceux auxquels elles
^nt adressées. Ùe^ianoê cette vue que nous allons fiiirècon-
jQottre, au moins par extraits ^ ces nouvelles preuves du zèle
,4e nos évêques; leur réunion donnera encore pliis de poids
Ihme KLVII* V Ami de la Religion fil du Rot, A
et d'autorité à leurs sages conseils et à leurs touchantes ex-
èortations.
M. de YillefraBcen y archevêque de Besançon , a donne,
sous, la date du 25 janvier demie):, une Instructiop pasto-
rale sur les progrès et les dangers de l'esprit philb^pniauie
au 19* siècle. Il signale l'esprit de la nouvelle philosophie
dans les écrits qu'elle ne cesse d'enfanter :
<t TantÀt la philosophie se saisit de nos saintes Ecritures, et leur
donnant à son gré le sens le plas burlesque, elle en prend occasion
de se jouer de toute religion révélée. Tantôt elle affecte un zèle
hypocrite pour les intérêts des rois, et feint de voir ces intérêts com-
promis par renseignement du > cierge. -Tantôt elle, sème conlre les
prêtres la dcfaveur'et la défiance, afin de leur ôter dans Tesprit des
peuples la juste confiance qu'ils méritent. Tantôt elle accrédite eon-
tre eux quelques anecdotes vraies ou fausses, mais. toujours pleines de
fiel, et croit leur donner de l'importance en ne cessant de,le« r/^pe-
tér. Tantôt elle les traduit sur les théâtres comme un objet de déri-
sion et de ridicule. Tantôt elle les représente comme ennemis de
nos libertés publiques,
apostolique et romaine
ter avec ces libertés. Tantôt elle s'en'prend
glise, et s'efforce de briser tous les liens d'amitié, de soumission et'
de communion qui existent entre lui et les souverains catholiques.
Tantôt elle le présente comme un ambitieux étranger qui vent s'im-
miscer dans nos affaires politiques, et dont on ne peut trpp.tôi re-
pousser la maligne. et périlleuse influence. Tantôt elle nous raconte
avec complaisance les funestes démêlés du sacerdoce et de l'empire ,
mais elle se garde bien de dire que, aff^dsLAs les siècles d'ignorance,
les papes , au nom de la religion , émirent quelques prétentions
exagérées sur les droits delà puissance spirituelle > il étoit réservé
au siècle des luHÛères de nous faire voir les philosophes prononçjaiit
juridiquement, au nom de la raison, l'arrêt de mort contre les rois.
Tantôt, soulevant un peu le voile qui couvre son arrière-pensée, elle
nous laisse apercevoir le trône des Stuart, ne se relevant un moment
des ruines de la plus épouvantable catastrophe que. doue^ s'écrouler
j>ientôt après sous les coups persévérans de rinexoràble philosophie.
Tantôt, en dépeigna&t la royauté comme un fléau pour l'humanité,
elle tjsnd à détacher les sujets de leurs princes, et en rapprochant les
déclamations anciennes et les déclamations modernes contré les rois
et contré les prêtres, nn ne peut s'empêcher dé replier trisffement
ses regards et de reporter péniblement ses souvenirs sur l'exécrorWc
VQpu de ce philosophe forcené qui , dans la fureur d'une rage insen-
sée, appeloit sur tous les rois le glaive de la réyoUe. Non, ce détes-
table vœu d'un énergumène de la philosophie ne sortira jamais de la
mémoire des gens de bien, et toujours il provoquera l'indignation de
tous les Français fidèles à leur Dieu et à leur Moi. a
1) La philosophie fait grand bruit de la liberté de la 'presse. iSlIe
vante pompeusement ses avantages; elle la prône comme la sauve-
/
(5)
g/^«.d» pas libertés publique! , et la gardienne. de nof droits poli-
tiqjqes. Traut que cettq liberté se resserre, dans, les limites de la
décence et de la, vérité ; tant qu*ellc sait respecter les mœurs, la reii-
gloÀ et le Roi: tant que, loin d*entrayer les opérations de son eon-
tèrhemént, elle cherche à leur préUr un appui; tant que, se bor-
nant à ^daiier raixt(M-ité lédslative; eUbt ne prétend pas la dominer;
tant qu'elle ne tend pas a déplacer ou à renverser les bases de notre
OOnititiitiop.;' certes elle, a d^pit à nps. éloges., Maia quand, pompant
toiit à.CQup «es digues, elle devient un torrent dévastateur, prêt à
tcfùt e^^Qutîr'et \ ne laisser à la France que soh sol : quand elle se
inèf iotifdètnent ou od Vertement en* t>ppo9i(ion avec le principe ré-
gnlaèeur de nos institution*^ sociales; qafndeUe oie nous, révéler
qii'iliie nous- faut plnsiiii eathdicité ni moqarçhie; quand elle fait
^s ses effor^; pour étouffer cet esprit nation;fl,'gernfe d'honneur et
déloyauté qui, durant tant'de siècles, a fait la gloire du nom Fran--
çaîs; quand -elle 'répand' al( loin ropprobrè et la trahison; quand
elle exhale iM milieu dé nous une odeur de putréfaction et de mort;
quand sa voix sanguinaire est le tocsin qui sonne Tagoi^ie de tous
les rois : alors la liberté de la presse n*est plus qu'un libertinage, un
sc^d^le e(.,un désordre également redoutable par Wi erreurs, par
se^ e;Lcès et par ses écarts* »
Le prélat ne peut désigner en détail tons les livres danse- •
reux, et trace seulement lés caractères auxquels on peut les
reconnoitre. Il indique pourtant un^e'ce^ ouvrages, les
Méfiwnés historiques j qui. paroissent destiip^ spéci^^lement à
fausser Tesprit de la jeunesse^ et. qui i sont rédigés avec .ui>«
précipitation , une partialité et une mauvaise foi également
révoltantes pour les lecteurs un*peu mstrUite etfN>ur1^ es-«'
prits sages et droits.. M. farchevêqûé exfaj^rté dbnc les fidè-
les^ dans le dispositif dei son InstructiQn.paÀtor^le, ^se tçniip,!
en jgàrde contre tous bs livre» immoraux , irréligieux ou sédi-
tietuç'dont le- nomlA s'accroît tous les jours > et 'à se défier
pa.reillèment dé ces feuilles périodiques (jàe l'on distribue
a^ns.\çs cainpàgnes et' qui ne peuvent qu'y ^porter le trou-
blé; il invite les pâ^cteurs^et les.parens à détourner .4f$ ces
lectures ceux «lontle ^in leur est confié^vetiieur.en iaire
sentir tout le danger. '. .*»
Outre cette Instrujktibh pastorale^ qui ik'à. d'objet que celui
de prémunir lés fidj^les contre lé p<jjispn des mauvaises doc- .
trines, M. l'archevêque de Besançon avoit publié /sous la
•<}Ate du, x8..d^9^t)i^ç..i(jifna^i€rj.up. mandement pour le ca-
r^e;ile;préla^t,'sa.ii[yant sop .usage^ .y,. fj^aite. quelque sujet
dé|ermin)é^<Ijes autresj.ati^ni^,. iJl^jLvoit,d^y^oppé lés fonde-
mens de la religion et montré la nécessiti^ de là foi ou des
A a .
(4)
œuTnes. Cette année, M. deVillefraiicon achoin leprfe^te
de la sanctification . des dimanches çt fêtes; it éb apoaéVà-
bligation et L'iniportance/et détruit W prétextes qu'dn f
(^mose. A la suite du mandement «ont des avis sur différent
poiDb et principalement sar lei dkpmseï de mariage».
M. du Chaldlier, ^^ue-d'Erreux, dans anffliMniOtiOD
.postorale du sS jan viei*, sur II cïrculatioti des mauvais H'~
"vres, prouve que ces livres mènent à rincrMulifé et obsciu^
ciatent même les principes à» la loi naturelle. Il oomhat oe
svstème iilodenie qui voit dans les différentes rdigions posi-
Uves de simples formes de calte extérieur, et qui n'adniet de
l'Evangile que la beauté de sa moralé.L II déveloji^ les in-
GOBséquences et 1«9 tristes résultat* d« cette tbéone. orgueil-'
Jense :
•['Pendant un aenii-siècle oô le Inonde a ^inondé de* WtWlWt
'de rinrpiéU (hëias! le même gcandale l'Sfffe encore l no» Jtat; et
plas hideni, »'il e«t pouible), on ï'eit emporté stcc une fgreur
ifât, .toM*B iaaterinMu éi h-JBonle 9t,àe U religicA, ceptrc
tute outorJlé diïiaaet hupi»ini( icp^lre le» prétrci, iei maçïlrii^,
Jea iouTC^ain». On i »ti une corruption ^é mcean inouie se rcpandre
dànj toutleiagu et dans, tous !éa ^tals, les crJmei ttu!tipll4s « 1 fW;
fini.ïéïarecrioii-jlridirdléidu eœoT huMMii destrécWes dttttmM
•#iM«e>, la^fiBbille-ADtewtjilM'épouT-irtéa (tes roomWci qoélVeiMo-
ldit dmsteaMik ♦ le Mnde detcDB hieitâixe Mwwroe 4a iqalfiW-
' ' 'le coniolation -iauf te pr^f^t, si, 4if"rf
!)<; ViucridiMiéÇTé teayetieiaeht .Te touTi
a ie loin lei n-agt, là diaolMIiritt pte^
ikl. 'Partoat ** ewTrofffbJe* syitèBtes cirt
ita,toatieaùtiieaià:baam"' ' "
ewUipirt M^yi» i«4roifivJ
sipect pour Km, «emblahlc. l'orf ueit flW
i,)> dëaNnïé de non veau comme atfx'lS^-
, et r«3époiittl* rfeïanrfrÏM)ei)tf'îï«Voïé
le Jéww-Ckrisli tte*».l«^OWiï orfla dd-
•primé; qmmd il obéit, il magdit lai maitr«, Vflui l'^tei --
lire ; eiitre*«m(iii»d'HPjtïrii|i açl^fi*^,.. te, ■ *^ VJ"' ""'
«■aoère ; eiitre*«««m(iii»d'Hp,tïrii|i aPM»fW«tf ... te, b est pUa V>eie
vîTânimal qu'on attache iii fon^, quéVaïéride înstmment ^aè 1 on
<f ulc Mx. ptéàt, Itift^'»' i Awé d'ttrt Maie.i.» , .
M. VéVteue dT^rtix finit se» Irtstruetlàn pastottle q«i-
est aèndoe t?iràiwrai&i *0 «cdthiWthAim (ftlï' fi«I« «
slûterdire là liCturt'dé toirtMft |*opW feblesèer U'fei *ri
(5>
les mœurs i U leur ctéctare que cette dë^nse <sst fondée sur fa
loi de Dieu et sur les ilifëréts de leur ame, et il charge les
Cisteurs d'insièter sur cet db^et dabs leurs exhortatioBS à
urs p^roissiensw
M. deCosnao» étéqw daMeaujij dans soa Mw4«i9cnt
du 1 5 Janvier pour le carême (1)^ sëmit du dëpërissement
de la ipi, d^ nnsensibilité des «sprtts, de rendurcissement^
des c^urs et continue ainsi' :
u Ahl ii*çn donUa pas, N. T. C. V,, tK>ai ne pottypns en trouver
U eaui^ que dans les doctrines pemicieufes qae ne cessant de répauf
dre dans les villes comme daas les campagnes ces écrivains de nos
toiiit.»-i«iles impnrsijk» plûlofiopb^. du dernier siècle, dont, les noms
odieux sont gravés en earactères de sang dans les fastes de notre liîs-
toire. Noos la trottvons dans ces livres otncènes, séditieux et impies
^Mie Ton jette au m^W de jroi^s sout toutes les formes et li tous
pri:^, 4fin que tous paissent v puiser le poison tjui doit leur donner
la mortf Nous la trçuirons dans ces feuilles vendues au mensonge
qui, sous les noms les plus spécieux. Tiennent chaaue jour vous in-
fecter de leurs maximes antireligieuses, antisociales, et, sous le
préiexte de défendre les libertés pahUqoes, séduire. tos esprits, cor-
rompre vps cœurs, tous inviter a la heenee, faire un crime de la
vertu et une vertu du crime. Ces écrivains croient^ils donc noos
lQI«)ue nous V
;er sans cesse k la
^'*^l*^ ^^ ridicule , p m fit i
de ioates les occarions lisiur attaquer $e» ministres, et. £iire xeîaviir
suir tons les torts de quelques-uns, comme s'il étoit éteonapt que,
dans le nombre, il y ei^t quelques imprndens , quelques coupsloies
^éme , et comme si le corps entter deyolt être re^onssble des hni^
de quelques particuliers?
» Ils se donnept poar les défenseurs de U religion! Et qui les a
cbargés de cette fonction, trop honorable pour^tre confiée 4 d'au-
tres qn*« des mains pures ? Voudroient-ils donc se mettre au mèfoe
rang que les Tertullien, les Jérôme, les Augustin, les Fénelon, les
Bôisaet, eux' qui ne Font étudiée,' peut-être ; que dam les jouvr^gcs
de ses plus cruel* ennemis , qui ne connoissent les précq>tes qu'elle
nous fait que pour les transgresser avec plus d'impudence? iLa reli-
gion, N. T. G. P., ne veut pas de pareils défenseurs ; elle s'ofTense-
toit pltttêt de leurs louanges hyppcrites.
M*iH«^
(0 No|if recevotuau moment même, une Instructhn pastorale de
M» Vèvêaufi de M eaux au sujet des attaques li\'rees dans ces derfdtr
umps a la religjjon et à ses ministres. Nous ne pouvons en donner au«
iourd*hui Tanalysè, mais n^us- ferons cqnnoitre au moins pai^ extra
cette nouvelle réclamation épiscopale.
^
(6)
' x> Ils se dbcnt les amis de la religion! Et fandis qû'iiti ami regarde
comme le premier devoir de l*amiUé de cacher aux antres,' cjii'il
cherche Si te disiîauW à Ini-méme^ les fautes et les définis de celui
3u*ii affectionne^, on les voit parcourant des yeax. toutes les parties
e la France , saisir a^ec aviditë la moindre occasion de critique qui
se présente I que dis-je? ils retranchent les circonstances favorables ,
ils aggravent les autres , ils inventent ^' Ils .calQmment«,' parce Afae ,
'suivant la maîime'd*un. philosophe trop malhenreusem^t connu ^, la
calomnie laisse toujours. après elle, de ses grâces impures. . S-ils crai-
gnent de se compromettre, ils taisent le 'nom des prétendus cou-
pables y ils gardent le silence sur Fendroit où 's'est commis le^délit
c(u*ib annoncent. Leur est-il impossible de dénaturer les faits? ils dé-
naturent rintention'y et prêtent aux autres celle qu'il pourroient
avoir eux-mêmes, oubliant, sans doute, ou*il y a une distance im-
mense du cœur de Thorome de bien k celui du méchant.
» Ils se disent lés amis de la religion! Et paroit-il un ouvrage où
elle est attaquée, ils s*en emparent pour applaudir à Fauteur et le
proposer pour modèle j ib se font les apologistes des anciens impies
comme des i^oi^veaux. Dans Tannonce que Von fait'de leurs proaute^
tions, ils auront soin dé faire remarquer la modicité du prix , qui
les rend^ accessible^ h tous, pour les encourager tdUs à venir s-*in-
agraire h leur école.
M. Dévie ^ ëvêque de Belley, s'afflige aussi de ce déchatoe-
ment yiolent des ennemis de la religion^ et venge les insti-*
tutions respectables qi^on cherché à flétrir :
«f On ne cesse dé crier et de déclamer contre les Frèrey'dea écbles
chrétiennes. Ces bons Frères sont au mSiiu de vous , ils dut plb-
sieurs établissemens dans le diocèse : eh bien! que voyee-vous en eux
de répréhendble? que font-ils qui puisse fustifier Tespèce de -^reur
celui qu*on leur rit.Yd partout. Leurs ennemis se trahissent donc en
les attaquant sans raison et même contre toute raison. Vous avez sous
les yeux la preuve évidente de leurs mensonges.
» Oh ne tesse dè^ crier contre les missionnaires : tnais ces hommes
apostoliques viennent- ils donc d*un pays lointain ? vous sont-ils
entièrement inconnus? la doctrine qu'ils enseignent ' est-elle diffé-
rente de' celle que vous avez reçue de vos ancêtres ? Ce sont vos pa-
rens, vos amis, vos voisins qui ont acquis le droit de vous parler de
la vertu en commençant par la pratiquer eux-mêmes. Que vous di-
sent^is dans leurs prédications ? Ils vous parlent de la brièveté de la
vie, dont les preuves se multiplient pour voiis à chaque instant, de
la frivolité des plaisirs, qui ne vous laissent que des remords ou des
regrets;. ils vous parient de la mort, de Féternité , du jugement, de
la récompense des justes, de la punition des méchansfJli vous par-
lent du soin que vous devez avoir de réprimer vos passions , de pra-
/■
(7)
tî^upr la vertu y de rendre k Dieîi ce qui est a Dieu ^ a César ce qui
est à César. Ce qu^ils ont prêché au milieu île vous, ils le prêchent
également jpartoUt, sans ostentation; sans autre intérêt que celui de
TOUS procurer la paix de la bonne conscience et un bonheur éternel;
Mais qn*y a-t-il donc là qui puisse justifier le« vo8i£éralionà des im-*
pies, cet acharnement fougueux qui finit par devenjr lidiculp.à force
d*étre constant et véhément?
» On ne cesse de crier, de déclamer. covtre les Jésuites : ayons
encore ici recours à nos yeux et à notre expérience. Les Pères de
la foi , qui suivoient les ntémes règles jque les Jésuites, ont occupé le
collège de notre ville éfriscopale pendant plusieurs années ; de toutes
les parties du diocèse et de tons les diocèses voisins on venoit se
ranger sqvls leur conduite: un jrand nombre, de sujets dislingués ont
été, formés à leur école : en bien I qu'ils élèvent la voix, qu ils nou«
disent, ce qu^ils ont vu, ce qu'ils ont. entendu de la part de ces
maîtres Tébérâbles qui puisse mériter les accusations injustes, les dé-
clamations outrageantes qu*on se permet contre eux. Ifon-seulement
ils- ne isont.pas accusés par ceux qui les connoissent, qui lef ont vus
de près; mais tous leurs élèves, ici comme ailleurs, ont conservé les
sentimens de la plus tendre reconnoissance et de la plus profonde
vénération pour eux. Leurs ennemis ne les connoissent donc pas ou
ils ont intérêt à les diffamer. On vous trompe donc sur ce point coïkime
sur les autres; on vous donne le change, on vous crée des enneron-
fantastiques pour vous empêcher d'apercevoir les 'véritables ennemis
de Tordre, de la vérité, de la vertu, de la paix et de votre bon*-
heur.. On câ/!t>mnie, d*après Finvitation du patriarche des impies>
avec Tespérance qu'il en restera toujours quelque-chose,
» Cessez, N'. T. C. F. , cessez oe donner votre confiance k des
hommes qui en abusent de tant de manières; cessez 'd'être dupes
^'une tactique mise en œuyre pour préparer la révolution quon
«'expose à renouveler ; ^cessez de lire des ouTrages pervers qui ne
laissent dans votre esfnt que êéê idées fausses et dangereuses; fù-
poussez loin de vous les insinuations perfides qu'on a soin d'employer
pour afi'oiblir votre foi et votre respect pour la religion et ses mi-
nistres. . . . ,
» Que vous a-trclle donc fait cette religion divine qu'on cherche
à vous rendre odieuse ? que vous ont fait les ministres qui «vous l'en-
seignent? que voulons-nous? que désirons-nous? pourquoi avons-
nous passé une partie de notra^ vie à faire des études longues et pé-*
nibles? pourquoi avons -noi^ renoncé k toutes les espéranoes du
siècle? pourquoi nous somii^s*nous exposés lu tonte lahaine de» im-
pies ? pourquoi nos veilles, nos courses, nos soins, nos travaux, notre
temps, notre repos, nos goûts particuliers,- vous sont-ils consacrés dans
l'exercice du saint ministère r C'est uniquement pour vous aider à
supporter les peines de cette vie et vous ouvrir les portes* du ciel.
Voiià notre destination , voilà notre devoir : nous serions coupables
si nous B0u« en écartions, si nous cessions un instant de travailler k
soulager. les paitvres, de consoler les affligés, de visiter les malades,
d'instruire les ignorans'et de prêcher la vertu par nos leçons et.par.
nos exemples, u
lie prélat réfute ensuite quelques objections ^esmcH^eirMl:
incfédules, et 'présente la pensée cPune autre yi^ comme lé
neilleur pnSseisatif contre le préràge du monde et <îon|xe
r^garéiiieiit des erreuis. U montre que les incrédule sont k
la fois ihjiisfiei et ingtats quand ils accusent la religion et ses
» > .1
le Oa^M^l de If ontak, 4^v4que die Chartres, ayoit déj$
repoussé les atteintes portées à la vdij^ > dans «on éloquent^
InMruotion pastorale dU' a5 déotinbre> dont nous avons in^
sâé t^n lon0 morceau dans notre n* 1 197. Son u^andemcnt
pçûr le carême > daté du i5 janvier, p^^^fpafitécrit ayee
mow. de talent et d^ chalewt I#e primat venge Unutitutioii
du cârème des dédains des prétendus t^prits forts'^ et (''élève
av^ énergie centre la réimpreasion du Tartufe, satas toute-
fois 1$ nommer; vojrez notre n^ f 1^6 :
Il Moif ne peasoiu pM ténlemcnt à Bout-miéiiies , li. T- C« F*»
àtréCoM cbeone^ expions per Aos larmei !« excès de eei hoiaiMf
aveugles qui fonaent encenomeiii uBeHgae manifette contre I9
Sagnmt et contre eon CAriJt. Ou sont A|i^e«td*lMii 4es hypocrites
de feygio*?Q«el intérêt bqmain peut cagtgen à feîifdie U> piété?
Xa foi encore toute sanglasie et toute meurtrie des amp^ .d!mie
nenÉécvtion lioni]ile,etréeente> ne reçoit âujootd'liui 4!aafa5e,pria
de san sèie et de > ses stoîfiees .aue i'ÎBtulte et U c«lo*inief boifler
inent professée , die est |e ^enue? effort da coorape : et nue pièce
de Âéàtre» faite pour nàk temps ou la pié|é. pootoit elve^ en- effets
ti» gain et ute oalcul de l'ambition» uÉ ouyvage que le grave
Bœirdilotte frappa des anathèmes de son éloquence y qui fit gémir à
sa' naissance tous Jet gens de feteii; vient 'd*6tre répandue avec une
profusion incroyable daiis la France ^tière, et nous savons que ce
diocèse en e été iaoùdë. It'esl^il pas évident ^oeJa^aatire, dont
noua pailont, remhtk au ^wr avee cette prodigalité et cette ardeur
'frénétique, n'évaat plus d'appUcatton , eâi a d'antres pensées et
d*autses vues? Ce nasl^paa à rbypocrisie.iqâ*on en vent, mais aux
sentimens dent se pare na bypoisrite imagiàiaire; c*est la religioii
■lâflM que c4t ittilme itnîioiteur a stir lies lèvres , mais qu^il n*a pfis
dans le cœur, ^u*0n veut déerédiler et anéantir. C*est un essai d^
pluB ajouté à laïUe autres démarches qui tendent au inéme but.
Quels indice» palpables ne décèlent point les motifs des propagateui^
de eet ouvrage ? ta petitesse du ibrmat , le vil prix auquel on le irend,
le ioîn qu'on a de Toffrir surtout à Toifisuice» de rintroduire par
tons les mojeuadaas les maisons d'éducation , de le répandre parmi
le peuple et dans la classe la moins instruite, tontes cesmewires,
toptes ees précautions » cet art surtout de, s'adresser aui eondkioâs
H aux âges les plus accessibles à la. fraude^ fidèle auxiliaire dèl
«(èîatoupp cf imiNuéië > toiit cel« ne tnto-U poioi lei iUé% mmm^9^
qnVl^ s« fimpôiei et co un mot »'eft-oe {^oiol ^ Tun des «ci^s let
pf|u ^((ip9j^et le« pliM viiibles 4e la conspiration ^uï se trame co|itjr«
leenrbfianismip? Ifidèles, téTeillez-Tous, tremblez pour votre foi,
fâmuii elle nefutl^lus menacéci tolez àsoii secéuH par vos prières ,
par votris union aatnle, par le renouvellement de voire pieté , par
yf0iKt application à déconeerler les détestables plans de rirr^iigion.
Saisùsn , «pposez k taîit d'ennemîa tv^ttes les parliéi tk Wte armurr
diiinfi donip^le saint Paul, et dont M faut, ait-il^ se revêtir surtout
dans les temp$^ maut^s êajra ceirttâ delà tfénté, prenez le hquclù^;
d^èn'l^àtat, disputez 9 sauvez vôtre ame qu*
àmi'benhèli^ éteHiel) combattez p<mr vous» ponr vos frères; rtK
i>o|Hse9 Terrcair» inspirée oitoitr à^ vbus TtiQrrePV. du mepis^pgi^
^^9i&m ^ c^p^gion i» vos <:nAlttS| de vos 'servi tçurs, aninffrvoiu
d*iip.^èlç lirùlant^ et. que votre Piété traie» que yotrc penitepce
mcèï'é', que Votre ardeur infatigable vous assurent la gloire d^é fein-
dre et de rendre inutiles l?s traité éi^mmés die i^sprtt exécrable; in
quo possitfs omfM tela nequi^simi ignea extinguêre, .
I^fin |i(Hif iççlQiptjpm t^nnia/^ ces e^rtraii} par ui^eptaT
c^illlA de cette -nnoée; mais rimpQirt|tpce et Vi^t^Wiie de ce
niai^WUIIf>^ forcent ji Ijs rfavpj^r A HP impusco suivAut.
{«'(^Muefîft et W&4 pr41a^ ^ pMi<i^ là ^»$ede ta |«lîgiop jiyçç
twt de ^igucsiir ^ 4^ »vicçâ» c{U'qo noiia. ^urdit ^ ma^v9»i$
jgré 4? tr(»pq^|[ Ç8 )Mau^pM8a0é*
... . ' ' • ^ î
. PAffia^ yPo fait de gr^iBdsJprifparÂtijrs'^ Itotre-Dàme pour
la cérëmcmie qui doit avoir Ueii je qiercredî 1 5 \ Vépise sera
richement tenduje dje' tapijiscs^ies et d'étoffes fournies' par le
garde-Biei4)lç de M couronne. Il Vy trouvera, diton, euv^
ron ^pivêques; M. l^archevêque a auùi iovil^ les pair&i le^
d($putés> les eours, les trilHmauiy )e$.ajuitpri|é$, et tout au-
noBcé qu'il y aura à )à ijdëtrqpoU uûe réunion nombreuse
et imposapjte* ^ .|i{andem«bt de M- Tarchevêque sur le ju-
bila s^eira pùbhi^ très>proplminenient.
•^— Le même Jour, i5 f(ivrier, la quêté annuelle pour le»
( ^o )
t
Soeurs de Saint-André se fera à deux heUresdans l'église de
Sorbonne. M. l'abbé de Ponchevron , aumôâier de Majdajce
et gran4-vicaire de Beauvais, fera le discours. 'On sait ({ue
cette oeuvre qui a déjà rendu tant de services est sous U pro-
tection de Madamb^ duchesse de Berri. Les quêteuses sont
M™* la marquise de Podenas ou M"^ te baronne de 'La Sale;
on peut leur adresser les offrandes , ou bien à M"* la mar-
quise de Vibraye, trésorière de Toeuvre, ou à M. Chapelier,
notaire.
5 . — -M. Deshons/élu évêque de Troyes, est en retraite au
séminaire des missions étrangères , pour se préparer à son
'sacre qui aura lieu dimanche prochain. M. Bonnel, évéque
de^ Viviers, qui a été préconisé également dans le dernier
consistoire, ne sera point sacré à Paris , mais à Avignon qui
. est la métropole d'où sop siège dépend.
— Nous avoiis annoncé dans le temps que M. Tévêque de
Bellej, touché des vives instances qui lui furent faites lors
de sa première visite pastorale par les autorités et les catho-
liques de Ferney, convaincu d'ailleurs par lui-même de leurs
Sressans besoins, àvoit pris des moyens pour faire construire
ans ce lieu une nouvelle église paroissiale qui fût en rap-
port avec la population et les localités. En effet, l'ancienne
église, isolée et trop éloignée des habitations, ne pouvait
guère contenir que le quart de la j^opùlation x^athohque ; e%
tandis qu'on a fait depuis peu bâtir un temple pour les pro-
testans de cette ville , qui ne forment que le cinquième du
nombre total des habitans, il étoit triste que les catholique^
n'eussent pas une église proportionnée à leurs besoins. Le
gouvernement du Roi concourut à la nouvelle enb*eprise en
l'autorisant par une ordonnance et en avançant quelques
fonds. Le saint Père, qui s'occupe lui-même avec activité de
relever un monument de sa capitale , l^lise Saint-Paul ,
consumée par un incendie, il y a près de trois ans, n'a ce-
pendant pas voulu rester étranger au projet de M. l'évêque
de Belley, et S. S. a écrit à ce prélat un bref d'encourage-
ment accompagné d'une lettre de change de 5ooo fr. pour
contribuer à la dépense. Le Roi , également pénétré de l'im-
portance de cette oeuvre , vient d'y consacrer une somme de
Dooo fr. pris sur sa liste civile , et qui ont été remis f)âr son
ordre à M'. Ruivet,* vicaire-général de Belley. Ces marques
d'intërét d'un li sage pontife et d'un si religieux monarque
ne peuvent être reçues avec indifférence par un prëlat que
la perspective d'une dépense de loo^ooc &« auroit été capa-
ble de décourager^ sans la vue d'un grand bien et' sans l'es^
përancé que la Providence l'aideroit à l'opérer. Au surpins,
d'après le téirtoignage d'une personne qui a passé dernière^
ment par ifemej; nous pouvons ahnôncer que l'église est
très-avancée, qu'elle sera grande et belle et qu'elle remplira
parfaitement le but qu'on s'étoit proposé.
-^ Une association pour la propagation des bons livres
s'est aussi formée l'année dernière à Tours ; M. l'archevêque
a encouragé cette œUvre. Son approbation, datée du si fé^
•vrier i8aô , porte qu'il voit ce projet avec joie, qu'il le re-
commande au zèle des pasteurs et des fidèles , et qu'il en at-
tend les plus heureux fruits pour son diocèse. Le prélat a
confié le soin de cette bonne œuvre à l'assofîiation formée à
Tours, en 1817, par les missionnaires, «ta laquelle sont
principalement dues les écoles chrétiennes aujourd'hui do-
tées par la viMe et encouragées par le conseil-général d<!
manière à offrir une éducation chrétienne à 600 enfans.
Une direction des bons livres est formée à Pinstar de celle
de la Société catholique à Paris ; cette direction est composée
de cinq membres, dont trois ecclésiastiques ; de plus, iTy.a
une commission de vino^- quatre membres qui travaillent à
multiplier les souscriptions et à répandre les bons livres. On ^
a établi à Tours un dépât central, rue de la Monnaie; là on
donne , échange ou prête les livres sur un bon des curés du
autres ecclésiastiques membres de la commission. La biblio-
thèque a commencé le â4 avril de l'année dernière ; elle s'est
formée, dès l'origine, d'environ aooo volumes donnés psir
des personnes zélées. Le catalogue est assez itarié et renferme
Elus de 600 articles; les livres les plus usuels j sont au nom-
re de plusieurs exemplaires. La direction a fait imprimer
un avis, daté du 10 janvier dernier, et par lequel elle se féli-
cite du succès de ses travaux. Elle. réunit aujourd'hui 52600
volumes; le nombre des lecteurs s'est accru,, et environ 7 à
800 personnes recueillent les fruits de cet établissement. On
se nropose de former de petites bibliothèques dans les autres
villes ou bourgs du département. M. l'archevêque vient de
^'adresser au saint Père pour obtenir des grâces spirituelles
en faveur des bienfaiteurs de l'œuvre.
( »a)
««M^-^te**
NOUVELLES HOtlTiqpU&fir
• * ..." 4
Pabm. s. m. vicBl d'Mcorder une poMoa ds i5>od0 fr.. è Hff f U
AuchtÊSQ d*Albiiféi9.
— Le Roi a (àiïané à M"»« la éomiesie d'Âpgpr iiHe a<ipni|i« 4«
5do fr. , pow é|r^ di^tritHi^ ^un mM^f^ du premier ariro^^Ù^senieiit
de ParU.
'— S.. M. v|ei|t d*ac4jordejr une pension de 3ooi^. sur sa cassette h
la veuve d*i:|n mnadier 4c la garde nationale , nommé Delalanne,
Il qai Lows X Vl , pendant que les appavteraens du chà t ean. éloienl
remplis do tiévolutioiiiMirci'» pflt \é inaia et 4it : « GreA94J0rr.9>^t«
ta mw mt mqn cœor, et sens s*il bat plus vite ifiia l*ordip4ir«/ V
La yeii?0 d^ cet infortuné vi^olt dans une petite commune vobine
d^Arpajon; souffrante et dél^^ssée, iorpciuç la bonté ^u Rpi est yenué
la soulager.
— S. A. R. M»« la Dauphille a envoyé 4oo fr. au curé de Bourj^*^
Saint-Andéol (Ardècbe), poiir aider à orner TégUse de sa paroisse.
. — S, 1(. à décidé que 1^ disposition» de Pordonnanee qui réunit
aiÉ 31 janvier la eérémonie consacrée à la mémobe de llarie-Ant^r
nette, seroiént applieiiblfs ^ r^inniv^rf^Ue 4<) la ipi^rt /^e Sr A*B-
le duc de ?^r4.
•-r La chnml^ 4ef 4^p«tf&f ^*eft réunie 4« |^oi|vea{i 1« ip févri^,
pofir la discii99Îon 4^ Tiiar^ei tVm^ncipation de Satnt-Domin^ue a
été une seconde fôb, k ce qù*on assure^ -te nu^^t de débats vus et
prolongés. On dit que plusieurs Jnemfei^fiiB se «diA^ élevés contre le
dernier faragraplie; oàrott perle de In iioence delaprcssB. finiio,
à cifiqhenresy radresse a été tctée a itn^ maforité dé l^^•l^oi!^"fi^x
anÇii Yotaps- A )H^t beures 4m ^^^t ^Mi< f^ ^'^ présentée 9u Poi par
M. RaTiBS. accompagné d*)ine grande 4éputation de Va chambré. Cette
adresse n est i}u une ai^pUÛcàtioii du discours de la couronnera
l'exception du dernier paragraphe ^ que nous dterons comme capable
d*i|itéfes8er nos lecteurs :
«Sire, c'est avec Mé qtie nooa seconderons 'VTotre Majesté dans
l'aecomplissemeiit de ses desseins pour la fé)ieité. 4e. saq f>^i^.et
l'ailevmisseineiit 4e nos i^stitntÎQPs. |loiis i^ |oipmes po^fit éi^Mf f^^
tiiquiétudesi qioi agitent encore qiielquey .€sspri(s. yptse. Majesté veille
à |ous lef intérêts j elle saura défendre les libertés publiques même
4e leurs propres excès, et lèsj>rotéger toutes éontre'tine licence «f-
fréuée qui, sans i^éspect pou^ tes choses lés plus saintes et ées per-
sonnes les plus sacrées, fépqnd chaque jour ses pfûspiis corrupteurs,
et 9 (efforce 4*j|ltér<r daj^ lepirs ^^nrc^es ws afTi^t^tioiis «t nos cro^imc^,
l4a Frsmce ie conCbe ep son Roi pour le maintien de la sécurité dont
iiqus jouissons. Que po'urroit-ellé craindrie, $ire^ à i!âbri d*ùn trône
4ont nos lois, vos vertus et notre amovr ont cinicnté la puissance? »
C »5 )
-^ L'aca^ëmie fhmcuie a ténu , fe o Umtr, une $éênc9 publiée
)>our la réception de M. lé dao MaUMWi d« MiNrtiiiorency. La tailb
de BeauTais et. plusieurs ecclésiastiques étoiçnt parmi Tauditoire. A
deux lieureSf la èéâacé.a .oomineiicé. .M. le dore Matthieu aprii'la
parole; U a parlé modest(;ment'de luî-mdme, a fait Tâo^ede M. Bi-
ijct
de retracer les yertns et les bieâfaiis d6 ce Vincent de Paul , qui a
fait^mditt^ d^l#iftiiéitr au talent qa*li lame et^ana prÎMpas àm ti^*t
piendaire. M. Daru^ directeur^ a répondu à M. le duc Matthieu. Il
a fait réloge de M. Bigot et du récipiendaire, et a loué dans le
^lemier Vesprit , la bon|é et surtout la TertU* « l^ portrait que tous
avez fait de Vincent' de Palil, lui â-t-n dit; est un de cena ou le
peintre ne. réussit que lorsqu'il a des. traits de reysemblance avec son
modèle. » La'«éàlh(:â i été terminée ;par la lecture aue Bf. de Glia-
teaubriand a faite d*uh tooreeau sur là àitàd^lticé de | eÉipire rmnaill.
Ce morceau, ôû rorâ^eur a tracé lieipidèmlBiit rétablivCtaiçnt do dlrli^
iianumé, lei' iîi\é^jllotié des bdrSàre^ et les saîbglanies révolutions dés
empires , a excita pins d*une fois de vi6 hpplaiidbsémetis.'La «éauce.a'
6tif à 4 heuliiî^ . ■ :
■ ■' ■ ' .•.».. ' . . j . . , I. . .»
' -«^ M. le eemte de Gaarnsnonit. d'Acte, eif. nommé* |lair de Franoi.
"9. M; a bien ipooluiui tendre cette dignité ,.qùi«qae ton. père. n*eéft
{MÎiit isonstilué de i|ià|ioraMldee«faîre pOMi" r^pMre Ja f>^inie^ kéré^
d^taive. GetÉe* faveur 4' été accordée en considération, des se^riaes dV
"'. le-eomû da Grtmimont^.doiit aous.'avi^ annoncé .la ntiort.
. r-Par ordonntuUe.j'ojale djf ja lévrier,. MM^ Mqusnier-Btuaioii'j
procureur-général près la cour royale dé ijourges, et de Mêrville j
fMrésident.dfB chambre en la cour rojalc de Paris ^ sont nommés con^
seillers à la co|ir de^ cassation , en remplacement de MM. Brillat-Sa-
^fhtmr e^ I^obeFt.de j$aint 'Vin cent» décédés. M. ï)eh'an^$y est nommé
pfésM^nt dé-^a^mbre* MM. de Glos et G^o so.r^ nommés cpn-
•eilleneuîa eôur rojiale de Paris. M. I^sglaie^x esi nommé substitut
du pro<:ur^ur«général près la cour rojale.de Paris» et est remplacé
pal' M. Levavasséur, substitut près le tribunal de Versaines.
•—M. Bonnet fib est nommé avocat du trésor royal, en i*eniphice<-
ment de son père » appelé am fon eés on s de conseiller à la cour de
4:assation.
— M. Casimir liti^e.^iié4tti'4t:'U\W»fiMÈiét président de la
4:our de cassation , a été nommé substitut du procurent du Roi à Bfir-
/lay (JÇure.)
( i4 )'
^ La çouE rojale.de noueti a îi^tDnlit .ub Cou, nommé Persat, qui
^èiait £ait' passer pour Charles X , fils de Louis XiVL • < . .
-^ .lord WelHiigtou a débargné à Calais' le 9 féTtier. Cet ambassa-
deur et 3)31 suite , c^ui se rendent à Saint-Péterâïotitg » ûnt pris immé-
diatement la route des Pays-Bas. ' ?»••'.
. -T JÇe comleiNicotaa ÎBiomanzpw, chanceîie^ de Tcinpire russe, cl
descendant d^nne famill'^ qui a rendu les,'plu8 grands services à la
Bijssîe^.est mort dans un âge très-avancé à Sàint^JPétersbourg. Il s'il-
lustra "par son amour pour la' civilisation de ' soii pays , et par Tac-
croissement' que. prit le.comrnércé soiis son administration. Le comte
RomanzQW ne laisse point denians.
— Le président Boyer^ afin d'eqoourager (es; nrc^rès de )!àgrîcul-
tui^e, et favoriser lès proghès d^s. lumières parmi; jse^ ,suje:ti, vient de
céder les terrains ensemencés à ceuxiqoiJes ont .cultivés ^et ent|:ete7
nus avec autorisation, et- de fonder une bil>liQ(hèque,n^tipB^lp.
' . • ...
. ' • ••• « . » ■
' CHljtfisRE OES Pairs: ;*'
A,rouverture cle la.séance^qui.o eu.Ueu à uneileu.rej.TS|l/W garde;
des^ sceaux a présenté un projet de loi sur la répression des contra-
ventipxi^^9 des .délits et des. crimes commis par 4^$\ Frabcais'dans, les
échelles; du Levant c-t df^ Bai^arie , et un secoiid/projct dé jlôî sur .les
succédions et les suBsti^tipns. "^ . . ^.ij V •
Les principales dispositions de ce dernier projet portent;':; iipp^ns
toute succession déférée à la ligne directe descendante et' payant
3e0<fr.' d'impôt fonciei:^ ai* le défunt n*a.pa» ditpoié.rde la quotité
disponible, cetto qsicvtité sera attribuée à titi:e;idb.p£é/cipti»J; Jltéga)v a.qt.
prenûer né. de8>enfaas.màles :du propri4l^re «déecdé» • t* "
' Si lè'défunta dispoeé- d^ine» partie ae la quotité disponibles^. le
précipnt légal se composera > de . la partie de. ; cette qUoUlé. 4o^ . il
n'aura pas disposé, / • • r.
• 'lie Ji^écmut légal serq. prélevé sur ïes iiituneïiBïeç' dè'ii succession
et en cas ainsuffîsancc j^tr les biens meubles.' " î
:p^imé la Volonté' par acte icntreJ"Vifs ôu^par";
3t^ Les biens dont il est përknis de disposer aùr tfe^raes''de«'*aTtitîle9
913, 915 et 916 au code civil pourront être'dôto^ éh' téXft ôW-en
partie par acte entre- vif ou testamentaire/ aVèc' là chai^Éf'de'les Jrett-
dre à unou pliisiôurâ cfhfani du donataire,' nés ouli'nàltre juéqu^au
a« degréinçlusivement. ... ,. j i;; ,.;... : ..>
Le II fjvrier, M. de Neuville, élu par le collège de Lizieuk (Gai*
/
( ,5 )
vados), e$.t acltni» sur les conclusions de M. Daboû^tle Riaucoart,
rapporteur du 3« bureau.
M. le ministre des (înanccs présente trois projets de loi concernant
le r/églement définitif du budget de 1824, les supph!meni de crédit
nécessaires pour i825 et la fixation du budget de 1827. Il met sous
les yeux de la chambre le tal)leau des dépensés de la guerre d'Espa-
gne f don,t la liquidation a doYiné.lieu de rcconnoitre que les dépen-
sa présentées comipe susceptibles 'de tomber h la charge du départe-
ment de la guerre seront réduites au lieu detre augmentées, ce qui
mettra k inéme de ne demander aucun crédit sûpplémentairei<^>x-
cédant <lés recettes sur les dépenses dans le budget de 1834 laJVse en
disponibilité 3 millions 5454161 ft, , ^ue la loi de règlement trans-
porte il- (^exercice i8a5, dont il tiendra accroître les ressources.
Pour. ce qm regarde le budget de 182*7, M. le ministre ^et iflnan-
ce9 àpnonce'quey dans le dégrèvement des contributions directes, par
suite, de, Id. conversion de 3o millions de rentes 5 pour 100 , on ré-
duira à 10, pour chaque contribution directe, le nombre des centi-
M. de Villèle* parle ensuite de la situation financière de la France,
et il soujtient .que la conversion des rentes en 3 pour 'ido a aid^ à
supporter la crise qui a éclaté dans les fonds étrangers,' et, bien
loin d'avoir affecté notre crédit, l'a préserve en iiolant la.par.tie
fdible'ét laissant à la masse plus de force ^our lutter avec le mal.
M. le ministre comparé ensuite les fonds français avec les fonds
étrangers, et prouve q,uc, malgré les craintes qu on cherohoit à in-
spirer aux porteurs de rentes, le» premiers sont ceux qui. ont .le
moins souffert. Il entre dans dé gramls développemens pour .Élire
voir combien ce^ craintes' élOient peu fondées. Arrivé aux obiecttofis
qu'on pourroit fiairé contre le. dégrèvement , en disant qo^Dn^^ttiroit
appliquer ces 19 millions à plusieurs seirvicds publies ,- il t'exprine
ainsi : a Sans doute la guerre, -la marine, les ponts- et-chaasséefe, ab-
5orberoient ces fonds avec une utilité que nous sommes l-oin tfe e«n-
1 ester ;mai$ alors quelles bomeS'fixbroit'-on aox dépenses. publiques,
si, àm'esure que les produits ' ifes taxes auginenteroient, on appU-
quoit à l'accroisseinent desdIVérs services cissexcédcns.-de reveliu?
vous atrcueilterez cependant, a dit le ministre > la >}|r<^pq«ition que
nous vous ferons d'accorder 2,5oo,ooofr. déplus au nunistre des'anai-
res ecclésiastiques, pour accroître le traitement insuitisant accordé
aux desservons. » Quoiqu'on soit loin de prévoir quelque guerre, le
ininistife déclare qu li conserve dcis ressources qui sqffiroieot! ^, pour-
voir aux «Repenses de l'armemeqt- le plus consiuérabïe î il espère que
ces ressources seront long-temps inutiles.
'Mt'le ministre dcs'financeà donne lecture- des projetf de loi. Le
budget des' recettes est é,valuô,, pour* l'exercice 1^27, a la somme de
916 millions, 608,734 Çr- l^a ch^rfibre donne acte au'mihistrc dç la
présentation des projets de loi de' finances et en renvoie la discus-
sion préparatoire dans les bureaux.' ' ' • • •• ■ ' ' • '• "
( i6 )
M. ^.VHlèle prend de noaTCtu la parole pour pwler d« l*éinan-
«cîpation de Saint-Domingae. «Si Ton poovoit contetter, dit il , l'an-
gagenent contracté par le gouTemement da Roi à Tégard des habi-
tant de Siaint-Domingae , il n*j auroît plus de traité possible , et la
France resteroit dans Timposibilité de garantir ses intérêts les plas
chera par les mogrcns qa*ont k leur disposition les autres Etats. » Il
cpEplique les motin qui ont engagé le gonyemenient k accorder Tin-
dépendance à Saint-Domingue. Il Ut le projet de loi <]ui pose les
bases de la répartition de rindemnité accordée aux cmons crai la
partageront intégralement sans aucune retenue au profit de TEtat.
seront ,^fdrois à réclamer Tindemnité les ancieils propriéUires des
bient-fondS|> leurs héritiers légataires, donataires du ayamt-cause.
La mort civile résultant des lois sur Téinigration ne ponrr^ ne leot
éke opposée. Les réclamations seront formées à peine de déchéance ,
dans le ddai d*nn an pour tes habitans du royaume, de 18 mois
pour ceux qui habitent TBurope et de a ans pour ceux qui demeu-
rent hors dfe rEurope. Il ne sera perçu aucun droit de èuéceAlion
sur rindemnité , et les titres et actes ae tout genre seront dispensés
de Tenregistrement et du timbre. L'indemnité sera^ évidnée sur fa
valeur cnraToient les immeubles en 1780. L'Indemnité teri délitrée
an](;. réclam vu par cinquième et d'année en année. Les créaneiers
des colons de Saint-Domingue he pourront former saisié-àn'ét sur
rindemnité que pour un dixième du capital de leur créance.
Aptes la lectuie du pre^jet de loi, ff,. Casimir Perrier, qui aTo|t
défà demandé la parole , la réclame de nouveau pour demander
quelques doeumens essentiels, M. le président luioppose^le règlement
jqtà défend d'aeoorder lu parole dans la circonstance actuelle.
M. Perriet inûstc avec iorce et obtient eo^n la permission de parler.
Il demande qu'on comunique h la chambre le traité fait jpour Téman-
cifNitlon de rSaint-Domiogne , les convmitions financières en vertv
dasqnelleai'sndenittité est acordée , le tableau des opérations de la
caisse d'aniÀrtisseuent : il prétend qu'on y trouvera des docnmens
qjai étabi^iasent un pré^ de 6 ou 12 millions c|ui aurait été fait aux
taax de 3 et demi a la compagnie qui a souscrit l'emprunt de Salot-
Domingne. Il ifemande enfin que A., le ministre dépose également
sitir le bureau l'ordonnance qui a créé le syndicat et le détail de tou-
tes les opérations des receveuiw-généraux.
M. de Villèle répond qu'il n'y a f>as eu de convention particu-
lière de finatice faite avec le gouvernement de Saint-Domingue , que
Jes pièces relatives à (a situation des finances et aux comptes du tré-
sor sont toujours k la disposition des commissions des comptes et du bu-
dget, que les fonds destinés aux colons de Saint-Domingue et qui sont
déposés à la caisse des consignations portent intérêt an profit des co-
dons.
Ces explications données, M. le président donne la parole à. M. dç
Saint-Cricq, qui expose les moti^dn projet de loi des douarï/es,
La aéance est levée à quatre heures et demir.
Il n'y a pas en ^e séance depuis.
/\
{Samedi i8 février i8a6.) (N" i2o3.)
jÊlhmdemené ch M'" tcmih&iféque de Paria j pour la puhlica-
K tion A^ jubilé dam êon diocèse.
Dieu étant le prindpe et la fia des oeuvres de religion ,
M. T. 0. F. y son esprit doit être ^ussi la règle de celles que
nous çntrçprenon^ pour spn 9mpur et pour ^ gloire j ainsi
qu'ail nous i'^pprend lui-même dans les saintes Eoritures^
lonsqu'il se fiompare à un ami sûr et fidèle , qui veut con-
duire avec autant de prudence que d'affection celui qu'il
honore de sa tendresse j et qui en dirige 4vec un ordre admi-
rable non-seulement toutes les actions^ mais encore jusqu'aux
pens^ et ausc sentimens : Dilectu» meua ordmoidl in me ca^
riêatêm.
Notre devoir^ N» T. C. F: , est de ne jamais perdre de vue
un si parfait modèle-dans le gouvernement des âmes confiées
à nos soins , comme le vôtre est de suivre avec une scrupu-
leuse docilité la route que l'honneur du service de Dieu , et
le zèle pour vos propres intérêts, nous commandent de vous
tracer dans la pratique de$ exercices extérieurs de la piété.
Sans vouloir donc rien diminuer de la ferveur avec la--
quelle vous vous êtes déjà préparés à recueillir les grâces du
jubilé, et que nous désirons, au contraire. Voir de jour en
jour se fortifier et s'accroître^ nous avons cru cependant
qu'il importoit au bien public et à votre utilité, de réiduire
à une juste 'mesure les actes soUnnels que votre dévotion ne
craindroit pas de multiplier; de déterminer avec précision
la manière d'accomplir les conditions prescrites par la bulle ,
en même temps que nous étions attentifs à vous offrir les
B^c^ens d'y satisfaire avec plus de faeilité, afin qu'au milieu
du mouvement et des travaux de cçtte sainte carrière, nou-
velle pour la plupart d'entre vous , l'église de Paris présente
l'ii^age de cette grande et heureuse cité de DieUj qui ne
connoit point de confusion > et dont lapaixfak lee délices,
A ces causes 9 no^ déclairons ce qqi suit :
•La Vnlle, Bxultabat spiritus noster, de notre saint Père le Pape,
en daf« du huitième jour des calendes de janvier i8?.5, portant ex-
Tome XLFII. L'Ami de la Religion et du Rot. B
( »8 ) •
tension du jubilé universel de Tannée sainte à tout runiTCrs ca-
tholique, est et demeure publiée dans noire diocèse.
Conformément à ladite^ oulle, le jubilé est ouvert dans notre dio-
cèse dès ce jour, i5 février. Il durera six mois, et finira le i5 août.
Nous exhortons néanmoins les fidèles à se mettre en état de le gagner
pendant les trois premiers mois, attendu que les instructions, pro-
cessions et autres exercices de piété que nous ferons faire', pour les
disposer à recueillir les fruiM du jubilé , ne seront point continués
"iprès la fête de la pentecôte.
Lès conditions prescrites par le. saint. Père, pour participer à l'in-
dulgence du jubile , sont : !<> de se confesser avec un vrai et sincère
repentir de $es fautes j a^ de visiter avec piété et dévotion, pendant
quinze jours consécutifs ou interrompus, dans l'espace de six mois
que durera le jubilé, quatre des églises désignées par nous pour
extirpation
la paix et la concorde entre les princes catholiques , le salut et la
tranquillité du peuple chrétien; 3o de recevoir la sainte communion
avec la pureté de cœur et la préparation qu*exige cet auguste sa-
cremffnt.
5 y^^'-^Dela Confession,
Tous les curés de co diocèse, ainsi que tons les prêtres approuvés^
par écrit de nous ou de nos grands- vicaires,, à Texception de ceux
dont nous jugerons à propos de restreindre les pouvoirs,' pourlront
entendre en confession toutes les personnes qui s'adresseront à eux
pour le jubilé, les absoudre dans tor de la conscience, pour une fois
.seulement, des cas et censures réservés aii sàfnt Siège ou à nous, et
commuer leurs Vœux, s'il y a des raisons légitimes pour le fairtf, et
s'ils^ne sont pas du nombre de ceux qu'e'xcepte la bulle de Sa Saintet«^.
Les religieuses , h. «quelque ordre qu'elles appartiennent , pourront
aussi s'adresser, pour la confession du jubilé , a tels des susaits curés
et confesseurs qu'elles trouveront à propos de choisir, pourvu toute-
fois c|u'ils soient approuvés par écnt pour «entendre les confessions
des relt^enses. Les confesseurs se souviendront que le jubilé ne sup-
plée point aux dispositions nécessaires dans le pénitent, pour op-
tenir en tout autre tepips la rémission de ses fautes par le sacrement
de pénitence, et qu'ils doivent différer le jubilé a ceux à, qui les
saintes règles de l'Église ordonnent de suspendre l'absolution.
$ IL — Des visites et stations,
Nous désirons pour 'stations dans Paris, outre notre église mé-
tropolitaine, l'église patronale de Sainte-Geneviève, et indistkic-
ten^ent toutes les églises paroissiales et succursales de cette ville et
de sei faubourgs; dé plus, nous désignons toutes les autres églises ou
chapelles ouvertes au public. Tous les' fidèles de la ville et de $es
faubourgs, à l'exception toutefois des personnes dont il est fait
( »9 )
mention dans là bulle de Sa Sainteté, seront obligée, poiir ^gner le.
iubilé,de visiter, par chacun des quinze jours de statiom, notre
église métropolitaine, et, à leur choix, trois atatres des églises ou.
chapelles désignées ci-dessus : Téglise patronale de Sainte-Geneviève
et 1 église paroissiale de chacun devront cependant être visitées une
fois durant lè cours des stations, de quelque manière «qu'elles soient
faites, ainsi qu'il sera dit ci-après.'
Nous assignons pour stations , aux religieuses et filles des com-
munautés, et autres personnes qui viyent dans des monastères on
communautés de filles, leur église ^vec trois chapelles ou oratoires
qui leur seront désignés par leurs supérieurs ou supérieures^
Nous autorisoùs aussi les curés et supérieurs ecclésiastiques des hô-
pitaux et maisons de charité, les supérieurs des séminaires et congré-
gations, les premiers aumônien des collèges on maisons déducation
ou de détention , les aumôniers des régimens dont les corps sont en
station dans notre diocèse, pendant le jubilé, à indiquer aux per-
sonnes qui demeureront dans lesdites maisons, ou dont ils ont la
charge spirituelle^ trois oratoires on chapelles pour «tations> outre
Téglise qu'elles seront obligées de visiter. Nons étendons la même
autorisation âUx pensions de filles auxquelles MM. les curés jugeront
convenable dé rappliquer.
Afin de faciliter aux habitans de la ckmpagne et autres lieux de
ce diocèse les moyens de gagner le jubilé , nous désignons pour
stations dans lesdîts lieux les églises dont il est parlé ci-dessus ; en
outre, toutes les églises paroissiales de tous les bourgs ou villages de
ce diocèse, même les églises ou chapelles de communautés, s'il y
en a où le public soit ordinairement admis. Les personnes qui ha-
bitent Icsdibs lieux pourront gagner le jubilé en visitant, pendant
quinze jours consé^çutifs ou interrompus, outre l'église de leur pa-
roisse, trois «ntres des églises ou chapelles ci-dessus dësi^^ées, soit
h. la ville, soit à la campagne.
Nous autorisons MM. les curés de la campagne, dont les églises
seroîent trop distantes les unes des autres pour que leurs paroissiens
prissent facilement visiter les quatre églises en un seul jour, à in-
diquer, dans leur église paroissiale , trois chapelles ou oratoires pour«
stations, ou même les croix, si elles ont été bénites, qui auroient
été ou'qui seroient placées, soit dans les cimetières , soit dans quelque
autre endroit du territoire de la paroisse.
Après en avoir conféré auec nos vénérables frères les chanoines
et chapitre de notre métropole, il y aura dans Paris, à l'occasion du
jubilé, de concert avec l'autorité publi<{ue, quatre processions exté*
rieures faites par le chapitre métropolitain,- auquel se réunira tout
le clergé de la ville et des faubourgs. Ces processions générales seront
les seules qui pourront avoir lieu dans la- ville; toute autre est in-
terdite à r extérieur : le cérémonial en sera fixé , il désignera le che-
ipôtres saint Pierre et saint Paul;
vièye, patronne de Parir, et de saint Louis, roi de France; celles.
Ba
( JW )
de saint Dcnit, premier étéqve de Pari», etdetaiol Reitoi, archevêque
de Reims ; enfin les reMqae» insignes de la f>a8sion de notre Seignenr
Jésus-Clkrist qmï sont conservées à la métropole : savoir» la portion
de la vraie croix, la sainte couronne d*épines, et Ton des saints
thenticité après les eBqoètes préalables.
Ne«f réduisons lea qfuinze jours de visites prescrite» par la buUe
da jubilé, : à trois iours, en laveur de ton» ceux qui feront lies sta-
tions processionsellement , ainsi qu^il vient d'être dit i en sorte que
tanl les ecclésiastiques quelpa fidèles satisferont, par chaque jour
de visites faites processionnellenient, k cinq jours de visites faitea
€» particulier. Vouions même que ceux qui auront assisté à une ou
plusieurs processions, ne aoieot pas obligés d^assister & toutes* lea
qnatre, ni méuie h trois de cea quatre processions^ mapis qu'ils puissenl
achever en particulier, ou ea commun avec leur parpiase , le ii^brè
de jours de \isitcs prescritfsa par la buUe, et qui leur lettero^ent à
faire pour le compléter.
il ne sera pas néoeaaairey pour accomplir ainsi les conditions des
atations , de parcourir en totalité le chemin que devront suivre les
Ki^cessiont générales ^ il suffira d'assialer à chacune des stations que
sr» la proeession, et d'y réciter en union avec elle les cinq PaUr
ftoster et les cinq Jt^ , Maria*
Il ne sera pas non plti» néoessaire d'entrer dans l'église avec la
procession : si le vaisseau étoit trop étroit pour coutenir ia foule des
ndèlee, il sufiira de s*unir aux ptières qui se feront dans l'églue sta-
tlonale^ et de réciter, quoiqu'en dehors^ les dn^i Pater et les cinq
Outre ces visitas faites proeessionuellement»'. MM- les curés rétt«
niront deux fois les fidèles de leur paroisse dans les églises statio-
nales, ou 'mime s'y rendront en conHson avec eux > comme il a ^te
fût au dernier jubilé. Ces visites devront être fuites au milieu du
jear et daift un grand recueilleaKçnt, sans aucune autre cérémonie
cailiérieuse.
Hons réduisons également les quinze jours de visites prescrites
|Mir la bulle, à trois jônrs, pour ceux qui feront en commun les sta-
tions , ainsi qu'il est ait ci-dessus j en sorte qne* tant les ecclésiastiques
> qne lés fidèles satisferont » par chaque jour de visites ainsi faites , à
oinq j^uTS de visites faites en particulier; voulons mèmfi que ceux
qui auroient asaisté à une ou k plusieurs des susdites visites ne soient
l^as obligés d'assister à toutes les deux «msis qu'ils puisseut achever
am pMticttlierle nonibre dcjs jours de visites pr^icriÀes par la l^uUe»
H qui leut festeroient k faire pour Ifii complét^r'^
Ces visites en eommua par l«s paroisses , ue pourront être faites
h ré|^Î8« métropoUtaind de dix heures à midi» ntn plus que de deux
à trâs beoresy s came de l'office eapitulaive*
Chaque témiftaire et chaque maison ««eMsiasUque pourra faire eu
coBUttun tMijowsde TÛiies lUdoadei, 9kké quil est dit pour les
paroisses*
( 31 )
NûiM rédùîsbits également, en faveur <le ces établisBemem , Ip»
quinze )oun de visites preseriles par la bulle, auK troît wurj 4e
stations âiuii fkites, de manière <fae les menkres 4esdits Àablisse-
mens satisferont, par çba^e jour de stations faites en comoniBy à
cîna jours de stations faites en fiartieidier^ voulons même que ceux,
qui auront assisté k une ou piiksieurs de cet visites en eomm«B feie
soient pas obligés d^assister & tons les trois jours, mais qn'ib puisstnt
achever en particulier le noBrt>re des jours de visites prescrites par
la bulle. ' , \ .
Kotts maintenons cependant pem tons Tobtigation de visiter de
plus en particulier TégKie métropolitaine y TégUse patronale de Samte-
Geneviève et Téglise paroissiale 'respective, si fiine de ces égliqsa
n'avoh pas été visitée soit par les processions générales , soit en com*
mun par les paroisses.
Dans les campagnes, fes processions pitbU<pies pour le jobslé hn-
roht lieu comme il est d'usage pour les processions dans les autres
temps de Tannée.
Nous donnons pouvoir aux confesseurs de dispenser, en tont ou'
en partie , de la visite des églises stationales , soit de Paris, soit des
autres lieux de ce diocèse, tous ceux et celles qu*iU jugeront légiti-
mement empêchés, et de leur prescrire telles oeuvres de pîét^ y^de
charité et de rdigion qu ils iugeronft convenables pour lenr tenir lieu<
^e%^\c% viâites»
J ni. -— Commuman*
ccpenaant les ndeles a Ja faire dans lenr paroisse autant qu
le pourront. Nous'tear rappelons que la communion pascale dpît être
faite à Jâjparoisse, dans la quinzaine de Pâque, c'est-à?-dire /depuis
. le diuiancue des Jtameaux inclusivement , jusqu'au dimanche de ^uk-
simodo aussi inclusivement.
Les enfans qui n'ont point encore fait leur première communie^
• fiourroot être dispensés par leurs confesseurs de faire la communion
du jubilé, lis gagneront rindiilgence, en reînplissant toutes les autres-
cendilions prescrites par la buUe.
§ IV. — Pratiques de piété, pnères, jeûnes, aumônes, etc.
Nous exhoitons les fidèles à assister fréquemment an très-niint
sacrifice de la messe pendant ie temps du jubilé, cette aenviv de re-
ligion étant la plus excellente et la plus- capable de neus disposer h,
toute sMte «le biens.
Nous leé exhortosM égale^ient à assister avec assiduité aux in-
structions plus multipliées , qui seront faites dans les paroisses pen«
dant le temps du jubilé , se souvenant que Tignorance volontaire de
leurs devoirs ne sera pas pour eux une excuse au tribikial' de I>teu«
( aa )
Les pères et mères , les maitres et juattresses , sont de plus Vi-
goureusement oblij^és en conscience à procurer tous, les secours .né-
cessaires d'instruction à leurs enfans et à tous ceux, qui leur sont
soumis.
Quoiqu'il suffise, pour gagner le jubilé, de réciter les prières or-
données par la bulle de Sa Sainteté pour les différentes fins qui y
«ont indiquées, nous exhortons les fidèles à y^ioiDdre, par dévotion,
quelques-unes de celles qui sont contenues dans un petit livre im-
primé par notre ordre , et à prier pour notre saint Père le Pape ,
pour le Roi-, pour lAv le Dauphin, pour M">« la Dauphine, pour la
. nmille rojale et pour nous. Nous leur recommandons aussi de prier
pour le soulagement des âmes du purgatoire.
li n'est point ordonné de jeûne ni autres pratiques de pénitence
pour gagner le jubilé : nous n'en prescrivons aucune; la ferveur
elle-niéme ne doit pas s^en imposer sans l'avis d'un directeur sage et
éclairé; mais nous rappelons aux fidèles l'observance plus exacte du
double précepte du jeûne et de l'abstinence du saint temps de ca-
rême , exhortant ceux qui n'ont pas de raisons légitimes de dispense
^ à se montrer plus fermes contre les illusions de la sensualité et les
foiblesses du respect humain.
Quoique la Culle de notre saint Père le Pape ne prescrive poiqt
d*aumôues pour gagner le jubilé, cependant ceux aui sont en état
de soulager les pauvres doivent faire attention que Vaumône est un
des moyens les plus efficaces pour racheter leurs péchés et pour at-
tirer sur eux les miséricordes du "Seigneur.
JNous leur recommandons particulièrement nos petits séminaires ,
qni ne subsistant que par la charité des fidèles, et que nous ne pou-
vons soutenir qu'avec leurs secours continuels. Combien il seroit af-
âigeai^t pour qous de penser que le temps ne seroit pas éloigné où ,
faute de ressources, nçus serions bientôt dans le cas. de voir diminuer
et s'éteindre insensiblenient ces écoles, ecclésiastiques d'où dépend la
V perpétuité du sacerdoce , et par suîle la conservation de la religion !
rfons renouvelons à MM. les curés Tinstante prière que nous leur
avons faîte si souvent de s'occuper, avec beaucoup de soin, de l'œuvre
éminemment pastorale dite CEuvre des vetits séminaires, commencée
par la prévoyante sollicitude de notre illustre et vénérable prédéces-
seur le cardinal de Périgord , continuée avec un zèle infatigable par
un grand nombre de dames pieuses, et que le souverain pontife
Léon XII a daigné encoui;ager par sa bénédiction particulière et la
concession de plusieurs inulJgences.
Ce Mapdement est date du i5 février, et suivi du tableau
ées jours où les paroisses de Paris feront en commun les sta-.
tions du jubilé.
Outre ce Maniement , M. l'archevêque a adressé une
Lettre pastorale à son clergé à l'occasion du jubilé. Cette
Lettre, qui est de la même date, contient des avis qui ne re-
gardent qi|e les prêtres et les pasteurs* Le prélat leur donnç,
avec autant de bonté que de sagesse , des règles sur l'habit
( a5 ) '
ecclë$iasiique, sur rinftruction des peuples^ et sur plusieurs
autres points relatifs à Texércice du ministère.
La veille de l'ouverture du jubilé, il a paru une ordon-
nance du Roi , en date du sg janvier, qui autorise la publi-
cation de la bulle du saint Père. Le préambule de l'ordon-
nance est ainsi conçu : a Voulant procurer à nos peuples le
bienfait du jubile que le souverain Pontife vient d'accorder
k tout l'univers catholique; reconnoissant combien il nous
importe de profiter de ce moyen extraordinaire pour attirer
sur la France, sur notre famille et sur notic personne les
grfices et les bénédictions célestes »
s
tion ww.« ^.- -•. — ^ — , T 4
achevée, elle sera adressée à tous les évêque». La traduc-
tion des deux pièces a été revue avec soin, et on espère
qu'elle sera jugée digne du style original, qui est plein de
noUesse et de piété. On en prépare aussi une édition égale-
ment en latin et en français, énez M. Le Glere.
Oài^erlure du Jubilé à Paris.
Ce n'est point en vain que la voix du chef de TEglise s[èst
fait entendre. Cette heureuse annonce, partie de la ville
sàinffi^j a retenti dans toute la catholicité, et tous les fidèles
se s6ût réjouis dans l'espérance des trésors de grâces que
leur offre l'Eglise. Partout les premiers pasteurs s'empressent
d'appeler les peuples à la participation de ces mêmes grâces.
M. f archevêque de Paris a eu le bonheur d'ouvrir le pre-
mier en France cette sainte carrière, et a indiqué le 1 5 fé-
vrier pour la célébration d'une messe solennelle du Saint-
Esprit. Les princesses ont annoncé l'intention de s'y rendre,
et le prélat a fait réserver des places pour ceux de MM. les
pairs et de MM. les députés qui voudroient y assister. Il y a
invité également les evêques qui se trouvent à Paris, les
membres des cours, les deux préfets, les ofiSciers de l'état-
major, les maii-es et membres du conseil -général. D'après
les ordres donnés par le ministre de la maison du Roi,
tputes les dispositions avoient été faites dans l'église métro-
( M )
tx>litaine comme aux iôuirs de& plus grandos solennités. Le
sanctu^aire étoit tendu en yeloun cramoisi. Ïjbl nef et les bas
côtés étoient ornes de iapisseries des Cobelins. Dans la gra-
vée au-dessus du cht^euc, on aV0it préparé une tribune pour
M*"* la Daiq>Jiine, ]!âAi)AMB9 et la suite des princesses. A coté
étoit une autre tribuât pour M"* la duclrâse et M"» d'Or-
lé^ns. Les pairs^ les députés 9 des ministres, les ambassadeurs
d'Autricbç et d'Espagne, des maréchaux, des membres des
cours et du conseil royal d'instruction publique^ et "un
Srand nombre de fonctionnaires et d'ofioiers^ ocoupoioit
es places dansr le chœur. Le corps municipal s'étoit rendu
en cortège, agrant à sa tête M* le préfet de la $eine^ M. le
préfet, de polic^, M. Bellart, iNr&ident du conseil -ffénéraL
Le général commandant la 1'* dirision militaire et le com-
mandant de la placé, avoient voulu s'y joindre.
Un peu après nefuf heures, MM. les curés et le clergé des
paroisses étant réunis à l'archevêdié , M. l'archevêque., as-
sisté du chapitre et du clergé métropolitain , s*est rendu à sa
chapelle intérieure où étoient déposes les reliques des saints
apôtres. Elles ont été portées processipnnellement à l'élise
métropolitaine où on est entré par le portail du midi ; le
brancard étoit porté par quatre diacres vêtus de dalmati-
ques et accompagné de quatre dignitaires en chasubles; ces
auatre dignitaires étofeut MM. Jalabert^ çrand- vicaire,
kheil, archiprétre, ftoislève, officiai , et le duc de Hohan,
grand-vicairë de Paris. ï)tfvatJt la ch'âsse tdi diacte |>ort6it
sur ûh botissin la bulle du jtibllé. MM. lies cùVés , qui étoient
eâ étole, sont entrés daûslechdgu'r^ lés atHtf es eccl^l astiques
et lés sémîniaires sont ré^t^ en àvatxt de la gi-Ale. Lès évo-
ques étoient placés datis le^aùctuïtire; on y vôyoitMM.* tes
archevêques d'ÂiJc et de Bourges, MM. lesévêcfues à'Atitun,
d'iEvreux, de Moulins, de Beàùvais, M. ï'àncien ^èque de
Tulles, MM. lès évêques dlméria, de'Càrvste et de IWiûpé,
M, l'évêque élu de Ifroyes, et M. revenue iiottiiWé de Greno-
iâe. Plusieurs de MM. les âutoôniefs dû ftôi étoient aptes
lesptéiàts.t>ès lé inatin , toutes les clioojies de la ville avoietit
aûnoncé Votivcfrture du jubilé, et elles ont recomtiieii6é à
sonner pendant là célp^monie.
M. le nônCè apostdlique, oui s'étoit rendu à la sacristie,
s'y est revêtu de l'élole et de la chape, et ayant pris la mitre
et*ta crosse /^ét allé se placer dans le saâctiiairè ^lirîe trôtie
( 25 )
du ^yOrnutty d'où S. Eocc. d'est rendue au piecï de l'âtitel
et a entonne le F'eni creator. L'hymne a été chantée alter-
nàttvifeitieiit {>ar l'omie et le ch6etir> et a ^t^sume des ver-
sets et de l'oraison du Saint-Esprit. M. le nonce et ses assis-
tans sont ensuite retourna à la Sacricftiey et on a comnietioë
Vfift^trc9i de k messe. La messe a été chantée toute en plein-
ehaut sàUs iteusique. M. le nonce ^ api^ avoir quitté' ses
otn^mens pontificaux , est revenu se toiettre avec les évèqtMS.
Les cliques avoient été placées au milieu du chefeur sur uue
«stradè; fai bulle étoit devant sur un coussin.
Vet« la ftn de VlneMij M. le caidinal prîucè de GMt ,
Igtand-MiUfiniety e^aitiv^ de la sacristie suivi de tout sou
èonège. S; Em. étoît assistée d^ MM. Desjardins 'et Boudot;
MM. les chanoines Godinot et Salandre , faisoient les fonc*
tions de diacre et soufrdiacre. M. Tarchevéque occiipoitsa
chaire archiépiscopale ,• assisté de MM. Borderies et (îorpet.
M. le cardinal oflEiciant, étant arrivé au bas de l'autd, a
commencé la messe , et est allé ensuite se placer sur son trône.
Après l'Evangile y M. l'archiprétre a porté la bulle à M. l'ai^
chevéque, qui l'a lue en latin, d'une voix sonore et avec
bèaticbup degravité. fille a ëté écoutée de Fassistance debout
et ;aVec une attention religieuse. Le prélat a remis ensiiite
sou Mandement à iWcfaiprétre , qui est allé' le lire au jubé.
Cistte lecture ^ "tfaëtte enténdutrâe toute Téglisè, où, mal-
gré ia fbule, tépscià le recudlllemeût cônvenaMe. Qe n'eist
Qu'après cirftte leetcrre que le -dflébratit a ttitontié fe Oedoj
pendant lequel on a porté le livre des Evangiles à baiser à
M« l'afdMyjque et à tous les prëlals. On a de même porté la
paix ; ffpr^ la coaimuDian , iout le ineiide«ef i chœur achamté
v£3Kiumcaj «t la fiéunion lées voiit du cket^é at des fidèles
ibnndit ainsi qu'au Cndù^ dans «ette immenae basiUqise^
un ensemble et «in icdotd admirables.
Après la laeSM, on m fait te procession des reliques sur la
pfcaoc* du patvifr; 4a procession s'«st amêtée devant l'Hdtel*
Dieu. Les retigieuaes tél<^Brt lusseAblées sous le portail. On
ayante une uotieuise^ «t 4a processitm est rentrée par la
porte principale. M. l'arohevèque étoît précédié des ««émanai-
res^ du clergé des païuisses, de MM. les turés* du chapitre
et des év^ues, TJn grand nombre de pairs et de députés ^ le
corps* municipal^ des officiers , et un grand concours, ^ui-
voient la procession ; au retour, les reliques ont été placées
( ^6 )
à Centrée du chœur, pour y être exposëies à la vénération
des fidèles.
. Ainsi s'estteHninée cette imposante cérémonie, qui a éga-
lement frappé les spectateurs par son objet, par son ordon-
nance, et par la piété qui y a présidé. La prince de Tenvoyé
du saint Père, celle d'un illustre cardinal qui avoit biçn
voulu officier dans cette solennité., le concours de tant de
grands personnages, la lecture de la bulle pontificale, la
réunion d'un nombreux clergé, toutdpnnpit à cette pompe
un caractère particulier. Elle a ouvert dignement cette sainte
carrière où nous entrons , elle est un lieureux présage des
fruits que nous en recueillerons, et un nouveau ^age des
rieux liens qui attachent à jamais le royaume trè^chrétien
l'Ëglise-^mère.
NOUVELLES ECCLESIASTIQUES.
Pakis. Le i4 février. Jour d'Un douloureux anniversaire,
jine messe des morts a été célébrée au château pour le repos
de Tame de M. le duc de Berri. Le Rot et M"* la Dauphine.
y assistoient arec les grands ol^ciers.de leur jnaison. M. le
Dauphin étoit allé assister à un service célébré à Saint-
Denis pour son frère. Madam:^ a entendu la messe dans ses
appartemens.
— Nous avons cité une lettre de M. l'évéque d'Orléans au
|loi contre les accusations dirigées contré le clergé ; nous sa-
vions que d'autres prélats avoient également porté leurs ré-
clamations au'picÂl du trâne. Nous avions appris ,'entr 'au-
tres, que M. lévêque du Puy avoit adressé à S. M. des
protestations énernques : sa lettre, datée du 26 décembre
dernier, annonce la douleur profonde dont le prélat étoit
pénétré. Il a cru que la publicité des accusations intentées à
une partie du clergé ne permettcit pas à un évêque de garder
le silence. Nous reviendrons sur cette lettre.
— Le sacre de M. Deshons , élu éveque de Troyes , qui-de-
voit avoir lieu dimanche prochain, est renvoyé au dimanche
a6. Il se fera dans l'église de la Sorbonne.
( 27 )
— M. Vàbhé de Maccarthy a dëjà paru plusieurs fois dans
la chapelle du château. DimaDché dernier^ son texte *ëtoit
pris de ces paroles de J'Evansile : Non in solo pane vwk
nomOj 8ed in omni verbo-quoaprocedU de ore Dei. L'ora-
teur remarque d'abord combien Thomme est grand aux
• yeux de la foi ^ puisque Dieu daigne nourrir lui-même
son ame d'un pain céleste qui est sa * divine parole. Com-
ment se fait-il que cette divine parole trouve parmi nous
des profanateurs , des contempteurs y des persécuteurs? M. de
Maccarthy s'est borné ce jour-là à parler des profanateurs :
<c On profane la parole de Dieu, a-t-il dit, parce qu'on
l'écoute sans esprit de foi, sans humilité , sans zèle pour
le salut de son ame. Sans esprit de foi ; on ne voit- qiie
l'homme et non Dieu dont le ministre est l'organe; on
vient pour distraire l'ennui de son loisir; on cherche
l'homme ; et Dieu permet qu'on trouve ce qu'on étoit venu
chercher. La parole divine n'a plus ces éclairs qui ren-
versent Saul j ces foudres qui bnsent les cèdres ; ce n'est
plus que le vain bruit d'une cimbale retentissante. Sans
humilité^ loin de s'approcher de la chaire de vérité avec
respect et crainte , on s en approche avec orgueil , pour ju-
ger et ses frères et le ministre de l'Evangile , et la parole
de Dieu même : on applique aux autres les peintures qui
devroient nous effi:ayer nous-mêmes ; on détourne vers ses
frères le miroir que l'orateur préseatoit à nos yeux ,. et ses
efforts pour nous découvrir nos vices ne nous servent que
d'armes contre le prochain ; on soumet à la plus maligne
censure toutes les paroles du prédicateur^ tout, jusqu'à son
ton, sa voix et ses gestes. La parole de Dieu même est
l'objet d'une critique inexorable; on l'approuve quand elle
tonne contre de grands forfaits et contre des malheurs dont
on a été victime ; mais on la trouve trop exigeante et trop
sévère quand elle s'élève coutre des penchans qui nous sont
chers. Enfin sans zèle pour lé salut des âmes. Si nous vous
parlions, a dit l'orateur, des intérêts de la chair et du siècle,
nous exciterions aisément vos désirs et Vos craintes, et peut-
être parviendrions- nous à vous émouvoir et à vous tirer
des larmes; mais nous ne vous parlons que de Dieu, de
votre ame, de l'éternité; alors nous vous trouvons froids
et insensibles , et vous dormez votre sommeil sur le penchant
de l'abîme pour ne vous iféveiller qu'en y tombant. » Ici
( »8 )
rcH^téar, tomnÉentë str son zèle^ gémit et réfitiid mm ame
devant Dieu; ii se plaint de la stérilité du ministère , il
envie le bonheur des âpotres qui trouvoient des cœurs si
bien disposés ^ il presse les pécheurs de ses vives inter-
rogations; enfin 9 par une péroraison éloquente et tirée
des circonstances , d'un coterai leur montre riaipsété* qui
inonde la terre de ses manifestes et jurodame hautement
«es noirs desseins; de l'autre, il kur fait entendie cette
voix partie de la montagne sainte et qui a retenti dans
le monde chrétien d'un pâle à Pautxe. « Cette voûl nous
apprend que Dieu vient à nous les mains pleines de grâces
et Drùlaat de les r^fiandre s choisissons , ou plutôt pouiv
ro|is*Bous hésiter quand le souverain pontife nous presse
par de si touchantes exhortations» et le roi par de si nobles
exemples? » L'orateur a fini par présenter le grand exemple
de piété que donne à ses sujets un prince digne enfiuKt
de saint Loub, et doué de toutes }es qualités qui rendent
ce modèle plus persuasif et plus efficace encore.
—•M. Tabbé Decagny, curé de Notre-Dame de Bonne-
Nouvelle, est mort le mercredi i5, à la suite d'attaques réi-
térées dont il avoit été frappé depuis plus d'un an. Cet esti-
mable pasteur gouvemoit cette paroisse depuis le concordat.
Il fut un des premiers à exercer le ministèrç à Paris après la
terreur, et son zèle, son activité et son dévoûment rendirent
les plus grands services dans les temps fâcheux. M. Nicolas
Decagny étoît, avant la révolution, premier vicaire deSaint-
Barthelemi en l'Ile, et il refusa le serment en 1791.
— La société charitable des éoolcs chrétiennes et gratuite^
<Ui dixième arrondissement fera céléboer le lundi âo, dan^
r<%ltseSaînt-Thoma&<d'Aquin, une messe solennelle en l'hon-
neur de Saiat-Yincent de Paul, patron de ces éeoles. La
inesse commencera à midi et demi , et sera suivie d'un ser-
mon par M. l'abbé Fayet, chanoine de Rouen cft inspecteur
^nérai des études. La quête sera faite par M'^la comt^se
de Raigecourt et M"*^ la «narquise de Puys^ur. On e^re
que les fidèles voudront bien, comme par ie passé , concourir
à soutenir une œuvre tout-^à-fait digne d'exciter leur zèie^et
leur charité. Les personnes qui ne pourroient pas se trouver
à la cérénonie de lundi sont priées d'adresser leur ofirande
à M. Moisant; notaire, rue Jacob.
( 29 )
. -— On a HSimprimé sous le titre Iha abus de la Uberié de
la/HV98e d^uie la restaurcUion^ différées écrits contre la cir-
culation des mauvais livres. Le premier est la belle Instruc-
tion pasiorale de feu M* Févéque de Troyes sur l'impression
des mauvais livres^ etsjiécialement sur les nouvelles éditions
d^ Voltaire et de Rousseau. Cette Instruction pastorale , da-
tée du s8 août 1891 , a été, eomxâe on sait ^ traduite en plu-
sîfurs îai^^ues. Elle eit suivie > dans le volume que nous an-
lançons 7 du JDiaooun sur les Entres irréligieux, tiré des Con-
féremes de M« l*évèque d'Hermopolis. MM. Le Clere, qui
sont propriétaises des manuscrits de M. de Boulogne et des
Chnfirençes, ont permis cette réimpression qui a pour but
d'opposer quelque barrière aii débordement des mauvais
livres, et qui, loin de nuire au succès de leurs éditions des
Œuvrer des deuap prélats, ne p^ut que contribuer à faire
dfésirer dé les connoitre dans leur entier. Le petit volume
Iks. c^us contient encore deux articles du Mémorial catho-
li§ue^ sur les mauvais livres, le réquisitoire de M. le procu-
reur-général contre deux feuilles libérales , et là péroraison
du discours de M. de Broë devant la cour royale. Ces diffé-
rentes pièces se lient très-bien ensemble, et montrent les
dangers dont nous sommes menace par une licence effrénée.
Ce sont les éditeurs de la Bibliothèque catholique, qui ont
fait les frais de cette réimpression; ils distribuent gratuite-
ment ce petit volume à leurs sot«s«ripteurs , et ont même
fait réimprimer à part, et l'Instruction pastorale de M. de
Boulogne I et le Discours de M. d'Hermopolis > qu'ils distri-
buent de même. Cet exemple de déiintéressement et de zèle
ai^i^çnjQ^ assez ji'esprit qui dirige cette entreprise, dont 1^
différentes livraisons continuent à paroltre régulièrement.
NoïUfi) parlerons une autre fois des ouvrages qui ont été pii-
bliésoans la deuxième ai^née. Nous ajouterons seulement
ici, à l'occasion de l'Instruction pastorale de M. de Boulo-
gne , qit^ plus baut^ que les Œuvres de ce prélat sont sous
f^es^, et qu'une partie des discours paroitra assez procbai-*
i^Mbei^t..
. ; -^ Quelques journaux ont accueilli avec une étonnante
Êii^ur u^e lettrç datée. de La Haye, le 4 février, et adressée
{MMT M^ Qoubau>. directeur*général des affaires du ci^te'ca-
tWUq^^»^ M. le prince de }léaja,f archevêque de Malipes.
M. Goubau s'y plaint de la pi^Ucité donnée à une lettre
/
"^ ( 5o )
àe M. l'archevêque et à une autre de M**" Mazio, toutes
deujc relatives aux arrêtés du i4 juin. Ces deux lettres
avoient paru au mois d'octobre dernier^ et elles se trouyent
insérées dans notre n^ 1170. C'est donc au bout de quatre
mois que Ton vient se plaiadre de leur publication / et
le mécontentement de M. Goubau paroît Un peu tardif.
S'il eût été dans le fond aussi courroucé de cette publication
qu'il veut en avoir l'air, je pense qu'il n'eut pas attendu
si long-temps à rédiger sa; réprimande, laquelle pourtant
est encore moins singulière pour la forme que pour le fond.
M. Goubau ptétend que la lettre de M^' Mazio est Un
appel direct ta la désobéissance, tandis qu'au ' contraire le
sage prélat Rengage les évêques des Pays-Bas à rester pup^-
nient passifs dans l'exécution des arrêtés. Quoi! c'est provo-
quer la désobéissance que d'exhorter à être passifi! Ace
compte, lès martj^rs qui étoient aussi passifs j prêchoient
-donc la révolte ! Engager à' souffrir et à se tenir tranquilles,
cela veut dire qu'on doit se soulever! Il faut convenir que
M. tjroubau a "un autre dictionnaire que le reste du monde ,
et que les mots ont pour lui une autre acception que pqUr
lé commun des hommes. Ce qui suit dans la lettre n'est
pas moins a1>surde^ te directeur-général prétend qu'en con-
sultant le saint Siège, M. l'archevêque de MaliUes a tenr-
versé les principes j aliéné ses droits j commis enfin un atten^
iat aux Ubertés dé l* église belgique. Quoi ! c'est un attentat
pour un évêque de consulter le chef de l'Eglise dans une
matière importante ! En ce cas , c'est un attentat assez an-
cien et assez usité dans l'Eglise ; car, daiis toutes les affaires
graves, les évêques ont recours au saint Siège.' Dans les
choses douteuses ou obscures, disoit le célèbre Hincmar, U,
faut consultât la sainte Eglise romaine; et Fleury, dans son
Histoire ecclésiastique j rapporte une foule de circonstances
oii les évêques des diverses parties de la catholicité con-
sultoient le souverain pontife. Jamais il n'est* venu dans
l'idée de ce défenseur de nos libertés de s'étonner -de ces
consultations, et de blftmer ce recours au saint Siège. Il n'eu'-
tendoit pas sans doute les libertés aussi bien que M. Goubau.
N'admireZ'Vous pas le zèle de M* le directeur-général pour les
libertés de l'Eglise belgiqiîe? Elles sont grandes dans ce mo-
ment ces libertés; et cette pauvre église sait, je pfento, quels
sont ceux dont elle a lé plus à se plaindre. Ce n'est pas le
( 5i )
Pape qui a ferme ies petits séminaires , qui a chassé les Frères
des écoles ichëtieunes y qui a interdit les missions et expulsé
les missionnaires , qui a ordonné à la police de surveiller
le$ prêtres^ qui interdit les journaux et les écrits dirigés
contre les nouvelles mesui*es^ qui^ enfin ^ dédaigne d'écou-
ter les réclamations des catholiques et des évêques. On sait
d'où sont parties ces mesures qui sont un sujet de deuil
pour le clergé et les fidèles , et il est plaisapt de voir le pro- '
vocateur de ces mesures feindre tant de zèle pour les libertés
de Téglise , sur laquelle il appesantit .un joug si rigoureux ;
c'est à peu près comme si le grand Turc se prétendoit le dé^
fenscur des libertés de l'église grecque contre les usurpations
de la cour de Rome. M. Goubau dit que les époques sont
établie par le saint Esprit pour gouf^emer leurs églises et qn* ils
sont les inquisiteurs nés de la foi; mais laissez-Jes donc en
ce cas gouverner tranquillement leurs églises;, n'établissez
pas une inquisition contre ces juges de la foi. Comment pou vez-
vous dire qu'ils conservent dans son intégralité ^instruction
chrétienne j quand vous chassez les maîtres chrétiens et que
vous établissez des écoles malgré leurs réclamations? La
lettre de M. Goubau est d'un bout à. l'autre une dérision
froide et cruelle pour des gens qu'on vexe et qu'on opprime.
._;
NOUVELLES FOLlTlQ^t^ES.
Pasis. s. Aé B. Mf' le Dauphiaa fait remettreSoo f. au nomme Vion-
net, de la commune de Déchaux (Jura) , dont un incendie consuma
la maison le mois dernier. S. A. H. M°^<> la Dauphine a envoyé 3o6 fr.
aux dames de la société de charité de Strasbourg.
— Ms^' le Dauphin a donné à la commune de Cely (Seine-et-Marne)
une somme de 5o6 fr., pour Taider à acheter un presbytère. S. A. R.
a aussi envoyé loo fr. k la veuve d'un nommé Hébert qui a été écrasé
par une voiCure et a laissé quatre enfans en bas âge.
-— S. A. R. M™« la Dauphine a envoyé un secours supplémentaire
de 5oo fr. à la société maternelle de lïiort.
— S. A. R. M«« ta Dauphine, à la prière de M. Tévêque d'Arras ,
a donné 3oo fr. à la paroisse d^Houaain , située dans le diocèse de
ce prélat.
•^ La chambre des pairs s'est réunie en cour de justice, en vertu
de Tordonnance du 21 décembre dernier. Sur le réquisitoire pré*
( 52 )
sente par M. le procureur-général, la cour a on]onoé rejj^^v^a df
la procédure instruite contre les dénommés en la plainte du proca-
reur du Boi près le tribunal de la Seine, comme aussi la recnerehe
de tous documens, l'audition des témoins pour Rentier éclaiicisse*
oient des fait» ou déc(ar;itiona qui pourroient a^ rapporter à àe$ paÎM
de France, pour être sur le tout fait rapport à la cour, et étrç «ta*
tué par elte, le procureur-général du Boi entendu.
— ' Le p )uin dernier, la procession de la Féte-DIeu paaaoit dana
un cliemin de la commune d'Arsonval ( Aube ) , lorsqu une voiture
conduite par un juge suppléant au tribunal de Bar-sur-Aube vint
troubler la marche. Le aieor Labille refusa d^arréter son cheval et
d'ôter sa casquette devant le saint sacrement* Les pcrsoniMi qui for-
xnoientla procession , scandalisées de ce refu9, avertirent Iç m^irc} qui
fît arrêter le sieur Labille. Traduit devant le tribunal de Bar-Qur-
Aubc, il fut condamné et sur son appel, Taffaire a été portée devant
la cour royale de Paris. M. de Broë , qui a porté la parole , a requis
contre le sieur Labille l'application d«t l^art. i6i , do code pénal qui
a fovipelleœeut prévu re aélit, et la oovr, conforméio^nl; à ces con^
clusiçns. Ta condamné à 8 yowa de prison et 5o fr. d amende.
-^ Les journaux allems^nds annoncent aue l>Ippçrç^J: ]VicqU« et
l'impératrice Alcxandra seront couronnés a Moscou ^u mois de mai
prochain.
CHAMBRE DES PAIRS.
Le 14 février, la chambre a entendu Texposé des motifs du projet
de loi relatif aux écoles secondaires de médecine. Deux commissions
ont été ensuite nommées pour Texamen du projet de loi concernant
la répression des crimes et délits commis par des Français dans les
échelles du Levant, et de celui relatif aux successions et substitua
tions.
Instructions , Sermons et Mandemens sur le Jubilé , par Bossuet,
Fénelon, Fléchier, Massillon, Bourdaloue, etc. On a joint à cette
édition un sermon du Père Turehi , depuis évêque de Parme , traduit
pour \% première foi» de Tilalien (i).
Instructions et Prières pour le jubUé, ordonnées par Ms*^ Tarclie-
vêque (2).
(1^ Un voi. in- 18, prix 1 fr. 80 c. et a ix, franc de port.
(2; In*iay prix', 76 c. et 1 fr. franc de port.
Ces deux ouvrages se trouvent à Paris, à la librairie ecclésiastique
d'Adr. Le Gler« et compagnie , au bureau de ce journal.
hfoa JUl, ^afte; v4iiér«Diai uetet, «aiut M MWAciicm
a|ioctoUque.
Premé» par la ohkritf de JÀas-dinit et véfUÊàn mr
taus le» hMames Ut fruits de M puMoa, daai tmite la fié-
■ùtude du peuvoû ^ui uotu a ai acoard^ d'an haut , mal- ■
pé raotm indigoité^ k Ja vne des beaux toLtaivit» ^ foi , de
fitt4i at de toutes les vertu» que nous ont -daDu^ i FanTÎ
U» babitans de cette ville «t W éfnng/Bn vmuH ici à l'occa-
sioB du jululé untrenel , at dont l'aj&ivace a été comàUn-
ble [MNir iei temps oii août «omnei; ;pleiD8 «le IWtpéranoe
que nous retrouveroDS partout dam les £dileG le aaêtot aile
pour les intëcêts de lean amas, «t ipour ta iglotre de Dieu 'Ct
de «on Eglise; oouscoaforiaaBt aussi à TosvauiXjfiosWn^-
râbles frètes, Btà ceux des priacct catboliqudt i^iti ont à
cœur le vrai boabcurdes pet^ples «enfila i lenr autnrit^ ;
manihattt sur les traces de nos ^i^édidottseurs d'heureuse mé-
moire, Benott XIV et Fie VI, «oui avons peoaé dans le Sei-
gBCKT que nous devious ouvrir les trésors de l'Eglise daas
toutes les contrée* de la terre, «omme noua l'avous tait ii
Rame jieiulant l'annkfc uiate q«i vient ée e'^oouler. C'est
pourquoi mous avons adressé à tous les fidèles cIwAieus uae
ConitttulioB apostotique, par laquelle dons Aendoas rin>-
sUdgeuce du mène jubila, ootM j indiquons et les o
de piéU qui Joot Mascrites , et le tOMps de les aoconplir pour
sagoer cette iado^nce , laissant ttmlAfois à votne sagesse la
Ucnlté de changer ou de modifia- ocs conditimis en favewr
de oeox <pû aunûent des empéûbeoiens Ugâtimes ; et eette
bulle nous vous renvoyons afin qne vovs la famet «otntol-
tre à tous. Il est inutile de vous dire combien dans cette
conjoncture votre concours est a^easaire, oomlMeD vous de-
vec faire d'efi'orts pour que le succès réponde i nos deweins :
car le bien que lès fteuples retiaeront de la c«!l<£lnation so-
ThmeXLP^Ïf. L'yfmiJelaBrligioaeliiii/toi. C
(54)
lennelle de Tannée sainte sera proportionne au zèle et à
Tempressèinent qu'ils auront mis à se préparer^ comme il
convient; mais- leur ardeur dépendra des soins que vous
prendrez vous-mêmes^ et que vous imposent les fonctions
du ministère pastoral.
Qu'ils apprennent donc par vous quelle est' la nature
et la grandeur du bienfait qui leur est départi. Montrez-
leur le prix du trésor que nous leur' ouvrons, et combien
il est facile à tous de participer à ces richesses, soit à cause
des amples pouvoirs que nous accordons aux ministres de
la pénitence pour remettre les péchés, soit à cause du genre
même des oeuvres qui solît requises pour Texpiation des
fautes. Yous n'ignorez pas jusqu'à quel point, la discipline
de l'Eglise, à ce sujet, étoit sévère avaut le quatorzième
siècle : ce Quiconque, dit notre •'prédécesseur d'heureuse
mémoire Urbain II, dans le concile de Clermont, qui-
conque uniqitement par dévotion , -et non par l'envie d'ac-
quérir des honneurs ou des richesses , sera parti pour Jérii^
salem afin de délivrer l'Eglise de Dieu , que ce voyage lui
tienne lieu de toute pénitence, y) Nous ne savons pg^ qu'il y
eût alors d'autres manières d'accorder cette indulgence plé-
nière, comme le remarque, en rapportant les mêmes paro-
les, un serviteur de Dieu aussi distingué par ses connoissan-
ces que par son éminente piété, le bienheureux Joseph-
Marie cardinal Tomasi : & Cette indulgence plénière, dit-il,
pour laquelle on enjoignoit une œuvre très-pénible par les
dépenses, les incommodités, les. fatigues du voyage et les
dangers qui menaçoient la vîe, si bien qu'il falloit y voir
une commutation plutôt qu'une exemption entière de péni-
tence... cette indulgence plénière pour la Terre -Sainte fut
toujours dans la suite confirmée par les souverains pontifes. )>
En proposant à la méditation des fidèles l'indulgente bonté
de l'Eglise, cette tendre mère, qui, ayant pitié de la foi-
blesse de ses enfans, a su tant alléger et leur rendre si faci-
les les obligations qu'elle leur impose pour acquérir des biens
inappréciables , Vous obtiendrez sans doute que nul ne soit
assez dominé par la mollesse ou la négligence pour refuser
d'acheter de ces biens qui doivent lui coûter êi peu; Néan-
moins évitez soigneusement qu'ils . n'en ce prennent occa-
sion, pour nous servir des paroles du saint concile de
Trente, de croire leure fautes plus légères et de tomber ainsi
( 35 )
daûs de plus graves , faisant uiie sorte d'injure et d*outrage
au Saint-Esprit, et amassant sur leurs têtes des trésoE&de
colère pour le jour de la colère. y> Il feut donc ici d'unité
relever à leurs yeux la libéralité de TEglise^ et de l'autre
déployer toute, l'activité de ce zèle industrieux qui porte
les hommes à se rappeler toutes leurs prévarications contre
la loi divine^ à les pleurer^ à les détester du fond du cœur,
à les confesser toutes avec sincérité : moyen puissant d'aus*
menter leur admiration et leur amour pour la bonté de
Dieu , qui se montre si facile et si clément envers ceux qui ,
une fois déUçrés par le baptême de la servitude du péché et du
démon j et après ai^oir reçu le don du Saint-Esprit j n* ont pas
craint y par une impiété au-dessus de tout châtiment, de
profaner sciemment te temple de Dieu jCtde contrister l^ Esprit
sainte
Pour cette cause, à l'exemple de nos prédécesseurs, ayant
annoncé un jubilé solennel , nous avons ordonné d'implorer
publiquement , pour l'heureuse issue d'une si grande œuvre, ^^
l'assistance divine, sans laquelle la foiblesse humaine ne
peut rien dans une telle entreprise; de rompre au peuple le
pain de la parole de Dieu dans les temples et sur les places
publiques, afin qu'avec le secours de ministres brûlans de
zèle pour le salut des âmes, il pût être soigneusement instruit
de la doctrine catholique surles indulgences et le jubilé, et
qu'averti de tous les devoirs du christianisme, il' fût excité à
une sincère pénitence par de solides exhortations.
C'est dpnc à chacun de vous, vénérables frères, de s'appli-
quer en ce temps plus qu'en tout autre ces paroles du pro-
{>hète : a Criez, ne cessez pas, élevez la voix avec l'éclat de
a trompette, annoncez à mon peuple les crimes qu'il a faits,
et à la maison de Jacob les péchés qu'elle a commis. )) En-
seignez par Vous-mêmes autant que vous le pourrez , et que
sous votre direction les orateui-s sacrés que vous aurez choi-
sis comme les plus capables de toucher les cœurs par kurs
discours et leurs exemples, fassent retentir aux oreilles de
tous cette menace que Jésus -Christ adressoit à tous les
hommes : a Si vous ne faites pénitence , vous périrez tous. y>
Qu'ils rappellent que, même pour avoir un véritable repen-
tir, il faut demander par d'humbles prières la grâce qu'im-
ploro'it le prophète, quand il disoit : (c Convertissez-nous^ à
vous, Seigneur, et nous serons convertis. » Qu'ils montrent
C 2
( 36 )
«
C0»bien est éaonne l'kf ure que 4e féchi lait 1i Dieu ; cpi'ik
jettent dans les amM une terreur salutaire , en txposai^t
la ftvérité des célestes jugemenS; et Tl^ori^ar des sup|ilioes
{»r^Tës à «eux «|iii meurent dads leur fécké : mais aittsi
3«i'ils ïanivifitt da^ toMs l'espëranee d'ot^tenir le. pankia
^ la bonlié iftfiiiie d'un Dieii qui, oommé il l'assure lui-
iBéiae^ n'attend que le toomwt de faire n^isériuord^,, f^t
de la boHoke duquel $ont sorties ces paroles si pleines flj;r
douceur t a Con¥eriis6ez*-yotts et faites pënitenoe d^ tMi^îes
péohës qui o^t «oniUé vos ames^ et l'iniquité ne cai^s^iA
poii^ yojtre rtiine : repousses loin de Vous toutes les prévaii-^
eatieps dont vous vous êtesjendus coupables^ et &ites-voMft
un cciur nouveau et ta ei^it nouveau, car je ne yev^
pas la tnott de eelili qi|i meurt , dit le Seigneur Dieu : reve-
nez à moi et vivez, i» Parla vous parviendrez facilement à falre^
reoobnoitre combien 'êsl digne d'amour un |>ère si bon et
si misëricondieux; vous forcerez les hovïxiu^ à coni^rf^dirn
combien est indime d'une si grande boaté 1^ nécLeur ifjtti
l'offense > et vous HUirezpar «zcit^r en eux la douleur psQ-^
lbn«)e «t la4ëtestatioa '<lu pëcbéi avec la volonté Ïgsb^ ^t 1^
««ésrinàtioi» de rélbritter4eur vie et leur coiaduit^.
La nécessité d^s la pénitence intérieure ainsi dé^iontr^^
et 4e$ coeurs des fidèles -disposés i l'embrasser, qu'ion les i^^.
stri^ise it/vee soin deoe qu'âle est comme sacrement. Que Les
flaWstves^^îla parole dti Seigneur les av«itissènt que lapé*
tiitence n'e^ pas cnolns nécéssaifts à ceux qui ont d^gén^até
a{MPèsbaptêffie> que le baptême lui-même è oeuip qui nescint
pas encore ïégénésés; ce qui la fait nominer ajuste titre ^m.
afioonde pîéuichè, ^fprè$ le naufrage j la seule q^i puisse ^W*-
Âm^ au f^rt dû salut éternel. Qu'ils leurs çiontrent avec
quds sesiti^mens de douleur et d'bumilité, av^ quelle foi.^,
quelle ii^grité ils doivent accuser Jieurs péchés; qu'ils n'eu-,
b^^t pas de leur -apprendre qu'une 0Qnfe86t<¥a ^énéraW»
très^^uvent utiles devient, dans Certains cas, absolument,
nécossairé; quie la faia^ upe fofe eftiicée par l'absolution et U
peine éternelle remise, il reste le .plus souyeiat uDe*peipe
teii^oreUeiL$ubir> la rigueur de la justice ditine ^x%eaot
qu'Ù iâita^i moins infligé des peines limitées dans leur dur?^
à de$ i^che^r^ éont 1^ crisses n'éuroient pas méi^e é|;é ^uffir.
saïameùt^punis perdes sôppliceia éternels. Appris cette j^épa-
ratienp du Ci(»ir> les fidèles pouraont cecueillir les fruits di»i.
< 3? )
Miot jiikdë. Mai» afin ^viUs cnMj^au^t av«c iacoDÛiiMe
et la [Mite reauîfie» ka aamna qui. doÎTcnt kur. obtenir un
A grand iMenftait, il acra de votre devoir de. kur flûre eor
tendÀe c£ de le» bien ooewaincie aue le médiateur entpe
Dieu et ks homme» > JësusrChriit, a laifiai à l'Eglise k tnésor
îoépuisable de ses méritet, auxquels vienoent fe>9iodve ks
mérites de la bieohciHreuse Vierge» ta m^re, M de tous les
aaiutSy ékvës i ce haut psint de dimilé par ks vertu de i»
vêdemwênk immense tpii eêéi dof^k oeigneur; trésor doill k
dittributioo devoit apparteair k celui que k Christ lub-
méniei chef invisible de TEglise, avoil ââbli pour teak vir
siUeHient; sa place; que ce chef visible peut» au gré de sa
prudence» applianer plus eumohi^lihiralenieot ces m^itea»
aux vivans eu &rme d'absobition, et aux morta eu forme
de sufibage» sî loailefois le^ uns oot.kve kur faute dans
ki saoBcÉient de pëuitence et «wat absaua de la peines léterr
nelky té si les- autres cot mitté.k vie unis. à Gieui par. la
chanté; que o'est daaa VafmUcaftîo» da.ces mérites ^uacoar
siste l'indulgence par kquetlf les peuMS tompoveUes ducs a^
péché y selon les lois de la justice di véae i s^t plua ovk moina
adcouies» d'apafc k mode d'appU^itton déterminé par kpm»-
tMe raoàain» cuspenaateittr de ce tvésqr, cl d!apf4s la préparatiou
qu'y apportent ks fidèles; eafin que Tîndulgopce.du >ubtlé
eàt pléàiirq^ et même dislîncte des autres indulgeuf^es pléaiè-
res que l'on ëccorde e» forme de jubilé , par là ittispo aue ,
dans cette ènaéë de réaussion. soknaeUe aMM^ée. jubile» ks
ministecs de k pénikace» étabUa poiur.cet eSel même y le^ir
veut un pfNMvoir plus am^ de remettre, ks péchés » de dégar
ger le& pénitena dea liens et des eatraiKea dont leur coo*«.
aeieaee eit trop SQuveo4 embarrassée ; et tandis que U prière
de tout le peupk cbrétka monte vérak ciel» la mijîéfieoidif
du Seigneur» apaisé par. k repîsutir» d^scoad siar touaplus
certaine ei plus aboadante^
VoUà » vénénbks frères» ce que vems devea^qnaeigaer au»
peuplés; mais afin qu'ils puissent avec fruit récbiire en uFan-
tique las keons qu'ib auront remues, vous aentea. parmiteir
mrnut Qoœbien il est néceisaire qu'ils trouvent dans les^mtaes
ansfftMik ik detveat ceufeser leurs péehéa .toua les saeoass
ipie réckmenfl kur& besoins. ¥eilka deae avieo zèle à ce que
ks! pvètres choisis par w>tts pnur entendue ks ooafessieAS se
lappelkiit et observent ces règks tracées par Innooeat Hl».
(58)
noire prédécesseur, au ministre de là pénitence-: ce Qu'il soit-
discret et prudent ; qu'à l'exemple d'un médecin habile , il
sache ' également verser le vin et l'huile sur les plaies, du
'blessé^ cherchant à connoitre à fond la position du pécheur
et les "circonstances du péché ^ pour juger avec sagesse des
conseils qu'il doit lui donner, et appliquer le remède conve-
nable , essayant de divers moyens pour gi|érir le malade. 3>
Qu'il ait aussi devant les yeux ces avis du Rituel* romain. :
« Que le prêtre discerne avec soin dans quelles occasions et
à quelle personne on doit ou accorder, ou refuser, ou difFé-
rer rabsmutipn , de peur d'absoudre ceux qui sont indignes^
d'uii tel bienfait : tels sont ceux qui ne donnent aucun signe
de douleur, qbi refusent de déposer les haines et les inimi-
tiés, ou de restituer le J)ien d'autrui lorsqu'ils le peuvent, ou
de fuir une occasion prochaine du péché, ou de renoncer
au crime de toute autre manière et de réformer leur vie ;
tels sont encore ceux qui ont donné un scandale public , à
moins qu'ils ne le réparent et n'en fassent une satisfaction
publique. » Il n'est sans doute personne qui ne voie combien
ces ' règles sont opposées à la conduite de ces ministres qui^
sur l'aveu dq quelque grand crime ou à la vue d'un homme
souillé d'une foule de péchés de tout genre, se hâtent de
prononcer qu'ik ne peuvent absoudre, refusant aiiMi d'ap-
pliquer le remède à ceux-là roéme^ dont la. guéiii^on est
l'objet principal du ministère que leur a confié celui qui a
dit : (c Ge ne sont pa& ceux qui se portent bien ^ mais les ma-
lades qui ont besoin de médecin ; i» ou de ces ministres à qni
tous les soins qu'on a pris d'examiner sa conscience, tous les
signes de douleur ou de bon propos, paroissent à peine suffi-
sans pour. qu'ils croient pouvoir absoudre, et qui après tout
pensent avoir pris un sage parti en remettant l'absolution à
une autre époque. Car s'il est une affaire où l'on doive gar-
der un juste milieu , c'est ici surtout que ce milieu est né-
cessaire, de peur que trop de facilité à donner l'absolution
n'invite à pécher plus facilement, ou que trop de sévérité
ne détourne les pénitens de la ccmfession et ne les amène à
désespérer du salut. On voit beaucoup de chrétiens se pré-
senter, il est vrai, au ministre du sacrement de pénitence
sans être aucunement prépara, mais tels cependant que les
dispositions convenables puissent succéder dans leur cœur à
ce défaut de préparation^ pourvu que le prêtre, repdtu des
( 39 )
entrailles de miséricorde de Jésus-Christ , qui n'est pas venu
pour appeUer les justes j mais les pécheurs j sache user àSeur
égard de zèle , de patience ^ de douceur. S'il manque à ce
devoir^ on peut le* dire aussi peu préparé à entendre les pén
chés des pénitens que ceux-ci a les confesser.
Oa doit en effet regarder comme manquant de préparation-^
non les pécheurs souilla des plus grands crimes, non ceux qui^
m<kne pendant un grand nombre d'années^ se seroient éloignés
de la confession , car la iniséricoixie du Seigneur est sans bor-
nes, et le trésor de sa bpiUé est ir^ini^ non ceux qui , par une
suite de Tignorance attachée à leur condition ou de la lenteur
de leur esprit^ n'auiioient pas sondé suffisamment leur propre
conscience ^7 incapables peut-être d'y parvenir par leurs seuls
efforts et sans le secours du prêtre } mais ceux-là seulement
qui, malgré le soin nécessaire que met le confesseur à les in^
terroger, sans cependant leur être trop à charge, malgré sa
charité, dont toutes les ressources , jointes aux plus ferventes
prières adressées à Dieu du fond de son cœur, se seroient
épuisées pour les porter à la détestation de leurs fautes, pa-
roissent encore à sa prudence dépourvus de ce sentiment de
douleur et de repentir qui seul peut les disposer à obtenir la
grâce de Dieu dans le sacrement. Au reste, quelles que soient
les dispositions de ceux qui se présentent au ministre de la
pénitence, ce qu'il doit craindre par-dessus tout, c'est d'avoir,
a se reprocher qu'aucun d'eux ne se retire avec la défiance
3e la bonté de Dieu ou la haine du sacrement de la récon-
ciliation. S'il y a donc un juste motif de différer rab£k)lu-
tion', le prêtre devra persuader aux pénitens, dans le lan-
gage le plus paternel qu'il lui sera possible , aue sa charge
et son devoir, que le salut même de leurs âmes l'exigent ab-
solument, et les engager, par l'onction de la bonté la plus
toii^chante, à revenir au plus tôt, afin qu'après avoir ac-
compli fidèlement les pratiques salutaires qui leur auront
été prescrites, dégagés des chaînes du péché, ils retrouvent
la vie dans les douceitrs de la grâce divine. Entr'autres mo- .
dèles de cette charité, un de ceux que l'on peut citer le phis
à propos est saint Raymond de Pennafort , à qui l'Eglise a
décerné le nom. d^ insigne nhinistre du sacrement de pénitence,.
<c Les péchés une fois connus, dit-il, que le confesseur se
montre plein de bienveillance, toujours prêt à soulever et à.
porter lui-même le fardeau du pécheur; qu'il ait une dou-
(4»)
«c«s aftctHMiMi une tondra cevipattien pour le» fautes
H^tmiMoà, «n? sase dîsoeRi«(Eicnt pour em dimèkèf k» dift^
feace»; «pi'il t^aida de seaprièMs et en feisMit |Mmp lut Alt
avmAnefr et dfaiilrat banne»^ œuTree ; enfla , ^ufil hii fasM
toujours quelque bîeM y sadhaât vefser le iMmoM» tiat sd»
«BMyia consoler,. toutnif eoa^ espi^noey et ntême, s'il est
besieîo; Texcite» pardctf reproekes. }o
(Lajtn à un rmmèro procHàùi^
II» • t
HOfrVBUCSd ÉCCLéaiASTTQQES.
c. •
RoM£. Zie jour de la i^e de la présentation de la sainte
Tierge» il* y a eu cbâpettë papale au Taticaii. Le saint Père
a fait «huas fat dbapdlesixtinela bénédiction et distribution
des cierges. La procession a fait ensuite, le tour par' ta salle
rojalen elle ëtoit com{K>sëe des pétiitenclers de saint Pierre,
dtA ëVêqnes, archevêques, patriarches et cardinauic. S. S.
Aoit sur sa chaire portative et tenoit un cierge à la main;
eHe assista à la niesse solennelle qui fût câébrë par le cardi- ^
na! Fédiojni, et stiivie du Th Deum^ pour remercier Dîeti
d*avoir di^Svré Rome menacée par un tremblement dé terre ^^
en 1703. •'■'•./'■
« — Le â4xanvier^ les cardinaux, prélats* H consuiteùrs
de ta congrégation desrits, ont tenu une séance, préparatoi«:e
relativement aux miracles opérés par Tinterèession df^ bien->-
beureux Pacifique de San Severino, Mineur observantin ré-^
fbnné. S. Em/ ST. fè catdinal Gat^i e^t rapporteur de ta
cause ; dpnt te Pèi^ Rafket-Marie de Rome est postulateur.
-» Le jour dé ta cbnVersibn de Tapâtre saint Paul, qui
est célébrée spétial'eiiient par la Pîeme-tJwJonj.i^^é.^ sous
ses auspices dans Té^tise de Ski^te-Marie de ta Paix, M. le
cardinal Zurfe, vicaire-général de iS. S., donna, le baptême
i trois juiÊ convertis, à la foi. Ils. s^appellent Samuel Gaui >,
d(r2ante, ftgé de 21 ans; Aii^e Çasteûi, d^Ancône, âgé de
23 an», et Abraham Tarder , de Tunis-,. âge de Soans. Leurs
^rrains fenr ont donné d^s noins de baptême. S. Em. leur
a administré en^uite'tà confirmation^ leur à adressé une
touchante homélie^ et ayant célébré ta messe, le^ a admis \
la sainte tabte!
( 4» )
^^.M. Antoine Godrobchi^ arclievéque de AaVenne;, e^
mort le %a janmr. Ce prâat éUÀt né à Imola, le 5 acM
1748 ^ et fiii irit archevêque par Pie YI , U i4 f<^vrier 178&.
Il futnand^ ea France en 1811 ^ et assistn au concile tenu
eettsranniéeà Paris. L'église a perdu dam 4e même temps le
Vèn'Bhbé deoL Jofeph Fontana^ président^génëral deFor-
àx9 de Giteaus:, mmt octogënaire, le âi janvier; ses con-
naissances, dan», ies matières tliMogiiipea et canoniques , et
ses onvragefty lui avoient fait un nom parmi les savans. 1^
ckevalîer Mare Panvint Rosati est mort également le 97 j,an-
liexf à 56 ans; il ^voît' été oommissain» spécial du saint
Soâge à Pariisty pour traîtev avec les commissaires des puis^
aancesi alliées des eréanees envers la France.
Paris. .Les fidèles recherchent en ce moment tout cequi'cM
relatif au jubilé : nous indiquerons donc avec plaisir quel-
ques ouvrages sur cette matière ^ qui pourront instruire m uns
et édifier les autres. Nous annonçons d'abord des /iMlvucIfioiit
et Prières pour If jubilé {i), imprimées par ocdre de M. Tar-
chevâqu^ : c^est un in-i a quicompr^id les deux ma^demens
de M. Tarchevêque^. la bulle du jubilé ^ des iustructiona eu
forme de catéchisme sur le jubile ^ et enSSn les prièr^ est lar
tin et en français pour les stations. Ce recueil sera d'ua usage
journaliei; yoV 'es fidèles et est d'un prix peu élevé. Un
autre recueil a pour titre : InatnJctions j, St^nwom «f Mdl^d^
mens sur tf jùBUd par Bosauet:, Féndlon^ FilcAîer^ MassSlon^
Bourdalouej, etc. (i2). Ce recueil contient treize pièces dif*^
férentes^un mAndemient , un sermon,. des instructtoos et des
méditations de Bossuet pour le jubiLé>, deux mandemens de
Féoelon , vjx de Fléchier, deux mandemens de M. de La Pa«
rizière^ éveque de Nîmes, pour le jubilé de 1737; un man-
dement et une iustructiou sui^ le j|Ui^iIé par Massillop y uni
sermon sur le mbilé par Bourdaloue , et un sermon sur U
sanctification au Jubilé par M. Turchi^ évéq|ue de Parme ^
prélat célèbre en Ratie par »es talens et son zèle , et qui est'
mort au commencement de ee siècle. Le nom. seul des prélats
et prédicateurs qui ont servi à former ce recueil montre
quel peiit en être Tintérêt. Enfin > il paroit en^re lUC
( I ^ la - 1 2^ prix , 75 c. èl I Ci-i. fraBC. cW' 1M■^.
Ces deux ouvrages se Irowveat à f9iévi\ à* lar Ktmiirie etrclésiaitique
d'Adr. Le Clpre et compagnie, au bureau de ce journal.
( 42 )
lïcùlé des itidiUgetices et du jubilé (i). L*auleur, qui s'tst
<3aché.sous Us initiales J. M. J., traite d'al>ord desândul-
geoces, de leur nature , de leurs effets , du pouvoir de l'Eglise à
cet,égardVdes conditions requises pour gagner l'indulgence,
et des principales indulgences. Le tableau qu'il donne de ces
indulgences pourra intéresser la piété. La seconde partie du
Traita roule sur Iç jubilé et en explique la nature , Tinsti*
tution, les céi:émonies ^ les œuvres, les prérogatives, etc. Le
volume est terminé par les méditations dé Bossuet pour le
temps du jubilé, par le sermon de Bourdaloue ^ et enfin par
la bulle de Léon XII : seulement je regrette que l'auteur se
soit. servi pour cette bulle d'une traduction fort iiriparfaite,
pour ne rien dire de plus, qui avoit paru dan» quelques
journaux (a). .' «
— Les exercices et instructions pour le jubile sont com-
mencés dans toutes les églises où ils doivent avoir lieu. A
Notre-Dame, il y a trois exercices par jour : à six heures du
matin, la prière du matin, lecture méditée, instruction et
explication de la doctrine chrétienne, par M. l'abbé Tres-
vaux , chanoine , et autres ecclésiastiques de l'archevêché.
A une heure, Icctut-e et courte explication de l'Evangile à,\x
jour, par M. l'archevêque ou par quelqu'un des grands-
vicaires; ensuite sermon alternaêvement par MM. Borderies,
Boudot, Rauzan et autres ecclésiastiques. Le soir, à six heu-
res, instruction par M. Levasseur, missionnaire de Finance.
Chaque instruction est accompagnée de prières , et les
saintes reliques qui se conservent à Notre-Dame sont ex-
posées à la vénération des fidèles. A Sainte-Geneyicve , il y
a aussi des exercices pour le jubilé ; M. l'abbé Mênoiist fait
une instruction le matin , et MM. Fauvet et Caillau le soir.
Aux Invalides, M. l'abbé Rauzan, M. Tabbé Goudin et
deux autres missionnaires, donnent des instructions tous les
jours, à huit heures du matin et à deux heures. Aux Mis-
(i) In-ï!^. A Paris, chez Pihau Deïaforet.
(a) Bans cette traduction, rédigée sans doute fort à la Lâte^ on
fait dire par le pape aux évéques, qu'ils né doivent point cesser de
travailler que lorsque le Christ leur dira de régner £t de triompher en
tout lieu. Le saint Père ne dit rien de semblable. Ne cessez pas , dit* /
il, jusqu'à ce que le Christ régnant en vous, vous le fassiez régner
partout et partout triompher j ce qui est. fort différent.
( 45 )
sions-Etrangères , il y a trois exercices par jour; le matia^
M. l'abbé Busson fait une instruction ; à deux heures > ser-
mon par les mi^^nnaires de France^* MM. H. Aubert,
Saint- Yves et Abcil ; les autres jours le sermon par le prédi-
cateur du carême. Tour les soirs, à isix heures, les mission-
naires donnent encore un exercice, et de temps en temps
dans i'ëglise basse. A Saint-Germain-des-Prés, MM. Ro(ftt,
Mercier et Cadiergues font des instructions, et à Saint-
Louis-en-llle, MM. Paraudier et La Haie. Il n'y aura point
d'instruction extraordinaire dans les églises où la visite pas-
torale a eu lieu les années précédentes. Plusieurs missionnai-
res ont commencé des exercices à Versailles , dans les parois-
ses Saint-Louis et Notre-Dame; ce sont MM. Polge, Bach,
Potacelet, Auvergne, Beaucé et Magdeleine.
— La société pour le soulagement et la délivrance des
prisonniers tiendra, le vendredi 2^, sa réunion annuelle
dans l'église de Saint-Thomas-d'Aquin ; le sermon sera pro-
noncé^ à deux heures, par M. l'abbé Fayet, prédicateur du
Roi, et la quête sera faite par M"«* les baronnes de Vitrolles
et de Montaillens. Après le sermon, qui sera sur la nécessité
de la pénitence publique pour les crimes publics , M. l'arche-
vêque de Pai;is, président de la société, donnera la bénédiction
du St-Sacrement. Le lïiême jour, l'association de chanté éta-
blie sur la paroisse de Saint- Vincenl-de-Paul, aura , à deux
heures, son assemblée de charité; M. l'abbé Bonnevie, cha- ^
noine et grand-vicaire de Lyon, fera le discours. M"* la
Dauphine a promis de se trouver à cette réunion , et a nom-
mé pour faire la quête M"** la duchesse de Mahon et la
marquise de La Fare. Le lendemain , à 9 heures , il sera dit
une messe bass^ pour les bienfaiteurs de l'établissement.
— Aux mandemens pour le carême que nous avons cités,
nous pouvons joindre celui de M. de Boisville , évêque de
Dijon , qui contient une réclamation vigoureuse contre l'es-
prit du siècle et contre les maux, de l'Eglise. Nous n'en don-
nerons qu'un extrait, oii on -retrouvera à la fois le style
ferme d'un écrivain plein de verve, et l'ame et le zèle d'uj»
évêque : ' ..-.:..
« En eflfet , N. T. C. F. , levez la tête, et voyez ce qui se passe
autour de ^ous : quel siècle et quelles moeurs! quel monde. que celui
au milieu duquel nous sommes condamnés à i^iyrelD'un c6té, toutes
( 44 )
les vr rites méconmics^, lou« Vh mnàfet révoffu^s «n donfe} àt
raolrc, la lifterKi dcsopiMoas pratctséc- kaalmnart» tta^ tcMpagli^
ÎAtépirable» la IkeAce d«a*moiun, aifickéç^ sai«^ piidieivr. Pacloui, en
un mot , U raison humaine en plein aélirç .répuiUapt av«c dédail»
la sagesse de nos pères, et rejetant avec orgueil ceUe de Dieit
même.
a Encore si cette deplotabl»' frénésie ne fégnoit «no ènm certaines
pevrte» de la soeiété; si celto fièwe dêiira*re • «flNNt <|pto e«tle
daé* d^hpmmes snperbet! ^ptf» se cçoicnt supérieurs à teut; mait Vi9k-
movalité est descendue de ri^ig en raoK dans les dernières classes, ^
rimpiété a f^t explosion cbez le peupTe. Partout, dans les Âameanx
soISuires comme dans les citer populeuses , tout ee ^i contpese' la
nation est IrsTaîMé dwm^m* dâtre; ches les pel&é comme' clwc len
grands c'est partout, «ne enfance lana r^tenfi*^» «n# ^uaess» aa^i^
faeiny ua âge mâr aona séâe^^ion, une Tieillesse 8an« yré^n^ance ;
partout enfin iin peuple ëgaaé, une multitude frappée d^yeugl/fr*
ment, marchant au hasard vers un sombre a^enit^ qu*\eMe ne reut
p4t m4me «otrevoir, et se précipitant sans eifroi dam un abîme sans
iiDod que ne soupçonne pas sa stupide insouciance.
» Efi ! comment U multitude pourroitoelle échapper Ir la sé^o-
ïifm, et ne seroit-elle pas* entraînée par te torrenirdies noHMKvaise» déc^
fv^ee? BUe est abandonnée k la merci d'bommet insensés e^ finmn»
^M< se sent» arrogé le droin d'inilniire le peuple, pour le eorrqn^re
itt de. le. perfccrtir pour le perdre. On a s^onfiert qiie des écrivains,
ennemis jurés de tout ee qui est bien , flsi^t circufer périôd&itte-
ment, et a*nn bout de Femçire à Pautre^ des écrilts' hnsendiaires , srs-
saisonnés d^atroces oakMnnies et d*a(adscieiix bl«sjpl|éa^s. On nVovftn
ifie végulidremee*, ctjjenf par )our, iU puspeni impuivémenit eivitei:
les enjets k la révolte et 1< peupk; an mépris des choies saintes :
dèa-lorsi osant et bravant tout, ils n*ont plus connu ni frcm ni me*^
sure* On diroit qiie , renouj^nt la trame, infernale â'vrtie conspfràthn^
J)lut6f endormie qu^étoûffée , Ih ont jure de^dé'chiircr'^ne seeèilclè
t^ le 9eii¥ de leur maihënrense patrie, et dto nsconmeçieer lé coiùb
asniglant de fe |g|liu» aArevAe réyolbtieii. D^^rlor^ pes bi^i^ieaif at^ssi
incorrigibles <|ne pervei^, fiera da.rimpunité et lortis du npmbfa» ^
sont fait u,n )ei% u afi^ovter la censure et d^însiiltër rautorîté même'.'
Que leur importe la clameur impuissante' des sages tndtgnés? von»
les verre? jfrqfemx. eflrojatéme.nt Icuxi i^om^ irréli^Ciix et leurs
maximes anarchiqucs j^sc^ue dans le sanctuaire ùes toU : que dts-je,?
c'est là, c'est en pré^ce rnêmè ths tribunaos que trk>mphéra pres
itMolemment leur audace^ . r . »•
• -^ Oa vient de d<m»?r ^ JUUeun^.j^ottyeUk^tiop du
jSi^ «faiiA kk 9i9Um(h (]^)y, i^E Yd\Ad jpisy^.avçc mi^ petite
notice sur l'auteur. Cet écrit parut en 1787^ chez GwUo^f
■ ^ *
hk) I lr#l. k)^i8, pèrix; cjjcl cl et 1 fr. i5 ctxà., fi'anc de port. A
iiwe, ehea Lefort; ei ii la librairie ecctéaiastkfne d*Adr. Le GInw
¥k eampagnie, au bureau de ee journal.
( 45 )
avec le nom de Tabbé Pej, et use approbation de l'abbé de
II» Bogue. Il est dit dans la jprëlace que l'ouvrage est en
partie unité ^e «eluî d^ltouAg sous le infime« titre. Hous
avoupfis que j^qus aidons <»nçu dfabord (juelques soupçons
sur i'jtttriJNition de ce livre à Tabbë I^e^ ; U nous semblpit
^e'ce silène resse]nblQit;guère à celui de ses autres &ritS|
et nous trouvions dans les pensées ouélque chose de va^gue.
Le Sqge .clans ,lçi fiçfiUiàe. parle «de iMeu^ de la Providence i
4ei'imnu>rt«il.itè4e F^uaie; rien dans cet opuscule n'annonce
jpmk;isém4^ un jcathdlicjue et un "prêtre qui fâisoît professipn
de piété. Toutefois l'édition de i'^Si7 n'est mint une édition
fiutiye ; ^ porielç,noq|i de l'abbé Pè^ et catiii du libraire > et
l'^bb^ tcg ^;a p<Hintiréclaiaé commeal l'avoit fait:pour l'Jfa-
sç^^i^tUof^l^m^ SS^^Wê^epUicvle qu'en lui attribuoit L'édi-
tmtï.àe JLalle; M. LeTort^ etott donc autorisé à publier cette
nouvelle édJJaon so^ le n(»i de l'abbé ^oj. li.y. a d'ailleurs
dei4getsç1ian§eniei|$ dans le style:, et on a ajouté une médi-
tation qui jne se trouve «pas âans Fédition de 1787, et qui a
poier ititi^e : P^tsees de la nuki £n tête du voluuie est une
courte pgctîce sur Tald^e Véj, extraite.de celle quia paru
daAs-lec^* Tokime de uo& MémcmB. Nous nous proDosoos
d'eu ^dquner ime plus éteudue^dans ce Journal^ et d^a nous
avons recueilli quelques renseignemens peu connus sur oe
laborieux et estimaUe écrivain. Nous avons appris^ entr^au-
tre^y qu'il est mort, non à Constance comme nous l'avions
dit d'abord , mais à yén^se^ en 1797; Jl éloif alors aocoai-
pagné d'un neveu qui l'avoit suivi dans son exil^ et qui lui
reailoit les pbis teiMbes soina. $i ce uev^ut, ou tout autre ec-
oUsiaiStUpie iqitt se «eroit trouvié à Venise vers. oe t^nps»
levoft ia^bbti^ 'ée- noué yitoéu^t ifadqàîes document «nr
les detDfères annifes de l'abbé Pejr, et spécialement nouf^
'ftii^e côti^yditre ta date 'précise de sa mort, Ils autt^ieutties
droits à nojtre récontioissànce et nous mettroîent à même de
payer un tribut plus complet à la mémoire d'jin prêtre noq
moin^ recommandable par aa haute piété que par son aèle et
ses travaux.
— M. Charles.- Gément de Gruben, évêque de Pàrôs,
suffiràg^ut d'OsnàbrtrdL, €t adlnifeti^rateur apostolique de
ce diocèse, a donné, en cette* qualité, des lettres pastorale»
adressées aux catholiques des districts nouvellement i^unis
au diocèse (jtpsnabruck. Noiis avoBs.vu queie Pape régnant ^
C46)
. par une bulle du a6 mars 1824 , qui commence par ce$ mots :
Impensa roinanorum pontîficum, avoit réuni au diocèse
d'Osnabruck quelques parties d'anciens diocèses , comme le
. bas comté de Lingen, les districts de Meppen et d'Ems-
buhr, rOost- Frise et le comté de Bentheim. M. Tévêque
de Paros a pris en main radministration spirituelle de ce
territoire, et a adressé au clergé une lettre pastorale, le
12 février de Tannée dernière. Il donne quelques avis à
ses coopérateurs , et afin que le changement de juridiction
ne produise ni doutes ni embarras; il trace quelques rè^es
que l'on devra suivre. Les statuts et réglemens observés
dans le diocèse de Munster continueront d'être en vigueur;
les pouvoirs donnés subsistent jusqu'à révocation; on ne
cbatigera rien jusqu'à nouvel ordre aux livres liturgiques
et à la célébration des fêtes. Tout ce qui a rapport au for
ecclésiastique doit être adressé à l'administrateur apostoli-
que, et il exhorte les curés à détourner les fidèles des maria-
ges dans le^^^grés prohibés. M. de Gruben est né à Bonn ,
en 1764, et a été fait, en 1796 , évêque de Paros et suffra-
gant d'Osnabruck. Ce prélat fut obligé de venir à Paris en
1 8 1 1 , et assista au conçue de cette année, ainsi que M. Droste
de Vischering , suffragant de Munster^ et aujourd'hui évêque
de ce même siège. ^
NOVVELtBS P.OUTIQUB5.
Paris. Le Roi a fait remettre à M. le préfet de Lot-et-Garonne
un secours de 2000 fr. pour ceux de ses administrés qui ont le. plus
souffert des inondations. M™« la Daupbine a donné pour le même
objet 3000 fr. Mfi^" les ducs d*Oil^ns et de Bourbon chacun 200 fr.
— S. A. B. M°><i la Daupbine a fait repartir entre donse sociétés
paternelles un secours de 6,800 fr., indépendamment des sommes
que toutes les sociétés reçoivent chaque année de son inépuisable
charité. • '
— S. A. R. M«« la Dauphine vient d'accorder 5oo fr. aux incen-
diés de Vaudecourt. S. A. R. Madame a, de son côté^ envoyé 400 fr.
aux mêmes incendiés.
— S. A* R. M°»« la Dauphine a fait remettre à M. le curé de Xoussc
(Meurthc) une ^omme de 3oo fr.^ destinée aux réparations de l*é-
glise de Remoncourt.
— Le Roi a bien voulu accorder une somme de 600 fr. à la corn-
^ munc de Cély, pour l'aider à racheter son presbytère.
( 47 )
— Il Tient de se former à Janvillc (Eure-ct-toir), une muison
d'éducation sous la direction de M. Gillet. Le prix de la pension est
de 4oo fr. outre le^ frais accessoires qui s'élèvent h 80 fr. Le Pros-
pectus de ce nonyel établissement est conforme aux principes d'une
éducation çtirétienne, et M. Gitlet, que nous connoissons pei^on-
nellement, est digtfe d'inspirer la confiance aux parens qui défirent
éleyer leurs enfans dans la pratique de la religion et de la vertu.
• — La crise financière continue à se faire sentir en Angleterre avec
beaucoup de force. Chaque jour, on annonce des faillites considéra-
bles : ces )ours derniers, celle de la maison Goldschmidt, dont les opt*
rations n'étoient surpassées que par une seule maison , a consterné
tous ceux qui s'occupent des. afi*aires de bourse. Cette maison faisoit
des opérations si étendues, que le plus jeune de ses associés s'étoit
retiré il y a deux ans avec une fortune de 7 millions 5oo,ooo fr.
On ne sait comment finira cette fâcheuse position du commerce et
des manufactures j mais elle occupe fortement les esprits et les minis-
tres anglais ont de fréquentes conférences avec les hommes les plus
habiles en finances.
— Un médecin de Bologne , si on en croit le Constitutionnel, vient
d'assassiner son frère , parce qu'il étoit plus avantagé que lui par le
testament de lenr père. Ceci devient inquiétant pour le droit d'ai-
nesse, et il est probable que tous les aines de famille, qui croient tout
ce qne le journal libéral leur débite, voht se joindre à leurf cadets
pour repousser la nouvelle loi , dans la crainte d'être assassinés. -
— Le convoi funèbre qui porte à Saint-Pétersbourg les restes de
l'empereur Alexandre, est parti de Taganrock, le 10 janvier, con-
duit par un aide-de-camp général qu'accompagnent dix officiers.
L'impératrice Elisabeth s'est rendue à I église , où elle a assisté à l'of-
fice divin avant le départ du cortège funèbre. Sa santé a résisté à ces
cruelles épreuves.
CHAMBRE DES DEPUTES.
Le 30 février, on fait un rapport sur plusieurs pétitions. M. Du-
hamel propose de régler 'qu'on ne pourra lire aucun discours écrit,
si ce n'est dans la discussion générale des lois, et qu'aucun amende-
ment ne pourra être mis en délibération qu'après avoir été imprfmé
et distribué vingt-quatre heures au moins avant la discussion. Sur les
observations de M. de La fiourdonnaye , cette seconde proposition
^t retirée par son auteur. Après avoir entendu M. Leclerc de Beau-
lieu pour et M. de Vaublanc contre la première proposition, la cham<
bre décide qu'elle sera prise en considération, et la renvoie à l'exa-
men des bureaux.
M. de Salaberry obtienf. la parole , et réelame l'application de la
loi du aS mars i8aa contre le Journal du commerce , qui, poussant
Ja liberté accordée à la presse jusqu'à la licence, a cherché a calom-
nier, diffamer et à faire mépriser la chambre des députés considérée
comme corps politique , par deux articles publiés en décembre der-
nier. Il demande èpie l'éditeur responsable du Journal du commerce
(48)
Éà'ti cite devant U rliain3>re, et qa^il lui soH appliqué^ \e maximum
lie Im p^ïirf. M, de Lezittdière pense qo*^ est au- dessous delà di-
cwké ile '\n diambve "dut citer h sa barre le rédacteur d'un joumal.
M. tàe ftangy apfjntc la proposition de M. de Salabcrty, afin que les
jourps^istes sachent que si, dans Vinl^rvalle des testions, ils se sont
arf*ogë« le itoft d'attaquer la diambre , le premier de ses actes sera
toujours de les punir. Parla la chambre nendm plutôt hommage à la
UÂ qu^elle ne ^tBo^tm uiie ÎBiore ^i paît ide trop bas po«r ^*aU
toBcIre.
Ai. •BeKJamiB GoiMttfnt s'eppoae à >la «rise en tannéènHAùn , «t
-Mattqiicia preposîtio»«pit remise à lA. te ^iiési^nt, oosmmiiiiqoée'
aux hureavuL «t discutée pubKquenient. M. Chfiilet dit que rorjôiir-
acment «st àe droit, puisque raccvsé ne spewt pas étire )iF^ satos
an>ir été «nleodu. L'aiourneneBl au iemknnain est pvoaoficé à mws
forte iMJ«rité. ikprès cette décision , ides ^débats trèsrvifs '8*«n|^Rget»t
entre M. Hydede Net tille, qm demande rimfiresâoii 4m aifi<4es m-
colpét du Journal du commerce^ M. Foiim #os issaits q«â «*y t/p-
pose, et MM. C. Perrier, Méchin, Sébastiani, Boundeau ^etétiAt
Botirdonnaye , qui sent dk Vavis de M. Hjrde «e i^euville. La cham-
bre di'cide à une forte majorité ^ue les articles iacriminés aeroiM; im-
primés et distribués.
'M. de' Pournas développe plusiecu» pro|M>skioiis tencUnt k modi-
fier le ré^ement de la chambre. M^. Je président propose d'en «e»-
Toyeria discussion auleademain, «prèsladélibératioii^yi awavlieu
sur Taccusation portée contre le rédacteur du Joumal du commerce.
Cet av^ est adopté , et la s^éance £St letée.
Cpinférènoeê sur iêifondemenë de ia reHgimi, au les Aâiéua: d*un turé
loctogénuire à ses pm^itêieftig ( i ).
Le respectable auteur de <sss$ Con^renees , M. le curé de Mantes,
diocèse de Versailles, les adresse à ses paroissiens comme un témoi-
gnage d'intérêt et d^Altacbemcnt. il y a trois; «cimlîérenccs , Tune sur
la vérité de la religion chrétienne, la deuxième sur la puissance de
pieu dans rétablissement de la religion, la troisième sur la ^rbteetion
do JDieu dans la perpétuité et les progrès de la religion chrétiensie.
L^auteur fait sentM* oans ce discours les raisons puissan&es qui -doi vont
BOUS attacher fortement à uno areligièn aussi satisfaisante «pour Tesprit
que coDsolante pour le cœur.
^tél^^ém^im
ÀhnanàcTi du clergé de France , pour 48a6 (s().
Nous rendrons «ompte dé ce volmn^ qui vienlt de paroitre.
I . ■ Il III I II I ' Il I m II I ■■ >ii .
(i) I»-iQ^ pvijL : 75 cent, broché, et i fr. cartonné. Â Paiis, au
bwroMi de oe joum«t.
(a) Prix, 5 fr. et 6 fr. a5 cent, franc de port. A Paris, che« Cîuyot
€l 3cti^c , ruc*Mignon, et aii hureau de ce journal.
(Samedi aS fémer i8a6.) (N* iao5.)
•^MiA«B
* ' .1. ^ yi ■ ■
Mandement de M'" Vèiféque de Strcubourg/ pour le
carême* ^ %
L'<ëtendue de ce Mandement ne nious .permet pac .de le ci-
' ter en entier; nous rapporterons de préférence le morceau^
oii M. résèque de Stra&bourg s'ëlève contre la licence de la
presse et contre l'esprit et le bat des d^lamations qui reten-
tissent sans cesse autour de nous. Ce monceau n'est pas moins
remarauable pour la vigueur du style que pour la sagesse et
la soliaité des rëflexipns :
ce Chargé spécialement de veiller à la garde du sacré dépôt de la
fùly il est de notre devoir de toos signaler ces hommes dominés par
UA esprit d'impiété , qui yoodroient oriver la France des bienfaits
de la religion. Ainsi, nous tous Recommanderons instamment ,
N. T. G. P., de vous abstenir de la lectnre de ces livres impies et
licencieux y répandus avec proftuion, gratuitement on à vil prix,
pour infecter toutes les classes de la société. C^est avec de pareils
livras, marqués du sceau de Terreur et du vice, que Timpiété a per-
verti dans ces derniers temps la croyance et les mœurs oes peuples ,
«oulevé toutes les passions, non -seulement contre la religion de
Jë«us- Christ, mais encore contre la légitime autorité des rots.
C*est en prônant les auteurs et la doctrine de ces livres pernicieux •
que Ton a* brisé les liens de toute subordination à la puissance
temporelle et spirituelle, allumé en France les torches incendiai-
res des guerres civiles , inspiré à la jeunesse un esprit d*indépen«
daace et de révolte, et diminué dans l'esprit des peuples le respect
d& au caractère des ministres de la religion. Malheur donc, N« T. G. F.,
h ceux qui , sans autorisation et sans utilité , lisent ces infâmes pro-
ductions, où toutes les vérités sur lesquelles reposent la reliffion et
Tordre social sont, ou niées effrontément, ou révoquées en doute :
leur esprit s'égarera dans le labyrinthe des systèmes, et leur cœur
deviendra la proie des passions....
» Mais outre ces livres antichrétiens que la perversité du siècle
propage jusque dans les dernières classes de la société, il existe en-
core en France des journaux dont la lecture ne peut être que très-
dangereuse pour les esprits ignorans, superficiels ou crédules. C'est
dans ces feuilles pleines de fiel, de perfidie et d'impostures, que les -
ennemis de la religion calomnient sans cesse ses ministres , avec ane
rage et une persévérance qui décèlent le projet de renverser la re-
ligion elle-même. N'osant pas toujours l'attaquer de front y dans la
Tome XLVII^ VAmi de la Religion et du Roi. D
(
I'
\
(5o>
'^aitite dte. tnbir iet wm^ infligées par les lois» ili lui livrcio^iles
ft{U^a<jb iâdîirèefes, aautant plus dati^ereuses, qu^its^e couvrent du
manteau d'un zèle hypocrite. Ainsi, ils parleront quelquefois avec
' jesf^ect de la j^U^cfti tW e» iieowiottr<bnt ntéoie la »éMsM}jàMiis
d*un autre côté , ils n*omettront nen pour ayilir ses ministres dans
Topinion publique. Ik les accuseront, tour à tour, d*ambition, de
cupidité, d'intolérance et des vices les plus infâmes; recueillant avec
;avidité des bruits mensongers» des anecdotes sca|ids4<u^cs et suspec-
*^lièr, que dis-)e? les fables les plus invraisémMàbles, les oafomnieé les
l^los odieuses, pour pérsetadei> au peuple qu'il n*exist& dans te dler^
manoof de la i^érité» «i amoar de la Ttfta^ et qu», loin de mén^
Ur &et reiq^t» 4^ la mull^ùde» i) i|*e* »mle <^o lu JMine «I W
^mépris.
' » Voili, ïf. l', C. P., i'artîfîce dont ils usent pour séduire l^
Mies cvédufes. AJb d^Àtér à la religion toute Influence, ils, em-
ploient tous les moyens d^anéantir celle du clergé; afin de o^uttST Ut
religion de mépris, ils s*efforcent de traîner ses ministres dans la
fange et; IHcnominie du vice» bien assurés <pi'eUe tombera d'elle-
même et périra de langueur» que ses myttàreis seront tournés cw n^
au
♦
cev«ir que tel est le but non avoué, mab oertainy de ees. philosophes
4« mens«nge et de ces artisans de trouble» et de révolutiont«,Quai|d
^ appeloit hautement les rois dès tyrans: quand, on les rigl^^M^ \
cooiae des hommes inhumains^ avides de Tor et du sang d#9 ^Vk-
fks, CMvds' su CM du malheur et plqngés dana la molkise; quand
tpà les charf«t>it sans pudeur de tous jjgf crine^ et d^ toi|te(^U& cauK
nûté^ qui aiitigeiitles Etat^, ne youloit-on pas alors la chîa^ 4" tv^e
# la mort des ^oii? Quand on reproahoit au& jaoblea la hanteiMr»
f arrogance « le mépris pour le peuple; ^uand on les açcuf^t de Ut
traiter comme un vil esclave « de ^'enrichir, de sa subslance» du prix
de «ei sueurs et de ses dépouilles, ne lui laissant en partage qiM
fs^iection et la misère» ne vonloit-on pas aussi rextinction <jk la
âebiesse et la faort des. nobles? Quand on disoit fiu peupl/^^qj^e les
ycétMB étaient intéressés et vicieui^» hypoerites et intoléraili^» eniu^^
Sif des Uberiés publiques,, et les seuls appuis 4€^la superstition et
» fanatisme; quand on léa déerioit et les calomnioit pour les v^ouêr
à l'exécration du siècle présent et ^ei siècles à ye^iv, ne iwiloiJt^oa
|MM encore Tabolitien du sacerdoce et la mort des prétr^?. Lcn ^aits
consignéa dans Thistoiré parlent ici asse» haut» et il faut être ou.d«
mauvaise foi» ou stopide» peur ne p^, convenir que Ton avilissoit lea
lois pour détouire la royauté» les nobles pour anéantir la i^ol^esi»»
. ft les prêtres pour amener la chute du sacerdoce et de la.religîpn.
^B» puisque les enAemis du christianisme déelameAt 9iaiatenant,€0n<-
tM le elergé avec là m^ine violence qu'au iempa même où l'op ^t^ai*
:^oit les ministres dés samts autels dam tes priious «t ma las^ écha^
fauds; puisque » dans la vue de le rendre odieux au peuple» îU-em-
ploient tel mèmtai mcjpFens de séduotkn^n'éit-U4>as évident qu'iU
«lit le même but?
ta rfUiieuse; piçoiwe a ruum«r U
npeupl^. i^iqiii dipi <;éi qië^m
gtoo iôDt uqt cote outcfgéi, avaç
Wt-ih pu If fiel 4e r'ironié e( dq
itioi) ■aUTÎMei pw^'Eglite, ^ai.
JlèTSDt son raoT. lefi If. diiioité!
lirent-iU p4i cei reapectàblet mû-
a retenli tout récunineot i^ut jai
Vftâ^ ^es tçmplef de optrë Title épircmale, et qui, par l'aBiibiliIe
m i/im piwièréi dujti le cofnniBrce de J^ ylfi comitte par f'actiiité
«W«W>fi P»î '«»•!«'* «* («""^ ^"^ • P*r ^'^ai •*? '«H'H xeïtm cm.
ne 0fr celui 4çifun( ta^w. W lont concilia TeiUine gèn^aJv o^
I^l>^^^i4c cftte gtkndçcitéSiVveçiiueleiDporteiDeDt et (iud^Tji<v
tti^e nf io|licitf(it-)I) pu l'txtûctiam 4e tput or4re rerigieuii fa
*-"ijo., ^e Mwnt ça» m^e griee à cet tupecublei CQa^ilg^oaj
Uçi eouti;^i9uIfgem^ntdel')iiuvfiuté touara^ite, ^i kceUçK^iit
livou^t n géné^eqiemeiit au bîei) de» ftifiillet en se causauruit
« di^oneat H géné^eqiemeiit au biei) de»
ûg« n» ulomqieijit^iU pat UQt 'c»ie cet oi
flft éa Prw^ce I^ ntemicr cpiip porté k k
_....,.,_. -' • j, ^ ^ religion el «u tciiw.et
jf ^ (rAduiif Bt n^aimomt au tri^biiiial ^e l'oiitaion publifiue . com-
9)* ifDf} t£4°'>^W BEar^gition de léjiliev^- et de ïëpcidei! ^laif
co^^ejà^ p|tut-on ^tre dupe d'une pareille impoalure? et crokoit-oa
^popiD^ ppjijjje di(nç (i criBji^ielle hypocrisie? Afe! li lei membcei
M ^t iji^le iiùtitut étoifat tell que let ennem^ de là relig^ion le*
â/ÊppijIfeill, ^tn d'«scUer contre eu^ la liaine di^ peuple, ne )$4
.Tfn^rfien^ila pas cpmme lei'fid^à aînii de ta )eqDe>i^, et le^ pl>ii
ffinei ^ppnU des Etait? Ne leur a««n€roiei>t-iU pa5 une ;^^oe i)a;^
Uf KvEf ■V i» i^^ TOuginf nt pou^ de coniacin )i la m^qioire df ce^
anoime^ coHTeiCi de tang, dont la main fui anca barbare o^ ute^
HJ^palir^giierrarrât deiRort 4u roinfartjr? Et s'il t lea accolent
^ wuf^ii ^oi^t çnvah^r ^at la soci^t^ , 4e ^ribucr ï Uqr gré lea
fnptw '^^1 ttfi t^onneun, de iqejt«cer npt Ubertét et l'ordre ioéi>|l,
^•fà^ f«f D^q^emeut pa^è qu'ilt çrai|Dait l^uc ^alature inâneni^
, tW IM P'incipçfi et les nfturji de |a jei^nene ?
, t Quavt à DDu», N- T- C- f ' > "fl"! ne «eiopt jainaii aiiet cr^^le|
p<mi ùo«tÇF fP' * «"' îi^f hypoerite, et uoui 4ii'opt ; Cep «n^«(
h>f9n£^ q^i quhageni I* religioii f^ccoseot ces religieux de régiùde,
Wfiff llf lOBt let appùti du trânei ili les «ccuient de tëditioo. donc
- W iH*nt lu »f|ij|i 4f l'ordre et de la paû ; il* les aocuient 4'ftre lea
MWfS*«, WWemi* de* Ub»!^ pnbliqttei, 4qnc ils sont 1^ d^-
*eim de la Traie liberté, qui consiste non dans la 3oiiTet4(ii<tË du
peuple , mais dani l'obtiûmce i l'autorité légitime ; noo dans le droit
«%'}*?« »Wr ïWW*r l^W] *»"* ^^'"i ^ *H W.de Uut
Hire, de tout dfttvtrK, malt seiiIeiDent dans le droit de dire el de
me ce tiM'ii'tifWtÉîSiâ par la loi divine, ni par^ lois Un
iiUiàetf.'edfiB, (SHuib ^nAit dD^ïal'dViu, eï^iu nom lès e^oUkui-
Da
(5à)
• à ^ ,
«apabies de fair* un très-grand bien dans le royaume; plut ils en-
Classeront contre eux accusations sur accusationvV, calomnies sur car-
• lomnies, et plus, nous serons persuadés qu€ l'impitté les redoute ^
Sue loin de mériter la vengeance des lois, ils méritent la protection
es rois ; et que s*ils sont journeflement Tobjet d^attaques si i^ioléntes,
c'est parce qu^ils sont appelés par la ProVidence à rendre à la rvli-
' gioii soti ancien éclat, et à replacer la monarchie sur des fondemèns
soHdés, en éleyant là génération naissante dans les principes conser-
ratcuri de Tordre ; dans Tamour de Dieu et des princes de la royale
.Ittaison de Bourbon..
» Car, ne croyei pas^ N. T. C/F. , qu^ les incrédules modernes sé-
parent ici la cause du trône de celte d^ la religion : Ils sont enneiiiis
de la royauté confime du christianisme; et s'ils veulent la chate de
Tnn cVst pour renverser Tautre. Ils se vantent d^étre les disciples
Ile ces deux fameux incrédules dont Louis XVI , détenu au Temple,
a dit ces mémorables paroles : Ces deux hommes ont perdu là France.
£| quand ils n*09cnt pas attaquer directement la royauté, ils prodi-
guent à SCS ennemis 1 encens de la louange ; ils recommandent la lec-
ture de ces livres pervers, ou Ton cite avec àfiectation les crimes des
' tyrans, tout en gardant un profond silence sur les vertus def rois
justes et pacifiques; et4>ù la royauté, peinte sous des doulëurs^^ddiea-
4e», est représentée comme le plus terrible fléaà des peupl^jf'des
Etats et de Vfiumanité. Voilà , N. T. C. F. , les hommes que ndus
àvonfU'pobr imptacables ennemis; de prétendus beaux esprits qui ne
tessent d'eiàHer les lumières du siècle, et qui se perdient da|is .ua
* éhuos de syaitèmes contradictoires ; de prétendus esprits forts dont le
puissant, geni^. consiste à s affranchir de tonte croyance et de foute
pratique gênante, k insulter aux vérités et aux 'toûÂitufiolil consa-
cries par Ta vénération des peuples, à repousser le joàg de toute lé-
gitime autorité pour vivre sans frein et sans règles, avec le dégoût da
pl*ésept et un coupable espoir pour Tavenir; en6n de prétendus pré-
cepteurs du genre humain, qui ont corrompu les mœurs 'au lieu de
les réformer, multiplié lé^ meurtres tt les suicides au lieu d^adoucit
le caractère du peuple , et ravagé le monde au lieu de le. perfec-
tionner et de le rendre heureux. Eh bien! malgré les cruels essais
qu*ils ont faits de leurs théories sur le genre humain , ils voudroient
encore bouleverser les Etats. Je ne sais quelle triste et infernale
mwe de détruire tout ce qui existe, sans savoir ce qu*ils mettraient
à' la pta^e , tdurmènte ces esprits turbulens : on diroft que ,' pour. eux ,
le soumission h Tautorité est un avilissement , le repos un supplice »
" le scandale uni besoin, et qu'ils ne peuvent trouver la gloire et le
- bonheur que dans là guerre contré Dieii et contre les rois , que dans
■ le -trouble et le déchirement des nàtidns, et, pour ainsi dire, dans la
confosioti 'même de Tenfer, où règne le prince du désordre et Tange
^ du malhetar: j» •-
^%e prélat rappelle ensuite les sinistres résultats de là févà-
'^Hition; il y oppose les maraues signalées des biénfâits'et de
M. protection de Dieii sur laiFrunce^ et forme le vœu que
(55 )
iSmpîët^.soit réduite au silence par des lois fortes et rëp
sives. Ce Mandement peut donc être considëré comme une
nouvelle et éloquente réclamation en faveur de la reliffion
et de la société également menacées par une licence eSré-
née; il est consolant de voir Tépiscopat s'unir pour montrar
le danger et en solliciter le remède , et quand on se rappdle
quil j a peu de jours un des grands corps de l'Etat sisna*
loit aussi dans son adresse au Roi la liréncê ^rérufê ae la
Sressc; ce concours de deux grandes autorité peut nous
onner l'espérance que des mesures efficaces arrêteront en-
fin les progrès et préviendront les suites du plus terriHe
fléav.
NOUVELLES ECCLESIASTIQUES.
\ •
J^joiis, Une ordonnance dû R01, en -date du agjaiivter^.
autorise la publication des bulles d^institution canonique de-
M. Jflûques*Xiouis- David de Séguin Desbons, nommé; à «
•l'é^cbé deTroyes^ et de M. Abdon«Pierre-I?ratfçois Bonnêl 9
nommé à 4'évéché de Vivien: M. De6bon»>>»er« sacré di-
*évéqi
Giera à neuf heures du matin. m..,
— La famille royale a' fait>. le jeudi 2$, les stations dû
jubilé. LêKoi> M. le Dauphin , M"* la Daupbine etMA-
JO^tf^f ont visité d'abord les cbapélles des Tuileries et y qnt
entendu la messe. De là, étant sorties dans la^m^ipe voiture,
S. M. et LL. A.A. RR. se sont rendues à là .chapelle expia^
toire^ puis à Notre-Dame. M. le cardinal, ffran4-âumôjpier,
et M. l'évéque d'Hermopolis, accompagnoient S. M*^ ainsi.'
2, lie plusieurs seigneurs et dames de la suite desprincps^^
i. Venliréede la métropole, Mt. iWchevêque dejParis a reçu
le Roi, qui a été conduit processionnellement à sa place. Op
chanioit pendant ce temps YUxaudiaL Le Roi étant arrivé
à son siège, on a récité les litanies^ versets ^t.oraisoois pres-
crites pour les stations. Les prières terminées, le Roi et sa
famille se sont retirés avec le même cortège.,. Pn grand.
i iiejtQ'ttoages. Xfe ft'Ai , les pHt-
Ù aèrAïèïè Vl^lib'n i fe^Siiâe
-rXiiïerroîs, et^Sb'nil%[m&'«'âr
lire , ne sera pas peraii p6us tous.
,. -^.^iwtmct^QD^.qui'se font k Saini-Sulpitç,^ î'opjfl-
tiioif Oj^jubil^ ipDt suivies avec )>ea(icoiu) d,'4»sid,i|ité, |t(ws
W »ltùi 4 six, lt«=Q|T», exoflpUS k samedi „jàf l;i^ï>^ peât
.4fnw i)Pt içstructipB faiqiliàf«,qyi«»t it UfoissimpUlft
solide, et i^ui attire le pei^. La nef de l'ëglise est fWlfF>
Le missionnaire se propose d'ex{diquer le syrobole; il a pari^
de la foi , dy l'unité et des perfeptiops de Dieu , de l'impor-
tance du salut. Sa manière pleine de clarté et de méthode
est aussi instructive qu'attachante , et le genre de ses discours
est parfaitement adapté 4 son faa^toire. M.ï'abbé Déplace,
qui prêche à une heure , n'«ft pas moins suivi , quoiqutt par
Wc RUtw oUsse (fAudîtenA. Sa oonponlioB ballantti «llsei-
«n^ néeatiifût pas leutenMMt l'esftnt'reUe >Hi«drt tt. émit
,|et.cœwis- Dans uade s^^k^ehiicn discQun,il a.^lé.lhl
,4ik(pfe t)Dui.d*vaBfl,«v«û:[Murie<alut.de mH frcM.ït^b
am)K»é'Iw matâ&bt Its «07001 ;:lesitiMtfs'q<ii!sQnt Im isi-
-Ifréti dsipieitiicdux'de DOS frèilès et les. uâtrlH ; les riio^ns
■qui adntrlM twns eoDMiU, les bops exemples -A la pn,^.
-Own us autre < discours , ita forteidcnt co'mbattu Vîoaiaé-
reuce pour le salut, qu'il a pràcQt^e domme ib cnnie aux
yeux de Dieu et comme une insigne folie, Le péché a été le
ïiAêt Ôii '&r(ooi'de'it(£trdi ai : le 'niissioii»aii'e 1^ .ehv'îsa^
ïMs lÈ adtible^ttîwrt/d'att^lim'ifcntre,!)!^ et d'att^iU»
«)'àttel'&bm'infe. I^jéufli i.5, û'aprêtM^ttrlaéoiilï^iyfa
-et 'a 'ili'oûW qiie Ce d^nie ne 'tiduTdjt Être nije' inV^ÙlStiû
Itoki^iiïe. Vh'stylbïermfe fet 'iTein, iia organt fcdt et sù-
iiïÂ'é.'ub ji}^tt! WdUié, càkAérî^eth ce lâ^Mttf^l^r ^lA
16'à'ftrit V& «'cii'e P«ru dans le^ tihaî^èsMie îa càpifelfe.
mrVtm'Giiyifn, Çui ■pïîclie h'sbir,'jrttift ^iJé.Mliéfa'iie,
Kft^è^lbiii'e, bii miKeïi de laqàellt tè'éu: li&iitftÀi^k
m '?^èiflfeJiient rëfdai>^ïSle. lie liiibbre deb hôjdh^és
àiiftôbt^'ti*s-grfi^; ■m-'ioTit pra(!& W h^iit dfe (à HèlTét
ëîr 'Uci^iiti^tSinc lionne 'tiaM^. Des ihflltair<^, dn j^tiiSA
fefeiiijatS&WïiJédetoiites'lebtl&^ses, acûduréntSi cfes'cob-
ffi^iies, (fui (BJt roulé dfrtle 'seÂiWîbe'^t 'fa'ÉBijfoBiob. ^
iiUw «^tpu^xiiUocUiice Wiefir3tigw,«ig|iiigate7 M«i'At4^
.£4jop a 4nmtr^ (^muite M avaat j(g6» dfs Ut ^oQ ^ t w w nn ; 4m^
ÎBpi;isciq^e,et en a .tracé le plan. Jj» déUik ad i) ^ ^V^ti^
iQUis,{deî;tiA4'utUitë4aDêlii jpra^
iqifce- X-e jeudi aS, M. l'asGbev(i<|w ^t^ai^riv^ à XfSfmckp
4^1^^. M-4&»]K>n apvêcbé^sur le fawiE |bovibaiir,4u wmdl^
4$,'A jpiçptré.gtt^ 41^46 ,tnQa?« o^ ^aostotiriicbaimv ni d|ugi|i
If^i ^plfusin^ ni 4anslc»Jboniiepn. M. r^iccb^^qn^^mi anroit
aMsté.^u dixoMirB dap& le Î^Khc 4'muwt^f ^ fff^ W pimi^
(Pfnrib 4e ^sédicatewi^ et a or^iumë epp aiiekfiie «orte le^Nm»W.f .
«D ^paxiipbrfi^a^ ei^s (paroW du gmiSniHe : ,4 M^ f9em J^
konum 1^. fkfiA^ une Qturl^ >exhqctatioi^ ^ui a lété teiiMidfi^
«diuf^s J^jA^s.giiand sUeacei Ae^prtfiataaidowi^ UMiiédiçMfui .
|t9>nifi^e;/{WB;le««dak* L'iiteUie>Aoi(t4N4î4MW9Wt,pbmeâ
fM^-a|çi|)^epit> ;ii«f 4iiai3 les JUa» -^sétë» (<toiap»t ocç^^ih ifÊf
iine^oiiljB.Di^fBiC^. I^sslesrbM o&téi» Wiicmp4'i)MH«mi
^M^i^p^t îdebout,, >^ toepeii4Mit)|o|i9 fiwiaii(t :m9i m ^ M i ti pyi
^Qifivep^Jie et ^epiitoiei&t attentt^fPUWt la .f nMiCfatavr^ .
iH^'.Oaas.èeifieimonidiu iDax|âiii49 à la^hapelkda oM"-
2t0éili^;M/ bihW de rliaocavtb^ a donné la adite duitoîit
S'itl:.>a.Taié tooimBenoé'ilie ^diftiaiidie pféoédent. ;Son itsxte
it pfiside .oes yatolo de caintPattl ; JLêgmtiofVÊ Dmi^tn^
xgamàr^ licmquàm^Dêo éMhoHanie ptp noa.^n rtoide rapide
•ftatide 'transition (tntre œ discou» .et le ipr4eéde0l. l/cnn-
'iteurr^) parie aTce^uneibumilité • pins 4tiBpiessi¥é «neore <dr
4â'')ibiUeEhe /et àfx néant de cens que 'Dieu charge idlan-
tiMQ«er saiparole; tmais «ii velève^en inéme'<teaipB * la tfiMce
«et'ifautoritë deMoette iparole divine , qui iju^île <fnonat|ue
•et'ie4iijet,)ieipréù*e'et'ne'fidiley le pfédiciateur et,oei|K
Sii ^Vëcoutedt. lll>a itennînë aon exorde en demandant jà^
ieuiHe combattre' de» '^oontsmnteuts et les penéonteunide
sa >'p(^Tole <aveo cette ^force i qui les • oon^raioque» et «1 vec ioffcte
flaçeKefquirlesitouehttsacNa 'peot dire que JMeu a 'eaauoé «a
foèrBk i^tà fmhnatne ifi «êhaâté 'tt'est ^pas -^eorti luo inelant^ de
400 ndble'earaclère;'loin qu'il lai «oit iéchappë* qoelque^lë-
lélaipatkm ou^qôelque invectif^> ten accent nftectueui^je» ki:
(56)
réserve de sa compositioti respiroient ' le calme , d'un cœtrr
chrétien et la plus tendre compassion pour le coupable. Dan^
sa première partie^ Torateùr a combattu les prétextes par
lesquels on veut excuser la n^ligence à entendre la parole
sainte. Où dit que la parole de Dieu se trouve dans les livres
comme dans la bouche des prédicateurs ; mais la parole écrite
est^ pour ainsi direj sans vie. Dieu a attaché une grâce spé-
ciale à la prédication ; cette parole sort alors toute vivante
de !a bouche' de Torateur sacré. Tout contribue à émouvoir
les àtiditeiirs, la sainteté du lieu ^ la grâce du Saint-Esprit,
le ton et le fëu de l'orateur, l'exemple des autres, fidèles. Il y
a' loin- de ce concours de circonstances, à une lecture ^'oi<ïf^
et 'à uiiè lettre morte. Mais oh se plaint qu'il n'y à pltte dt
talcfns distingués-dans la chaire : «que sont devenu^,' 6n effet)
ces orateurs saci*é^qtii, il y a' cinquante ans, honôrodentla
chaire chrétienne? Jéiitisalém, Jérusalem, qui tues les pm-
phètés. et qui égorgés ceux que le Sèijgneur t'envoie ^ tu
^ienfs/les mains teintes encore de leur sang, te'plaîndre que
les' chaires sent muettes l'Get admirable morceau a fait d'agi-
tant- phrs d'effet que Poratcur avôit assez averti qu'il éteît
tein a'ïitypliètuér ée sanglkilt rét^rbché â sofa laudîtôire. îDë 'là
^^ssëfnta dès traitsd'une éloqnen<îre|(lus' douce :' ce Méprièez
nos -personnes taât qu'il vtrus plaira , a-t-il dit aVec'^un ac-
<tont pénétrant^' nraift p^ <mépnsez «pas. vos^ âmes. n^Dans la
sécoiûle partie >-l'ôrafeeûr a piu^lédes^^èrséeùtéiirs: HllauCque
l'impiété' ait bien le sentinsfikt ide fSà foiblesse pour craindre
-encore l'influence ^denotrâ :minislère/apr^s tout ce qu'aile; a
fait pour Taffolblirv Faut •> il .donc, qu'après a«roir,,épfii§^
eonttela religion et les railleries et les sopbismes,^ et les «ca*^
lomnies et les intrigues, ap^ès avoir dressé coiltrejeUerdoB
édiàfàudft^; on .vienne encore susciter des* persécutions itou-
velles? £h quoi! l'isipiété'craindrôitreUe une foible poignée
de. prêtres écbapdésià :sa faux, et.d'aii:tant.moi»s.redoutâbles
que, si les reprodEies qu'on leulr adressesontfo^djés^'des bottâ-
mes â inhabiles et si. insensés nensauroîent obtenir aùciiiie
influence ? Pourquoi , entre toiiAea> les- 1 religions', ' s'acharna-
t'^n si fort à persécuter la nôtrei? G'<est^ dit-*on, qufelle
trôùl>le les conscienf^es. H fniif ii[])|i||Miniiirnt gtir çruT qui
adressent ce ■ rëprocheà * la fîajrtw^imî 'ne isoden t ^aa- aius^
affermis dans le]i£riBcrédulilii6]fViïr veulent no^
9ùader. Ne dirolt^on pa» qu'il. y/a^ift«f(i6lquei:hose qu'ife
( 57 )
Veulent détruire parce qu'ils le craignent, et qui^ se mêlant
à la voix intérieure de leur conscience y iforme un tonnerre
qui les épouvante? Ce reproche de troubler les consciences
est le plus bel éloge que Ton puisse faire du ministère évabr
eélique , car la parole de Dieu ne trouble que la conscience
du méchant. Il est une preuve de plus en m veur.de la reli-
gion : le païen et le mahométan n'ont jamais troublé les
consciences, et l'incrédule lui-même ne pourroit rassurée sa
conscience qu'unprêtee aurait heureusement troublée. Quelle
conscience troublons-nous? est-ce cdlcde r.homme de bien?
Notre doctrine n'a rien qui ne la rassure. Si nous n'effrayon»
mê. la conscience du coupable, le reproche, que vous noua
raites ne tonrne qu'à nôtre gloire. Lorateur a terminée en
formant le vœu d'exciter un troi]}>le salutaire dans l'ame des
chrétiens infidèles à leurs devoirs., et .en priant Dieu de sano-
tifier le^ miiAist|:es.de l'Evangile, afin qu'ils puissent sancti*-
fier ensuite ceux vers qui le. Seigneur les envoie. '• *
'— Les Belges qui ont.un r^me constitutionnel , à ce
Î[ii'0n dit, mais qui n'ont encore ni la liberté de faire élever
eurs enfans* comme ils veulent, nî la liberté de se plaindre
trop haut, se dédommageât un 'peu des entraves qu'a ches
eux la presse en faisant réimprimer les disoours prononcés
dans leurs états-généraux contre le collège philosophique.
On %e rjipj^ellç qu'au mois de décembre dernier il y eut dans
là deuxième chambre une discussion asses vive sur cette ma-
tière ; plusieurs orateurs firent entendre les plaintes unani-
mes des catholiques des Pays-Bas, -et profitèrent de la dis*
\ cussion sur le budget pour plaider la cause de la religion.
I Nous avons donne dans le n^ 1 187 quelques extraits de ces
' discours ; mais depuis ils ont été publiés* en entier et on kfr
a réimprimés à Tournai et à Liège. Parmi ces discours, o«i
^distingue ceux de M. Fabri-Longrée , de M. Surinontde
Yolsberghe, de M. le baron de Secus, de M. Léopold de
Sasse d'Yssdt. Le premier; après avoir'parlé de finances et
d'agriculture , vient au décret sur les petits séminaires et re-
•grette la proscriptioxi^eces établissemens. Il se plaint de
préventions que l'o^^^^d conflfe le clergé , dans le-^ô-
ment oii les ecclésiai^^^^Marieut d'exemple de la soumis-
sion , de la sagesse e^^^^Buremènt pdur toute vue am*
bitiéuse; on peigh oit d^i^P^tès instituteurs comme une
^èce de milice redoutable, et on les à renveisés d'un souC-«
Se. t^e iN^mfieiit, dît ^«1, «» 'déddSMAioiri Wfliite4â'dMi<-
^jfnéigBtton et >les Jénât» ^ «t Kiei 'igiicA)l«i «wkMuvéS^ efticéfe
veptwbM'd'^noMiwee ^«^on iadvesse ii« âxhijé, feipLwA^Uil^
leiÉSD. Ce^AîMoms de M. Fatkri^JOiigréé ipéttvéit falk #dti^
«tini <j^«6 d'iM^pits&kto iqttê IkfnttDtit l3\tfficilic(k jkiËiit ^Mt
«H^âilioii iMMtile Ëontvele igouvertuéttietft; ^1 % i^o«é |ioi«rl^
l^ismEèt. Kotts «Vcois ééjk paiië ttûèfe «n l0iig dki i^Msùan ^
¥tôit eêtftrffife <M3c^âit]to*ti«s iéVtifttctt «t iatUL ^t«tti«ssflls 4(^
W^ ptfrihé itbi.iLe-discDut&iâeM. }é1>aMm defS«ous ti'eift^
Wohtfs^akomé; t^bfMttti-iMsMe sut* lUitcMtëtii^e«M:'^w>l:^
titovK '^ri€f&, suri k^ «ftlt«M«B irihes-àt^initmdtidik ^puMfqtle ^^
-silir 4a6 dUBvto ^dies • ëii^ti«k inriatii^éoMM; À )U«ii80îgci«iiiea1:>ëB^
désiastique; it'stétcttiiie 'de îlà'fkvèuf aceoiétfe^ OulltaUttié
^e%, et de6>déofcaDfMbtioiift ilfe quelques fewUlee >ee(toti»eJ*£0H9é
•oatfaoliqu^ et l^Jâaiîjte^;.iiiKe>e9pè0e detaïaDÎfeite latnoé^p^r
^ CpUrner dés Œ'.&ffS'^iBus senaibié indiquer >quel^en nroMH-
dv6it;niettve /rs^li^, dans icos oodtréea, -Aut'.ie inijne puod
4}uerla petite rëghée dlUtarck^t Kousm'a^^doiisditqiietdeiis:
mckts. de'l' opinion de Jd.ideSâsae d'Ysselt^ prcmoDci^ jddns
ind^anoe du 24 (l)éoenfbre^;^eed^put^ a'traité^ktpq;^^
question relative auxraivétés du i4 juiu. Il anul&ti^fpair tè
concile de Trente et.par rbistoii^e^clAîastiqiK desl^y^-Bà».
rittfititulioo des {petits! sénûdaixes; 'Ces >^hU6seBaiens existenl:
dkrpuis aSo ans. Ils furent iremis en Tiguedr à la reatauiar
;tion. Aucune loi dUiroya;tiiBe'ne s'^tolt opposée à leur for-
nbtion ; aucune de'<jes maisODs netrbabloit l'ordre pubHt*
▲u eonftraireyrîl ëtoitreconsiu que, dans aucilDeëcole, Ihok
JlSgnoit ua ^.meilleur esprit, plus d'amour de Tordra, Ipliis
^'obéissak^ee. ?Quant^auac^.ëtades, les élèves pouvoient nw*
User a veci les' sujets 'le$:pUis distingués des athëaéss.Il !y «voft
iiaifr ou dix «inaauetles «cttln^liques fétoi^nt'eiii possesaîon; pai-
«Ible de fces ëtablissemenGii tfi^mufe en grande .partie.deileucs
4]oiiS',iet lOb v^ent les tsuppràm^g^f^^'it «de < plamiB. Quoi
4{lifeO'diae 'le eon^déraivt^le^^^^HliésipetitS'siéniinanvs
avoient une existence lé9ftle.^^HHI[ppressia& eflt'une'râo
Jation iimnifesteidb9SiUh^rté$4|PMSDoilsidel'^ li^dHife»*-
-fMi deiSas|eid-¥isseU prioiive'e0«t>re'i|iiei'eiiseif$n«ln«at pie
^
VMftoM>^cèHsiM$t6fAé él*dhliAtlî« ctflrdiiiq[Qe> tltriMÉé an
ssmiÊt iSkltdtoiAiiMeJ, «{ilj^rtièliit lAtt 'ëtlawi. il rétmèiibr
<^6 îfo dft)î6 *^ 4a ^iMn<^ jpiliEtëMicItelMé'pilr Midkih-
i^ièfs'iiMt0fr..É»fiÀ fl cité '^ l^li^î»{k/it)^ faite ipal- le ^«Irw
1^itf«itit imt- 14tosbà«ti6b ^pVÉïliqiie dàm Iw sàanolis pvéeë-
^«èï ctes.^te^^tl^éiWix'; rtfpi^Ms qui âoBftl&.critiqae *k
9e timà^aiè i^k^ fcés ëàttaVêi iaiWà lti«frflracti(m wils
'Bû'èbf^i^è bdUMirè ûb\ft des bàiXsiâ de ià dë^ndetioe M ocMe
partie. £a i8¥8>1è'iiiiieia(tti<è, M. fMdk^ 6ëlélmAt^ddMMinï:k
preuve d'une sagesse profonde l'impartialité .du gouverne-
IBent entre les diverses iécoles et les diveïses)ii^6ââ. En
\%%\^f il s'esq[>rkmt)itainM •' J^^ueifues-peiiBoni^B ùérroiérU dyee
'pbtUùr^'cnf&miât 'k$ "^atbhiràiêiraiSonè'si iee pâtura y. mam on
'ûitbUe}8aHè 'itmte méethiOè (méiiùrù:tiah dans emêtPuctihfppM^
ni^eyié^ BÔà, 'éîh %dgéh ^Uelsur ïa^ àoranbtion ,êt )sùr Uhe'cOâp^
Wt^n volontaires et quêta vonfrdùUe renforce ^leB.pryugéa it
«it mattrv Pxnfenion et J^oppoMoh. Le ministère. pou voit^jl
2re ékis fonneilelnent la civique de «on système acHilîI?
"H ^ dd^c ^tOAtë iijufc HùtHe oMliéf'dtioH dùU êtte fmdée <sflr
yijlècpçfp^ràtiôn votontaire^ et. que la éônthiihïe prdbdtTà-
'ifipmônf, )jA« Taâ "Wick vaatoii encore dans son fapport^ en
-aS»3v llveiiréUBe influence de la liberté que le gouvèrn^ï-
'iaé]:^lai!5s6it)ailï itistittitetfM. ^ëùt'^cm îmaginer qile ce soit
k :ù|:ei^e, gpùVërnéinénI qui;, & si péù d'a^ffi^'de âis£anëé,
^^xécoj^vée uiîe inarçlie toute opposée? l^él est le Totid du di^
«our^'de M. Léopold de Sasse d'ITsselty un des ,plus sages et
des plus solides qui aient éié proponoës dans cette xlisoua-
^afièhfii^eét iieftlafrc^&ble que le tnimîstère >n'a^fls>ii»éftiie'e»-
saj^d'j répondre; et, il n'a pu dévouer son changéihiètft
total de sjisteme' et l'opposition 'des derniers anjëtés avec les
actes (ft ïe . tangage antérieur. Toyez le recueil des Discoiira
prononcés à la Haye^ avec les arrêtés et quelques autres
pièces^ Liège ^ chez Duvivier/ 1836, 78 pages in--8^
-— Les journaux anglais et ensuite les nôtres ont donné ^
d'après la gazette ei^traordinaire de Hdexico, du a5 novem-
bre der<ûèr^ le texte d'woi bref adressé, dit-on ; par le Bape
^FJ^fiit au ^président ^^^a république ]^exi€à.ine^ dom
Gnadekiçe Yidoria. H -pàrolt que ce magistrat avoiti^cnt
'mf a|>e/le^ octobre i8a4>*po<dr kii offrir le»lioinÉia^
s^ en même temps pour lui pn^ôéérbiffél^tts db|éCs¥elatffs
>•
(6o )
au bien de La religion, lie bref en réponse e$t daté du 39
juin de Tannée dernièi^e , et est digne de la charité copnme
du zélé du chef de l'ï^l^e. On ne peut que désirer que des
•relations étroites s'établissent entre Je Mexique et le saint
Siège 9 et préviennent les semences.de diyisiqn que déjà des
; esprits inquiets commençoient à répandre; voyes ce que
nous avons dit i^**' ïi.64 et 1 168. Quoi qu'il en soit, voici la
.traduction du bref de Léon. Xn,. telle qu'elle a été publiée
par les journaux ; .ce bref étoit accompagné d'une^ note du
cardinal-secrétaire d'Etat au ministre mexicain : ,
I ,
r 1 * . ■ l
<t Léon .XII, pape, .^ ^^
» Cher fils, safut et bénédiction apostolique. ' .
». Nous avons teço avec la plas grande satisfaction la lettre que
>oii8 a^ez ^ogé conT«nable de nàs» adresser le So octobre de Tapiiée
-dernière, ainsi que les divers.decqmeiis qui lacompagnoient. Notre
caractère particulier., et la dignité à laquelle nous avons été. élevé,
«sans, ravoir iméiilé, exigent ae nous <][ue nous n'intervçnions dans
I aucune affaire qui ne-tienne pas à TËghsc.' Nous nous contehterâns,
en conséquence , de vous exprimer nos remercimens pour votre tpk-
sidération, et de vous féliciter de la paix et de la concorde j^fdéAt
vous nous assurez que jouit la nation mexicaine, par la faVelA^ de
Dieu. Votre constance dans la foi caibolique et votre vénération
pour le siège apostolique, vous ' recoininaîldcrit à nous si fortement,
qoenousavon^ cru avec rài^il devoir vot^s ' compter parmi tealîli
que nous aimbtts, le pluis en Jésos-Gbrist. 'Quanta vôtres affection
pour notre personne jet pour 1^ .saorés .einblè^aes , et à. tottè pro-
^ messe d'être lidèle à soutenir l^jÈgUse^ tenez, pour ce|'i«inAlI!PeJ30iis
en atons reçu Tassoranc^e avec un extrême plaisir, et qne nous'prions
Bféu'de'vqus inspirci* et fie vipus. aider dans. cette trcs-sainte déter-
minatién. E^n même' temps, comme preuve de noire rnnbar, 'non-
seulement pour vous, mais pour tous les Mexicains, nom voôft don-
nons notre bénédiction a^ostçliqtie avec, t^u le la çhaleq]:^*Qii ccfatt
paternel. : . . t /. ' "1 ■' \ ^
, » Donné à Saint- Pi erre, à Roms , lé 20' juin de fan i8i^/»^#i.1c
a« de notre poiitificat. , "
■ ^^ ' . . » LioK.P. pxii: 3»
NOÙYÉLLES <>ÔLITIQUè»:
u'I
{tu sieur
ARis. S. M. vient a*accordèr'la croix delà Légroh - df'Hofancur,
ieur Beziers /capitaine db Brick lançais la Cbnstdréetiht/hrsi'
vaât les dangers «ue cOnroît son propre navire, à saavé lix boMines
ffoi formaient réquipagè d'uwe goëleite ittnéricaioe >mr le'|>eini
.(I*étfe engloutie dans la baie de Cadi]^.' ... .. ,, ..' ,;
( 6i )
— S. A. R. M<>>« la Dauphins iulooni laoo fr. k la société matef'
«elle de Rouen , pour être distribués aux pauvres m^res de famille
de cette ville.
î ■
— Par ordonnance du Roi, en date du 25 janvier dernier, M^Ca-
lemurd a été comme (Conseiller de préfecture du département de la
Haute-Loire , en, remplacement de M. de Lestang, nommé secrétaire-
.^énéral du même département. Le père de M. de Lestang, Tun des
principaux chefs du camp de Jalès, périt sous la hache révolution-
naire, victime de son dé voîiment héroïque à la cause sacrée du trône
et 4e Tautel.
— Toutes les cham bres de la cour de cassation se sont réunies le
aa février, pour proc édrr à la réinstallatiou de M. Frcteau de Peny,
nommé avocat- général à la place de M. de Marchaogv. M.,De8èze,
t^nit' en félicitant la cour ^ur le rétablissement de M. F réteau , a vi-
vement regretté la pert# de .M. de Marchangy qui , jeune encore , a
laissé onesi gr^unde renomip^. U. le premier président a amené n«r
tujrellement , à la fin de son discours, reloge du Rpi.
'— • M. le lieutenant* général maitquis de Jumilhac, commandant la
^idi* division militaire, est mort à Lille , le 19 février, des suites à*uné
l^e/Mure reçue à Quibéron et de plusieurs attaques d*apoplexie. Il
avQ^t mérité Testime et rattachement de tous les habitans. Il avott
.épousé une sœur du duc de Richelieu , dont il a eu des énfans.
-r- Suivant un ancien .usage , le cœur du feu roi de Bavière,
Jlf aximilien , sera transporté, le mois prochain , à Œttingen, oà
sont déposés , dans la chapelle de la Sainte - Vierge , les cœurs de
|>lusleurii princes et princesses du royaume.
^^On^^eirlt'de Constanlinople^sous la date du 10 janvier dernier,
'^e la maisèn des prêtres de la mission a heufeusement échappé à
tin incendie arrivé dans la nuit du ^ slu 5 da même mois; presque
tout le faubourg de Galata,a été la proie des flammes; les maisons
vis-à-vis celles des missionnaires ont été brûlées^ et le feu ne s'est
arrrété X|u*en face de l'Eglise, à une maison bâtie en bois; ce qu*on
peut regarder comme l'effet d*une protection particulière de la sainte
Vierge.
— Un journal publie des détails fort intéressans sur la reddition
du fort de Saint- Jean d'Utloa. Le général Coppinger, manquant de
tout et perdant Tespoir d*étre secouru , se décida à entrer en négo-
ciation t on a vu hs principales conditions de la capitulation. Lors-
que la convention fut signée, on vit avec étonneraent et admiration
4e gouverneur sortir k la tête de trente-deux hommes, suivis de
280 malades attaqués du scorbut. Depuis quatre mois, quatre cenN
soldats 'avdient succombée la faim et 'aux maladies ; ceux q^u vi-
'Voient «neore avôient été réduits à manger les chats et les rats qu'ils
pouvoient attraper; tons les chevaux avaient été mangés : mais, mal-
gré cette extrémité , aucun soldat n*a fait entendre le moiodre mur-
mure, et il n'est venu à personne l'idée de pnsser du côté des re-
Wlles.
(6»)
Ç^^AMBRB DES péPqXÉS.
l^f ^1 f^xi^tÇ'» ^ Btécbin ts% anp^^ le premier à la tribtute poi^r
pfflfQr fur U p.ropçiitÎQa de ]M. i^ ^aî^Berry contre ftditeur d/afour^
tu^^ di$ Qommerct. L^honorable membre s*^tQnne de la sasceptibOhié
4^ Ijà eh^usbx'e PQQr des «ttaqqef irréfléchie^; il px^tend ^u^ c^îte
accwatioii part auB plan de proscription formé contre le^ )b|içna<9r
indépeAdans. Pcnonne ne 0*y est trompé , dit-il , le piège étolt trop
ffrower ;' tôat e^ déconvert , en Seriné lé fond de b pîeée^ on donnoit
«hïTance le dénouement, e*e8t le secret de la CQmJ^éie. M. Mécltiti
YOte contre U réelunatioB.
'31. Cbifiiet i^résente qnelqae» réflexions êor les écort» d« In preMCf
périodicpie. Il répond , \ ceu^c qiài objectent qne là chaabve sofolt
jnge et partie , que çW l'Iionneur dn corps q^'eHe a à défendirte .
rOTétue comme eiie^ est des fonettons ït» plès importafalesv Vw»»
lèar a;BMiie U pr«p<MÎAioa. M. Koycff-Golbrtt c»Anc»l ttUf) iM aaser-
tiona du )eaiMil incriai^é sont irrespednente^» ilDii«rHmse< m^M^M
IV>n «ont» fiais qn^elios tiennent plntôl do renrour ^^- 4o 1* mÂ(^
«t ^hm beadîn pfiMMri.dfl difiwaàîoiu tt recon^oiyk <t*^*ii A Mfap 4f ^
Tcrtu ans émigréa o»tt«gés par les «rlidenqiii sont Jko iMÎel^ àfiV^
C9sftv>9» pour yo^er rindemi^ité^ns coi^ujlter leui;s ii^tér^ts perion-
i^els; mim ^f» hits avancés e:i:ist£nt , et 1} ei% de la %étiéx<^fm H la
çt^hjr^ df prouver ai^*e)lt siit protéger autrç chose que (ei fovftr^
sans et les commis, SlL* Boyei;-iP9l|lar4 4fW9Ji;^<iQ ror4rÇ du fowr.
M*. Butertr^ Tote ei^ favçur de la propo^i^oQ* 7^
M. Açte^ puisé dâos l*mdépendaBce de kt chambre dcp raisoatf'pMiir
dédaigner l\itta<|ue dn Journal du commerce, M. ^eiage s*o)>po8^ an
renvoi déyant les f rîb'unati]^ ;* il d^sjre <}ue 1^ chambre prononce eHé-
IçjQme la condamnation, afin que*, dans une autre c^constancè, eti^x
qujT Tondroient imiter cet exemp^e spient icf^rti^. M. Bènj'anpîp Con-
stant r^clfime contre qéelques assertions 4ù préopinant.- Il nppëlle
une phrase de M. de Sédaberfy, qni a dît, dans la discussion de bi
Teille qu'il espéroît que bien^t on àuit>it à s'occuper des attedlm
jeooiniis par Vabus de la liberté de la presse. M* BenifiWA Constant
•oulient quo jamais lu religion n*«jieçu plos d.-hQmqPMig0S9 tes espnl»
B*ont été plna toanqQÎUes et plus soumis f et c'çst avee 4^s phtosiÈir
4»a«nales qu'on eherclie à tuer la liberté de la presse , source do lit
mnpérité de ia France et de TAngleterrè.
M. Josse^fieanToir : Un joninal calomnie la ehambtef M« ICéçhin
▼ont qu'on loi «ocho geé> de n'avoir paf emplojré des teriiof ptuff
fiorts; M. RoyetHCoUord l'excuse parée que rio^ore n'est pus i|^onta*
Béo. eonune ai elle étoit moins grande parce qu'elle est péieolii«-
On nous répète y laissez dire ; en d'antres tonnes y laissez Atîre , <»t
"TOUS TÉrrez ce que vous ayez ru. JL'orateur deqiande que le jowriit-
•liite aoit cité à la barre. M. Sébaaiiani pose ainsi la question : DNuis
un gouvernement représentatif, un écrivain a-t-il le droit de de-
mander la dissolution de la chambre des députés? L'affirmative, se-
.€
(, Q^ )
Ion lui , ii*e«t pas dontenae. Il aToue que eelte ex|>reisioii du iouriul
accusé , la chambre est un embarras pour la nation , est condamna-
ble; mais il est éTÎdent qu'elle a pour but deToîr dissoudre la cham-
bre , désir qne FttoBorabift nemère partage. Mal» si- un écrivain obs*
Gur est traduit k la barre ^ la chambre manquera son but, parce que
l:*4ipiiȔ^ llMbUvie. i|e leriL'j^ei^d po^r ^W, M^ Fadatu {If Smi-
Qeoms votepuQuçla propaMlv>ii,qMe re^ttene MU. Humiu|, de U-
zardiére#. MM^ Syriès de Mayrinhac et de C^tell^aîac lappuleu^^^ia,
i^l^ture est prononcée.
' M. Hbuillé de Fo&laiiiMi demande qis*o« tote av mmiiim sq»«t fw
kl BÉBiMmiiMi d0 M. de BfMmtfj, MM» MMw. §% tfur^m m9k
du ipévMB %Tif. On met nus^ yoU peitf sropiQtitrfnt m est a^of^t^jÇL
ai^ràa deiw^ épr:euves. M. Dudon demanae, en forme d*amenaemé|it,
qiie le rédacteur soit cité devant les tribunaux, n. te président ne
croit pas devoir appeler la chambre k vefer>sur cette motion. M. Be»-
vH^àppmi» le MÉ««i aot Irilmnan». BL 1^ inésiéBnt ré|Mméq«c.
«iwK q« setem 4*«vif d^ f» sftvoi ui^Hwn^ Wl k^vM iv»î*^*
Q^ ^eède nu scrutin secret si^r la. prpppsij(ii)9i dç M* Af^ 3lUft|>^Ky^>
En voici le résftlta^ : nombre des voiansy 399^ Poules blanches pour
âmnettre la citation du jouroahste ài la barre , idg^ boules içuixirts ,
*l«k.Lst cbianibte décide q«» rédilenr p«sppnsal|le do-VeMWMldtt*
<» * |Ji O i ii ear^ tmduil à la biraa. Jkywèsnne 4éUèénlkNi c*wrU, oiiM*
IrlMtvik «t ftqfmilhieiiaf « U est décidé iy|e T^df tiK>f ?f «P^M^tf Bf **
tqMîtff à U bîlfrjç le mercredi 1.^' mars*
^ Le ^a février, f ordre du jour est la discussion sur la pris^ en cpn»
•idér^lîoti de là proposition de M! de Poomas, tendant i modifier
plnsieum «rlicle» du règlement. Les pfinoipaiUi dû^eétient «ya^eUe
Mnfiqmè s<mA dn npmmtr, |Mf lin ae«l el m^m^.9lSf^U^ < les cw i didM »
à ^ pvéfside^ce 4t len vice-'préii4éj9a, de qop^r ^u pc^bident 1^ noMr-
iKMt'4(6«|iem les membres des jcpmmisiÎQ». t^lqneurs auù^ «nan.-
lumens sont demandés piir M« de Fournàs. M. df B.4i»i|moDt déclare
que 1^ plupart de ces propositions lui paroissent pvétenter ae» avan-
fâge», ÉaêU qu^eHes snnt'in|evipesti«es. M. Mestedier appuie àa priin
<Jt :eonsidérsAig>B qot 9(9nMt M' Réveittère.
.JI.Ji{yd« de liaiyUle aoij^et qoelqiueajr^Se^ip^s siir 1a pcopc^ition
de laisser au président la nomination des commissionnaires, li dit que
c#ttft faculté ne pent convenir k nos mœurs, mais elle auroit J^aran-
Uf^^ de tirer k.cMmbre d*one espèee de tetelle on la tfifnt une wèa-
nidsi 4e èéfmléty frétidÂe niriu héto IbrtMtimable» ditXovateat,*
<pii>iEiil*9¥r»re rasswijBiléif d|]fit^reg9r4f ^ pevti^^ mr l^rb^ o^.
«è^p M^ Piçt. Ç!e^ div^s jcette f ^unio» ^^ ^o.ut i^ régie ej^ jic décidée».
d ou il arrive fort soi^venl qu on voit noinmer un député qui n*a pas
mênie ouvert la bouéhe et pris part k la discussion. Quelle seroit rn-
tilîlé de û pro|M>9!ilien ^i vous est faite ^ continneM. Hvdedc^Nevi**
viMi» ?. Si> mnior^é /lit le bien diif nyi » je concis j^uVile :i^iiili# 0m
;%>llle|a glMfÇi fl ^ 4|e t^pet eh^tuen! .|e dira,i i^a^ichei*.
ment que j'aime mieux une besogne manquée que du rêpjairag^. pV
près ces raoti6 , Torateur vote contre la prise en considération de U
proposition de M* de doumas ^ qui est mise aux voix et rej^lée à ii|ie
ibrte majorité.
(64)
Vie d^ saint Jean de .la Croix, par (}oUet (i).
Saint Jean de la Croix , confesseur de Sainte Thérèse, et
son coadjuteur dans la reforme du Garmel , est un des saints
les plus célèbres des derniers siècles, par ses écrits sur les ma-
tières spirituelles, et par sa vie intérieure et pénitente. li
naquit en i54a, dans la Yieille-Castille ; son père se nom-«
moitGonzalès d'Tepez. A l'âge de âi ans, le jeune homme
entra chez les Carmes de Médina ; dès-lors il se distinguoit
par son humilité,, sa. ferveur et son amour pour les croix.
Sa prière et ses pénitences étoient continuelles. Sainte Thé-
rèse, qui travailloit alors à la réforme du Garmel, se servît
de lui pour commencer son ouvrage. Jean se retira dans une
maison pauvre, à Durvelle, et il y renouvela sa profession',
ei^ i568, avec quelques autres religieux; telle fut l'origine
des Carmes déchaussés, dont l'institut fut approuvé par
^ie Y et par Grégoire XIII. La vie de Jean de la Croix offre
une suite de pénitences étonnantes et de faveurs signalées ;
maltraité par ses anciens confrères , il n'opposa que la pa-
tience aUx persécutions et aux insultes. Il fonda plusieurs
couvens et composa des écrits pleins de la plus haute spiri-
tualité. Il mourut le i4 décemnre iSgi , à l'âge dé ég ans.
Sainte Thérèse disoit de lui que c'étoit une des âmes les plus
Îmres, à qui Dieu a voit communiqué de grands trésors de
uihières. On trouve dans sa vie, par le Père Dosithée de
Saint- Alexis, l'histoire de ses révélations et de ses miracles,
avec une notice sur ses écrits et sur sa doctrine sur les matiè-
res de spiritualité. .
La Vie que nous annonçons parut pour la première fois
en 1769 ; ce fut un des derniers ouvrages de l'abbé Collet,
de la congrégation de la mission.' Il le coi^posa principale-
ment pour les novices des diverses branches du Garmel. Il a
suivi les anciens auteurs qui avoient écrit sur les actions et
les vertus du saint , et les cite avec exactitude. Quelques
notes terminent l'ouvrage, qui est d'un style simple, et qui
donne une haute idée de la perfection oii Jean de la Croix
étoit arrive.
(i) i vol. in-ia, prix, a Ir. Ao cent, et 3 fr. 5o codI. fwnc déport.
A Paris, chez Méqiiignon-Jnnior, et au bureau de ce journal.
{Mercredi i'' mars i8u6.) (N** 1206)
=C=C
LsUre encyclique sur l'extension d^ jubiU à ioui le peuple
catholique; adressée à toiis les patriarches , archevêques,
ét^ques ^ et autres ordinaires des lieux.
(Suite du no rao^. )
Axscueillifi avec cette patience et cette bienveillante cba-
rite f les pécheurs êe soumettront encore plus volontiers à la
Seine qui leur sera infligée à titre de satisfaction. Car ils
oivent bien se souvenir qu'il n'est pas 4e 1^ nature du jut-
biU de dispenser les hooimes, par la vertu de l'indulgence
qu^il leur accorde, de .toute obligation de satisfaire à lajusr*
tice de Dieu offensée par nos péchés^ comme s'il n'étoit pas
uécessaire d'accomplir les œuvres que^ dans cette intention ^
les ministres du sacrement imposent auit pénitens durant
l'année sainte. Cette satisfaction appartient en «ffet à l'inté-
grité du sacrement , et sans doute iorsqu'usatit du pouvoir
que nous avons reçu de Jésus* Christ» nous apportons , bar
1 indulgence , quelque tempérament à la sévérité ({|e la peine
dnie au péché , nous ne pouvons avoit d'autre intention que
de procurer la jouissance d'un si grand bienfait à ceux-là
seulement qui auront rempli toutes les conditions, auxquels
leS| comme nous l'avons appris de la bouche du même Jésus-
Christ, instruisant Son Eglise, Dieu veut qu'on satisfiuaeàaa
justice par les mérites infinis de son fils notre xédempteur.
Tous devez donc rappeler à la mrémoire des lAinistres de la
pénitence, et ces paroles du saint concile de Trente : « Les
prêtres doivent, autant que la prudence pourra le suggércry
enjoindre des satisfactions salutaires et convenables , selon la
qualité des &utes et l'état des pénitens ; d et ce qu'enseigne
le catéchisme du saint concile : que , dans l'imposition des
peines il faut ne se décider jamais arbitrairement , mais se
conduire en tout d'après les principes de la justice, de la sa-
gesse et de la pi^ ^ que pour paroitre mesurer les péchés sur
cette règle, et faire sentir aux pénitens la gravité de leurs
Tome XLVII. V Ami de la Religion et du Hot. E .
(66)
crimes , il est bon quelquefois de leur doniier connoissance
des peines qui d'après les dispositions des anciens canons
appela pënitentiaux > étoient fixées pour certains péchés /et
"^qu^enfin la satisfaction doit toujours être réglée sur Voï^
lense.
A ce sujet ^ il sera encore utile ;, surtout dans ce temps de
'miséricorde et de clémence , de rappeler aux prêtres ce que
dit le docteur angélique : a II vaut mieux que le prêtre in-
dique au pénitent la grandeur de la peine qui devreit lui
être imposée pour ses péchés ^ et que toutefois il lui en im-
pose une qu'il soit capable de subir. y> Cest ce que saiint
Chrysofitome a voit enseigné avant lui : ce Si n'usant , dit-il ,
d'aucune indulgence, vous portez sans pitié le fer dans la
Elaie y il arrivera souvent que , vaincu y découragé par la dou-
mr et repoussant alors tout à la fois et le remède et le frein /
il se précipitera lui-même dans l'abîme, après avoir bHsé
son joug et rompu ses liens. Pour moi, j'en pourrois citer
avec certitude un grand nombre qui n'ont été poussés aux
d«rnières extrémité que parce qu'on exigeoit d'eux une
pénitence entièrement proportionnée aux fautes qu'ils avqient
commises. » * ,
Mais comme ce pouvoir salutaire que nous avons reçu du
del pour la dispensation des mérites de Jéus-Christ, Dieu
et homme ^ et de ses saint§ y a pour but fi^ donner au^ ^j^"'
les y après qu'ils pnt satisfait à toutes les parties du sacrement
de pénitence, le moyen de suppléer à ce qu'il leur reste en-
core à subir de la peine due aux péchés, faites-leur bien
comprendre de quelle manière , dans quel ordre , avec quelle
piété, ils doivent accomplir les œuvres qui ont été prescrites
à: cet efiet. Apprenez -vleur cnxe ces supplications qui sont
ordonnées, et qui doiveift se iaire dons certaines églises, re*
Î présentent en quelque manière ces stations usitées durant
es premiers siècles, alors que les fidèles avoient coutume de
se renfermer dans les temples à des jours marqués , d'y per-
sévérer jusqu'au soir dans le jeûne et la prière , repassant
' leurs années dans l'amertume de leur cœur.
Que si maintenant l'Eglise exige beaucoup moins de ses
enfans, même pour obtenir l'indulgence plénière, ce n'est
.pas. assurément qu'elle nous, croie aujourd'hui moins qu'au-
trefois obligé devant Dieu à la réparation de nos fautes :
mais tandis que sa condescendance adoucit la rigueur de
(ô? )
cet pénibles exercices, elle veut que, plus elle tempère la
«éverité de la satisfaction extérieure , plus aussi leii hommes,
Sar la vertu d'une contrition plus profonde, et par Tardeur
'un zèle' pieux à remplir les œuvres qu'elle a commandées,
travaillent à l'avantage spirituel de leurs âmes.
Cést encore pour ceLi qu'au nombre des ceùvres prescri-
tes se trouve la réception de la sainte Eucharistie, qui, ren*
fermant notre Seigneur Jésus -Ghtist lui^^éme, la vraie
source de toutes les grâces et' de tous les dons célestes, est
certainement le moyoi le plus efficace d'allumer dans les
âmes le Jeu d'une panUte charité. De là vous sentirez avec
2uel soin vous devez vous appliquer à' instruire le peuple.
dèU de la nature et des effets de ce sacrement, afin qu'il
s'en . approche dans les meilleure^ dispositions et avec un.
coQur bien préparé.
Yoilà, vénérables frères, ce que nous désirons spéciale-
ment que les fidèles apprennent d'avance pour ee qui re-
garde le. saint jubilé. Nous reposant sur votre zèle pour le
salut des. âmes qui vous sont confiées, nous sommes pecsu&r
dés que,. par vos soins, tous empressés d'açicompiir ce que
nausjiavons indiqué, non-seulemènt obtiendront Ifîodul-
genkse plénière puisée dans' le trésor inappréciable de PEglise
et que nous ottro&s à tous , mais qu'ils 1 obtiendront encore,
de manière à ce que les fr|iit« en demeurent touioiti*9^; car,
dans notre sollicitude pour toutes les églises, Tobjet de^nos
Tceux, en étendant un si grand bienfait k tous les ca^oli-^
ques de l'univers^ est d'éloigner pour jamais, s'il est dossÎt
ble, toute corruption des mœurs du peuple chsétien. jChàrt
cun de vous connoit à fond les vices qui dominent, pâncir,
paiement parmi ses ouailles. C'est donc à' les. extirper jus-
que dans leurs dernières racines, que vous devec. employer
sans* cesse et de tout votre cœur toutes les res$oiu:çet>dfi yotre
zèle pastoral. Ce crime horrible de proférer des bla^pl^èoèes
contre Dieu, qui auroit crU que l'on pût jamais en.eôti»ir>
dre parler parmi les chrétiens? Et cependant itujo^d^'hlii. il
n'j a presque plus de Contrée où l'on ne jure sa^n#.ra^<«» piit
le Saint, le redoutable nom du Seigneur ne's<>it prQUimcé.
sans respect', où même ît ne se trouve des hommes (nous fré*
missons à cette pensée, nous avons honte.de le di^e)^ qui ne
crai^ent pas de maudire celui que glorifient lesanges. A la^
vue, d'une telle impiété, la plus grand# injure qui puisse
£ a
(6B)
être faite à U mftjest^ divine, que votre zèle s'éaflamine^
prompt à l'attaquer avec vëbëineBce , à la poutsutvte, à la
punir.
. C'est à vous surtout qu'il appartient d'aimer la beauté de
la maison de Dieu : vous deve£ donc particulièrement vetl^
1er à ce que le§ perscMines qui s'y présentent ^ n'ttk violent
pas ia sainteté par un eact^rieur et un maintien peu déoeut^
ou par toute autre irrévérence /car tien ne la dëshottore
davantage y et à ce que les fidèles n'oublient jamais cet a^^ttb^
tissement de stoliié Seigneur JésvL^-^Chtist \ Ma ffiaiêim t^si
une maison de prières^ et ces paroles : Le &èle de vot>^ miâi^
son mê dépôm. •
Que les petiples/ avertis par vos leçons > se rappefteM' ce
précepte que Dieu nçus a donné lui-même^, quand il dit ?
SouçienS'toi de sanctifier le sabbat; et cette SebtetiÊ^ terriMe
portée eontre lés infracteurs de cette loi r ïùf ontindigf^tnent
^violémes ^abàatSj e* est pourquoi ftU dit mêe je répaMkènmM
colère a^r eux et ifue je les consumerai. Et poùttant, telle eiA
id la pewMsité d'un grand nombre de obrétî^S) qu^ls
osept pi'cibpeier ce^ saint jour par des oeuvres ^rvilea, om abn'
ser d'un repos expressément consdci^ au service de D«éu^^
eur l'bmployer au service du démon ; et n'esv^e pus dana
jours ^ fêtes qu'ik s'abandonnent à l'ivresse^ au:itplu9
grands «Kcès de ia débauche et dtT libertihagey et à touias
k» œuvre» de Satan? Faites disparoitre à jamais^ au«giti2|
qu- il vous seva p^ible^ un si affreuse seandale , et qiÉi'oiï
TGie;f succéder Tandëur pour la prière et pour la parole d«
.Biea> et,l^#m^«Ms|3«ient a assis^r à l'augusjte sacrifit^i&de la
mesè^^; àrc^è^t^T âi^me kr eôrps^ de ^é»us^brist> et 4 tok^
cueiUir:àih«;i les fï*uits salutaires du ea€frifice<
'Que! diroËTS^oûfr maintenant dés^ k»s de^Ëglise ^ -et tiom^
miitet]»ide4a' pratique de l'abstinettce et du jeûne? «ar ce
yréeept^ stfit^ut , c<»mbi^n en est^l aiijwrd'btii qui l'obser-
Tvitt ooi»ttiè on té doit ^ ou plut^ qui ne le ^ méprisent ps
aKbskdttiàèttt^'Véaéi Gompréi3tez eneoM ici Jusqu'à jquel point
il faut^tiftii' éppliqiiet« à iaiire «o»n^hré aux fidèles le b^t
des^<éëiâia(^iiiideiâetos de VEgllsë ^ et' le mpeet 'profond ^\U
dàiiém feuvoi'r -pâ^r l'autorité de cette auguste mèrt, Am^
Jéfc^ulf^Ëhrï^ Im-^tt^e) s^n divin 'épo«»> t dit :>& j^^*
qu^un n^ifiiéUiépa»'tEgli9êi^ •^(iM ^'pè^iiùu» (oonm^'^mn
(i69)
Tou$ les âge$; saii( doute , réclament votre •oUicitude;
miis VQus la devez spécialement à ce premier &ge de qui
dépend le sort futur de l'Eglise et de la société hiunaine^ et
3ue par cela même l'impiété ^ acharnée à la perte de l'une et
e l'autre ^ s'efforce de tout son pouvoir d attirer dans son
parti. S'il s'est glissé dans l'éducation et l'instruction de la
jeunesse tant de négligence et même de désordres ^ vous savez
très-bien, et vous en gémissez avec nous, qu'il faut en
ffrande partie l'attribuer à l'oubli où les homipes semblent
être tombés aujourd'hui de la sainteté et des devoirs du ma-
riage; tant ce contrat qu'on nomme civil , et qui est en usage
dans beaucoup de pays, ouvre une large voie aux infrac-
tions des saintes lois de ce sacrement , qui , suivant l'apâtre
saint Paul , est grand en Jésus- Christ et sn son Eglise ; tant
se sont multiplia dans les mariages des catholiques avec les
hérétiques, ces pactes injustes, que tous les enfans ou les fils
seulement , suivront la religion du père , et les filles celle de
la mère. Vous voyez donc avec quels soins vous devez foire
instruire les fidèles de là doctrine catholique sur ce sacre-
ment, les amener à se soumettre aux lois de l'Eglise, et
usant de toute la force de vos exhortations comme de tout
le poids de votre autorité, éloigner des peuples fidèles cette
plaie funeste qui perd Téducation chrétienne ; mais en gér
néral, tâchez que les jeunes gens soient bien pénétrés des
\ertus et des saintes pratiques de leur religion , et pour cela ,
faites les plus vives instances auprès d'eux , de letirs parens
et de leurs, maîtres; surtout, qu'ils se gardent de la séduc-
tion ; aue ce dérèglement d'opinions et de penséçs devenu si
Sénérat dans ces temps malheureux, que ces livres ennemis
e la religion , des mœurs et du repos public , d'où est sorti
l'eiffroyable déluge de tous nos maux, leur inspirent une
horreur profonde. Afin d'écarter ce fléau du peuple chré-
tien, ne négligez pas de lui rappeler de temps en temps les
justes et salutaires précaution^ qu*ont prises nos prédéces*-
seurs et les princes chrétiens pour empêcher que l'on ne
ponservât aucun de ces livres, et ne croyez jamais avoir ap-
porté ici trop de vigilance et de soins. Yeut-on enfin avoir
pourvu aux oesoins des fidèles de tout âge, de tout sexe et
de toute condition , qu*on les nourrisse asndùment du pain
salutaire de la parole divine, qu'on entretienne le fréquent
usage des sacremens; que, sentant le prix de ces pieuses àsfo-
— < 70 )
dations dont ce double objet est. le principal but> on s'ap^«-
plique à étendre celles qui existent ou même à en fo/mer de
nouvelles.
Mais pour opérer ces heureux effets^ tous ayez 'besoin de
Taide des ouvriers que le Seigneur a appelés i sa vi^e.
Avertissez-lei donc constamment qn'il ne leur est pas per-
mis de rester oisifs^ mais qu'ils sont oblige de travailler à
rendre les peuples meilleurs. Examinez soigneusement leur
conduite 9 leurs discours, leurs liaisons^ leurs habitudes:
ta CSLT, dit saint Grégoire le Grand , une main salie n'en lave
point une autre ^ et un œil plein de poussière n'aperçoit pas
les taches ; ainsi qui veut purifier les autres , doit être pur. )>
Veillez en outre exactement à ce que leur extérieur respire
la modestie et la gravité. Mais pour qu'ils soient propres à
instruire les fidèles et à s'acquitter dignement des fonctions
ecclésiastiques , ne vous contentez pas de l'épreuve qu'ils ont
subie avant d'être promus aux ordres; mais ayez soin qu'une
fois ordonnés^ ils ne cessent point de s'appliquer avec ardeur
à l'étude des choses saintes. C'est là ce qu'avoit en vue le
concile assemblé à Rome par Benoît XIU; en l'année 1725^
3ui étoit celle du jubilé, lorsqu'il ordonna que a il se tien*
roit une fois la semaine des réunions ecclésiastiques , où des
cas de consciences et des questions de cérémonies seroient
alternativement proposées et éclaircies, tant par la diseuse
sion que par des exercices pratiques. » C'est aussi là ce que
nous vous recommandons de plus en plus.
Mais, parmi les ecclésiastiques, il est juste que ceux qui
excellent en dignité excellent aussi dans tout le reste. Qu il$
soient donc l'objet de vos soins particuliers , afin que le peu-
ple n'aperçoive rien de répréhensible dans ceux qui attirent
le plus ses regards ; et qu'ils concourent si efficacement avec
vous par leurs lumières et leurs travaux à l'œuvre du mi-
nistère, à l'édification du coi-ps de Jésus-Christ, au'on ait le
droit de les nommer, avec le concile de Trente, le sénat de
l'Eglise. Excitez surtout le zèle et la sollicitude des curés
pour que, selon l'avertissement du même saint concile, a ils
ne cessent pas d'instruire le peuple par eux-mêmes, qu'ils le
soutiennent par les sacremens, qu'ils répandent chaque jour
(70
Itimière de tous et montrent à tous la voie du salut; i> qu'îb
s'acquittent enfin de tous les devoirs qui leur sont imposés
dans le même endroit.
Quant à vos séminaires, gardez-les comme la prunelle de
Tœil, ayez le plus grand soin de l'éducation de tous les
clercs qui croissent pour l'espérance de r£glise ; veillez exac-
tement à ce que nul ne soit promu aux ordres sacrés, s'il
xv'annonce par son caractère, sa vertu et son instruction,
qu'il est vraiment appelé à faire partie de l'héritage du Sei-
gneur. Ne soyez pas moins attentifs à maintenir la réjgula-
rite dans les maisons religieuses, usant des pouvoirs qui vous
sont attribués par le concile de Trente^ en voti*e qualité
d'ordinaires , ou comme dél^ués du siège apostolique. Visi-
tez souvent les écoles et les coHèges , pour préserver la jeu-
nesse de la contagion de éi siècle dépravé , et pour tout sou-
mettre aux lois a'une sainte discipline. Tenez la main à ce
que les religieuses accomplissent fidèlement les vœux qu'elles
ont faits à Dieu; que, suivant l'avis d'un concile de Rome,
• «elles instruisent dans la piété et dans la foi catholique les
jeunes personnes qu'elles ont reçues auprès d'elles pour for-
mer leur esprit et leur cœur : qu'elles aient soin que le«r
parure et leurs vétemens noient rien qui ne convienne à
des enfans élevés parmi les épouses de Jésus-Christ. » Mettez
4U ran^ des obligations les mqs importantes de vçtre dignité,
ce que prescrit le concile ae Treiite sur la célébration des
synodes et la visite des diocèses. Nous vous recommandons
avec instance de vous acquitter religieusement de ces devoirs
aux époques et de la manière prescrite par le même concile:
Ainsi vous connottrez vos ouailles^ vous saurez et les maux
dont elles attendent de vous le remède, et les avantages qu'il
faut leur procurer. Toutes les conditions sont également
confiées à votre sollicitude, mais vous la devez surtout. aux
pauvres, vous souvenant que Jésus- Christ lui-méioe s'çst
déclaré envoyé par son père pour les évangéliser etau'il leur
a prodigué des preuves éclatantes d'une singulière oienveil-
lance, vous comprenez combien il est à craindre que, pres-
sée par la misère, ils ne perdent tout le fruit des bienfaits
que Dieu va répandre. Soyez donc les premiers, eh' usant
des biens de l'Eglise, à remplir ce précepte du Seigneur,
domiez l'aumâfie de votre superflu j et exécutez fidèlement ce
que l'Eglise prescrit touchant l'usage de ce% biens : que Us
gtfmis^emeos dc6 {lauvics aient un* £»e»l« aoc«s aufritkéé
vam; implore» pour eux le «eoours des riches i en rappdanl
souvent le précepte de l'aumône, et défendesrWa de touftvas
efforU contre Tinjustiee et roj^resaioa.. Que surtout votre
aèle attaque avec yëh^mence l'iniquité daa usuriers^ dont'les
rapines» 9 dit le catéchisme ïonmin , écrasent et tuent le mai-*
heurcuj; peuple : cruel fléau qui a lait tant de progrès dans
ce siècle infortuné! Un lemp^irt &'étoit élevé contre oegeaise
odieuir de pillage ; ce ^nt les divers monU d^jpiité , soit en
blé^ soit en argent, lesquels imaginés par des penonne& cka-*
ritahles et approuvés par les souverains pontifes, s'étoient
répandus par «toute la terre. C'est pour nous un nouveau
su\iet de douleur de voir qu'ila aient disparu cft plusieurs
enckoits par la rapapité de «ceux mêmes qui se vantoiènt
d'être les protecteui^ de la félicité des peuples. Employés
dono tous vo$ soins à les rétahlir» et rappelez aux fidèles les
indulgences accordées par nos prédécesseuts à ceux quicon-»
courront à la prospérité d'une œuviM» si pieuae.
Mais, parmi les pauvres, nous reooounandonfrspéciale«*
ment à votre charité ceux dont Tindigenoe semble être oohi-
biée par la perte de Leurs proches.^ ou par la,maladie, afin
aue m étahiissemens fondés^ pour l'entretien et l'édification
ocaenfanades deux sexes > ou destinés à recevoir les infirmes
et lea malades, «oiepti pourvus avec une attention religieuse
de ce qui est nécessaire à toi;<s les besoins du corps convmé ï
eeuJc de Tame.
. C'en est as^ez, vénérables firères^ vous êtes les pasteurs et
Ui maîtres des pleuptea : c'«^t donc à vous, B<xi*6eu|emeDt
4e veiller sur Us troupeaux confiés à votre sollicitude pour
écarter d'eux les attaques des loups ravissana, mais, eneore
die le» nourrir du pain de la céleste doctrine y. de les ^ai<«
der par des avis et des règles salutaires, et phis enoorepnr
fexeraple;. c'est à qfioi tendent ces parc4ea du Seigneur, qui
YOU5 étoient aussi adressées à vona-mêmes : Vou» SUb la lu^
miwa ém mèndey que votre lumière luiBe tuia yBU9 des htonr-
meAj^ qjm qi^'iU voient vos bonims eeuures^ st fu'Hs giorifierit
P0tr9 pète qui est danS' Jets creux. -Ce seul mojen est tout-
Kssant pouK toucher les eosur» et fermer la boucbe à la ca-
mie, seloin la pensée de l'àpotee ;i JUfomAv^yoaw en t9ut un
modèle <k bonnes çmPfW en^ dootme^ en imtégnté^ en gr»-
ui^l'jii» V09 paroles soient sages et ùttpràh&tsikks , afin
(75)
^imposef^ à noire ennemi,, ne hd laisêoni aucun mal à dift^
de neus.dtaX ainsr que les peuples yerront ce qu'ils ont à
faire et qu'ils le feront rëelleinent; c'est ainsi que ^ seBlblables
aux apôtres, tous serea encore le sel de la terre , c'est^L-dire,
qu'une foia d^vrÀ de la corruption du pëohë y rendus pa»
vos soins à une vie sainte et innocente , les hommes en con-
aerrerentlong^tempala grâce dans toute sa puretë. Tels sont
nos vœux ; et comptant sur votre vertu comme sur votre sèle
et sur 4a (|iAee de Dieu, nous avons la douce espéraneede
vopr, pour prix de nos efforts,, les erreurs et les vices dispe**
roitre, la piétë s'affermir, les fidèles, dociles à l'avis de ia-^
f&Xxû y prendre comme élue de Dieu ^ sainte et bienr-aiméB^.dee
entraiÛe» de nUeéricorde^ se revêtir ds bonté j, (f humilité, dç
modestie, de patience,' se supportant les uns les autres, et s^
pardonnant mutuellement comme le Seigneur nous a pf^
donné ; mais surtout garder la charité qui est le lien de ^
perfediion : c'est ce lien qui rapproche entre elles et conserve
les vertus chrétiennes , et qui uoi:t l'homme à Dieu , en quoi
consiste toute la perfection de l'homme. Puiissiea^vous re-
cueillir ce fruit si important du saint jubilé par les mérite»
de Jésus-Christ notre Dieu et notre rédempteur et ceux de
tous les saints , et y trouver la récompense de vos travaux !
daigne le père des miséricordes et Le Dieu de toute consola-
tion remplir ce vœux de notre cœur, par le même Jésus-
Chris son fils notre rédempteur^ qui, le premier, fit cette
prière : Je vous demande j mon père j qu'ils soient un comme
nous. Implorant cette grâce dans toute l'ardeur de notre ame,
nous vous donnons avec la plus grande affection à vous et
aux troupeau?;: confiés à vos soins , notre bénédiction apos^
ftohquje:
rionnë à Roaie> i Saint-Pierre, le 8 des calendes de jaor
vier, l'an de. l'incacnation de.Notre » Seigneur 1 8 a5,' et d^
iKytre pontificat le troisième. . »
iHOUVEU.E$ ECCLÉSIASTIQUES..
Roafs. Le. 5 févrieiv le saint Père alla faire visite à la revoit
^e Sardaigne ; S. S. se rendit ensuite à l'église de Jésus ^ <mi
etoit exposé le saint sacrement, et oit eue passa q4ielquf
(74)
temps en prières. Elle fut reçue. par toute la communauté
des Pères Jésuites accompagnés des élèves du cçUège gerioAT
nique.
— Un édit de S. Em. M. le cardinal-vicaire contient lei
chés. (Voyez le n^ i io4.) Les stations sont commencées .dans
les églises; on remarque^ parmi les prédicateur^ le Père
Joseph Haarigan y Dominicain , qui préche-en anglais.^ dans
l'église de Saint-Clément. - e
— Un rescrit pontifical , en date du 3 janvier^ autorise
une association de dames pieuses y formée depuis quelques
années dans l'hôpital du Saint-des-Sanits. S. S>.> satisfaite de
l'esprit qui tlirige cette association , et voulant en augmenter
les fruits 9 l'érigé en communauté d'hospitalières oblates,
qui feront des vœux simples et suivront une règle qui leur
sera donnée. Quand elles seront en assez grand nombre^
elles seront chargées de tout le service de l'hôpital, et jln'y
aura pas de domestiques à gages.
Paris. La première réunion de la commission ecclésiasti-
que pour la Sorbonne a eu lieu samedi au Louvre, ou un
appartement avoit été préparé pour la recevoir. M y «a
manqué M. l'archevêque de Besançon ;i B|. riancien arche-
vêque de Toulouse, et M. T^vêqûe d'Amiens. '
— M. le cardinal prince de Croï , archevêque de Rouen , 2
et grand-aumônier de France, vient de partir pour son dio*
cèse. ^
— Les instructions et exercice^ pour le jubilé se suivent
danis un assez grand noml»*e de paroisses. Outre les qgiises
<fue nous avons nommées, il y en a d'autres oii, tantôt les
ecclésiastiques dé la paroisse, t^antôt des prêtres du dehors,
donnent des instructions et conférences. Le clergé redouble
d'eiForts pour réveiller le zèle et la foi. M. l'archevêque
donne l'exemple. Presque tous les jours le prélat fait une
instruction à une heure ; cette instruction consiste ordinai-
rement dans une homélie sur l'Evangile du jour; elle dure
au moins une demi-heure, et montre autant de facilité d'é-
locution que de piété. Il y a ensi^ite un sermon par un des
prédicateurs indiqués dans le tableau des exercices.
( 75 )
—* Les slatibm qui se font en commun par; les diSéteniÉn
MiroisBes de Paris pour gagner le jubilé ont commencé le
' iTindi ao f^Trier. Guaque jour^ deux paroisses vont à Notre-
Dame et dans deux autres t%lises; ce qui , avec la station
dans r^ise d'oii l'on part, fait la visite des quatre égliseï^
prescrites. Ces visites ne se font point procéssionnellement et
-avec la pompe qu'auront les quatre processions de Notrer
I>8me, mais elles ne 'laissent pas que d-étre édifiantes. Le
lundi 27; la paroisse de Saint- Sulpice a fait ses stations; à
dix heures et demie il a été céléoré une messe ba^ du
Sailit-Esprit. M. le curé est monté ensuite en chaire et a
donné quelques avis sur l'ordre qu'on devoit garder dans
la marche et sur le* recueillement à observer, lia première
station s'est faite à Saint-Sliipice même oii on a chanté les
prières et récité les cinq Pater et les cinq ^i^e pour les fins
marquées dans la bulle. De là on s'est rendu à Notre-Dame.
Lie clergé étoit en tête, puis les hommes , et en dernier Heu
les femmes. Le concours étoit très-considérable et occupoit
un grand espace. C'étoit un spectacle nouveau de voir les
rues couvertes d'une foule pressée qui marchoit en silence ^
les uns récitant tout bas des prières, les autres s'occupant de
Ï>ieuses pensées. Des personnes distinguées par leur rang ou
eurs places, des hommes décorés, des jeunes gens , grossis-
soient ce collège religieux , sujet d'étonnement pour les uns
et de consolation pour le^ autreis. La foi vit donc encore dans
les coeurs, et tout n'est pas désespéré dans une ville oii de
tels exemples sont une réclamation publique contre l'indif-
férence et l'apathie de tant de chrétiens. L'église de Notre-
Dame s'est trouvée remplie de cette affluence de fidèles; on
y a fait les stations et on s'est mis ensuite en marche pour
Sainjte-Geneviève. M. le curé et son clergé étoient en tête;
M. l'abbé Guyon étoit au milieu des fidèles et récitoit des
prières auxquelles ceux-ci se joignoicnt tout haut. Après la
station de Sainte-Geneviève on s'est rendu procéssionnelle-
ment à Saint-Ëtienne-du-Mont, oiia été la dernière station.
— M. l'archevêque de Paris , pendant son voyage d'Italie,
avoit présenté une supplique au souverain pontife, pour ob-
tenir des indulgences en faveur des dames qui se consacrent
à l'ceuvre des séminaires, et qui^ recueillent les libéralités des
fidèles en faveur de ces étaolissemeàs. La supplique soU ici-
toit, i^une indulgence plénière chaque trimestre pour les
(76)
personnes qui font Us quêtes ; â* une indulgence pUnièrc
bhèque mois pour les tn^smèrei générales deé pavoiflns;
9^ une Indulgence plénière une fois l^nnée pour la trésûvière
{(ëtiârate de l'œuvi^e; 4** une indulgence paitseUe pour les
Îeisotinés qui contribuent de quelque, manière que ce soit
l'œuvre^ qui se trouvent aux ass^oablées^ et qui récitent
en commun un Paier et un Ave, selon les intentions du sou-
verain pentife. Un resorit pontifical^ daté du 19 juiUiet< de
Tannée dernière ^ accorde les indulcenocs pour les jeusrs in^
'diquA dans la supplique. Cette indulgence pourra être ap-
pliquée aux âmes du purgatoire. L'indulgeuce partielle est
de cent jours, que Ton pourra gagner en assistant aux assem-
blées, en faisant des prières ou quelque bonne «euvre pour
le bien de l'association. Ce reprit, signé J^ A. Sala, a été |
publié par M. Tairchevéque dan& son diocèse.
■*— Le sacre de M. Bonnel, évêque de Viviers, a eu lieu à
Avignon, le 19 féVrier, dans rancienne métropole de Notre-
Dam^des-Don&, qui vient d'être restaurée. M. l'archevêque
d'Avignon , prélat consécrateur, étoit assisté de MM. les évê-
ques de Valence et de Nîmes. La cérémonie a été fort impo-
sante; l'église étoit remplie d'un grand concours. M. le pré-
fet et les autorités ont pris part à i^ câ'émonie. On a remar-
qué qu^Avignon n'avoit point vu de sacre depuis i57'jr,
époque à laquelle le cardinal d'Armagnac sacra François de
Siqniane, évêque d'Apt. Deux joiirs après son sacre, M. l'é-
vlque djB Viviers est parti pour Paris afin d'y prêter soii
serment de fidélité et de se rendre ensuite dans son diocèse.
— Ne pouvant citer en entier la Lettre de M. Tévêque
du Puy, nous en donnerons du moins un fragment oii le
zélé prélat venge l'enseignement et la conduite du eiergé
contre des imputations trop connues : .
« Mais non , Sire, la fidélité du clergé de France n'est point dou-
teuse ; son déTdiiment à votre personne sacrée n*est point équivoque.
Dans le diocc«e mie la Providence a conGé à ma sollicitude, le
clergé C5t aujourd'hui ce qu'il ctoit aux jours de nos désastres; ton-
ijïiîrsprét à sacrifier pour le soutien du trône et la'défemc de la re-
ligion, «e» bten.9, sa liberté et sa vie, tonidurs disposé à souffrir
Texil, les chaînes, la pauyrçt^, plutôjb q;iG de trahir ses devoirs^
C/est dans, cet esprit que je rcnlreUcni. et f|u'e sc,^orm|pi>t^o.u$ mes
yeux les jeunes lévites destines à nerpçlucr le ministcre sacerdotal.
( 77 )
» Non» ^ ncr^rofctic point «t ne cherche poiol k pfO|)ager p^rmi
înes oâaiUes des «toctrinei dangereuses à TEtat: mais j enseigne au
clergé et ans fidèles, avec le grand é'vé()ue de Mdaai, «^ue Ut puis-
Mance temp09tlie ne dépend ni éii^eeiemênt niindimeument de' ia puis-
simnc0 spintit^Ue i que l'une et Tautf^ piéi^saiic^ est tfrincipale, eouyê-
raùu et sans dépendance mutuelle pou,r les ehçses Je son ressort ; <rat
soumis, comme chrétien, au pouvoir spirituel du souverain Pontife,
eômme roi V^otre Majesté ne dépend ^ue de Dieu. VolHà) Si^, mes
pritieipes et fna doeiriue. Cet emeigneiçeiit peat-il metin en pérH
iesUèettéscifUesetrel^ieusesP
» Si le ,çleiigé i ainsi qu'on se plaît à le dire^ scmoit des flwximai
subversives de la religion et de la monarchie, s il étoit moins fidèle,
il ne se verroit pas Tobjet de tant dé haine. Ôa vànteroit ses lumié-
m, bti exalhe^oit -ses vertus-, on apptradiroit k àbn easeigûemeiit;
il n'y Mroil pmai* auet d'éloget' à ^n»er h «on patriotisnei ma
«ttltjté et ses aer vices, ne seroient dUm contestés, et c<u« qui MMWir«
d^hui calomnient les prêtres répéteroient alors qu'ils oompreniient
les besoins du siècle, qu'ils sont à la hauteur des circonstances; on
Terroit en eux le pins terme appui des libertés civiles^ et religieuses.
Mais parce que le clergé a donné^ des gages de sa fidélité, mais parce
^u'il manifeste la douleur qu'il éprouve de voir tous les jours la re-
ligion de Jésus-Cbriil tcalnéè dcns ta boaé Impunément , pardc qu'il
ne cesse de dire que cette divine religion ne peut être outragée sans
cMie.ta taoMfrcbi^ ne sgit ébranlée jusque dans scf iondemensyle
clergé attente k toutes les libertés, il est' en conspiration permi^^
nente contre l'Ëtat , il veut tarir la source de toutes les pros^ivërilés.
» Qu'il me soit permis. Sire, en déposant à vos pieds mes bum-
'h\eÊ protestations, d'j ioindre l'expression de la douleur amére que
doii.éprouvier un évéque en /voy<|n^ le? ravages que lait dans son
troupeau la licence delà presse.. 11 ^y a pliu d'abri contre la port
mption. La Jhauteor des monts, les frimats qui les couvrent, la sim-
plicité et l'ignorance des habitans de Ja campagne , ne sont plus des
barrières assez puissantes pour arrêter la circulation dos écrits ^icen»*
cièUE» On l«s trouve partout; partout ils vont afioiblir l'empire de
la religion, détruire le respect pour l'autorité, ébranler jies a^ciç^T
tees croy*nbee« Intelligibles à tous, «t a la portée de chacun, ik dé^
postent dans, tous las cœurs le gtraa de l'impictû et de l'indépen*
daooâ. L'iAorédulité a. ses catéchisme pour l'enfance, cqiiifne eUc a
4eê tnitrucJiions pour l'âge mur, et de peur que ses leçops ne rebu*
lent par leur aridité, la corruption se charge de les parer de tous les
charme» de U volupté , ot de les fdre ^insî entrer dani Ic^ çceurs h.
la faveur du plaisir. »
ntièe dti mînistte dès «ffaii-e» ecâUsiasttques, et qii« ia iml-^
( 78. )
blîcation de sa Lettre lui a paru nécessaire ^our éviter tout
reproohe de la part du clergé et des fidèles de son diocèse.
-^ M. Gharies-François*Joseph Pisani de lai^ande, n^ à
Aixle4inars 1745^ d'abord ffrand-vicaire de Saint-Paul-
trois-GhâteàuX; sacré évêque de Vence, le 8 février i784>
démissionnaire en 1801 , évêque deNamur en 1802 , vient
de mourir dans son diocèse à la suite, d'une apoplexie fou-
droyante. Ainsi il n'y a plus qu'un évéque dans tous les
Pays-Bas. Quel peut être le sort de la relision dans un pays
qù on laisse ainsi manquer de ce qui est plus essentiellement
nécessaire à sa conservation? Les catholiques demandent à,
grands cris des éyêques, on leur en refuse ; ils ne veulent
pas de collège' philosophique ^ on le leur impose : voilà ce
qui s'appelle protéger la religion. . -
NOUVELLES POLITIQUES.
pAKts. S. M. a fait remettre, h MM. lesrcttrés et mairet de Paris,
34,000 fr. destinés aiix indigens.
— S. M. a fait^ passer, à M. le caré de Matou^ues (Marne) , «ne
somme de i5oo fr. poat* les incendiés de Isa paroisse.,
— LL. A A. RR. Ms^^Ie Dauphin et M»« la Dauphine ont accordi^
600 fr . ftuk habitons de là commune de B^oye^ïes-Pesme qui ont le
pins souffert des incendies arriyés Tannée dernière.
— M. le maréchal duc de Raguse est nommé ambassadeur extraer-
d\iiaire près de rempereur de Russie, pour assister au couronnement
qui doit avoir lieu a Moscou. '
— Le a3 février, M. le baron de Vincent, ambassadeur d'Autriche
près la cour de France, a présenté au Roi ses lettres de rappel, et
a pris congé de S. M. M. le comte Appony, qui le rempltee, a été
admis k Taudience du Roi , et présente par M. de LaliVe , introduc-
teur de$ ambassadeurs. M*^* la ùomtesse Appony a ^té reçue, le aS,
avec le cérémonial accoutumé. H y a eu, a cette occasion y un dîner
de cinquante couverts. ,
— La chambre des députés s*est réunie dans les bureaui: pour
nommer différentes commissions. M. Pardessus est nommé rappor-
teur de la commission chargée de Tindemnité accordée -aux colons
de Saint-Domingue.
— Jf,, le ministre de Tin^rieur vient d'adresser à MM. les préfets
dles circulaires pour rétablissement des paratonnerres sur tous les
grands, édifices de France, et surtout sur les églises principales. M. le
préfet de la Seine , pour se conformer à cette décision , a ordonné de
placer dat paratonnerres ;aur les différentes sompiités 4eiU métro-
pole de Paris.
*• -
(7^)
— Lei lûuscriptioni recueilHes pour le monument «le Ottibéron,
dans le département de la Haute-Garonne, s^élèvent à it6fJ5 fr.
'—Un recenacment, opéré à Lyon pendant le dernier trimestre de
ida5, porte H population de U ville à r45»675 individus: la Gnillo-^
tière^ la Crois rousse et Vaize , ne sont point compris aans ce dé-^
nombrement. Le recensement de 18:^4 ^^o^^^'^^^ Ssog indi vidas de
moins. VJnnuaire du bureau des longitudes de cette année étoit
donc bien loin de compte, puisquHl ne donnoit à Lyon que 1 49» 17 1.
âmes, y compris les trois faubourgs.
— L'empereur Nicolas a envoyé aux métropolitains de SainC*
Pétersbourg , de Riew et de Moscou , une croix en diamans, avec une.
lettre très^flatteose sur leur conduite et sur leur dévoûment à sa per-
sonne. De toutes parts Terapereur reçoit les ambassadeurs des puis-
sances étrangères. La réception de Tarchiduc Ferdinand d*Eit a été
faite avec une grande magnificence.* A peine ce prince étoit-il arrivé,
que Tempereur de Russie , avec Tempressement d'un ami , vint le fé-
liciter, suivi du grand-duc Michel et de plusieurs autres personnes
duÂin^uées. Le soir, il se rendit à la cour, où Tempereur lui-même
le présenta aux deux impératrices.
— L'empereur de Russie a chargé M. le conseiller aulique Schuf-
fowski de la direction de Téducation du grand-duc Alexandre son
lils. .
CHilMBRE DKS DÉPOTÉS.
Le 27 février, M. DuHamel fait un rapport sur une pétition parla-
quelle le sieur Kébouleau, à Paris, demande des mesures répressives
éur les marchés a terme qui se font à la Bpune, La commission pro'
posé le renvoi à M. le ministre des finances. / ,
M. Hyde de Neuville appuie la pétition j et, après avoir ^tal^li cjiie
cette espèce de marchés tàvorise Tagiotage condamné par des Içis
existantes, demande le renvoi au ministre de la iustice, parce qu^il
s'agit d'une infraction aux lois, et le dépôt au Dureau des rensei-
gnemens. M. de Villèie lit les articles du Code pénal qui repriment
ic )eu , les paris sur les effets publics, et conclut que, puisque les
dispositions tépressives existent , l'application de ces articles est du
ressort des tribunaux. M. C. Périer soutient que les agens de change,
font ouvertement l'agiotage , que les lois qui le répriment ne sont pas
'exécutées , qu'il faut les modifier ou les abroger.
M. le ministre des finances ne comprend pas qu'on puisée trouver
que les marchés à prime et à terme faits sur les effets publics sont
contraires à nps lois. M. C. Périer reproduit ses premières observa-
• lions, que réfute M. le ministre des finances. M. nertin-Beveaux at-
tend avec impatience la proposition que M. Hyde de Neuville a pro-
mise sur les marchés fictifs et sur les opérations du syndicat. M. Fer-
dinand de Berthier appuie le renvoi de la pétition au ministre de
la justice. M. de Villèie )ustiàe les opérations du syndicat des rece-
veurs généraux. '
La cTôture demandée est combattue par M* C. Pérîer, qui dit deux
(8o)
moU, après 4|uoâ b «kiture «tt prottoticé«. La cka&ibre eavoie I»
£étitioii du ûeur fiébouleao au ministre des fioanc^ef, au miiiistre de
i justice y et ordonne le dépôt au bureau det renseigoameos.
Quelques autres pétitions excitent des mouveûMSos dans la chaa-'
bre* On paisse à Tordre du jour. M. de Lautencin, troisième rappor-
teur de la commission des pétitions » en paroissanl k la tribune , fait
observer que l^heure est avancée , et qu il jr a un comité secret ndi-
que à Tordre du. jour.
M. de La Bourdonnaje avertit qu'il aeroit urgent de régler les
formeil dé la procédure à suivre contre le Journal du commerce.
M. le président répond qu'il n'y a eu aucune firoposition faite k ce
sujet. M. de La Bourdonnaye inaiste. Une agitation extrêmement vio-
lente se manifeste alors dans la cbambre. MM. B. Constant* Sébasi>
tkni, Dupont, de Tbiars, Hoyer-Collard, Labbejr de Pompières ae-
cusent M. le président de ne pas respecter les droits de la chambre ,
et TinterpeUent avec chaleur. Il fait tête à Torage. Le tumulte s'ac-
croît, on entend crier à Tordre! à Tordre! M. le président parvient
enfin à se fiire entendre, et persiste à demander qu'on fasse une
proposition formelle. M. Bourdeau en apporte une au bureau du pré-
sident , et le calme se rétablit. Cette proposition sera communiquée
dans les bureaux et discutée en séance publique.
Outre l'édition des Instructions et Prieras pùurkjubUé au prix de
75 centimes, il vient d^en paroitre une autre qui renferme un ex-
trait de la bulle ^ le mandement du jubilé, les instructions en forme
meur ordinaire, li imprimer ces Instructions et Pnères, h la charge
de ne pas les vendre f>Ius de 3o centimes.
Il parait aussi un Traité historique et dogmatique des Indulgences ^
des donfréries et du Jubilé {\), par M. Tabbé Bouvier, grand-vicaire
du Mans. Ce Traité y ç{\x\ parole fort complet et qui embrasse une foule
de questions, est revêtu d'une approbation honorable de M. Tévéque
du Mans , qui le recommande à ses ecclésiastiques. M. Tabbé Bouvier
est déjà connu parles services qu'il rend au diocèse et par des écrits
théologiques estimés. Il a fait, 1 année dernière; le voyage de Rome,
et y a puisé des renseignemens importans. Outre Tédition de son
7Vvi(fé'in-ia pour les ecclésiastiques, il y aura une édition in- 18 pour
les fidèles 4 et un Abrégé plus couil encore pour ceux qui ont moins
de temps à donner à la lecture. Nous rendrons compte de cet .ou-
vrage avec tout Tintérét qu'il paroit devoir inspirer.
On trouve aussi, chez Adrien Le Clere et compagnie, une jolie
Médaille pour le jubilé, que nous décrirons plus au long dans le nu-
méro prochain. Prix, 75 cent.
(i) Un vol. in-ia, prix 2 fr. ^6 ccht. et 3 fr. 76 cent. fVancde port.
Au Mans, chez Monoyer; et à Paris , au bureau de ce journal.
Monsieur, les honnêtes gens peuvent donc lire main-
tenant le Constitutionnel sans scrupule, assurés qu'ils
sont par un arrêt que, loin d'y trouver rien de dange-
reux, ils y puiseront un puissant antidote contre les
poisons ullramontains. Je lis, depuis un mois, cette esti-
mable feuille , et j'y troiive des choses si nouvelles , si
merveilleuses, sur Dieu, sur l'fionime, surJa religion,
sur la politique et les libertés gallicanes, que bient&t il
faudra, je pense, réformçr toutes mes idées. Avec le trou-
peau des hommes serviles, j'avois été assez simple poor
ra'effrayer de ce déluge de mauvaislivres où la Divinité,
son culte, sa morale, ses dogmes, sont attaqués avec
une audace toujours croissante ; mais le Constitution-
nel m'ayant assuré que ces craintes n'étoient que det
clameurs jésuitiques, me voilà dans un« parfaite sécu-
TÎté ; loin de craindre, je suis tout confus de mes ter-
Comment, en effet, à part les Jésuttes', quelqu'un
a-t-il pu s'alarmer d'un ouvrage aussi innocent que ce-
lui du citoyen Dulaui'e, oùl'on fait voir que toutes les
religions sont sorties dvL fétichisme? Le Constitutionnel^
qui est bon catholique, quoiqu'il ne soifpas oltramon-
lain, assure que c'est un ouvrage important et plein de
recherchesi cependant, comme il est tolérant, si l'on
n'est pas de l'avis du citoyen Dulaure, il permet d'a-
dopter celui du citoyen Dupuis, qui a très-bien prou-
vé aussi que le sabeism£ étoit le premier de tous les
cultes et avoit cnsendré tous les. autres, que Jésus-
Chjrist «toit le soleil , et les douze apAtres les douze
Tome XLFII. L'Ami de la Religion et du Roi. F.
( 8a ) ,
çîgnes du zodiaque ^ et beaucoup d'autres vériiéa non
moins lumineuses qu'on n'avoit pas soupçonnées dans
des siècles d'ignorance > mais qu'on voit clairement
aujourd'hui quil a plu à des esprits aussi éclairés que
MM. Dupuis et Dûlàurè de nous Tes faire connoiire.
L^homme a été^ dans tous les.temps^ un sujet d'ad-
miration et d'étdnnement pour le philosophe et te* mo-
raliste ^ ce mélange de grandeur et de bàésesse'^ ces
passions contradictoires que la religion chrétienne
livoit efu seule le bonheur d expliquer 5 ce quelque clioSe
de céleste^ comme parle Montaigne > qui le soulève au-
des^s de la terre , et ces pencnaus qui le âégradeht
par ce qu'ils ont d'avilissant pour la' nature ^ tout cela
avoitparu aux Bossuet^ aux Leibniz^ aux Nicole'^ aux
Pàscâly aux plus grands philosophes de toUs les siè-
cle», le plus digne sujet de leur méditation . Véritables
pauvïetes que toUt cela î ces 'hommes é'crivoient à la
pftlelueardè leurs préjugés. *
Pascal ne parle bien que qua'nd il travestit la doc-
trine des Jésuites, c'e^t là, ce n'e^t que là qû'ft est sti-^
blime. S'il traite' de la religion^ il ne comprend, ni ce
qu'il dit, ni ce qu'il écrit. Pauvre homme! à' douze
ans, il devina les mathématiques^ frappé d'infirmités
precoées, it trouva le moyen, au milieu de ses pins
cruelles isonffrànces, dé résoudre les plaâ hauts problè-
mes de là géométrie; il démontra la pesanteur ae l'air,
il fixa la lalijg[ue qu'ont parlée Racine, Fénelon, Bossuèt
et MaSsilion. *En bien: ce même Pascal', traçant ses
*jPsn^^«;^'sur l'hdmme, n'écriVôit que au non sens; c'est
le Constitutionnel qui l'a dit^' entre Paiscal et le Consii-
'tutionnél qui pôùrroit dbnc deJneurer '>en suspens?
Cette contradiction n'est-ëue pas là chose du ibonde la
plus simple? et qui jamais, à part les'hommés crédules
et superstitieux^ à trouvé des mystères dislns l'homme?
Faut-il donc se tant creuser la cervelle pour Ie*î>ien
connottre ? C'est tout bonnement un mamifhres regar-
dez sa poitrine, et dites s'il n'appartient pas évidem-
r.
( 85 )
ment à cette espiee, <[aVt*il Jie plUs que les autres
animaux? Il n'y a de myatérîei» que Pascal qui , avec
de l'esprit , quand il n'est qae géointtre » physicien ou
même auteur dea Pravincudess en a ai peu quand il
écrit sur la religion et sur l'homme.
Quelques pédans de collège m'avoient appris que la
liberté étoit plus ancienne que la révolution, et par
conséquent que son ami le UorutitutiotineL Chose in*
croyahle! ils prétendoient que, dans ce moyen ftge si
nébuleux 9 il y avoit eu des villes libres, des répuhli*
ques y des chartes, des assemblées d'Etat, et qu en dé**
)it des fers de la féodalité, les rois avoient émancipé
es communes jusqu'à leur donner des franchises , at$
libertés, une aaministration et même le droit de guerre
à. une certaine époque.
J'étois d'autant plus disposée ajouter foi i ces mes*
sieurs, que tout récemment le Constitutionnel nous
-vantoit^l ancienne, constitution hongroise. Mais com-*
ment croire a ces vieilleries depuis qu'il nous insinue,
ce qne Tauteur àt% Nouvelles Provinciales a dit plus ou-
vertement, que le sacerdoce est Pallié et l'instrument
dju de^otisme, que partout où il y a des prêtres, il ne
peut y avoir de liberté. Mais l'histoire eh! que
prouve Thistoire ? Avant que nous eussions les Résumés
nistorifues^ y en avoit«il une seule de soutenable? Lisez,
par exemple y l'historien Lebeau, ou Y Histoire de
Thiodose, par Fléchier, vous y.verrez que les premiers
empereurs chrétiens supportoient les représentations
passablement vigoureuses des Ambroise, des Basile,
des Chrysostâme. Gibbon même qui n'étoitpas Jésuite,
et M. de Pradt, qui fait des livi'essi agréables au Coh^
stitutionnel, ont eu la foiblesse d'en. convenir. Mais
quand ces mesneurs écrivaient, la presse éteint dans l'es*
clavage, la censure étoit armée du latal ciseau. St Rémi,
l'apôtre des Francs, et saint Léon, parloient assez vér-
Kîment aux Cl o vis et aux AttUa ^ mais qui a dit cela ? des
écrivains du moyen &ge, à une époque où il n'y avoit
Fa
( 84 )
pas de Constitutionnel pour protester contre les er-
reurs des évéques et les platitudes de leurs historiens ;
ils en ont dit bien d'autf es. Ecoutez-les : ils vous per-
suaderont que c^est le christianisme qui a abbli l'escla-
vage ^ adouci les mceurs féroces de 90s pères, réformé
lé code et la procédure barbares. Des Jésuites, tels que
M. de Pradt et Burke, n'ont-ils pas eu l'audace de nous
dire que c est le clergé qui doiina à des nations erran-
tes les premières notions de propriétés, qui sauva de
la barbarie le flambleau des lettres, établit des écoles
et des universités dans toutes les parties de la France
à une époque où le gouvernement n'en a voit ni la Vo-
lonté ni le pouvoir, qu'il donna le premier et lephis
parfait modèle d'une sage adnïinistration , que sans ja-
mais être ni servile envers le pouvoir, ni flatteur' de la
multitude ,'il concilia toujours, avec une liberté pleine
de dignité, un attachement inviolable au souverain,
un<respect profond pour ses droits* (1)! Voilà *ce que
disent des hommes aveqgles et pirévenus. Il faiit. en
convenir, M. de Pradt dit de bonnes choses sûr le jié«
suitisme et sur les quatre concordats î niais il lui échappe
d'étranges aveux.- Montesquieu, qui est si parfait
q^andil démontre iqùe la vertu est le mobile des répu-
bliques, que le destin des peuples et dè« empires dé-
Ecnd de tel ou tel àesté de latitude , n'a<rt-il pas eu la
onhbmie de nous dire que. (c c'est la religion cbré-*
tienne qui, malgré la grandeur de l'empire et le vice
du climat, a empêché lé despotisme de s'établir en
Ethiopie, et a porté au milieu de l'Afrique les moeurs
de l'Europe et ses lois! » Quoi, en dépit du climat!
M. de Montesquieu, vous n'y pensez pas : l'approche
^e l'équatéur n a pas , selon vous, .empêché les Ethio-
piens de jouir a une liberté modérée ^ encore s'ils
*»•
(i) Nous ne citons pas teztaellement M. de Pradt ct.Barke; mais
ils on^ rendu l'un et i autre un témoignage non moins flatteur au
clergé de France; le premier dans ses Quatt^ concordatt , le second
dans son ouvrage sur la révolution,
( 85 )
avoieût été prolesUns^ mais des catholiques libres en
Ethiopie! Si vous n'aviez dit que de pareilles sottises,
il y a long-temps, que vous seriez à Yin4ex. Ce qui
vous sauvera 9 c'est^ ce petit grain d^encens que vo,us
avez brûlé en faveur des républiques. Il y a bien. un
autre fait sur lequel nous ne voulons pas trop vcius
presser : il est une société que vous n*avez pas bien cçn-
nue^ elle a surpris votre religion; comment avez^vous
pu dire qu'elle, a voit rendu heureux les habilans du
Paraguay, qu'elle avçit retiré des bois des peuples dis-
persés, qu'elle leur a voit donné une subsistai^ce assu-
rée, qu'un sentiment exquis de Thonneur avolt fait
entrepieodre à cctle compagnie de grandes choses, et
au'elle y avoit réussi? En bonne conscience, y a-t-il
ans tout cela le plus petit mot qui convienne au pro-
grès des lumières? Vous ai;iriez dû vous borner à soute-
nir que cette compagnie avoit enseigné Je régicide, pro-
duit Escobar et inventé la double intention } qu'à la
Chine elle montroit les mathématiques à un despote,
..px*euve certaine qu'elle n'aime pas les hommes libres.
Si j.'avois un reproche i faire au Constitutionnel^ ce
seroit celui d'une extrême sensibilité. Il a lu un sermon
^de Massillon, un sermon tout entier^ il étoit ce jour-là
en dévotion, il en a été touché jusqu'aux larmes. C'est
un chef-ni' œuvre oit respire la piété la plus sincère et la
plus douce charité. (Çonst. du 17 fé\rur.) Le prédica-
teur y plaide la cause de l'humanité contre les grands
en faveur du peuple. Je ci^ains que quelques lecteurs
du Constitutionnel j aussi susceptiLles que moi, ne l'ac-
cusent d'indiscrétion; il donnera i'évcil en rappelant
sans nécessité des traits honorables pour ces piètres
qui envahissent tout, qui débordent le pouvoir et qui
nous menacent du joug théccratique, car le Constitu-
tionnel ne parle que de la liberté évangélique de Masr
sillon. D'autres moins discrets parleront de Bossuet,
de Bourdaloue même qui préchoit l'Evangile tout pur
sans en retrancher un iota; qr.i osoit dire à un monai-
(;"86 )
«
qhae redouté^ à tn prince qui iaisoit trenibler TËurope,
ih eé itie Dir. Ils viendront- citer dès prédicateurs de
touslestemps qui ont usé et abusée largement du pou*
voir de dire les vérités qu'ils se croyoiént obligés d'an-
noncer^ de plaider la cause de rinfortùne, de défendre
ropprîmé , d'offrir tin asîlc à l'innocence. N'y a>t-il pw
des fanatiques, de* ces gens qui ont quelque mémoire
sans fugement, qur lui citeront des assemblées oà,-
atant que la révolution eût fait luire sur nous le bien-
faisant soleil de la liberté, des>évéques réclamèrent
contre la sévérité des lois qui frappoîent les écrivains'
impies, ei demandèrent des lois plus douces, mais
mieux exécutées ! D'autres lui parleront de leurs récla-
mations en faveur du maçkigf pour supprimer les op-
positions trop multipliées que les lois de cette époque
autorisoiënt. Que sais -je ? on' lûî rappellera peut-étrç
que le despote qui faisoit Irembler l'Europe ne trouva
de résistance que dans un pontife sans défense, et dans
des évéque3 qui avoientune conscience moins complai-
sante que celle de certains révolutionnaires à qui le
Constitutionnel accorde un peu d'amitié. Une cause a
beau. être mauvaise » on trouve toujours des armes pour
la défendre , et le Constitutionnel le sait mieux que per*!-
sonne.
Une obligation bien essentielle que nous avons au
Constitutionnel, c'est de nous avoir bien fait connoltre
ce que c'est que labonne foi et la franchisé. Des bommes
immobiles qui; n'ayant qu'une idée fixe dans l'esprit et
une affection dans le cœur, s'étoient jmagin es qu'on
n'étoitpas un tartufe quand on avoit tout sacrifié à son
devoir, à son Dieu et à $a çoiiscie^ice, et qu'au milieu
de ce mouvement étemel des bommes et des choses,
on étoit resté dans le statu quo} eb bien ! détrom{ions*
nous, mes amis, c'est pour ces cœurs séditieux qui ai-
moitent leur Koi aux fours de la disgrftee comme dans
eéttx de la prospérité, que Molière a composé le Taty^
^^» et que les ft-èrcs Bautlouiii ont" eu |a chtirifé t?Ç
(«7 )
Toffrir i ^4 cent^ l'exemplaire» atti^pidtt qu'il est des*-
tixké à convertir àès hommes ruinés qui n'ont pâs sti
profiter de la révolution. Les hommes qui ont une fran*
chise de bon aloi sont ceux qui protestent de leur catho-
licisme ^ mais qui l'insultent dans ses rites etdansses^
ministreli ; qui vantent l'étendard de la croix au milieu
des Grecs et qui s'en moquent au milieu des Français^
qui honorent les rois et les régicides^ les libertés de
TEglise et ceux qui ne croient pas à l'Eglise* Pour con-
cilier ces affections diverses il n'est pas besoin d'avoir
jine double intention^ il su^t d'être bien impudent et
de suivre le conseil que donnoit Voltaire : Meniez, il
en l'esté toujours quelque chose.
J'ai l'h onneur d'être > etc . Vabbé ***:
"TT
NOUVEIJUES tCCLX:SIASTl<2US6.
Paris. Le jeudi % inars^ Iç Rox^ a^compagp^de M: le Dau-
phin et de M"* la Dauphine^ a fait ses. stations dans plu*
sieurs églises de la capitale. Après avoir entendu la messe
dans la chapelle du château , Sk M. et LL. AA. &ftk sont
moutées dans la .même voiture ^ 4e sont rend\ies d'^bocd à
Téglise Saint-Sulpice où elles ont été reçues par M. le ^ur<
k' la tête de son clergé. S. M» a été conduite spus le dais au
siège qui lui avoit été préparé .au bas de la balustrade* Qn a
chanté des cantiques qui ont été suivis de VJExaudiat, Pen^
dant ce temps, le Roi et LL. AA. ^R; ont fait leurs stations;
M' révêque.d'HermopoliS; premier aumônier du Roi, étoit
à côté de S. M. Plusieurs seigneurs et dames accompagnoiei^t
les augustes personnages. Le. Roi ajant fini ses stations s*es%
retiré; toujours conduit par le clergé et pendant qu'ua
chœur de fidèles chantoitdes cantiques. Tout s'est passe avec
beaucoup d'ordre. La famille royale s'est de là rendue j^
Saint-Oermain des Près et à Saint-Xhomas. d'Aquin, où.
elle a âé reçue fvec les mêmes honneurs.
r^. M™* la Dauphine fait presque tous les jours ses.sta-'
tiens «lans quel<|u unedes.éguses dé la çapitalf». .S. A.t^^
\
( 88 ).
dëclarë qu'elle ne vouloit aucune dispense et qu'elle feroit
ses stations comme tous les fidèles. Elle s'est déjà rendue plu-
sieurs fois à Notre-Dame et a visité en outre Sainte-Gene—
y lève y Saint-Severin , et quelques autres paroisses. Mercredi
dernier S. A. R. est allée, en faisant ses staUons, à la cha-
pelle des Quinze -Vingts oii elle a été reçue , d'abord à la
porte de la maison par M. de La Croix d'Âzolète, directeur-
général de l'établissement, ensuite à la porte de l'église par
M. le chefcier et les chapelains. Après avoir fait ses prières,'
la princesse a laissé des aumônes aux pauvres de la paroisse*
Madame,, duchesse de Berri, a voit aussi fait des stations
ayant d'aller à Rosny oii elle se trouve en ce moment.
— M. l'évêque d'Hermopolis ayant mis sous les yeux du
Roi la noble conduite de M. de Cheverus, évêque de Mon-
tauban,'qui, dans la dernière inondation du Tarn, a mon-
tré ^nt de dévoûmentet de zèle, S. M. a ordonné qu'une
fiomjne de 5ooo fr. fût envoyée au charitable et généreux
prélat. Cette somme lui a été immédiatement transmise avec
une lettre très-flatteuse de M. d'Hermopolis.
— L'assemblée pour l'œuvre des petits séminaires a eii
lieu le mercredi i*'mars, à l'archevêché. M. l'archevêque
l'a présidée. MM. les archevêques d'Aix et de Bourges, un
grand nombre de curés et d'ecclésiastiques de la capitale,
les trééorières de l'œuvre, et beaucoup de.personnes ae dis-
tinction étoient réunies dans la grande salle de l'archevêché.
Le concours étoit tel que plusieurs personnes n'ont pu trou-
ver place, quoique les hommes fussent restés debout.
M. l'abbé duc de Rohan a prononcé le discours qui a roulé
tout entier sur^ l'œuvre même; il en a montré la nécessité et
l'importance. Ce jeune homme dont vous refuseriez d'en-
courager la vocation , auroit été peut êti'e un jour l'honneur
de l'Eglise et le modèle des fidèles. Ici L'illustre orateur a
tracé les portraits de plusieurs prélats et ecclésiastiques mo-
dernes , dont le monde admire les vertus et que l'Eglise a
placés sur ses autels; de saint Charles Borroméc, de saint
François de Sales, de saint François-Xavier, de saint yin-
cent'de Paul. Ces grands noms, qui ont jeté un si vif éqlat
sur le sacerdoce chrétien, répondent assez à de malicieux
détracteurs. Après ce discours, qui a été entendu avec ua
vif intérêt, et qui, en efiet, n'offroit pas moins d'amc que
( 89 )
«le piété ^ on a présenté le résultat des quêtes faites dans les
diverses paroisses ; ce résultat a été plus consolant que dans
les derniers trimestres ; ce qui tient sans doute à une saison
plus favorable et à la circonstance du carême et du jubilé.
La paroisse de la Magdeleine , entr^autres, s'est distinguée-
par le montant de son offrande , et plusieurs autres parois-
ses ont soutenu leur ancienne réputation de zèle et de géné-
rosité. M. Tarchevêque j en félicitant les dames de ce résul-
tat^ a retracé rapidement tout le bien que l'œuvre avoit
produit et tout celui qu'elle peut produire; c'est de là , en-
tr'autres^ que sont sortis les prêtres auxiliaires que le pré-
lat vient d'appeler auprès de lui^ et qu'il envoie oans les pa-
roisses suivant les besoins.
— Le leudi soir, M. l'abbé Gujon, qui continue à attirer
la foule a Saint-Sulpice^ a parlé sur cette jûaxime, Hors de
VEsUse^ point de salut. Le missionnaire a vengé la doctrine
de l'Eglise contre des clameurs passionnées, et a montré que
le système contraire tendoit à 1 indifférence absolue des reli-
gions et ouvroit le ciel à toutes les erreurs. Si on rejette cette
maxime de l'Eglise, il faudra donc croire que lès juifs et les
mahométans sont également sauvés. Cette conférence a offert
un grand intérêt, et n'a pas été moins remarquable par la
vigueur du raisonnement que par la verve entraînante du
missionnaire. Il a terminé son discours par un compliment
à Ms' le nonce pontifical, qui étoit présent. Le nombre des'
hommes augmente chaque jour à ces conférences du soir.
— Il s'est formé à Paris, depuis quelques années, un nou-
vel établissement de religieuses Ursulines, qui est fixé rue de
Vaugirard, n** loo. Cet établissement a été commencé le
i«' janvier iSaS, par M"* Charlotte Boulaneer, dite en reli-
gion sœur Sainte - Agathe , religieuse Ursuli ne professe du
diocèse de Rouen. Cette religieuse , alors âgée de 3o ans, et
professe depuis plus de huit ans dans le monastère des Ursu-
lines de Rouen, vint à Paris sur l'ordre de M. de Bernis,
alors archevêque de Rouen, pour .essayer do rétablir une
maison d'Ursulines dans cette capitale. Elle logea d*abord
chez les dames du Sacré-Cœur ; quelques personnes s'inté-
ressèrent à son projet, entr'autres M. dcLaiande, alors curé
de Saint-Thomas d'Aquin , aujourd'hui évêque de Rhodez.
M. de Làlande étoit déjà supérieur de quelques anciennes
*»
( 9° '
Uraulioei r^ié^épape» dans le monde depuis la rëyolution.
Il essaya de les réunir et de recueillir tous les. débris d'une
congrégatioi^ qui avoit rendu tant, de services à la religion
et aux familles. Par son conseil , M*^* Sainte-Agathe com-
mença un petit pensionnat; les anciennes religieuses dé-
voient se joindre à elle, mais les unes par suite de leurs
infirmités y les autres pour d'autres motifs, refusèrent de
s'adjoindre à l'établissement^ Tout le poids de la fondation
resta donc dévolu à M"** Sainte-Agathe > qui reçut les auto-
risations convenables de M. l'ar^evéque de Paris et da
M. de Lalande. Quand ce prélat quitta Paris pour se rendre
k Rhodes, il fut remplacé dans ses foliotions de sup^riettc
par M. l'abbé Gaidechen, curé del'Abbaye-aux-Bois;.mais
il n'a cessé de prendre intérêt à la maison et d'entretenir des
relations stvec la supérieure pour le bien spirituel et tempo-
rel de l'établissement. M'*'' Sainte - Agatne a eu quelques
difficultés à vaincre y mais elle en a triomphé par sa pru-
dence, son «èle, et sa confiance en Dieu. Il y a aujourd'hui
dans la maison seize sujets tant professes que novices ; elles
se livrent avec ardeur à l'éducation. Le pensionnat est en
plein exercice 9 les écoles gratuites sont ouvertes pour les eo-
fans pauvres du quartier. La maison est vaste et bien située»
et fait espérer un accroissement dans le nombre des sujeU
comme aes élèves. Plusieurs dames distinguées s'y retirent
comme dans un asile de piété. La maison compose en toiU
soixfinte personnes. L'établissement est sous la protection
spéciale de la sainte Vierge.
— La mission qui a eu lieu dernièrement dans la ville du
Puy a eu trop d'éclat , pour que nous n'en racontions pas les
principales circonstances. Elle s'ouvrit le dimanche 1 1 dé-
cembre. M. révéquc; après avoir officié pontificalemeot ;
monta en chaire, donna des avis et des instructions et pré-
sida à la procession générale,. Les missionnaires de Laval s'é-
toient joints à ceux du diocèse y et étoient ainsi répartie
MM. Guvon et Petit prêçhoient à la cathédrale /MM. Glo;
riot et Rouby au collège , MM. Benoit et Eynac à Saint-
Laurent, MM. Coindre et Mercier aux Carmes 9 MM. Marion
et Chanon aux Pénitens. M. Thomas, chef de la mission,
nVtoit attaché à aucune éalise, et n'en tràvailloit qu'avec
plus de aèle. Pendant tout m temps qu'a durélà mission, les.
(90
4%lifle$ n'ont cesse d'<tre remplies, et les hommes aussi bien
que les femmes accouroientaux exercices. Une petite oppo-
sition s'étoit manifestée parmi un très-petit nombre d'esprits^
et elle auroit passé inaperçue sans réolat d'une réimion
qui etit lieu la T«iUe de Noël. Douze particuliers du Puy
choisirent ce jour-là pouf faire un grand repae^lans une au-
berge. Le repas se prolongea bien avant dans la nuit/et il s'y
mêla, dit-on^ des particiuaritës très-peu édifiantes 9 du moins
le bruit en courut, et Ton en racontoit des circonstances qui
paroissoient affligeantes pour la piété. M. Gujon , dans son
sermon du a janvier, fit allusion a cette scène et en gémit; du
resté il ne désiena ni le lieu, ni les personnes, et s'exprima
de la manière la plus générale : toutefois les convives du â4
décembre se montrèrent offensés de son discours; iU firent
imprimer dans VAmi de la Charte^ feuille libérale qui pa-
roit à Glermont^ une lettre à leurs concitoyens. Cette lettre
étoit datée du 6 janvier, et signée de douze individus, avo-
cats, négocians ou autres. On j prétoit à l'abbé Guyon cette
phrase : Qu*eux et leurs enfanê soient à jamais maudiis de
£>ièu! Les signataires manifestoient l'intention de poursuivre
l'affaire devstnt les tribunaux. La lettre parut dans Vyimi de
la Charte du i4 janvier, et fut répétée, le 18, dans le Con^
stitutionnelj dépôt obligé de toutes les accusations contre des
prêtres. M. révêqiie du Puy, qui avoit appelé les mission-
naires, et qui atsistoit fréquemment à leurs instructions, ne
crut point devoir laisser cette lettre sans f^>onse,' et publia,
dans le Journal de la' Haute- Loire ^ la lettre suivante :
* Ao Puy, le 17 janvier i8a6.
A Monsieur le rédacteur de l'Ami de la Otarie.
Monsieur, vout m^avez adressé un numéro de votre journal du i4
de ce teois^ dans lequel vous avez întérë un petit écrit publié au
sujet d*un discours que M. Tabbé Gu3'on a prononcé, dans ma cathé-
drale le a janvier; et, dans ce petit écrit, on fait tenir à Toratenr
un langage sar lejfoel je ferai deux observations.
p abord , le misHionnaire b*« point dit que tel fait avoit en lieu ,
mais il s*est exprimé d'une manière dubitative : Si l'on en croit la
rumeur publique, etc. ; si, etc. 11 il*a désigné ni le lieu , ni les per^
sonnes, ni le fait dont on s'entretenoill dans la ville. Il n'a donc pu
blesser personne , H n*a calomnîé^ personne.
Secondement, dans le même écrit, on prête à M. Guyon la phrase
soivante : Qu'eux et leurs enfi^ns soient à jamait maudits de IHeu*
Or, )*assistOi8 à rinstnidion , entouré de mon clergé, et je déclare,
XgO
lur mon lionucur, <|u« la phrase que )« viens de citer et que Von
met dans ia bouche du missionnaire est une calomnie, et que je? n*au*
rois jamais souffert au'en prêchant par mon ordre , et en ma pré-
sence > UB prêtre se tût permis des paroles aussi indignes de son mi-
nistère et aussi contraires à la charité. Je peux invoquer ici le té-
moignage de plusieurs magi&trats qui cnt entendu le discours, et celui
de tout Taudiioire.
Il est fâcheux, Mon.^ieur^ que votre journal ait servi li répandre
le mensonge. On aura sans doute surpris votre bonne foi.
Je ne relève pas ce que renferme d*cffensant pour moi la lettre
qui précède l'écrit dont j*ai parlé. Si je désirois en connoitre Fau-
teur, ce seroit pour l*assùier que je pardonne de tout mon cœur les
insultes , et pour lui donner des preuves d'une affection qui est plus
sincère qu'il ne croit. Allais comme la lettre cherche à insinuer que
Tanciin et le nouveau clergé de mon diocèse ne sont pas unis dans
les mémçs vues et les mêmes sertimens, et que le ixouveau est moins
français que Tancien , je dois déclarer encore que la mission que jt^
fais donner à ma ville éfi copale étoit depuis long-temps Koblet des
dcairs de Tancicn comme du nouveau clergé , et que ]'ai cédé sur-
tout aux vœux des prétrrs qui ont tu Tancicn ordre de choses, en
appelant les^ hommes apostoliques dont la ville du Puy bénit Tar-
rlVée dans %ts murs, comme elle admire leur zèle, leur talent et leur
patience.
Acceiei, Monsieur, Tassarancc de ma parfaite considération.
•f* L.^J.-MAUEiCE , é\féque du Pujf.
Cette lettre, si .sage et si mesurée , ne calma point les signa-
taires de la lettre du 6 janvier, et ils firent encoi:e insérer,
dans le Journal de la Jfaute-Loire ^ une réplique datée du
a4 e^ signée .de l^urs noms. Ces messieurs tâchoient de justi-
fier leur première veision y et prétendoient savoir mieux que
M. Tévéque ce qu'avoit dit M. Gujon dans un discours
qu'ils n'avoient pas entendu. Les 'expressions qu'ils lui
a voient prêtées leur a voient été rapportées , disoient* ils , par
des témoins dignes de foi, et ils ne nommoient pas ces té-
moins, tandis que M. Tévêque déclaroit le fait faux et invo-
c(\ioit le témoignage de tous ceux qui, comme lui, assistoient
au sermon. Le prélat auroit pu désigner son chapitre, ses
grands-vicaires, le préfet, plusieurs juges du tribunal; et
sans doute ces autorités l'emportent sur les rapports de quel-
ques anonymes. Le Journal de la Haute-Ijovre fit à ce sujet ,
dans son numéro dii 28 janvier, des réflexions que V Ami de
la Charte et le Constitutionnel se sont donnés dé garde de ré-
f téter : ils accueillent les plaintes contre les prêtres ; mais
eur impartialité ne leur permet pas d'insérer les réclama^
( 93r )
.tions et les apologies de ceux-ci. Quoi qu'ii en soit^ les in-
structions des missionnaires furent constamment suivies^ et
il ne s'y manifesta aucune opposition. Le dimanche i5 jan-
vier^ eut lieu une communion générale , oii l'on vit plus de
trois mille hommes s'approcher avec recueillement de la ta-
ble sainte. À leur têle etoient des magistrats ^ des personnages
décorés. Le mardi 17, se fit la seconde communion générale
des femmes. Le ai janvier^ on. fit la consécration des enfans,
et le I*' février la plantation de la oroix'sur le boulevard
Saint-Loui& , près l'église Saint-Laurent. La population en-
tière du Puyassistoit à cette dernière cérémonie; plus de
douze mille âmes firent éclater leur reconnoissance^ .pour
Dieu par des cantiques et des acclamations réitérées et par
des protestations de fidélité. Ainsi s'est terminée cette suite
d'exercices^ et les missionnaires onjt emporté l'estime, la con-
fiance et le respect de tous les bpns habitans du Puy. .
.1 I ■
NOUVEU^^BS KIMTJQUS6.
^.1
Paris. Un accident C8l arrivé , 'le 28 février, K* la voiture de S. A. R.
fà jLTiim ) qui se rendoit à-Rosny. Atiprèi de Sain t-Gèr main , des che-
vaux dp poste %mb- emporté la vottorrc tf'VontWaversée. S. A. R. Ha.
eu apcune corfhnioD^ M'*^.]s:-inarqaifle de: Goargue a ea a» Mgt
coapév et M»* ia.ccMntes8c4*Haotefort.le poignet foulé. Madaks a
prouvé dans cette circonstance la bonté de son cœur, en paroisMnt
plus occupée de ce que sou fffo i ont t ea d ômes que du danger qu*elie
avoit couru. Elle est revenue à Paris rendre compte au Roi de ce
fâcheux événement. M. de Mesnanl, <fui Uecdmpaigttoit la princesse,
n*a éprouvé aucune atteinte.
— ' Le Boi a donné 1000 fr. au sieur Vion^ct du Déekaux (Jura),
dont la maison a été incendiée dans le. mois de janvier dernier.
— S. A. R. M«f le Dauphin a donné auo fr., M«« la Dauphine
aoo fr. , Madavx 100 fr. , M. le duc dOrléans i.'io fr. , au sieur Bottin ,
d^Ëtamoes (Seine.et-Oise), dont un incendie a consumé entièrement
rumine a grains.
— . S. A. R. MsK le Dauphin a donné loqofr, pour les victimes des
inondations dans le département de Lol-et-(>aroune. S. A. R. a fait
don de 5oo fr. au curé de la paroisse de Tc/cis (Landes), pour les
réparations de Téglise.
— S. A. R. Madams a onyoj'é 5oo fr. à M. le maire de Dieppe ,
ponr les veuves et les orphelins des marins noyés dans le naufrage du
bateau r Adèle,
— M, le ministre de Tintérieur a accordé 6000 fr. aux victimes des
inondations dans le département de Tarn-et-Garonnè.
( 94 >
«— M. lé coatrcramirid îles Rotovrs eti nommé gonTernour de 1»
Guadeloupe.
-^ UmUifire français , arrivé de la HavaBe à Saint^Ander^ apporte
des nouvelles de Tile^ de Cuba. Loin d'être en proie aux troubles ,
la Havane ëtoit parfaitement tranauille k la fin' de déœmbfe ; et de
plus , le général Laborda , commanaaDt la marine espagnole , s*e4l mis
a là té(e d*one eaoadre de quinte bÀtiment, nour chasser les^isoMaires
colombien* et croîaer même sor les càtfct de la Colombie^
-« Le jèumal de ^int-Pétenboitrg donne des détails ofiicieb sur
la conspiration , source des évèncmens du a6 décembre. Les prineîpes
en remontent à la 6n de Tannée 18 1 5. En 1 817» (es conjurés déUoé«
rèrent élis n*assassineroient point Alexandre. Ib se donnèreiit suc-
cessiveitoent le nom de société d'ami» du bien, du U*n^ vert, de
9iap99 Yéunii. Le défaut dVspace ne tious f^m'et pas d'inBérer tout
«e qn ont révélé les individUi arrêtés \ mais on peut se conTaincre
en le lisant qu'ils vouloient bouleverser Tempire de Russie, inaita-
crer la fimiiile impériale et répandre partout Tanarcbieet ïe dés;
ôrdrCk . ~
— LVmpereur Nicolas a décidé que le palais d*Oranienbanm,' avec
tous les villages et les fermes qui en dépendent, et qui formoient la
propriété personnelle de Tempereur Alexandre,^ appartiendra doré*
navant en propre à rimpécatrice Elisabeth. Le convoi de Tauguste
époux de cette princesse «it partout accueilli avec des marques de la
plus viye douleur de la part des habîtaas > qui se pressent en Ibule
sur les lieux où il doit^ pàaâçr.
-»^ .L'«inpcce«ff dn Brésil % déclaré, la fiuerre aox provinceSHnaici de
Rio de la Plate, pair un déeipet du io* décembre demioEt, d*iqHrèrie-
qnéileaBiiéssIiens sont autorisés à amer des coiiairefe dont lea^ises
apparticadrant en «otier aux eapteuit, «ans aucune réserre ponr le
Le 38^ fhrrier, M. B. GonMint réclame, la rectiâcation d'un pas-
sage du procès-veibal itïlatîf h la demande qu'il avoit faite la veille
sur la position de la question. Il voudroit qu'on consignât dans le
S rocès- verbal cette demande , etMe refus qu'a, fait M. le président
e loi accorder la parole. M. le président lai répond qu'il n*j avoit
pas de question à poser, parce qu'il nY avoit pas de propositron , ou
que, s'il 3ren a^mt une, elle étoit eon traire au règlement; en con-
•équence, il n*a pas dû la mettre eux Toix. M. C Perrier appuie la
rectification demandée. Elle^st mise aux voix et re}etée à une im-
mense majorité.
M. 'Barroîs commence un rapport sur le projet de loi concernant
la constmction d'un palais de justice à LiUe. A peine a-t-il prononcé
quelques mots , qu'il est interrompu par le Inruit qui se manifeste dans
la cbambre. M. de Berbis parle de Torgence de la discussion sur le
\
( 95 )
procès du Journal du commerce* M. Bacot de Romans peme qu*oa
ne doit pas întCrTcrtir l*ordre. La chambre accorde la priorité à la
discnsaion de la proportion de M. Bourdcan, nortant : si IVdileur-
respon«able da journal accmé est déclaré coupaule, la priorité appar-
tient de droit à la proposition de la peine moindre. Toutes les dt'li-
bérations sont prises au scrutip secret par oui ou non, et écrites sur
des bulletins. Tout 'vote exprimé autrement est annuité j K» billets
blancs sont pour Taccusé. La majorité pour condamner sera des cinq
bnitiémes àt» membres présrns* M. Bonrdeau développe cette der-
nière proposition , combattue par MM. Simoneau et Chifflct.
M.- de La Bourdonnaie pense qu*on fi mal saisi Tesprit de la loi qui
investit ^es chambres de Tautorite judiciaire. 11 s'oppoiie au jugement
rendu. |)ar la simple majorité, parce que» si Von jugeoit ainsi» le jour-
naliste inculpé est condamné a avance « puisque 189 voix contre .1 10
pnt prononcé sa mise en accusation , et que les votes ne diangevont
pas. M. Delhorme s^opipose aussi à la proposition de M. Bpnrdeau;
M. de Péligande Tappuie. La prise en considération est rejetée : en
conséquence, le jugement sera prononpé suivant ja forme ordinaire.
^ MM. Barrois, de Ganmcmt-Laforce et Pardessus proposent Tadop*
tion de différens projets de lois) le premier sur la construction d*un
palais de justice à Lille, le second sur Vautorisation à accorder à la
ville de Bordeaux à s'imposer extraordinairrmcnt pour restaurer son
pavé, le troisième sur rindemnîté des colons de Sai.Dt-Domingne.
' Pes amendement ont été proposés par la commission sur ce der;^r
projet, dont M. Pardessus justi6e le principe.
Le l'^'mars, une foule de spectateurs occupent les tribunes publi-
tfùes et réservées^, MM. les députés en grand nombre et tous en cos-
tume se rendent long-temps avant la séance dans la saMe. U'ne es-
trade* a été élevée dans' «n Hes couloir* pour Tavocat éa JourntUdu
c0fnmeifee, M« Barl he , et podr Téditenr retpcnwabie ,. M.> Caruen . '•'
A nne. h^ure et demie, la tétiica est^ouvert^e. On procède -à Tap-
/
MM. Casiadr Perrier et Humann déclarent qu*ils s'abstiennent d«
prononcer dans le jugement à interreinr. M4 le président fait intro-
duire Téditenr responjable qt son avocat. Le premier déclare s*appe-
ler<Franço!t*Miclidt Cardon^ être depuis^ trois ans éditeur respoasa*
hle du Jounmiducomunêtictf avoir été^ en cette onalité, condamné
nne première foisi trois mois de. prison et 1000 tr. d'amcndt» une
teçoôde à six mois de prison et 3ooo fr> d'amende $ un «a cet jnge-
mens étoit fondé snr une offense envert la chambre dai députa*
)f • Cardon reconnoit les numéros inculnéiy et interpellé sur ce qu'il
a à répondre , il dit qu'il s'eu rapporte a son défenseur.
M«..Bartlie^ se lève, et commence par aflirmer que l'outrage à
la chambro n'étoit point dan^ la, pensée da Journ^u du commerce,
que les articles incriminés ne sont que des opinions, et des opi*
nions telles qu^on a le droit et même le devçir de les émettre
dans un paîys libre. Après son exorde, M* Barthe rappelle ce qui
a donné lieu \ l'accusation : i* la composition de la chambre est
l'objet d'accusations qui diminuent son crédit ^ a» la chambre, par sa
( 96 )
composition, n^offre pas <le garantie ani înti^réU nationaux; elle est
un crobarrafs pour !e ministère et la nation; 3» la cliambre s*cst ser^
vie «le ?on pouvoir pour des intérêts personnels; 4" par sa composi-
tion , elle semble le tuteur des commis et des courtisans. L'auteur
FVmpressc'dc d<^cîarer que son intention nVst^ias de manquer aux
lurmbres'dc la chambre comme citoyens. L*avocat examine s*ii y a
offense légale à <^racllre l*opinîon que la cbambre est un embairas ,
H cite Tautorité de Cazalès, et explique la phrase inculpée.
M« Bartlie soutient que la chambre des, députés et le ministère,
dont la composition n*a rien d^héréditaire , peuvent être attaques,
quant a cette composition, avec la plus granae énergie.
ArrU'é an dernier chef d'accusation, le défenseur établit que le
journaliste, en soutenant que la chambre par sa composition, sem-
bldit le tuteur des commis et des courtisuns, a fait évidemment allu-
sion «'Hi grand nombre de fonctionnaires révocables qui en font par-
tie, il a reconnu un fait, il en a tiré une conséquence rationelle,
cc!a ne peut être une -injure, ni un crime.
M. le président lit les articles des lois en vertu desquels la chani-
l)re. procède et pose cestlcux questions : i» l'éditeur responsable du
Journal du commerce s'est -il rendu coupable d'offense envers la
(hambrc; u.^ dans le cas où cttle première question sera résolue affir-
luativcroenl, quelle peine doit élrc appliquée? La loi prdnoncc eu-
nr^ulativement Temprisonnenicnt et 1 amende. L'emprisonnement
Iieut être porté ù 3 ans et Taniendc jnsqu'à 20,000 fr. On demande
a lecture des articles inculpés. Cette proposition est rejetée parce
que ces articles sont entre les mains de tous les députés. En cas d'af-
iirmative, dit M. Ravcz, de la culpabilité de l'éditeur, l'affirmative
rcra exprimée par les boules blanches, la négative sera exprimée par
les boules noires.
. M» le président donne-le nombre des votans qui s'élèvent a 344'
M. Benjamin Constant ^emamde que M. deSalaberrj, auteur de la
proposition d'accusation, et M. D»tertre qui a voté pour le plus sé-
vère des châtimcns exprimés par la loi ; ne votent pas. Cette obser-
vation n'a pas de suite. M. Rolland d'ErcevIlle, un des secrétaires,
fait l'appel nooain al et le réappel, qui ont lieu dans le plus grand si-
lence. Le scrutin donne le résultat suivant : nombre de votans, 34a-
Boules blanches, ai3; boules noires, 129. La chambre a décidé que
l'éditeur responsable du Journal du commerce s'étoit rendu coupable
d'offense envers la chambre des députés.
M. le président annonce que la chambre a maintenant à statuer
sur la peine applicable au coupàbre.' M. Hyde de Neuville propose
dé prononcer le minimum de Ta peine qui est de 100 fr. d*amende
et d'un mois d'emprisonnement. On procède au scrutin. Nombre
des Yotans, SSg.. Boules blaifthesj 188; boules noires, i5i. En con-
séquence, François-Michel Cardon ', déclaré coupable d'offense en-
vers la chambre des députés', est eondamné à 100 fr. d'amende et à
un moiâ de prison.
La séance est levée.
{Mercredi 8 mars i8a6.) . (N" t-MtftJ
" Lei^ anciens prédicateurs sont nnemineoà l'on^eat
fouiller titilemént ; il «n est surtout qui , par leur abon-
dance, oh .pat leur zèle ou par le saccës qu'eurent au-
Irdfbi? leurs prédicatîoils, se rfico initia rt^eHt plus forte-
ment à^clïx ^r veulent suivre^ même calTÎére. Tel
faf, entf'i'ntTés , le Père Le Jeune, un des plus labo-
rieux tnisiibnnaires du 17' siècle. 'Jean Le Jeune, né
en i5qa, i Poligny, en Francbe-Cô'irité.'étoit fils d'un
conseillerau parlement' de'Dôle, 'i^on frèrç àlné se fit
Jésuite et fbt prarincial dans le NoQvéau-Moude ; deux
de ses sœurs iondërent le couvent âes Ânnbnciades de
Pontarlier. Pour lui, il. fut d'abord chanoine d'Arboîs
et entra, vers i6i3 , dans la c on grégati Oh baissante de
l'Oratoire. On. l'envoya professer dans' le séminaire de
Langi^s, et il contribua à introttuii'fe'la réforme dans
l'abbaye du Tart ; mais ion goSt le poUoit Vers les mis-
sions, etiUi-tout pour les missions 'faite s aiïx pauvres et
dans les campagnes. La Bourgogne j l'a Champagne, la
Provence, la Normandie, la Picardie, la Tourainé, le
Berfi, l'Auvergne , furent successivement le théâtre de
ses prédicâtibnsi il sortit m^me pour quelque temps
du royaùnie , «t se fit entendre en Flandre et en Lor-
l^iae. Préthantle carébe dans la cathédrale de Rou^,
il pei^ît la vhe^ans' <jne cet accident ralehtlt son zèle
ctTempèchât' dé Se' livrer à &«& travaux; Il passa les
iingt. dernières années de sa viedahsle diocèse'^de Li-
(1) 4 ïol, in-.i^. . '
Tbma XhfCÙ. VJmide la Religion.etdu BotJ Q
(98> „ .. ,
isler dans ses courses de quelques
formoit au même ministère. Sa
apiour pour la pénitence, spute-
Ds. On ïoiï, par les lettres d'Ar-
ce docteur pour savoir s'il devoit
s dont il voyoit avec regret que le
lUrs durable. Arnauld Jiii^ répqii-
uii Je oo OGioore iuop j sa lettre mérite d'^tçf W^ etj
Sourroit servir de répanse aux détracteurf. pMjderïjes
es missions^ à ceux surtout qiji font profe&|(iop df resT
.pecler l'aui^fite d'Arpauld, etqui^esont éjca^té&,.£D
_ ce po^nt comme ep qu.elc|uesaUtrça, de ses p],'ÎQçipes et
de sa.maiiièr,e à^ v©ir, hs Pèrp Le Jeune îi;t é^irouvé
dans ses deroiëres années par des infiimi^és, pt mouri^
le loaoàt 1673. pna un disçcu^s sûr sa vie^etsamorf:,
par Tabbé ilul^en. Ses sermona ilU'e^t ptihliés à ToUr
touse, en x^^., et .pn^ ,été pl^ste^ra Spi^ xéimpripiés
depois, , ,; ,., , . , , - ..
Ce prédîcatfui- a joui, .^U^Çp^ù d'iipe grande fépu-
(atîpttj mais ap doit convenir quç, \p genre de ses w-
cours s'élqign^ souvent du goûtactuet. La langue ç,'é-
toît pa4 usée s,çç^tc ép«que, et la chirire n'avoif, pers
4QUJours le. langage qu^ lui. conyiefit. On qitojtloiig]jç<-
ipent Ips an^pyrs psofane^,, qn ae livroit à de froides
(Ûss^'^tatjon^'j ij^sj^i d^ qjotj^.^eq cçinparaisopa, |tri-
^ial«^, des allégories bîzarFÇs,,unfsmiiuv^^eplijstq;^a^
altéroie^nt là dignité d^.ja pafHle sainte. Le Bè^e Le
Jeun*^ n'est pi^ç eiçn^pji^o pîïuipij^ de,çea,4çfaujs,.pt
à.,ç6^^ dé l^paRX mouvpmfnp,ei(ïf,p3Ssfgiê|«^fi>çie.vé«;i^
table i^^oqi^flipe se trpiivent de^ m^rpe^u^ tontôf ioit
lile^> tan^tajupçulés^U ^e PH^Uvajs goût,. 09 nf s'^»
étt>n:^ei;a.^s 31x11^ Kflécbitj|ue Le JeunçprécUoijt il y
a aoo ans, et que beaucoup de ses contemporains ne
sont pas lisibles.
Un ecclésiastique, qui a fait une étdde de ses ser-
ikkas i a.ioUginé d'en «xtiaîre ce qu'ilicotetisnaent de
mieux pensé, d'en rajeunir le style et d'en former
( 9» ).
oorowft v«i\Cj0tîp^ à^ dQctfîiWA JB «^ 4î«t"btté ces «s^tralU
«o«s'diff^r«^.t^kef9j I^.;pn8i9id^* tfQluçïe. tr^it^ de .(Xieii,
eid4 $fiis\di^vlfhni9 ^ ^ y^ynt^r^s^ de l'hoeuxLe, 4e U
vfcligionv^tc^^e^ prinpip»l^»,'?^?fe^î dayas le deus^i^ma
VfOJii»è^ :^ fHivie>€^$' yiœsif de la. ¥«i9 €hr4Uçn^».4e«
commandemeDs de Dieu, des bonnes œuvre^;, 4^ rln
prière, du monde et des sacremens; le troisième vo-
lume contient ce ^î i<g «t te hi commun ion , ht messe ,
le salut, le péché et la vertu de pénitence ; enfin les
.sujets du quatrième Volume soilï'lk^sacifeinent de péni-
tep.ce, les quatre. ^ns de l'homme, la sainte Vierge et
rê^'/afiîfe.^^ çfs tîlrW'|)i*icîpaùx se bolidlvise
e^ore^eg jpa et fkttîâe ietir dcT £à^ sàibl^
Tmm^^mm^m^^ de qaqrçeaux détachés sùV^' ses
W^^MèrifP riPa,.,>iie ^t, ^e« Xertù^ ^T^ne ^^e^^m^^i^^^^
détajUj4ft,,]^»é6€»te U9 dii^i^ft (^jetf et.m^Rfi;,l|çg
'ffié Àiili'iié êPuti à,A is^eaeii:iddpeiid;aurftimi dn; goÛJk
àti^l^à ')V^^ â ranatnjpumentt dM m^ii
aiscérni
styl« f pour former un tout de ces jn^^mn ^p%çAt<»IWI
tppiéèi8énttnti)eftiquàliié9r(|i)|î)<pQ^1^Î0n|eii.^^
$«)^6ès.'''Bceiéèiâ9tiqiie dîfftiiigué'pav sott' esprit ftl<|MfiD
Ifliftiç, dgîii il se ptargepît, et a dwnêîer toiitT^r caché
-JOemiis que nous avons rédigé cet article , nous avonrf^^
rc4ii£eahliit'pv6mier*'Velume« d'une nouvelle éditioir
complète des sermons du Père Le Jeune. Ces sermone
G 2
\
sont sôtk S ce titre : I.e Missionnaire (h tOràfioire , ou
Sèrrkons pour tAi^eht, It earetrie et les fêtes ('<). On a
âttïvi rigoureusement' leâT anciennes- éditioDS^ etTédi-
téttlr ne s'est pas peimis tfy rien ajc^Utef îde^'^on chef.
Nt^Uf r^iiiirons compfie de «cette entreprise ^i n'est pas
ternbfînée. '•
r t
. Ç4^R»M^«.Wrdi7^^(Ro^?t;UJamjlle royale qj^^ visité
tXQJ$^li^$ , j}our levii5,;snitioos. M™" la Dauphine parôît se
JâpquéSs âû Haut-!Pai , Jii xHlfe à A^ rediie avec les iiétfèféirts
àceoiJfUJéljs. -En' sot^à^t dérggiise, un pèVe d^ «(mi(4e^ d^à
chargé d'enfans et dont la femme venoit d'accoucher de
dètii^ )iiii«ièsm±,»*.préioqtil^ti lie noqnêfe à S^ A* R<> quii, ayant
apprâ ibiMiiU^iu^f^iKctcQt hofamj^ioi^itçit d'^xci;ter Ji'ifit^
:^fiP^^ avoit.été.rç^çue à la porte de l étamissement par
deux directeurs ^ et à,la porte ae la chapelle par' MM. Girbu-
dôh èt'^S^ta,' aAimôiiiérsl S,, A. ft..à4)t'p!rais d'y retourner. Le
litii^?;* \i^ ]^tîh&s|se à 4a{t ' ses '^tatforts à ' Notre-Dame; 'à la
; '-^^l.èa àiércices'pbiit ïe'jtîWlï âé4dht>»îà*8i^^4ut^Jèéteve-
Mëtft (ïati^'tih'a^W^faha nombre d'églises. A^NétréJD&iaé^
M.'19$tdié^(|ue'pi-ésidé> «QD^JOuri àîl'instnicfidn «fuÎMi iteufe^
et:inlttie' le prélat la'fait presçiucl tottjoiJ|ifi.;][Jliefais, U^^
ttiaiae- dernière y. il a^été remplace; pa^. 14 1 1^ 4^^*^^ Rohaii.
"rO'S Vol. in-8^, priï, 4 fr. lé voknurvA Lywi; cheaBivair»?
età P«ns» au. bureau .dlq.oe joiiuial, . j , r:.".;., . . '
j:
f lOl )
,î;*«<ïi^î^^ f^l?Pf!^?T5W:^^ i:aJ>b^Raii«aii^ qui^prêcheaux
lavalfdçs^ est Jort suivi, et on esjer^ qup ce cours d lostruc-
JtioD$,^ijir^ ^es suites be^Aircuses pour un grand nombre <l'6a-
i>itans]j|e riîôtel. Aux Mission^E^angeres/'M.Ï'aîib^Hi-
laire AiiËèrt diricè dés exercices qui attirent beahcoup de
^ Jtideles. JlYtgit des conférences le soir avec un de ses con-
frèreSjjj^Bi. l*abbé Saint- Yves, et a établi en outre ^dJès'conf^-
rences,'^ deux lieures, i^rois jours dç la semaine, l^^ifgli'se est
remplie.. Jeudi dernier, on a fait 'la cérémonie de l'amende
honorable, et. cette cérémonie doit être réitérée jeudi pro-
chain. Deux autres missionnaires) qui dévoient seconder
M. Hilaire 'Aubert , sont allés établir des exercices à Saint- .
Gerva^s; ce sont MM., Lœvenbruck et Abeil. On fait, cette
semaine et la suivante, des instructions suivies à la Magdê-
leinç; il y a journellement aussi des exercices & Bqnne- ,
Nouvelle, quoique cette paroisse ait perdu son cui^j 'deux
jeunes prêtres, MM. Portâtes et Lombois, suppléent au pe-
tit nomi)re! par un zèle qui^^mble se multiplier. À rXbbayc-
âux-Bois, il y a également dés instructions réglées.' Ce con-
cours d'efforts ne sera pas perdù'pour tous ; les missionnaires
et autres ecci^iastiques voient accourir au tribunal sacre
des hommes empressés de' mettre un teripé aux agitations ae
leur vie. On raconte à cet égard des faits, consola ns. ,
— Ua« affluei;ic/e tQuJQvtrs crpiss|inle s6i|)ort^ ^ux cxef-
cices 4e la paro^ss^ Saiu^-^ulpice'. M. i*abbé Petit, daii#,s^s
iostructions du matin ><;e^hq.i|^ Iç syaiboJc^ ^;ip^ruiQ-
tîoosy pairfaitooiput adwté^i^soa Auditoire y hrûl(çi)t ^urt0j^t
Sar la clarté, la méthode et la solidité. Le missionnaire^ en
éveloppant l^s myst.è^,çs d^e la religion, tx\ tire dçs ^plica-
tions morfiles : c'est un excellent catéchisn^e pour ceux qui
, ne S9pt point jjnstriiits, e^ pour; ceux qui croient l'être, et
Sour cevis: mêîtie qui ]c seroient,véri^tàblement^,^t chacune
e ces classer p<cut y apprendre encore et en lirer'.ùn grand
fruit,; lis ii^st^uctions de Ijkf, Déplace/ à une'neure^ atti-
rent ^n auditoire choisit Le^dlmanche 26 février, il a prêché
sur. les .mauvais livibs, sur ce fléau qui fait aujourd'hui tant
de ra^vages. [1 a aéplorc la mauvaise foi de tant d^ écrivains,
les moyens de séduction l'qû'ils emploient, la' cupidité des
éditeurs qui repioduiseîit les ouvrages. les plus 'dan^çreux ,
l'art jfunesj;e avec lequel on répand de tous côtés ces produc-
tions, coupables; les pièges multipliés an*o*i tend à une jru-
,^-
Besse
la rel
e
igion et lès lùcéurs. l&é tàbïèâùik; j^eiii'^ dte'^Mt^'èt'ttte
;mouvâi(HfDS pleins de chkléuY ôlit:)^Itis ^"iXhe fôik M^iV^"
ditoîrej la.pérbraison/èntr*au'tres, ëtoît Wut'ir la,^ft^if#ûiÈr-
gique et touchante. Au nom de vrà ëtifons , a ^^'l'orâ^t^tnr,
au pom. de la patrls^ au nqm dé la religion., âù^atntts^ dès
livres funestes qui pérdroient vos ïaïùiités et qui Vdùs pét-
droient yous-mêmes. Vôufclriez-voùs pairoitre Au trïbàïial de
X)ieu en portant dans vos iuàiiis ces écrits liienc'i^tik ou té-
jnëraîrès? Que poiirriez-vous attendre de Votre ji^ê fen lui
ipresentant ce triste amusement de Votre ctirîcK»itê? !BmIèz
donc ces liyi:es, si vous ne voulez qu'ils alimentent p^ut- vous
Je ieu des enfers. .Les deux, discours suivans, le a*8 féyfrer et
le 2 anars^ oiit roulé sur la communion. 'Datfs iè ptetnier,
M- Déglîice a traité du devoir pascal ^ et a réfufté les prélevés
de ceux qui négligent de le remplir ; dans le second , il a
parlé sur les crimes du sacrilège. Ce qu'on rém'arque stlttout
dans les discours de M. Talibé Déplace, c*est là'châleur'qti*il
manche 5 février, le missionnaire a parlé sur l'inflùtfrt'ce dvi
christianisme en Friarice ; il à développé ses hfeùreiix résul-
tats sur la mi>i*alé> sur Féducatioii, stir le gouVi^k-imsteRt) les
arts et les sc}eÛC6$f. Datts la â«iÉ(ième partie , ih «Icfi^drgéiles
^dèles à e^eri:er eux-mêmes uilè heureulse infldén^e sur 4e
^i 'hs' entoure ; par }eiirs exém^e», leurs coni6ife ei ie«H
^prières. ■ '^' '••'.■'■'' • ' ■ '
^ M. l'abbé dujoû a con^cré qïielques deftiiiï'e^ confé-
rences à repousser lès objections dès ilictédùlés. tians l*tnie,
lé vendredi a4 février, il a montré que peu d'îndi^ïûalts
avoiènt de la bonne foi dans leur s^stètaé. ï^ôUr Çti'e iirtcrf-
dule de^bonne foi , à-t-il dit , iffaudroit avbiVltrle pouf et
le contre : comment peut-on prononèet cotiti'é la reffgidn
saps ayoïr rien lu en sa faveur? Un jugé pourroit-^îl^tm-
damner' un homme après n'Jivoir enténclu que ses àdvfersai-
'res? Qr, combien* d*incrédules n'ont pas liiême ouvert 'nxn
seul livrfe.des apologistes de la religion ! cette coMitfdn tîe
seroit -
mauvaise
piéventioD, qu'
( ipj )
4?fîooao^e Jl^.v^tiB^ qu'Us ^ fus$«0t aftrAAckis'^fes pa»-
fion^ qui pQi^iirgpkeàt les empéebêp- d'ouvrir le» jw^i ïhlih
xDÎère, qu'ils jei,i$seçit demaïuié ^inc^remept k CTieu de 1«
épl^irer. Or, quek mho^ le$ incrédule» «qui procèdent ainsi ?
^^jsite conf&euce a ^t^ une de celles qui pouvoîent le {rfiw
i»JXe impression sur des hommes peu aocoutUBB^'à rëfléekir
et trc^ enclins à adopter de confiance bos doutes intiéréMé»
des ujQs oii les déolamations passionnées des autres^ Una des
«Qopférences suivai^f^ celle du mardi ^ , a ^ sur Jles AJ^
tères. lie missioanaire a montré que les mystirctf. de la teh*
gion p'étoient point une raison de noui refusera oroitec:
coml^ien de mystères dans la naturel toutes les sciefàces olvt
leurs mystères; nous sommes entouré^ de mille ch^Dsesque
noiis ne coo^prenons nas. Gemment la religion n'aui-eii-eUe
pas aussi ses mystèlTesr comi^ent Touyrage d^ Dieu leiwl^tt
assujetti aux idées circon^riites de l'homme? M« rabbéGuyos
^ 4onnedeu3: conférences sur cette maxime i,Hc^ de VS^i»^
point de scJut; c'est^ a-^t-il dit ^ Téquivaliailt de cette propo-
sition .: Homck la vérUé^pm4 de vérité. :Ston rejette cette
maxime^ il faudra dcmc diiteque les jui&i Us.msilHH«ii^taj»s »
les idolâtres^ les athéefi, ont paiement Jroit auisalut Dans
la. conjférence de Yen4redi dernier, le missiociliAire a narlé
4u sort des enfaos morts sans baptême , de celui des heréti-
tiqms^ des sauTages» de ceux qui n'ont pu connoitre la reli-
gion xiritahle. Sur ces questions délicates, il a procédé
d'après les mêmes prioisipe^ qu'un illustre prélat; a suivis
4mis ses conférences sur la reHgioiïJ II a réfuté aussi l'ob^
jectioB banale tirée de la prescienoa de Dieu. Dimanche des-
,nier, le.missionxuûre ^ prêché sur l'enfer, et lundis sur la
mort. Le mercredi 8^ aura Ueu l'amende hotiarable.
— liC jeudi 9 mars, M. l'abbé Fayet, prédicateur ordi-
naire du floiy prêchai à une heure, dans l'église de Saint-
<>erittainHieshPréS; en faveur de la petite communauté des
clercs de la paroisse. Le sermon sera prébédé de la messe, qui
sera célébrée à, midi et demi. M'^^'W comtesses de Ihreux^
BrcEé et' Franck de La Rochefoucauld ont été daignées par
M"^ la Daupbinè pour faire la quête. On peut remettre lés
dons à M. le cure ou aux auêteuses. Tfous n'avons pas be-
soin d'appeler l'intérêt des ndèlessur un établissement créé
par leur concours généreux, et qui justifie les espérances
.<|u't>n en avoit eemçues.
( ïo4 )
— Le 17 février, M. l'abbé Fayét a fVêché flans* Wglisc
Saint-Louis; quartier de la Chausséé'd'Antfn , le sermoid an-
nuel de chaiité pour une institution formée sur là paroisse,
et qui a pour but de recueillir des filles pauvres ou orphe^
Unes. M*** la Dauphine étoit présente à ce discours. M. l'abbé
Fàyet avoit pris pour texte ces paroles de saint Paul aux Ga-
lates : Bonum faeéentes , non deficiamus; tempore enrm sito
metemus, A'près avoir tracé le tableau des fondations pieuses
et des charitables établissemens qui firent si long-temps la
gloire et le bonheur de la France , Torateur a ainsi divisé
son sujet: Après de grandes crises il faut de grandes expira-
tions; les bonnes œuvres sont essentiellement expiatoires;
après de erands malheurs on a besoin de grandes consola-
tions; les bonnes œuvres sont essentiellement consolatrices.
Dans sa première partie, M. l*abbé Fayét a montré l'usagé
des sacrifices expiatoires répandu chez tous les peuple^, sous
les patriarches comme sous la loi de Moïse. Le christianisttie
n'a feit cju'ennoblir et fortifiier ce culte, en le dégageant de
superstitions ab&urdes ou barbares; aux victimes impuis-
santes de l'ancienne loi il a substitué une victime adorable
et toute^puissànte, et l'apôtre saiint Paul consacre une de ses
Ëpîtres à relever l'excellence de ce divin sacrifice. L'orateur
a développé la ' liaison des principes que l'apôtre pose dans
«on Epltre aux Hébreux: point d'expiation sans le sacrifice ,
et ^poipt de sacrifice* efficace four nous sans le concours des
bonnes œuvres. Il a fait voir, par l'histoire de la religion ,
que les malheurs de l'Eglise avoîent toujours été prépflfrés
par la décadence des œuvres de miséricorde, comnteles an-
nées de paix et dé bonheur avoien,t toujours' été annoncées
par un redoublement de charité :
i'. .
« Voyex rétat 4e r£gU$e : à la; veille des calamités qui "vont fondre
sur elle, la pratique des bonnes œuvres est depuis long-temps ralen-
tie j plus de zèle pour les entreprendre , plus de courage pour les
soutenir; on n'en sent lîi la Dëcessité, ni les avantages surnaturels.
Les liens fraternels' '^ui unissoient si étroitement' les membres des
saintes associations èè relâchent les uns après les autres; le bien com-
mencé ne 8*achève piis, les éta^issemens charitables languissent et
meurent^ faute de secours. On va plus loin; Je nç sais quel dégoût
des bonnes œuvres passe du cœur «uns. les seips : le taUleau des mi-
sères humaines, si touchant quand on ainaoît aies soulajger, prend
tout à cpup des couleurs si sombres et si repoussantes àu'on n*a plus
Ja force de» soutenir la vue. 0» ne s'arréteipas la : Tesprit, à soi^
Jt
( io5 )
«dur, eit a^elé à partager le dégoût de l'«me; on l'kivite k raisonner
«ur la n«Ui?e de» besoins des pauvres^ sur leiufs causes, sur les moyens
de répression que les lois de vroien| établir contre l'indigence. Tous
ces raisonnemens aboutissent bientôt à trouver les malheureux cou-
s dispenser
seulement
poqr
langue et de' le remplacer ^r quetcpes mots pompeux «Jui flattent
Torgneil sans émouvoir les entrailles. Aux pathétiques exhorUtions
dft Ja charité chrétienne succèdent de brillans discours sur la bien-
faisance et Thumanité. La religion donnoit aux pauvres àps amis se-
courables et des serviteurs dévoués , la philosophie présente à leurs
besoins des écrivains de que^de renommée ; Tune les yisitoit dans
leurs souffrances et leur portoit des vétemens et du pain, rentre leur
adresse de loin des exhortations bien écrites, et jette dans leurs .de-
meures désolées ce qu^elle nomme des lumières pour y apauer la
faim et y sécher les larmes, Mes frères, qpand voqs verrez de pareils
symptômes éclater au milieu de vous , sachez que la colère de Dieu
est à vos portes : Et vos cum videritii hase omnia, scitote quia propè
estùijanuù,»
Que si, au contraire, après un long enchaînement d'im-
piétés, le zèle des bonnes oeuvres se railujBie, la face du
monde change. Les bonnes œuvres sont comme de& sacrifices
publics , qui /empruntant au sacrifice de Notre-Seigneur une
vertu répaxatrice et divine, laveoit et pu:ri.fi^9f|t la société; ce
sont des moQumens expiatoires, qui, bien, mieux que les
mpoumens de pierre ou de marbre, portent jusqu'au ciel
le témoignage sincère de. la douleur et du repentir. Dans la
seconde partie , Torateur posant en principe cette fpiblesse
originelle de l'homme , qui le rend .egaleineut incapable de
porter des joies trop vives et'd'extrémes douleurs, en a fait
sortir pe besoin immense de consolations qu^e ,nous éprouvons
^rès de cruelles infortunes. Mais oi* trouver ces consola-
tions? Dans la possession des biens teçiporeb? mais quand
l'adversité a dépouillé la vie de ces besoins factices dQnt l'o-
pulence et le luxe se plaisoient à la surcharger, les biens
teipporels deviennent incapables de servir de remèdes à no»
ennuis. Çst-ce dans le pouvoir et les honneurs? Mais tout ce
qu'ils ont de consolant et de désirable dans les temps pros-
pères ne s'est-il pas évanoui comme un songe au. milieu d'ef-
froyables désastres? Qu'est-il resté h ceux qui . ctoient açsis'
^ux premiers rangs? Rien que des devoirs pénibles à rem-
( ïo6 )
plir^ deft^'plcîiitei à evUndre, des d^aisir» à 4itfvorerj Di
quels brillans presti^ pourroient être enc€H:>& enviroonëes
ces grandes illusions , quand on les Toit four è. tour tomber
■en partage à des tyrans farouches qui dominent par la tec<
reur ou a des dominateurs abjects qui mettent en itoBnenr
le vice et rihfamie? De quelles flatteuses idées poujrroicnt-
elles caresser l'imaeination^ quand elles sont dépouHtées de
cette v^ération religieuse qui les faisoit descendre du dei ,
et qu'elles descendent jusque dai^les plus basses régions de
la terre pour en tirer ce qu'il y a de plus vif et rassasier son
orgueil? Ok cberciierons-nous le repos et la paix de nos
âmes après de longs malheurs? Dans ce qu'on appelle les
plaisir» du monde 7 cette dernière illusion est encore plus
vaine et plus trompeuse que les autres-: le malheur^ <x>jnine
un poison iîineste, £lëtrit les îoîes présentes et attriste les
joies futures; il féconde et développe cet ennui qui dort dans
notre nature et- qui fait le fond de notre existence ^ et il lui
dopne un ascendant irr&istiUe sur dos facultés. Nous regret-
tons de he pouvoir citer ce morceau où l'orateur exHideies
plaies secrètes du cœur humain. Enfin , après avoir passe en
Tevue toutes les^onsolations humaines^ il arrive aCix esovres
de miséricorde y et montre eomlâet elles remplissent Verne de
délicieux sentimens. Cest peu même pour -elles d'eteèeUtr
la vie y elles charment en quelque sorte la moi^; ce q«^;*
fourni à l'orateMr le si^et d une noble et touchante pérorai^
son. Nous avons insisté sur l'analyse de ce discours^ pft^ee
que e'étoit une production toute nouvelle de M< laMNf^
Fayet. On assure que cet orateur si distingué^ et qui «voit
paru s'éloigner q^lque temps de la chaire; se propose d^
remonter pfus souvent, et de joindre à ses anciens disocmfs
de nouveauit fruits d'un talent qui peut éU'e si vAilekVEr'
glise. Tous les amis de la religion et du goût seroient char-
més de le voir employer ainsi ses loisirs et préparer de ni-
veaux succès à son ministère.
— L'association de la Propagation de la foi, fondée à Lybiî,.
il y a quelques années, a fait imprimer récemment un nbu-
veau Prospectus qu'on nou^ avoit prié d'insérer dans notre
journal; xtiais comme nous avons dëjà parlé plusieurs fois Je
celte œuvre intéressante, nous avons pensé qu'un extrait du
Prospectus suffiroit pour rappeler au lecteur l'existence et le
but de cette utile association. Son objet est de favoriseriez
À^riisio^ittfcion nnnidim é/ânoooSp.. <, e4 ^ |^w a :^sçrit^ur
«ntieéoininAttDtieUoidtti'iooo fp. Le pane Pif) yjj[,.,par un
vt^idtdB iiSi«am i8a3:,..« ae^ondU «m& i^xdidgfe^^^^^^
M>fi»biprfdei^MWM«attaiiv il. l'arc^bevéque dé Pi^i«.f| auto-
rise la publication de ce»iîiid<itg«Pice|d|^9aM4ipçése. ta^r
iltr^,4P4f^««^^ i'aa»cmtioD., U suffit de réciter chaque jour
..^mj^ater fit }xn Ai'e^ £n^j joignant cette invocation : Saint
Fvan§oi^XMiftfie,r, pripst^W nous, un doit ^nner pburles
misMoAs ua^u par^maîoe. Pix mem'bres forment uiie sec-
tion^ dixseCti,ons upe, cf^nturie^ dix centuries une division.
Les chefs de centuries reçoivent des chefs de section les som-
mes ffercum par. eux ,- et les transmettent auit che& de divi-
sion.^ li "7 tt à 'I%Hb «m tBoasdi 'supérieur présidé par M. le
ÇranA-auiiiâniier^ et de j>His il y a deux éonfseils centraux ,
a P^iris et à Lyon. Des <:onseiis jgénëraux serodt successif
vemeat établis dans les idifférens diocèses; il. y en a déjà
^élcpioa-^UBs dWganîsës. L'aMociation a plus d'^tendijie
et une fotihé plus régulière à Lyon , ah me a pris nais-
sance et d'où elfe s'est propagée daln^ le midi. A Paris, le
départ d'un des principaux membres du conseil central , qui
a ifuitté la FB&ace, a ieté<(uelque temps un peu de langueur
dans kis opérations du> xonseii ; • mais oe oonscil s'test com-
flé^yét il travaille en «ôe moment à ^tahli^'des relatioefs
çianS'.Ie. nord- et dans Touest^ qui Tornirent son' arrondisse-
meHkt.. Oq a imprimé le, T^len^ent de Tassociation , qui fait
«onpoitre l'eb^nnbie de l-€9iivre« Une publication plus utile
encore est' le recueil qui paroît sous le titre ^^AnneUeêde
^association; on y a réuni les lettres des missionnaires et les
relatàons de leurs travaux et de leurs succès. Ces Annales ^
dont il a déjà paru six cahiers^ appellent l'intérêt sur une
œuvre qui a. pour but d'eticourager les missions lointaines.
Ntnus aviôtfs promis de j<^r un coup-d'œil sur ce recueil;
nous h'Bvens pu teak encore notre promesse.» Ce retard a
peuf-i-êire d'autant Inoins d'inconvénient qoe inous «vons
souvent parlé des missions ^^trangères dans ce journal ^ comme
on peut le voir par notre table générale des'éo premicn vo-
lumes; nous, pouvons même dire que dans nos articles sur ce
sujet 6p trouveroitàjpeu près la substance de ce mii remplit
ie^ cahiers des Annotes., Quoi qu U en soit, ces c^iers; qui
promènefît ié ledetti* dàâs lesdifimites miiiidDSil'Afiie.ct
d'Amërigue, offirent beaucoup |d*inlitfrét. Rièa n'€$t.pkift»
propre à faire coûnoitre rassociatroB '-et 'à oicoiAager .à .s^
^joindre. On annonce en 'ce inoinent^ un- 7* cahier^ qui .doit
paroitre, tris ^prochainement^ et.don^ nous rendrons compte,
trop heureux de pouvoir par là preikbeienobre part, à une
œuvre si catholique et si mëritoire; >'>' f<
— Outre les mandemèns pour le cè^êmt, dont 'nous ^vons
dëjà parle, il nous en est parvenu plus tard quelques-uns
dont nous dirons quelque-chose. Cèhii de M. de Guaiy,
ëvêquc de Carcassone, est écrit d'un stylo sôtfewé^qui wlève
encore là sagesse des conseils du Vertueux prélat : ' ' -
• * ^' . ' . . i
« Faisons f>énitèiice, N. T. CF., parce que nous «vinis Jtdus des
fautes journalièiff à expier^ qu noui devons tOu^ôur^ cnândre de
n'avoir pas offert une < catisfaction proportionnée, «^ux transgressioiii
même dont nous 4vons obtenu le pardon ; que pèùt-ëtfe nous géàiis-
sons depuis Iong>tcmps sous la tyranpie du péicbéj'qùe la mesure de
nos prévarications est près d*éti« comblée; qàe la longaniniité ie
notre Dieu v« se lasser ; qae lei vengeaiii:c» célestes a accumuVent sur
nos têtes; que U cognée est déjà à la racine'derarfaoce, et.quÇ Tangc
extermmateur n'attend plus qu'un signé de }a justice' divine pour
frapper le dernier coup, et nous traîner, pécheurs. sans excuse, au
redoutable tribunal d'un juge sans miséricorde.
*)> Faisons pénitence , afin de procurer a la plus noble portion de
nous^ihémes, faite à l'image de Dieu» et^ comme hii destinée à vivre
de connoissanee'et d'amour^ les forces qu^ nous ôterons à ce corps ds
boue^ dont les liens grossiers nous ramènent sans cesse vers Ik terre,
d'où il a tiré son origine; et que dans la lutte humiliante et pénible,
toujours subsistante entre la chiair H l'esprit, la victoire, ne soit plus
douteuse; que nos turbulentes povûons soient enchaînées; que les
nobles facultés de notre, ame s'exercent ayec moins d'effq^^^^ que
cette substance immortelle s'élève avec facilité, vers les objets intel-
lectuels « et parvienne à contempler quelques-unes des vérités subli-
mes et à goûter une partie des bieps parfaits qui composeront sa fé-
licité durant l'éternité toute entière. »
M. Tévéquc de Carcassonne insistls surtout sur les besoins
'de son séminaire^ de cet établissement si nécessaire. fiu dio-
cèse. Il rappelle^ à cette occasipa^ la prévoyante. sollicitude
de son vénérable prédépesseur^ et se montre f brteinent occupé
de cet important objet :
«Avec quelle satisfaction nous avons vu, N. T. C. F. , que vous
étiez pénétrés de? mêmes seutimens! Dans tous les liciix .que la di-
vine Providence nous a donné la consolation de yisiter, et où nous
\
( »o9 )
avons'reça (l9T0«s»ba aconeil û enprèsttf , li tducliantj «vpitipre à
»oii8 dédomnaget dasxlMgrifu.insépiArables de aos foçcU^of f si digoe
U* exciter tiultè ototve r/éconooitsaiicc , dou« nom «omlBeft fait ua de-
voir de reçaeiUîc vq^- vœa> et tps pensées. Partout nous avons en-
tendu proclao^er cette. y^itc,. que le .(Ion le plus précieuse que le Sei-
jgi^çq^ pvisse f^ire 4 ^x^ Pf^uplé , c'est de lui envoyer un pasteur pieux,
ëcliBiiré,,d^siBt^re9sé^ hum^e, patient, attache à ses devoira, tou-
jours occupa (lu soin, dé 'ses ouailles», et n'ayant plus d'autre patrie
que sa paroisksé, U'antre ianiitlé que son troupeau; e'est-à-dire que
vous exigiez de nos dignes çoopérateiirs des qualités rares, des vertus
cliflSëiles à ââjfucrîrVderlkamtùde^yfni ne se f3rni«iitiqn*avec le temps
et par un séjour prolongé dans un asilel inaccessible aux maxiuMi et
aux exemplef.du.moodey et a ceit^ Aomiption cfi*tagieiise.qai»de
IMS ioiirs sortootyleouivrO'H fifcQ de.k ler^e. » . , : . ;
.M. de Mazei;rçd> ëvéq^ie 4e Marseille > se demande com-
ment il se fait que la jiénituuce s'afibibliase {dans le tenafis.
précisëuKiJdttoiA W/d&ordrea.et les calami^ publiques ea
TOOtuneloi plu9 vigoiureitfe : <
« Et cependant, N. T. C. F. , en quel temps la pénitence a-t-AHe
4&té pins, néçç^^ir^ cm'^^^*^ jpu»- de dissolution, pij^ les iniqujtés de
laiterrecr^ifnt aiusi'li^^Ai^qtte Ifi, sang d'un Dieu, qnt Inoniié' toute
ehair» çoioi^/e, iift)torrfBnti dévastateur? Blasphéma-t-on jamais avec
.pdis d'aiida^f^ coi||Fe)le Saint, des sai^its?, Ces mystères adorables sont
fbflaités do, foiiei t'impiété dlftiÛe «ooj poison di^ns des milliers d'oy-
-Ttag)ea,inipupSyl pipdiîctiois yciiment inrcrna-lesi des principes sub-
vexfiifs de: Wte~ cn9y^,A¥.Ç!^ f^ reproduisent^ çhaqne jour sous, des for-
.n^nouve^^» Ifi' cujpieUèire la, tète avec jmqlépce, et marche c^
itvsultaov .ta.f^ligipa du T>^s*Ii^^ ÎMM^^s que tous les çbrétiens
^devroieqt s'f^j^fp^ de fléfibir U celièfedM Seigr^eui-. -irrité p^r t^nï de
fbrfdits^ Kapdis <}M il» devf oient, par dé^ larmes an)ç«re^ ^t des gémis-
.4eBieD5.pou|sé4.irei9.)^ çi^l, arrêter le bras de Diiçû, qui menace de
ènfans qui' obéissent k lejuf mère vivent dans le' mépris et l'abjec-
tion ; ainsi là ' révolte ,'fdppôrfitïoii àTaùtorité sont répotées tèle et
ragessej ainsi on convertit les ténèbreé'en' Innnm étla Inorière en
ténèbres; On' appel l0 bien «e qo? dk mal , et milice qui .est bien. »
Pabis
5oo
IBIS. S. A. R. ]lit«f la Daupbine a er^yoye 'ikn Motf V^an sét^dnrs de
fr. V la soçii^é maternelle de Tours.' . /' • » f •
i
I
\
( lia )
>tm^
\at 3 naart, Tordre du jour est la délibéi'atioii sur le p'rd)et d*
loi ayanl pour biît'd*autorisér le département dà Nord à s'imposer
éztraôi^dindiiremen^ a cent; et demie, pour la! coDsfrection d*uii pa-
lais de justikë etd'tine maisoh d*arrét,. àr.LiUe. Ce .projet est' adopté
Î)ir Bm<9 c<)ilevéy et ensuite an-8€ârul^iL.>Xe seeond projet, relatif à
*inipo$itsonrdoiii'la>i7ille.de 6 oà'deanic /demande à se ehar^ér.ponr
la reparatÎMi dËsion'pàTté , eaft. égai^meot adopté. - ^ > ,
• '1
his%ru^tiQ*is 3^r fp fyèUe^^^i^ar \.^k)hé Perret de Fontenain^^O*
Ce petit odvt^ge W divisé en*, jfeyx parties j dans la première ,
l^auïetif explhiue ce que c'est que 'le jqbilé, et traite du dogme des
indulgences; aans la deuxième paftîià','il"indic(ue la pratiqué à huî-
tre p«htidaiit be'Siurti temps, et danila troisième, il- moptnetTim-
portraèe^deda grâce qor lèiuf esfc offerte^ Chaque partie est sabdiviséer
en points oii'qutlitiipns pour faciliter Tintelligenice des matières^.Cet
ouvrage noès'â'paiMix rédigé tz.^9t méthode çt clarté. L'auteur» qui
s'eitilivré'lôngftcmps à.-la prédicattan, Vûccupe aujourd'hui ,' au ma-
heu de sca iiÀirmités, k composer de» écrits utiles; nous.a^ROi» an-
noncé aubreibifl son Manitgià l'usage éh ai jeunesse dans les maisons
d*édueàtiàn^.^t plus récemment encore il a publié un, Manuel reU-
^atx k If ^fsagé. des personnes en service ou en appreiw'ssa^e[{^). Ce
volume comprend quatre chapitres , ^ur Tétat de ser^iteu^ ou li'dii-
vrier^jjsur lea devoirs de cet ^tat> sur ses dangers, sur un ex amen de
çomcieqcc^ relatif a cet ^tat. Il seroit à désirer que cet ouvrage fât
rëpandu pariipC les classes auxquejles.il e^tdçstinq.; il sérviroit peut-
être à éclairer j^aùcoup de pauvres ^ns ^ur^^des fautes du des abus
sur I{esqi)el|, oui se fait, trop souvent ÎUus^on» .
v«! :,• ■ >'< I I > I >.. ÉI. H . I ^
Ea ffidlê dit JCv^té-aM' Encyclique qui raccompagne ont été im-
pi'irttiées en .htiô et 'ènti français,' et se trouvent chez Ad. Le Çlere et
cômp'agnie , aîi b^i'ëaà 'dé ce journal. Prix, i fr.*25 c. et i fr. 5o c.
fraiiic de ^dt*. * ' ' *' " "' • '
ïi'j ., > ',c .)]:■• > f'^mm
Lâ^édïî'S^ë 3ii juÇiléf présente d^oû cAtë la tête du souverain pon-
tife, dont' l^^'figure est fort tfesàemblante, au témoignage de tous ceux
qiîi ont 'eà Vhoniicur dé "voiç S. S. *Au revers, est la tiare avec )e»
clefs , et cette légcfiltfe : uinnee sèuVite du jubilé , 1826. Cette médaille
esti en argent; en hihme; ou eh >o«i?re. jauhe, suivant le goût des
personnesi Prij;:,- SirJ en aident, et jS cent: en. cuivre ou en-bronve»
Se'trouve au bureau de- «e* journal. " '• *. « - 1 ,1 ..
I. ■■ m ., f i i i t ii* / ..< ]^ .,,. i ,- ii.. i ,, I ,■, , , ;m .u - M « f ' H ' i ' i r ' " ■ » ' "' *'
(1) In-tdv prfx, 75 cent.'et I fr. franc de'portit '>■■. /. •.. <
(4) In^'tBi prix, 75» cent, et i fr. frase de port. [ . , , kV.; .. -i
A paris , chez Ad. Le Glere et compagnie, au bureaai de c« jounaal-
bd apprendre #o» re$our mtê sein de tSgUêe c m tkeH^
que et lui exposer les motifi de sa tonner sion.
Ou 9^ rappelle que M^** cte Joux a mx\v\ rexemjple
de Bon père et (jumelle a fait abîuration p9U après Iai«
EUe auroît, dit-elle dans saa Âvahl'- propos, gardé le
silence sur sa démarche, si des persoiiaes graves &•
Tavoient pressée de faire connottre ses motifs. Elle
rend donc compte de ce qui Ta portée à renoncer au
protestantisme. Elle avoue que l'abjuration de soa
père Pavoit d*abord pénétrée de douleur; mais le
spectacle de sa mort| son calme > sa résignation « les
prières de TEgltseï les exhortations du prAtre, firent
sur elle une profonde impression. Elle désira s^in-
struire plus à tond» et eut» pendant pràs de deux mois,
plusieurs conférences, avec M. l'abbé de Saint^Arro**
man, qui a voit assisté son père à la morte Cet ecclé-
siastique répondît à ses objections, éclaircit ses doutes,
ek -fit brille;* à ses ^eux la lumière de la vérité. jEUe fit
iuraiion, le 15 décembre, entre les maiM de li. TaiK
eheréqae, et sentît après cette démarche une* foie <st
une consolation indicibles.
M*^* de Joux expose ensuite à sa sœutl^^ raisons qui
Tont déterminée. Cinq motifs ont surtout influé sur s%
conversion, i** l'exemple de son père et de beaucoup
4'aMlres protestons ^ %"* I9 peu d'accord c^m exîst? ^tk^
les pertisaiis de U réforme sur las principes ^'on d<itt
reconni^ttre) ^* U nouveauté de cette religion) 4*^ Tn*
nité de doctrine dt l'ËgUse ettbolimie ; 5* Pesprlt de
eharité qui y règne. M"* de Joux déreloppe ces dif-
ftrens motifir avec simplicité et avec candeur* On toit,
TmmXlFIL l/ÀmidalmtMighmatdmt^. M
/
i
t "4 )
dans «a Lettre, une ame droite, une fille pleine de ten-
dre99e pour son père, le^ $entimens les ptus-allectufialc
comme les plus honoraLlesj nulle affectation^ nulle
emphase, nulle déclamation : c'est le langag^e dé'iia'
sincérité et de la conviction. La fille de M. de Xoii^xjie
se dissimule pas à^ quoi elle sY'xpose : elle mécontente
ses parens, sts anciens amis, ses protecteurs; mais elle
n'a point cru que ces, considérations dussent Tcmpê-
cïicr de suivre la vérité qui se mpnlroit à elle. Sa Let-r.
tVc finît par les choses les plus tendres qu'elle adresse
à sa sœur, et par des vœux pour toute sa famille. Cfct
écrit offre en outre des parlicularitéssur M, de Joux,
le père, et on trouve à la suite quelques letlres'hono-
l'ables de plusieurs personnages sur cet homme estima-
ble. Parmi ces lettres, il y en a une d'un ancien minis-
tre protestant converti à M. de Joux; cette lettre, dont
on ne nomme pas Tauleur, ne seroit pas une nouvelle
preuve en faveur de la tolérance pratique des protestas»
-*—»»•
NOUVELLES ECCLESIASTIQUES.
^ Paais. Le mardi 7, le Rpi, son auguste fils et M"'* la Pau-*
pbiue^ont fait leurs $tatioDs. S. M. a d*abord entendu l»
messe dans la chapelle du château^ puis y a fait sa première
station. De là elle est montée en voiture et s'est rendue d*ar
bord à Saint-Eustacbc; six voitures de ville suivoient.. M. le
curé de Saint -Eustache étant indisposé ^ n'a pu recevoir
S. M., qui a été complimentée par M. le premier vicaire. Le
Rot a été conduit sous le dais dans le chœiir/ct pendant que
S. M. faisoit ses prières on a chanté des. cantiques. De i&
l'auguste fafnille s'est rendue à Bonne-Nouvelle. Le Roi , e»
entrant dans cette église^ a paru étonné de la trouver si^pc^
tite et si peu en proportion avec une population très-nom-
}>reuse. Il faut espérer que ia paroisse jouira^ bientôt de la
nouvelle église^ qui est commencée depuis assez long-temps.^
S. M. a*éte reçue par M. le premier vicaire^ la paroisse ayant
p^uidq^toûà peu' son digne pasteur. !Â:p]:èsJes p^èreMl^ 1^^
r.fis )
iftafloii > le Roi «'est retiré avec les méanes hontoeiîu^ et a^fioi
ses stations par-l'é^Iise des Petits-Pères, où M. leicurd ajpfé'
sente Teau b^iie au Roi et l'a .eomplioicaté. *) eudi dernier)
IhfADAMEi duchesse de Berri , qui étoit ailée pas^r quejqucs
Jours à Rostiy, a fait ses stations pour le jubile' ; la princesse
cist allée à Notre-Dame, à Saint-TLomss d'Aquin, aux
Missions-Etrangères et à l'Abbaye-aux-Bois, et a visité leta»
Glissement des orpheline» de la Providence , qui est sous la
protection de Mademoiselle.
- — MM. les évéques de Troyes et de Viviers ont prêté i
le 4 y leiir serment de fidélité entre les mains du Roi. Lepi^s
'mier a déjà pris possession de son siège par procureur; c'est
M. l'abbé Coudrin , grand- vicaire de Iroyes, qui a rempli
cette formalité au nom du prélat M. Tévêquc de Viviers a
été reçu le 8 , par le Roi^ en audience particulière, et est
parti k lendemain pour son diocèse* Le prélat doit s'arrêtejr
« Annooay/et f»ire ensuite l'ordination le samedi saim^à
Viviers*
— Il y aura y aujourd'hui samedi ^ une ordination à I*ar-
chevêchi; elle doit étre.peu nombreuse. r .
— Le dimanche i% mai^, on commencera dans l'église de
4a Soi'bonne une retraite pour préparer la jeunesse à U comr
mu n ion- pascale. Les instructions seront faites pat^.M. Tabbé
Martin de Noitlieu. Les exercices auront lieu tous les jours
à six heures et demie du soir. Les élèves de riosti'utiou de
de M. Choroit exécuteront des morceaux de musti|ue.
' — Les pfl^oiîises de 4a.oapitale font suecessivenicut leurs
«tàtions;pour le jubilé; déjà la plupart de celles qui dçvoient
avoir lieu avant Pâquesout* terminées. Ces stations se sont
passées d'une manière trèA^édifiisinte; on a vu avec plaisir
qu'up grand nombre de fidèles y ont pris part. Il y avoit
même beaucoup plus d'hommes qu'on n'eût pu Tespérer. On
se tcnoit recueilli ; quelquefui^'on récitoit des prières tout
bas ou bien on disoit le ehapeli^t. Ce cortège /qui n'avoit
point d'appareil extérieur^ imprimoijt cependant le respect
aux passans; on se dccouvroit et on s'arretoit devant cette
foule silencieuse. Ce n*est pas seulement, une paroisse qui. ^
<^rt ce spectacle imposant; toutes fes paroisses ont été plus,
ou moins remarquables par le nombre et par le recueillement,
des .fidèles. Ainsi ^ oes stations communes sont .une espèce,
de joofiEasida de foi puUiqui^ elles prouvent que.» nwlyé
Ha
'{ ii6 )
1» «flbnt éê VimaÊéivim, U ntigioik jëHe tMort dpfi^
êtmi» mtiitei dans Itt oqmiiv; «t quaiid on T6jt Mtant
#iMnMiM pvênd#« liatitémeiit ||art à oos pieuMs oérémcMitti^
#a €ft porté à espérer que le d«l preadrft en pitié u pi^
tfoi ofiff de t«ls «xempiesv et qa'il ne veut pas patdre wh
nation au «miKou de Jaquelle il bkM dei amies. si aéUes et fi
Ibihreiltesi
I *•» M. i'abl)é de Maoeartfay «continue avee le mime saecAa
sa station aux^uilerics ; les céréœonkr et Ite egcereioeî di^
jnlâM nous ont forcé d'interrompre l'analyse des sermona^dt
cet éloquent orateur. Nous espéroas pouvoir Meatôt jetei* un
îlouprdWl sur les disoours les plus ^«Bi^uabl^ qu'il n
|>f0nonGés dans sa station.
• -^ Jeudi dernier^ M. l'abbé Déplace a prtabé à'Saiti^
S><ilp),ce sur le jugement particulier. On dit qu'il doit pi^
tlwr diman^be sur he respect bumain> et le mardi et léjeiKti
•ui^aot^ sur le dogme dis Tenfèr^ Le talent de ee mksinni^
naire continue d'attirer à ses sermons de nombreux aiîdi^
tantes. Il j a eu^ meFeredi dernietv à^Sainf'^Salniee'^ uneeé-
rémonie très -imposante le soiv; nnçs sommes ooHaé dé reiii*
voyer |iu numéro ppoobain le oompfe» qne nouft-voulioDS^iî
"vandré^ ^ "■"* / " - ' ■ '
-- -M^ Le séminaire <}es MissiOBS-Etmngèrei a fait j^iii àmtst
Hiièr^nient désr in^ssionn aires ^poup l'Iiide; Le i3 janvieÉ^i^
MM' Salibon, de Paris > et Bocbaton, da diocèse d'Anueei^
'*se sont embarqués à Bordeaux^ pour P^Midîchéri. MM. Bru*^
nuièfeSy du dioeèse de Oareassc^^^clt Barbe ^ du diocèse de
Tutks^'ont d4 partir dit même port > le 6, mars^pouv ha
Misiions de l'Inde au^là du ^Gatigeviies dernières noavek
las^u'on a reenes des missibngné' prouvent que trop cùubn
bien ce. renfort étoit nécessaire > et font mime désiffev ja pôtt<»*
^èir en e^voy^f bientôt un: p^us considérables v
' i «i^ €^ a publié le progtnmtnfe dp detix jpris fbadt^ pat* hf
Bof et proposé!: par la seci'étii'4Stbolique des bons livres pcinn
Ksa'dacKxÀièiileur^ ouvrages >' l'un qui aura> pour titre t JRsh
pëté^d» '3aâi4 K^tehi dé-Paul) l'autre y Mistûir$ deê bêa^fiiitti
^i# 1^ Ftïméé^ ck>iiauQlèfgé, Pour lo pr«mioii stijet , In so«*
oiiétii no demande pcfint un panégyrique revèiu des forman
aeadémiqio^oU'ôri^toii^â-^^^tnais un récit siit^pleel méthode**'
MMvpiit^meiHs'écri^/mafS ^ilmsauc^ reeher6lie., ai qui ait,
fMiNipaUnient poitr objtfl «te^fa «oe^dllro lea 4btarfaiH db
( \fr )
^miu\ VîimiU ^«^a|iI t^nt^ la soc^éf^ et rfauiiiapijUt d d»
J&i^^ fbériir là religjion qiii sut inspirer .de telles verlUA..!^
fiOi;icùrrei^s voudront biçn se souTeQJXj^ dit le pro|i^mm««
,l|u'iU écriveiit pour le jpeuple^ l^t.iU n'oublieront rien de çf
^oui j^ut le touQlier, l'instruire et lui inspiirer d^ lentimem
Je foi et de piété. Le deu^^ième ouvrage n'a pas pour but ^f
considérer rîuâuence du clergé sur les mœurs, sur Les fnstir
. jCutiopi ^ la civilisation modernes. On doit s^y proposer d^
cB^ préventions répandues parmi le peuple contre If
ciergl. lies coocurrens se mettront doue à la portée du peuphi
^ ils choisiront ce quHl 7 a de plus populaire dans les serir
^viçes pendus par les prêtresj^ kur patrie et à L'bumani^^H
se sera pas nécessaire de remonter trop baut dans l'histciir^
4t la frauGf «I et Ton parcourra rapidement les ju-emieif
ttm,ps de la monarchie pour s'arrêter aux époques plus r^
^tes pu les faits abondent et où l'in^uençe du cUrgé eit h
sensible. & nous osons dire notre avis, il n^us semble qnf
« l*époque qui fourniroit une plus riche moisson de mi|t^
jmax est le 17" siècle si fécond en institutions et en établM
aemens avantageux pour l'iiumanité^ comme oa l'a montrt
i^na l!^s«^i hiêtorîqué mr tir^fluênc^ cU ta religion Janâ U
I7*as0c4. dhacun de ces ouvrages proposés doit avoir ^oo.oii
Sjpp pag^^ d'impression in-.i s« La société se réserve le droit
de riinpriiAer à tç\ nom\)re qu'elle jugera convenable. Le«
ouvrages devront être envoyés avant le 1*.' novembre )8â€|^
^ne commission exaraincra les ouvrages et décernera les
prix, q^i seront pour chaque sujet une médaille d^or dis
moQ (r,y et qui seront distribuées à la réunion générale du
^5 janvier 1827. On j fera lecture des passages les plus re-^,
marquables des ouvrages présentés. On sait que c'est le Roi
H}xi a bien voulu faire les fonds des deux prix.
-iHb La mission qui a eu lieu au commencement de octf«
aitâfie à Nlmea est une. de celles qui laisseront les plus vih»
•ouve^irsv Les ouvriers évangéliques n'arrivoient boint danê>
cette ville sans quelques prévenlioiis ; on leur faisoit craindr»
da-DMabreuses coiUradictiOBS^ et ils se sont vus environnée
do témtNgnages de confianée et d'estime. A peine 1d6 exer*
âoes. furent-Ils commencés que les dfnq églises occupées par-
le» ntissîéanaires ae trouvèrent comme envahies par la muU*
tîMKlâ des fidèle» Cet empressement, d'entendre la paroh^
saiilt pe Ali que le pri^lude d'un eanptessement plu^ élo^<^-
( ii8 )
n^nt encore. Dès que leç tribunaux de là r^ncîliation sont
ouverts > les pécheurs j accourent en foule ^ et il fallut ap-
peler des ecclésiastiques de toutes les parties du diocèse pour
entendre les confessions. Il fallut réitérer les cérémonies or-
. dînaires et un avoir séparément tantôt pour les hommes , tan-
tôt pour les femmes. Le. jour de la communion générale pré-
senta la réunion imposante* de cinq mille hommes s'appro*
chant de la table sainte avec ordre et avec recueillement :
leur maintien seul sembloit une preuve de la présence i celle.
Il n'y a point eu de communion générale de femmes, et
ç!iaLunc tl'oHes a fait sa communion à part; mais les hommes
ont eu une seconde communion générale pour ceux qui n'a»
voient pu ôlre prêts. Les missionnaires ont reçu des marques
sijfçnalécs de leconnoissancc; on vouloit les retenir encore clans
la ville, et ils ont été accompagnes jusqu'à une giande dis-
tance par des voeux et des acclamations'unanimcs. Un des
résultais les plus avantageux de la mission a élé de former
des associations de piélé et de bonnes œuvres; celle des '
honfmes en compte deux mille. Les protestans sont venus
' entendre les missionnaires ^ et, dans la seule paroisse de,
Saint-Baudille, il y a eu trois abjurations. La plus écla-
tante est celle de M. d'Aldebert, juge au tribunal de Nîmes*
Ce magistrat, issu d'une fa^mille honorable du pays^^tîtjôufs-* ^
sant personnellement de l'estime de ses concitoyens , avoit
été révolté, dès 181 5, de la conduite de ses co-religionnaires.
Les .doufes qu'il avoit sur la religion se fortifièrent peu à
peu. Enfin, les missions ayant eu lieu, il en suivit Jesexer^
cices d(ins l'église de Saint-Baudille , sa paroisse. Après avoir '
cnt^'ndu \\n des missiopnaires, il désira avoir des entretiens
$^vec lui : le résultat en a été son abjuration, qui eut lieu le
27 janvier dernier, dans l'église de sa paroisse. Il fit cette dé»'
marche avec toute la joie d'un homme long-temps agité et >
tourmenté de doutes et d'incertitudes. M. Jean-Pierre d'Al-
debert est âgé d'environ soixautç ans; on pense bien que ce
n\>st pas sans combat qu'il en est venu à prendre ce parti.
Son fils, ministre protestant dansje Dauphiné, est arrivé ex*
près à Bîîmes pour détourner le coup, et est resté assez long*
temps dans cette ville. Deux sœurs de M. d'Aldebert n'ont
riep négligé pour le retenir dans la communion protestante;
clëst à elles qu'il a écrit une lettre sur sa conversion. Cett«.
l«t|re, qui ^nous a été communiquée, fait si bien coqiioitr^
r
îig )
ks' motifs de M.' d'Aldebèrt; que nous avons cru devoir It
dbnôcr ici :
Kiin^f , le 6 fëtrîer 1826.
« L*on Toos a dit vrai , mes lrè»-chcres soeurs; «ubjngné non par
des con»iiii5ration5 mondaines, qui n\)nront jnroai^ aiiciinr nifliirnoB
«lirrinoi» mais par la force irrésistible de la virifé, j'ai suivi rc&cinple
de
Lcrt de Koux, mes grands- oncles roolcrntl eï f alcrnel ; celui de
ins co!lati'ranx , celui rnlin d*unc fou'c de mes conci*
M..cre Bragassarguei cl de M. le prieur de Bragassargue», met
ux oncles palerncls ; r( lui du frère «le M. Laral et de M. d*A|de«
pUisituirs parcns
toyen^i et comme eux j'ai al»and<»nnc la ntîginn tronquée où le feul
iKisard de la'nai<«anre m'avoit placé , et j*ai cml)ras«é »an« bé^itafion
et- en son entier la seule vt'rilaUe , celle qtii a «'lé étaIJic par Jé^ut*
Cb>i t et ses apôtres, et'quc mes aïeux ont comtamment profest^e
pendant plus de quinze siècles. ^ i
» Je n*ai fait, comme vous pouvez bien pen«pr, une telle démar*
cbc qu'après y avoir longuement réflécbi, qu'après avoir mûrement
pc«é les rawons pour et contre , en un mot qu'avec grande connoij^
•ance des choses , el lorsque , ne pouvant plu-» fermer les yeux à l'ë-
TÎdenre, j'ai demeuré convaincu qu'il n'y avoit plus & bésiter à sa»
erifier les préjugés du monde au seul intérêt vraiment précieux* celui
de I mon salut.
pas
lua
\crses influences dont on m'a accablé , que
;|k*y ont eu aucune part. lU se fonderont, pour établir eetre fciiblcitsc^
tur une déroarihc antérieure qui, à leurs yeux, auroit été le comble
de la pusillanimité , tandis qu'aux miens ce fut celui du eourage »
puisque, pour satisfaire à ma conscience, j'eus à fouler aux pieds
tous les préjugés et les avantages de ce nionde. D'autic;! , plus mé*
chans encore, iront peut-être jusqu'à dire que j'ai été séduit par det
promesses éblouissantes ; ils me supposeront assez vil poar avoir ta-
erifié mon ame à des avantages temporels.
a Que ne dira-t-on pas encore? Mais, fort de ma confcience, je
dépose toutes ces petites humiliations au pied de la croix de Jésus*
Christ, qui fera tout le reste de ma vie mon unique gloire, et \tt
n'estime trop heureux de l'avoir conqoise à si bon marcbé<. Quant à.
TOUS, mes très-chères sœurs, qui avez été \ même de sonder let re»
f^lis les plus cachés de mon cœur, qui savez que je tuis animé de sen*.
timens d'honneur^ de droiture et de loyauté, que je les pousse mémo^
te»es
mal . ,, ,• -II
jLime conviction qiie le saint de mon ame en dependoit.
» Vont mVxbortez, danf votre lettre, k ne foint me perdre i et jç
fbns sais bon gré de cette recommandation que je ne puis ottribut-r
^4i^^ votre ftn^ié. Mai«, hélas! mes chèret sceart, que je me ctdi§^
/
aidé atec plas de raifon à youi faire fA •^p*JnT9ne«|a4K^llc ttl^
rtàtloi^ 4 l'yotu Art : trembles , ooi, ti'eitiblck pou» toQI li iBtiN
ne m*iinitei ! Ah ! tî j^arois le bonheur de tous roir réaliser èe iwh-
Irtit;, M 'fCNÛt bien aloi* ^e ma joie «eroit à ion comble. Mais je
•eut que iM>ur cela il est îiidiipenMble que Di'eo tous accorde ^leir
mittm CTtti diftt il • bien -tofàm to%oiiot«fi Je lui «li M d«i^
fi flio arétflii prièfi » tt }t ne ecisetiî de la loi réitérer nms IM.
)Mi 4e Mi ^- VLém, mmi qe*M artt^e, ft ii*ëA lefii fil moiiiii à
tei ie ' étmd » «we Irèi^bém toenrt , lotijoifs le {doi ti^dre U» firèrév.
KOMI M feioiii ««cône râesioo sur c^e letttie si tpii^
ilHliit» Ii«.f ja c »i w le pr y et. nmit nous fiSiciteroii^ setil«n«»t '
et |loitvoir knodre le nom da<M« d'AMebeit ttir homn^
iMMiViaiidims éBot ti<ios a^ôiis depuis cpelqtnes 'Aimées
anoopcé. U conversion. . .
«-«•* LadbMnbredc'coameMede Marseille a pris, rap»és
dmrtèrey à hà suite dtesprédichtiotasde M. fabbé Deèmazuré
dUnslemidiy tiiie dëlÎDérafion relativement aux établisse-;
mens religieux àe la Xerre-Sainte ; elle a arrêté, le 5 um»
Iu'it seroit accordé à ces établissemens une pension anftueUè'
e «MO* fr/*Les métifs de cette délibénitiba S6nt les seftieei^,
4fat les Pênes lutins de Jérosâlein rendent aux français j,
sotU le rapport spirituel et sous te rapport tèmporel| et V4t
vantage de sôuleatr des étabUssemens aussi hoooip^bles 4uV:i|k
tHes« Cet exemple, «kinné par ta cfaambioe de commerce cte.
Marseille, mérite sans doute 'd'être suivi dans les autres
grandes villes commerçanti». Kbus dirons , à cette occasion »
que M. IVbbé Dèstna^surè doit sTetnbarquer procbainementi
Toulon y sur la corvette du Eoi, ^JEcho, avec M. Champ»
martin , jeune artiste , dont on a déjà pkisieim taMeatt
dliîlMre, entr'autres, le Jlfassaôre deè inhôcens.
-«- Une retraite qui a été donnée dernièrement À.AUii
par.M. Tabbé Desmares, eke missions de Franoe, a- été trè^
suivie et a fait le plus grand bien. Cette retraite, commen*^
cée le 6 janvier, a éti^ terminée le ^2 ; le missipnns^ire faisiojt.x
trois instructions par jour dansja métrc^lé. Elles ont.ra"-
nimé la piété dans eette ville, et ont continué tes bons efels .
de la nitasion qu^voient donnée, en i8â^, MM. Miqud,..'
de Çhiè^e et trois autres missionnaires. M. Vabb^ Desmares .
est parti d^Âlbi le âB , jK>Ur aller prêcher à Toulon^ a Mar^.
sçille ,' ti 4ail& quelques, autres .vides* I^« cnn re s pf iw d i n t qAs-i
( "* )
fÊsAt Ar IMM» Mifiamlè mnite nom annottet âuni^U
4br*itiM d» deuk nôuvelki cotaimuiiiiiités dftiu «iti diooèit
ftH&fWtt , eetai de R^ee. Les earmelîtes Yienttcnt deVëlablIr
à ImMft fÊt les «oiat du Yénéràhh» érêqae , qui le«r è «cheli
1MM aâiiéii dftwi le ftitlbddtg^ Sàiiile-Marthèi D\i)i afatfé
«fttéj iet yéikteittes Bënëdtétines de l'àdoràtton p^rpétueM
sont venuesde Toulouste occuper Tancien couvent des Gopiit
cîtfl dr Notre-Dame-d'Orîent , près Saint*Setaiii ; dam l'ao-
mn diooèse de Yabret; elles j ont déjà ouvert un pen ii mi*
Bat qui eeim fort utile 4 0% pays. Danli le nombre dea teU«
gieuie» de cette conmunattleae trouve la Sesur Saini f £\ m i
tildeyjyui fut guérie îl y a plmieors années par les piiirei
du. prince de HoheniAke^ codinie nom Tavona raconté nia>»
méroa S6a et 869. On doit principaleanent la foodatioai da
cette .dernière maison k. M% Tabbe Caïayon , grand-vicaîia
d'A.tbi et aufiaravant de Poitiers ). qui est né dans l'aacîe»
diocèse de Yabres et qui j a été autrefois curé^ d'abord à
Saiut-*^ean du Brunei, puis à Yabres. Son sale, qMieii^
brasse toute $orte de bonnes ouvres, Ta porté à procurer
ee pfiécsiéMX établissement à son ancien diocèse. Qu on noua
p«rme(tte, puisque nom avom parlé de Yabratf, de no«a
étonner dr ce que cette ancienne cathédrale est encore aur-
jourd'bui réduite au simple titre de succursale. C'est^ ja
erpir, là fieufe d«s catbédriues qui n'ait point obtenu un titra
supérieur, et réoeniment Aleth, quoique n'étant poîntchefr,
lî^u de canton, a été érigée an cure»
--^ Un pieux chrétien, qui a fait le iroyage de Rome pen-
dant .le juniié de Tannée sainte, vient de publier une NoUoë
mt^ lêjubiiè d$ Rome de i8s6 , ou Relation abrégée deeprm^
ifipales çén^monieê de tannée eainiejhyffti et Paris, cbee^
Ikisand, in-ti. Cette Notice avoit d'abord paru dans les
JBtPtnpies fèUgieuses pour i8s6, et on Ta réimprimé à part
pour Tédification des fidèles. CTiestun récit simple, mais inié-
ressaut fie tontea les cérémonies du jubilé; ce ré:tt est entre-"*
mêlé de réflexions pieuses. L'auteur, qui ne s'est point nom-
mé ,''mais que l'on sait être M. le comte d'H; , montre un es-
prit de ibi et de religion , un attachement à l'Eglise, une vé-
nération pour le saint Siège, un goût pour les pratiques de
piété, dmit il est difficile de À'étre pas touché. Il a passé plu-
sieirrs mois à Rome et y a tu les cérémonies de la semaine
sainte, les processions dn jubilé, les Stations faites par
llfpa^II à. la tête de sa maison ^ le. concours des .pëleii]|&,
.^put.ce qui peut exciter la ddvotioD. On peut croire » par le
tçn.dpnt il raconte tout. cela ^ qu'il a fait son pèlerinage
ayec fruit , et peut-être que les sentimens qu'il expose «avec
'^ tant, de candeur passeront dans Tame de plus. d'un lecteur.
Çfi seroit certainement le prix que M. d'H. ambilionncrolt le
plus.
-7- La lettre écrite le 4 février, par M. Goubau , h M» Tar-
ehevéque de Matines, n'a pas produit dans les Pay«-Baa
Heifet qu'en attcndoit son auteur : on l'a trouvée aussi peu
mesurée pour la forme quMtrange pour le fond/ Les calbo*
liques. et beaucoup de prolestans ont dtc également cboqués
de. l'aigreur, des ex pressions, de l'exagéralion des reniochcs
et de la malignité des. intcrprélatious de M: le directeur-
général. On a remarque d'ailleurs que sa -lettre tournoit
contre lui-même; car, après avoir établi en principe que les
^vêques sont établis par le Saint-Esprit pour gouverner leurs
éjglii^GS, posùUvos Spirilus sanctus episcopos regere Ecclesiam
JDeij et qii'z/s sont les inquisiteurs nés de la foi dans leurs dio^
cèses; apiès avoir, dis-je, reconnu ces principes, M. Goubau
est. forcé d'à vouer que M. Tarcbevcque de Malincs, dans sa
lettre du 16 septembre au gouverneur d'Anvers, représente
les arrêtés comme destructeurs de la religion et contraires
aux promesses et aux déclarations du roi des Pays-Bas. Mais
si M. ranhcvêquede Malincs est un de ceux que k Sainte
Esprit a éiabUn pour gouverner V Eglise de Dieu^ et s*il est
inquisiteur né de la foi dans son diocèse ^ comme M. Goubau
Ifi.reconnoit , il. s'ensuit que le jugement que le prélat a porté,
sur. les. arrêtes doit être reçi^ des fidèles avec respect, et le roi'
lui-mêmt ne peut s'en offenser, puisque l'archevêque , en
condamnant les a^rêl^, n'a fait qu'user de ses droits, que le
roij ainsi que. l'assure le directeur-géiiéral , est irrévocable^
^ ment résolu de maintenir envers et contre tous. Le journal of-
ficiel, des Pays-Bas a essayé dernièrement de répondre aux
observations que nous avions faites dans notre n® i do3 , et
qu'un journal quotidien ^avoit reproduites; mai»' cette ré-
popse ne répond à rien , et laisse subsister toutes nos objec-
tons. Toutes les subtilités du journaliste ne pourroient cou*
vrir cette choquante contradiction , qui proclame tout haut
les droits des evêques et qui n'en tient nul compte dans la
pratique ; qui préttnd protéger la religion et qui renversa
( 125 )
les ^ablissemens qu'elle ayoit cré^s; qui TeutenÇo^sedoiir*
ner \in Ternis de tolérance et qui organise unc^persjîcutiop
sourde contre le clergë.
— Vous sommes réduits à signaler chaque joqr de, notirr
vellcs, mesures du gouvcrncmeDt des Pajs-Bas contre les in<-
tércls de la religion catholique. Non-seulement les. petits
séminaires ont été fermés saus vouloir entendre aucune Vé*
clamatû>n , on a encore enveloppé dans la même prosi!rip«
tien les pensionnats qui jouissoient le plus de la confiance
des catlioli(]ucs. Ainsi ^ la maison de M. Stas, à Lic^ge, vient
d*être fermée par ordre supérieur. M. G. StaS; d*unc des
zneillourcs familles de Liège, avoit formé, il y a plus de
quatre ans, un établissement qui avoit poiu: but de rendre
service à ses compatriotes , et de procurer aux jeunes gens lo
bienfait d*une éducation solidement chrétienne; il y consa^
croit son temps et ses soins avec le plus noble di^sintéresse*-
ment. Le* prix de la pension étoit peu élevé. Des amis zélés
secdndoient M. Slas, et son institution mérita Teslime des
parcbs religieux. Tout ce qui pou voit contribuer à Tagré-
meiit des élevés, tout ce qui entre dans un cours d'instruc-
tion soignée, s'y trouvoil réuni. Aussi de toutes les parties
du royaume les familles chrétiennes y envoyoient lcui*s en-
fans. Les langues anciennes et plusieurs langues vivantes y
dtof^nt cultivées; mais on s'altachoit SM^ut à faire aimer et.
pratiquer la religion. £st-ce là ce qui a^||bqué et irrité quel-
ques esprits? On est fondé à le croire quand on voit les tra*
casscries suscitées à M. Stas du moment où un certain paiti
eut fait adopter à un prince naturcllemant bon un système
aussi impolitique .qu'affligeant aux yeux de la religion. Ce
parti avoit résolu la perte de rétablissement dit du Beaure-
gard;'des instances réitérées de la part des parens et même
de hauts fonctionnaires retardèrent sa chute; on obtint
même la promesse la plus rassurante de la part d*un grand
personnage. Mais les subalternes s'agitèrent, les difficultés
se multiplièrent : en vain M. Stas of&it de payer lo florins
des Pays-Bas par élève pour indemniser le collège royal de
Liège; on le chicana sur l'enseignement des langues an-
ciennes; on défendit à ses maîtres de professer. Quand le
budget eut été adopté, on lui défendit l'enseignement du
Utiirij on lui imposa telle et telle condition ; et comme M. Stas
n'a pu ni voulu s'y soumettre , on a imprimé , dans le Jour-
( IM )
nai de jBmsB^in^ qttt la suppreuion dt fm i^ift^teMi #«rà iM
«vdé&tftiîê de tk part. Il y ndafts t«ttè inpiûtniM «o^^Ul^
don froide et cruelle. M. Stas a rtfchtt< datti le Gbiilf^li^ A
4mMmt9é^^ «t a montré qot les lou et Nalemeiit^toîelil poiir
4tti)el oti'oa Ta foreé à congédier sce ifèves. Cette enyp t i»
«tel oui beaucèi^ de ftnûlle» da&a TeoiWtlra*.
aiatrvsuBs poLiTiquBS*
« P^»», S. A. A. BC^ la Daaphiiie a donné Soo'fr. en néra d*ini
^cjer «{ai ne poaveit qu^aTeo )>ekutoup de peiné lîajf er fa péMa*
4i ee tieflliid. * ...■».
— Dans un comité ttttti qtoi a en Iteu te ft laaift, % le clbnlri
dei dét>aiéff , on a eatènén M. fioncbef prepOMiit de «euiettlveè une
nentefto élection lont déput^remu « de» fenciien^ enMKiblcib AMèi
•ipeir entende f^lutaevie oriiletttt» en(re 9^\ft$ MM* Hjfde de Ifen*
ville, de Sctmaiionfy Aéveiliére^ la cbaialire a fejeté U fro|MMitian
de M. Beucher.
— M. Cardon , ëditenr roponsable du Journal Ju ooMeterte, a été
étroué h Sainte-Pëlagie le 8 mars, en exéciiliQU d*(ine déclftion dé
M. le président de la chambre des députés.
~ —MM. Gossin et bérard.Ocsglnjeut ont éié ttostaHjf» damleme'nntt»
yéhê fonctions ptèê Jâ cour roy^^ie de 99iti$t et éni j^l^été eai l i at
en eette qoaUté*^ . ^ . ^ . «
-^ La eeur royale4e PaHi a eonflvaié le Jotrènitat tendt pir If
tribunal de première instance contre le nommé Chardon, cmi sepeé*
itad religieux. La cour Ta condamné à un an de priioa » iù ir. dV
mende et aux dépens.
•— Le parti qui avoit fait imprimer le I\irt^/c à cent mille eaem*
claires et à cinq sous, vient de faire le même honneur au drame dé
pauviet
nca* et qui te sont obstinées à les reprendre. Un drame est un argu-
mcift pérempfçire contre le^ couvens^ et celMÎ-ci vient fort à propos
pour échauffer les esprits contre le droit d^ainesse, dont le résnltati
a^ le Constitutionnel j seroit de peupler les monastères.
• — La banque d*Ang1eterre a pris une mesure vivement lolltcîlée'
5 fer Ie9 négocians, efiVayés de la situation oà se tfonrcnt lés eillvea
anete pays, fiile a décidé qu'elle evaneetoit 3 mMlianstéiel. e»
empmevee,sur d^ét de marchandises piéalaUement é%alnto-a» d#w*
ble de nette somme*
^ •
— La BaiiUcat^y pro>ùice du rofanme de Jlap^i»a.é^enii^;l^
. ..^ ._J
( ia5 ) •
«Mb déi«itcc«t d'un . titmblrviciit de l«rrt aM*eU« • rciie»U !•
i«*|ëTmr, ta coQiQivoe it Tito a mrlout toanert diw e«iu cir-
iSon^taiMif. Soixante iD«i«on« environ ont été détruitet, ci un grand
nombre d*autrc9, aussi jticn queTéçlise paroiisiaJe » ncoaceot rqia«.
promptes réparatioD«.
•— Les révolutionnairet qui avoient débarqué dans le royaume 4i
Vallsnoe onit été ponnnivia avee ^igneur. Le colonel Basao etaon
Irève 9 «i le Ueutenact^ooloDel Selle,, ont été pris les amiea k U main
<fe fviiDés avec plwsieurt de leurs eomp]i«ei« Ces évènemens n ont
p«iv.tro»blé tin seul instant la Ironquiliitéi pitUiqae. On a tonl lî«i
d'eapéser que les débris de eetin bande révolutionnaiie ne. tarderont
pna à tomber entre let maina des Tolonuirm mgraUsIm ei det Irauimi
^ul font a leor ponnnite.
CHAMB&K DES ^AIRfi.
Le 7 mars , la cbambre a vérifié les f Utes de M. le marquif de Joi-
gne i appéfé h succéder^ la pairie de M. le marquitde Julgné, dé«-
cédelè II Janvier dernier.
pi verses pélilions relatives aux projets de loi sor les 8ucce;<<iioni et
nttft é<)Oles seèonddireà de médecine ojit été renvoyées aux cemoi|s-
élbtti^cliai^ées de Vexamén de ces deux proj^'is. M. Dorvilliers a faià
•n rapport sut le projet de loi concernant la répressiôà des eriiAdl
fft dél(itt;0omini^'p«i4ea f cannait dins iei.£obellef àfk LnvanI» *
t I ■! ! .i >
OXAMBRB DB9 DÉPUTÉ**
• If^ 7 m«r^« H* Agier parle contre le projet de loi eoncernant lei
içotoiis deSai.Qt-Ooeningue, Il soutient que le domaine de la couronn^
étant inaliénable,^ et Saint-Domingue étant une portion 'de ce dô^
Daatne , les ministre^ ne pquvoicnt le céder, surtout à des noire réyol*
tést assassins de leurs roaiires.'Lc gouvernement français, en reeon*
Qoîssànt Tindépendance d'Haïti, a reconna le droit d*insurrectioil
3e toutes le^ colonies. Le droit publié, le respect de la |>ropriété, la
lenUé de la couronne,, tout a été oiéconnii dans ce traité,
, II. éautier justifie la mesure prise par le goeveroement : elle eil
llyMAraliie et, favorable k rintérét public. M. Bacot de Bomans- exa-
mine files piinistre;^ ont^ accompli, leurs devoirs, prévu les consl-
mencei et respecté les lois. Le premier cinquième de Tempront de
wi^t-Somill^uo 9*A pu être re^ipli qne par des pr^ur« qu^a été
e&Ggéf de cbercber te trésor ; On couneU la défaveur de ce premier
V
( "llifi )
'«aoàjiHint:, que penser de ceux qui devront suivre? Après de très-
,folii$8 diéveloppcmcns, M. de Romans engage tous les membres de U
chambre h se réunir pour conjurer les dangers dans lesfiue^ if croil
.que |]ous entraîneront ceux qui veulent tenir tétc îTI opinion, fa
prendre corps à corp«i, et qui ôteroicnt tou^ les moyens de servir 11
cause sacrée deia Irpiliraité. Cet appel r:icitc une vive agitation dans
la chambre; M. ChifDet, nommi^ par M. de Romans demande la
parole. M. le préâdent la lui refuse, attendu qu^il n*cst pas ett cos-
tume.
M. pupille représente les danger» qu*on avoit a craindre dNino
Cipëdilion contre Saint*Doniingue. Les colons n\iv6ient plus aucun
'frpoir de recouvrer leurs po.<scs«ions, la France éloit obli^écde
leur donner des secours, rinjein^rifé qui leur est accordée sera poti.r
le pays une diminution de dépense. M. de Berthier inscrit «'^rès
41. Dupillc oVfft point présent à la séance; en conséqucucc , M. le
pré>idcnt iippclle u lu Iribnnc M. de Bcaumoi.t.
L*orateiir pense quu le ministre a interverti Tordre naturel des
clio«es en fuis:int d'abord la loi et en appelant ensuite les cham-
bres à en régler l'exécution. S'H a trouvé clans la Chatte que les mi-
ni très ont le droit de venih'e, d*hliéner; de séparer à jamais de la
mctropotc, il n'y a rien qu'il ne puisse trouver dans la Charte. L*or*
donnance qui reconnoît 1 indépendance d'une poignée de nègres et
de mulutre^j, a jeté le trouble et Telfroi dans les colonies qui noui
restent. L'indemnité des colons paroit fort aventurée. Pour q^i'on
accordât au ministre un btll d'indemuité, il faudroit qu*il fit connoi-
Ire. les mesures prises pnur assurer son exécution. M. de Frcniliy
s attache à Taire voir Tutilité du projet de loi et de la reconnoiisaucc
o indépendance de Saiul-Dominguc.
w
Le Sfnars, M. Fcrdin-md de Berthier a la parole contre le projet
de loi rebitif à Saint-Domingue. U croit que la conquête de cette
colonie n'éloit pas au^si difficile qu*on l'adit. 11 repousse la loi pro-
po'iée comme contraire au droit public et prive, à la propriété ^^%
colons, à notre commerce , et comme offrant un. dangereux exem-
ple aux autres colonies.
M. le mini-.tre de la marine s'efforce d'établir que la conduite du
gouvernement étoit la seule conforme à la sagesse et aux intérêts d«
la France. M. Hyde de N'euvitle attique à la foi< et la forme et le
fonds de l'ordonnance d'cmancipalion. Peut-ôii regarder comme
honorable, dit'il, une mesure qui porte altî>inte au dogme sacré do
la légitimité, et sanctionne les succès de l'usurpation et de la ré-
volte? J'attendrai, ajoute en terminant l'honorable membre, que le
ministère ait préalablement dem^indé un bill d'indemnité : alors
j'examinerai en mon ame et consciences! je dois l'accorder ou si ]e
dois provoquer la mise en accusation des ministres.
M. Alexis de Noailles regarde l'indemnité accordée aux nncîens
colons comme un moyen efficace de cicatrber toutes les plaies, et la
conquête proposée de Saint-Domingue comme un moyen d'exciter
une nouvelle révolution et de nouveaux massacres. En conséquence*
SI vote pour le projet de loL
Xe.^'^m&rf , H. (S« la Bourdonnàye farit lire» pflr M. d« Les^irtfi^ivv
vfi cltMoiirs contre la 4oi relative aiii colom ae Saint-Domingue. Il
tepréntnie lef maux aiic pourroit'entratncr le principe dVmancipa-
lion.'La r«sponsabilile minisicrielle est illusoire, et f|unn(l ellecmn»
voit (le Tctrc, la tête d'un minûtre sembleroit-ellc Téqui valent d^ons
province ou «Vune colonie? '^
• M. le minière des finances fait une distinction entre rinaliénabi-^
lit** d«*ff domaines de la couronne et celle du territoire. On ne peut
produire aucun exemple d'une autre autorité qtic celle du Roi daat
les traitée qui ont c<^dc les colonies française* des Indes. Le Trc«or
ne se mêle point de Tindemnitë dont a4 mil>ion« sonr-d<^) i "k la dit*
position des commissaire^ et le rt*stc sera cn\oyc à Saint-Domingue,
L'intiH-t^t des habilans de ceMe ancienne colonie nou^ g tran|it Tcxé-
culion du- traite^ Lorsque M. de Mackau fut envoyé au président
Boyer, celui-ci'^ifant quelques dilGcullés : « Au surplus, dit len-
Toyé français, )c ne suis point un négociateur, je suii 'un soidjt':-
'voilà ma consigne, » et il montra une ordonnance, signée du Roi qui,
•en cas de refu< île racle du 17 a%rii, ordonnoit de fermer le blocus
des ports de Vi\c* S. ,Eic. termine en »outen.'int que tint a été ho^
norable et loyal des deux parts dans la transaction qu'on insulte et
qu'on calomnie faute de pouvoir W ccu^cr.
M. Bcrtiii-Dcvaux approuve fortement Témancipalion. La fupé»
riurité mctuél/e de la race blanche est incontestable j mais ne pour-
roit-on pas trouver dans la civilisation de Tanciennc Ëgypic des mo
numi-Ds qui prouvcroient qu*il n*en a pas toujouri été de même?
JA.' Devant vote cpntre la loi , parce quVlle viole le principe de
' rinaliénabilité. M. Humann appelle Toidonnance du 17 avril une
hotine chose bien fuite. M. Hyde de Neuville se justiûe des esprcjsions
^ue le préopioant lui a prêtées.
Oii demande la clôture. M. Lecicrc de Beanireu s*oppose au projeta
de loi jusqii^à ce qu'on ait réclamé un bill d*iudemmië. La séance:
eit levée.
Dé Vlnstncciion publique, ou Mémoire en réponse à la question pro^
posée par l'académie du Mâcon>
La société des sciences, arts et belles-lettres deM^con, avoit pro-
pOM^, en i8at>, pour «ujct d'un concours, cette question : l'instruc»
tion publique offre-t-elle assez de garantie lorsqu'elle n'est pas confiée
à un ou plusieurs corps qui tiennent de la loi une indépendance suffis
point les mémoires qui ont pu être envoyc
iur cette question. Il est probable qu'un sujet si important aura tenté
plus d'un écrivain. M. WiUerval, maire à Sericoutt, diocèse; d'Ar—
ia»y est un de ceux qui ont travaillé sur la question proposée; roai#
WBL Mémoire ne put être achevé à temps et né fut point envoyé av
/
( ««« >
tcaicft. ViéH^fÊf ne «migea pat d'aboffd à le l^e jiftpri—r , iwb
IM eireoBfUneet et Tavit de quclqiMa amis l'ont décidé k le pvbKnr^
Dans ce Mémoire , Tautenr examine ce que doit être rinilrnelmi
pnbliqne penr donner à la aociétë une garantie suffisante. L*iaitriM-
tien doit 'être une et religieuse ; il fani donc la confier à un anail
corps et à un corps religieux. Déjà rinitruclion primaire est cenfiée
en oeadooop de lieux à des associations de Frères pour Ica gar^oni et
k différentes congrégations de Soeurs pour les filles. L'instruction a^-
eendaire doit au^si être remise à un corps religieux. M. Willeryal vo-
lute les objections qu*on peut former contre sen projet f du reste , il
n*«Lamine pas quel peut être ce corps, et il ne plaide pas plus In
cenie de Ton que celle de Tautre. Il se oontente de poser le pnndfsn»
et forme des vveax pour ?oir adopter le plus tôt possible an plan égn-
lenent important pour la religion et pour la société.
L'estimable auteur, qui n'a d'autre bot que d*êlre utiFf , o en%9jé
$on Mémoire à tous les éTêques, et même à la eeciété littéraire dm
Mêcon f qui en a fait naiire l'idée ; ce Mémoire mérite, en effet, et
fMr le sagesse des tu es, et par Tintérét de la forme , de fixer l'atlem^
lion des premien pasteurs et de tous les kommes sages.
Di ta Èeligîon catholique coriâdéi et comme nteeuité socêatle, 09 de
son influence sur le bonheur des peuples ^ démontrée par éisfithM,
par M. lialtur (r).
Cet ouvrage a pour but de traiter de l'infioence do christiaiiîsnM
sur les institulions sociales, et de montrer la nécessité de son tnte»- *
tention dans la formation, la durée et le renontellement des Etait,
L'ouvrage est en deux parties; dans la nremière, on fait Toir que
y absence ou le mépris du cbristianisme plongea les peuples dans nit
abîme d*crreurs, de désordres et de maux, et dans la deuxième, qo*
roujours éclaire par le flambeau de 1 histoire, t. est elle qui
loi apprend l'état de l'univers ayant le cbristianisme, et qui lui mon-
tre les causes et les suites de la grande rupture qui éclata dans l'E-
glise au i6« siècle. C'est elle encore qui lut retrace les bienfaits delà
religion envers la société , et les services que le cbristianisme a ren-
dus à l'autorité , à la propriété , à la iamille. Dca yucc élcYéec et àet
sentimens honorables se mêlent chez l'auteur à ces vérités de fait tt
font de sen livre un ensemble digne d'être médité par ceox qoi n'ont
pesasses réfléchi sur ces grandes questions, on par ceux qui aotoient
pris à cet é^^ard, dans quelques poblicistes modernes, des idéiec inetao^
tes eo coofuses.
N 009^ espéfons. peovohr revenir sur cet ouvrage.
NaiiW*>"«iHirw«apw«»>>>*.4*»4ii*i^iii*M*
(1^ I vol. în«8o, prix, 4 fr. «t 5 fr. franc de port* A Pnris, à la ii*
hnôrie ecetésiastique d'Ad« Le Glere et oompagnie, an hufooo do 00
joonuil.
(^Mercredi
LMB* ■■
tiom 1<* plui HDporbtRtes «manéei du oorpt epucopai sur u
licooee de U presM «t let tUngon de l'EsUw, aoui ne devon»
SDÏBt ancttre de îa.m ub« aention pria spÀ;îal« du Man-
eriient de M. le cardinal archevfique de Toulotue «ur le
jubila. Dans ce Mandement, du 37 février, Son Ëm. joint
i des iastractîoiu et avii ppnr le jubilé des réflexion* ^aU-
nent fortes «t ^dicieutci sur le> circointancM «à ae trouva
la icl^ton :
■ Comveriiutirvout, N. T. C. F. , dini toute la tiacéri^ tk votrv
cceur, i£t/ii le jeûne, ^ani lei gfmiiiemeia , dam Ut larmeê d'iM
y^ritabie repentir, noui vqiu en c9niuroBi paj' lei Entraili« (te 1^
tpis^ricorje de notre Dieu, par la tendra clûrité de natre Si^neur
J. Ç> . et w non de la religion winte que votre retour liacère peut
■e|it consoler ilani^ sa immense* douleurs Oh ! corobien ion ifQiclioq
eslpretopde an milieu d'un peuple chez leqi(el tout lenble eonipim
Four lui enlever ses croyances, lei habitudes reliùeiiiei, et pour
armer contre le ciel n^ine ! Chrà quel autre peuple vit-on jamail
étaler impunie ment jusque derant le pialaiidu RoL.etdeMntle tempe
Aa Roi dès r6ls, les monumeni honteux de l'impirit^ et de la liçp'nce
<AM)afa ii iiDptrer aux peaplei le méprit de Diea , et la hiiine coi{b«
te ifrf>Daft|ae qui nt son ittiagc? Dana aael Etat ïit-nn''fainal> epn-
fketionrtèr an plus ba) prix. Ici Doiioni les plus dangereux, pour W
• t>rDpager partout, et n épargner \ aucune claue le mal affreux de la
ebrraption des mœiirs et de l'tncréd alité?
» Depuis long-tempi les ennemia de
perdu toi^te retenue; mais , enbardii pa
ment gétair totu les gens de bien , qàe r
(Ile n'eMpat m#me désarmce p*r Icï tcIH
fible k la Foii pat ion t|e , par m aaint*
(te pMMÎfG et de souverain. Ils sont In
tMrnlanl dans la ii^ d'un pap* tant |
vocation, dans ta lollicitade pour l'im
pire, dam sel tiiièrei continuelles de
etite idlitode majEttuense unie an lUpr
voiHmuel , dans ce* occopations «ans ri
-tioA) |es phu iinpDFtiniesi concilier' le
TOrtw Xtni. L'Jnii de la Èetigion et du ttor. I
( i3o )
titt ici différens , réunir les esprits et les cœurs, yeiller au midntiea
de la foi » la.propager dans les pays barbares, et y soutenir lej ap6tre$
qui vont y porter TE vanglle. bien loin qu'ils soient touchés uun si
héroïque dévcàment» c'est ce zèle, c*est cette charité, G>st c^te
tendre sollicitude du père commCin «des fidèles» que les impies ca-
Ipinnient , pour le rendre odieux , parce qu'ils savent que les liens
qui nous unissent à^lui, une fois rompus, nous ne serions plus que
comme des rameaux séparés de l'arbre , des ruisseaux détournés de
ieursouÊve,' dès- rayons de Immière^ isolés de L'astre du -jour. ■
■ » Et lorsquis nous aous plaignons d« Taudece des impies et que
nous^ déplorons le» iunestesi effets de leur, conspiration contre- tout ce
qu'il y a. de «acr^èdans le ciel et^ur la -terre,, ils nous. accusent de
calomnier le siècle! Comme si c'étott le calomnier (^ue de si-
gnàlei:;un' projet avoué par ceux qui le conçurent, consigné dans
leur 'scandaleuse cot'respondance , • el déjà exécute une pr'emière
luii sai>'aoAre malheureure patrie f comme sic'étoit calomnier* le
siècle que de signaler la continuation de cet infernal - projet , dans
Teffrayante propagation de tous ces livres dont le seul titre est un
blasphème ou une infamie.
9 Elles <;alomnièrent donc aussi le siècle , ces assemblées du clergé
de France qui portèrent si souvent, au pied du trône, leurs respec-
tueuses doléances, au sujet des livret impies et obscènes^^dest^inés à
Ï>réparcr le renversement de Tautel et du trône. Toujours ces pré-
ats, nos illustres prédécesseurs et nos dignes modèles, furent' fa vo- '
rablement accueillis par la piété de nos rois : mais toujours aussi
rimpiété ou rindifférence qui obsédoient les avenue^ du trône, surent
paralyser les effets de leur zèle.:..* Hélas! les malheurs delà France
ont fait TOÎr si leurs prévisions et leurs plaintes étoient àits calom-
nies.... . ' . ..
» II' calomnia doue aussi le siècle, cet homme apostolique dont ta
prophétique voi^, aoni^ça que le temple et Tautel, témoiiu de sa
prédictiou, vérroient une viile prostituée recevoir Tencens de ses
vils adorateurs, à la place même qu'occupoit.la Vierge protectrice
delà France. Sa voix se perdit dans. ce temps de vertige.... mais le
même peuple qui avoit frémi de l'^entendre a vu cette abomination
dié la désolation introduite dans ce lieu saint, ...
» Et qui sont cçux qui osent nous adresser ce reprocl^e de ca-
lomnie? Ce sont des hommes qui, dans leurs attaques, n'ont point
d'arme plus familière ciue Thypocrysie et le mensonge j des hommes,
qui, sbUs le prétexte des sages libertés basées sur nos institutions,
prêchent la licence -la plus effrénée; qui, feignant de prendre les in-
térêts de la religion, publient des scandales presque toujours imagi-
naires , déversent le ridicule sur ses cérémonies , reprochent au clergé
sa prétendue opulence; qui, parce que dans. la bulle pprtant #ftten-
siqn du jubilé, il est parlé du boucher tis la foi, du glaive, et de ces
armes spirituelles dont Tapôtre nous recommande de^nous couvrir
contre les ennemis du salut, accusent le souverain pontife de pro-
Toquèr les peuples aux combat et à la guerre civile; qui, enfin aaiù
N
( »5i )
leur s^e hypocrite pour la défense du tr6ae, iiou4 acauient de co|i«
ipirer contre ses droits.
» Eux. les défenseurs du.lrâne et sons ses ennemis!....
» Cependant, N. T. C. F., n'est-ce pas à la Toix de vos pasteurs que
Tous.Tenezy tous les jours, dans nos temples, adresser au Seigneur
vos ferventes prières, pour appeler sur le Roi toutes les bënédictions
du ciel ^ pendant que ces impies rédigent ou répandent tous cet
écrits qui appellent sur sa personne sacrée le mc^pris et la haine des
peuples? n*est-ce pas animés par nos exhortations que tous accou-
rûtes aux pieds des autels pour demander le succès des armées com*
mandées parriiéritier du trône, pendant, qn^ayec une joie tccrète.
ils pfésagcoient dcsTevcrs appelés par leurs vœux? n'est-ce pas à no«
prières et à nos larmes que vous venez unir les vôtres, dans ces jour»
de deuil ntitional, que trop «outent leurs coupables réunions ont
changés en des jours d'une réjouissance scandaleuse ?... Ne isont-ce pas
cesf'homàiés qui calomnient le siècle, en le supposant assez ignorant
tous les hiens qui nous softt prodigués, se plaignent an «ein d'une )i-
htrté qui auroit besoin de bmites , crient a l'oppression sous le gou-
vernement le plus modéré et le plus paternel , annoncent la disette
et la misère au sein de Topolence , les troubles et les guerres au mi<»
lieu de la tranquillité I Que «e proposent -ils, en réunissant leurs
infatigables efforts pour jpropagar partout les mêmes doctrines qai
déjh une fois nous ont dépouillés ae ces bien& et nous ont livrés k
tous les maiix qai^ peuvent désoler une nation frappée par le cour-
roux du ciel ?••». Us veulent donc encore une fois ravir ics Bourbons
h notre amour, proscrire la religion, renverser les temples <t couvrir
de ruines notre belle Francel
» £t plût à Dieu , N. T. C. F., que toutesces craintes n'eussent au-
cun fondement ! Plût à Dieu que l'autel et le trône n'eussent rien à
redouter de la part des impies I Plût à Dieu cpe Tamour de notre bon
Boi si digne d être chéri, ne pût souffrir .aueb ne. atteinte par. tant
de calomnies et d'outrages! Mais lorsque nous voyons les ennemis de
l'autel «t du trône renouer leurs odjeuses trames avec plus d'adresse
Sue iama!s,'et^«i^n6uvé]eT les ancierities attaques avec encore plus
'aadaoe,'iie sonmies-vons pasfontlés à craindre les mêmes inalhenrs?
Hft voyant XsirculecpaUout les livjres.qui préparèrent L^s esj^rt^'Ala
téyolution, ne somme^-nops pas fondés a prévoir qu'à moio^ ^lan,;
miraclç pbiir dérogei; constamment au cours naturel des choses, la'
même cause *fJrodoira les mêmes effets?... " ' '^*n.-:
'■)» Aussi, îji^10.;C. F., nous ne cesserons d'életer' notr^ voïi'^pôW^
demander otlaue la loi ne se taise plus sur ees trames Impies, ou
qu^upe «i^torite tutélaire sauve l'autel et le trôile de l'audace de ,
ceux qui bravent la loi pour les renveijser Par nos réçlamatinns '
comme par nos vœux, nous ne cesserons d'appeler au secours de la
religiob,''du trône et des peuples, des lois efficacement répressives
contre la propagation des doetnnes impies, régicides, obscènef. Priéz^'
N. T. C. r., priea pour que nos justes et respectueuses réclamations
puissent arriyer jusqu'au pied du trône ^ et être entendues du mo-
I 3
«» •
( i5a )
mt^ii^ ctoirt hi pdliffqtie MaMe ràk dàia lïi retfgion lèufe KiiKS-
branlable appui de son trône. Ce sera anet pour le sdccAs de nav
demandes, et ce eoenr roval, ou' la piété de saint Louis ft'uDft & I»
fraâdié et loyale bonté a tienri ÎV , aocireillera nos Toeoz qui n*ont
pàiit objet que le triomphe de la Religion et le bonheur de ses sujets.
Lé Roi sait que cette religion sainte est le premier besoin de ses
peuples, et il ne teut régner que poiir les rendre heureux, Repb*
AUtls-ftoiii sttr sa royale sollicitude....
~ n Et vouSf N. T. C. F.) veUlex et soyez Jhmes fktns ht JU qni a
"vaincu fa philosophie des plus beaux génies de Tantiquité païennié,
dui. a banni l^erreur, ramené la vérité , adouci les mœnri , détruit
l esclavage: dans la foi qui a fondé le yéritable ordre social, a adouci
ses passion), a garanti un^ éU^rnellé récompenve à ses vertus, et
uiie coa<iolatio)i divine 2i toutes se.) oeines^ dans la foi qui rendit
ioA nèrcs si heureux, votre patrie si .florissante, qui inspira de ai
patrie si .florissante, qui inspira
gran^ desseins,' produi«it i\e n stii^liraes vertus , éleva tant de beaux
tft utiles monuinens, donna de m bonis rois, à la France, et forma
tant de granda hommes dont la France s'honore.
, . qm
itfatit recueillir si l'on ne veut disperser^ Ecoutez te salutaire a ver^
tissemenf de ce père commun > ^oi vous (trie : «c Rejetez de vos maiiii
iy^ïous les livres impies et licencieux, «misant comméia coupe dorée
» de Babytone , pliiine de toutes, les Abominations.... » Dociles à nm
voix, fuyez, N. T. G. F. , fuyez ces ionrees impnres; fardez-von^
d*approchef vos livres imprudentes des bords do la coupe 4>ù • l'en
vous
us présente un poison plus subtil et plus dangereux que les poisona
qui tueàt les corps, pnisqv'il bnile'dans l'ame julquau germe d^
vertus et dd touklts sentimens hotmétci. » ' >
)3^apresle8 «lispositioDs^e Son Em. j le jubila commeiieem^
Ëur le dioeèse, le 3 cTàTtil prochain «t finira ie sootobfe.
s fidèles sont exhortés, k le gagneur dttns lies premiei^ tidOif^^
ptàtciè qu'alors ils. trouveront plus de secours dans les iiÉ-
sfrùctioDS et les exercices de piété qui auront lieu dans les
paroisses. Son Eon* célébrera, le lundi 3 afril, une messe
solennelle du SeiintKEsprit , dans son ëglise métr<^litaioef
cette mesiMî sera suivie d'une procession générale d^tdutle
clergé des parûis$e$. Les pasteurs instruiront pendant deu^
niôis les peuples, et feront deux foi» la semaine le caiéclusiae
9i|r leijMeMiiieni de^éniteiioe^t^d'tftlcli^mfîe «lnvrlej^i-
«
]|f . \f ç^n^tA de Ia Farç , arc^v^e 4^ Seoi ei d' Au-
xa:re| abnoiiçe l(p jubila à son aiocèse ff^r imMandetnent
4pnt QPU8 citerons un fragment : ,
r
'« Aux beaux Jours de la ferveur prinitWe, l*EgK9e etigea toii«-
}«ttrs, de to09 ceux «le $e» eafans qui étoirat toaibét, det utàtk^
ttoQ* ri^ra&riçes. HuiMUations., laraften, |»riÀr(ii,eQ0fet9ia»f «eer^^^
et publiques t précécloieiit «lori la réconciliation. Souvent il faUoit
*l*attendre plusieurs années , quelquefois mène la >ie entière. Dans
notre siècle pervers, rEglisj; auroit-cUe moins le droit de dem^dilr
aux Bêcheurs des épreuves et des garanties capables de la rassurer?
» Vous dironsHious, N. T. C. F. , eoubien^ dans ees )«urs plains. da
dâUfer que rapétre signaloit à son disclplf , est gran4 et dtploralAc
le nombre des chrétiens prévaricateurs qui n^ont pas ccajat 4e trem.
per dans la coupe de l'impiété leurs lèvres téméraires? Par Tatteiota
•y
ûtkf les plaies que fait à la religion et â la morale la circulation tbiî-
'joars croissante de tant d*écritÀ pestilentiiels dont la Franco est inon-
dée , acquièrent chaque jour une profondeur qui bientôt Içs reiifka
^curables.
»'Cest au jubilé, s*il produit parmi nons les Ihiits de vie qni lui
toDt propres, d*opposer au débordement du mal une digue capable
de rarrèter. Mais si, pour le malheur de notre patrie, il n*étoit pas
mis à profit, le débordement déjà si effrayant étendra de plus en
plus ses ravages, une submersion totale menacera la foi de nçs
-pères: n^ '
' Xie jubila sera cmvert.dans iediocèaey lenierered! 23 ninr^.
La huile sera publiée dans les catb^dcales d^ 9«ns et d'A^r
xaiTe> dans la première par M* l'évêque de Samosate, ^t daii^
la deuxième par M. l'aobë Yiant, grand --vicaiMU Son Sas.
indique lès processions, stations et exercices depidtë^ et té-
moigne son regret de ne pouvoir parcourir qette sainte car^
xière i la tête de son troupeau* lletenup à Paris )>ar df
grands intérêts ^ elle s'unira d'inten^QQ & m» ouaiUes elles
accompagnera de tous ses vœux.
M. révêque de Meaux a dopnd/le i5 février, son IMan-
deraent pour le jubilé; il exborta toutes 1^ c)a|fi^s k pixv
fiter d'un si grand bienfait, et adresse las remontvances les
plus touchantes à ceux qui, soit par suite de ia révolution ^
soit poui* quelque autre cause, ont laissé s'affoiblir en eux \i
llamiieau de la foi. Le jubilé a été oHveirt à jl4e2)u:t, le dî"
maitche 5 mars, par une meise s^enndle ^ue M. Tévêque
\
m
/
(i54)
ft câëbrée dans sa cathÀlrale; cette messe a été suivie de la
pfbcession. Les mêmes cérémonies ont eu lieu dans les autres
paroisses du diocèse , le dimanche is mars. Les curés et vi-
caires sont exhortés à instruire les fidèles pendant les deux
premiers mois sur les dispositions nécessaires pour le jubilé.
Le prélat explique dans son Mandement les conditions re-
quises pour gagner le jubilé^ qui durera six mois et finira
au commencement de septembre.
M. révégue de Blois, dans son Mandement du 23 février
sur-le jubilé, joint à des exhortations relatives à ce saint
temps des réflexions fortes et judicieuses sur les scandales
dont nous sommes environnés ;
V
« Eh ! ne voyez- vous pas avec quel achamenvnt Terreur s'efforce
de vous éloigner de lui , de vous envelopper dans ^e,% 61ets et d'en-
traîner vos âmes dans une perte éternelle r Aujourd'hui elle déclare
hautement %t:i prétentions, eUe avoue publiqueihent ses espérances;
le mensonge, la calomnie, lés déclamations violentes, les interpré-
tations malignes, les incHlpatlons injustes, rhypocrisie du engage,
l'appareil d'une science trompeuse , tout est mis en œuvre contre la
religion et contre ^^^ ministres. Pour vous ravir la {ç\ convient a
vous sous le masque de la brebis, avec la dent cruelle du loup ravisseur.
Ou vous présente les honteuses amorces de la licence pour corrompre
vos mœurs. On ose vous proposer l'infâme apostasie .comme la sauve-
garde d'une indépendance sacrilège. On vous parle de vertu, poui*
en arracher de vos cœurs jusqu'à la racine. On ne craint même pas
d'employer le nom auguste de la religion e;t les divines parole» depos
livres saints pour vous séduire, en vous faisant adopter les croyances
de l'homme pour la doctrine céleste que J.-C. a révélée à son Eglise.
Ces criminels efforts se renouvellent tous les jours et s'étendent dans
toutes les parties du royaume, pour tout ébranler, pour tout détruire,
votre foi et votre fidélité, l'autel du Dieu vivant et le trône de nos
rois 9 rEglise et la patrie.... . '
» à\\ N. T. C. F., repoussez loin de vous ces livres empoisonnés,
ces funestes écrits conçus par le génie de la destruction, inspirés par
le délire de Torgueil et par la haine fanatique de toute croyance
religieuse^ et répandus journellement dans nos villes et jusque dans
nos campagnes par les infatigables ennemis de tout bien. Que jamais
une coupable curiosité n'arrête un seul de vos regards sur les hideux
tableaux qu'ils présentent, une seule de vos pensées sur les erreiii^
qu'ils préconissent; vous n'y trouveriez que la science du mal ; vous
p'y ajpprendrieà: que les. maximes de la révolte et la haine de ce
que Pieu a consacré pour le bonheur du genre humain,, 'l'aùto- .
rité d^ souverains et fa soumission des sujets; vous n'en retireriez
d'autre fruit que la dégradation de votre esprit et la dépravation de
votre cœur. Repoussez-les avec horreur, sous quelque forme qu'on
vous les offre, et quels que soient les attraits dont on les couvre pouf
( i55 )
'voot tédaire. Ccst une condition indispensable de votre réconeili»*
iiou avec Dien :'c*en est donc nne du jubilé que nous tous annon-
çons. Il ne peut y avoir dindulgence pour ceux qui ne Veulent pas
renoncer sincèrement à lire ces funestes productions, et bien moins
encore pour ceux qui- ne rougissent pat de les composer on de lei
répandre. »
.Le jubilé a commeocë à Blois le lundi 6 mars^ par une-
messe solennelle à laquelle ont assisté tout le olergë et lei
autorités de la Tille. Le Mandement indique les conditions
à remplir et les églises qui doivent servir de stations. Le ju*
bile sera clos le jour de la naUvité de la sainte Vierge i U
8 septembre.
Il a commencé dans le diocèse de Bayeux ^ le dimanchi^
12 mars^ par une messe solennelle et une procession géné-
rale. M. Tévéque^ dans son Bfandement^ explique en détail
les pratiques à observer, et joint aussi à ce qui est propre*
ment relatif au jubilé des avis sur les maux de PEgiise :
H Après tant d'erreurs et d*ëgaremens, tant d'effets visibles de la
colère eèleste , suivis de tant de bîeufaits également oubliés , de tanà
de prodiges méconnus, ne sembleroit-il pas quç nous ne devons at-
réligion se montra-t-elle jamais avec plus
Honteuse en quelque sorte des affreux succès qu'elle a voit obtenus-
pendant les jours de nos discordes , elle Ghercfaa l'ombre et les té-
nèbresy pour se dérober k une surveilionce active. Long»t^mps.
comprimée par la terreur, on eût dit qu'elle étoit réduite k un étemel .
silence; mais bientôt, n'étant plus retenue par aucun frefn, elle
se reproduisit avec une nouvelle fureur, et outragea ce qu'il j a de
plus saint et de plus sacré. Et mainlenaut, ne la voit-on pas, ei\^r«
die par Timpunité, entreprendre d'ensevelir la religion, les mœurs,
les lois , la société toute entière, dans le déluge des productions im*
pies et licencieuses dont elle inonde la terre? Cest à cette ruine,
universelle, n'en doutez pas, N. T. C. F, que tend la propagation,
de ces dépôts d'impiété et de corruption, qui se répandent plus ra*-
pidement et plus au loin que ces maladies contagieuses qui dépeu-
plent les provinces et les royaumes. Pour vous en convamcre, fa^«,
droit-il rouvrir sans cesse des plaies qui saignent encore , et vous rap»,
peler des malheurs dont la plupart d'entre vous furent les témoins ^
ouïes victimes?....
» Oui, oui, nous vous le disons dans Teffusion de notre cciur»^
En effet , « qu'ils continuent de s'étendre et cte s^affermir^ ces affreux
4
»
I
'i
i
( ï*S )
1» «ytlèin^i 4'ii9pii'tc , s'écvioit, daqi It^ ^baiivB càféûfone , un ««UiUr«
i» péf-V^«;y c^iv Iç- plus flonssa^it éa^ir#, il fiaudra q^sa loul ft*é--
n CTp|il(ey «m^ tout s'afaUiei qv^ t<^(^ s>né|iptisf e ;. iest^iiliié p^r Ici
» Tertige «t le délire de la nation^ VEtat ioinbera, se pré^pilerii^
» dans an abîme d'anarchie > de confusion, de décadence et dé dé~
» périssement. » ,. ..
' li'Opropl^éttè, trop v^Fémèlrt kcdonlpHe, ppnVoiU-i^ôos'tofliMte*
MAI hé^ écfiei* ttettft<-nléal»I 0> flf^^ge trop oei^in de» désastreâ
^'pdtaKOvnft 'njoms atlendiiev «i une '&aîa feme et puîlsanic ne les
Ê^nttQJfL ^f^ p)i^ %pl daiis leiÀr «oçgfce|» ' ^
. • • • , •** • « »
Le jubile a commencé, à Amiens, le diman^kfi 4ijS ^y
ifipfs^,,e);^da4is 1^ r^c^jdu dioc^> lç'diffuin<$be^MiirMtr/L>u-
v^rtiir^ ^ eu U^u d^ns U cathédi:al^oiLto^tt.le <4«rg4ddft
tUIç ëiG^ rëttu^ a^ prône 4^. (^ «raojtd'm^SM^ ofl 21 lu J^
bull^ 4u Pap^ et. Ulfau^c.^^ À^ M* T^irlque , et \^ «pir, U
jr a eu i|qe prqç^9ii g^éialj^ ^ la/fiiiel]^ 6(9 trQivroit \^
clergé de toutes les paroisses , et où les aut6ritës avoient été
ûi^itées. V^P^c^^® devait se £s|i.re d^ même dans Itei- autres
pftn>Î8se» du diocèse et dans left TiUes ok il y a pkisièiirs pa-^
roisscs, le dergé a dû se réunir dans TégMse prîncilMile; s^
AbbeviUe, dans Té^ise de Saint-Yu)Xraù ; à Idôntâidier et
àïloyé) dans celle de iSaint-Pierxe. I^e jubilé^sérà çlos.^à^
Amiens, le 127 août, et <jUi9S 1^ dioeès^, 4e dxmanehe S «ep-
tembite. M. Pévêque, clans ^o«i Mandement, exhorte in-n
âtammeut les fidèles à pro^ter de cel jèurs desàltit; il -aver-
tit qu^ ^t plus sûr de ne/ pas se borner à la comipiipioa
pascale pour gagner le ^ubilç, et il espère c[u'on éprQuy^ra»
d'^^ureva résultats de oe temps de propitiatiou ;
9 Nous Éi^aorons plus la douleur de Voir nps temples abàn4onnés ^
même l'es sidnts^jôurs de dimanche, p^r tant de chrétiens încGJgnes ie
ce nom » (]Ul ne 9 jr 'présentent de loin à loin que pour les profaner'
et scandaliser leurs frères bar rindécence de leqr maintien $ qui c6n-
âument ces jours consacrés 2i un re^ès religieqx en divertiiss^ipens
erimîoelè on à des travaux que Dieu ne peut qvit maudire ; qui s*ex-
CCMnmuritènt çux-méines eh ne s^asseyant pas atec heurs frères k Ji^
table do Seigneur, teéroe daîis la solennité pascale.
» Nous ne serons plus épouvantés par 1^ Scandale monstrueux de '
efes muions 'siinplenkent civiles que' la religion ne peut voir qu*avec
horreur, et que le monde iMt-méme couvre de son hiépris.
» Nous verrons tes pères et mères de Jan)ille donner pliis de soin 2^
V^dvcatldà' dé feurs éhfaps,^ les garan^tir d^ cçs J^embl^es et fréque^*-
1
i
(, i37
Uiio|iVa4 U i'H pi9fAltHif«ilt itfi(iDtkibl€ qu'iU uciHcr%>cit4* leur î61So'
concç^ éÏQi^mix à'pn^ CCS Hyret inipiçf et impurf ^Mon ^ répandut
tcntion peu
les former li
. ^^- ^ -^ «^^. ^... .^..p JviU j^ar la con-
Umvàli d» leurs kçoDt, cl lorlout par Taulorité (ta leurs caenples.
Us nous éioÛ5i|t conniu, N. T. C. F. , ees désordres ai affiigeans pour
toiit 1^001196 • religieux , et aan^ doute bien plus alllîgeaos encore pouç
Totré cvéq'ue; mais ils nous ont été spécialement dénoncés, ainsi que
plusieurs autres, par le.sonveraio pontife dans la lettre encyclique
que uous venons de recevoir de lui, G'eit donc de sa part que noua
vous les dëuoDçons à vous-mêmes : nous unissons notre voix k la
ressiinte pour vous, sacrifier leurs soins et leun peines pour vous apla*
nw la voie du lohHr *v »ote de tous vos intérêts éttrneit et tempo-
peU, aveo toiitei^idfection, iooie la tendresse quelNeu nous a donnée
pour voMs» nous vous ççniiirons. par tout ee «il'il y a de sacré , par
tout ce que vous, avez de plus cher, de ne pas laisier écouler inutilo-
Ihent et sans fruit pour vous la grande bénédiction qui vous arrive,
maik d*t>tivrir iios.coiûrsSi totfs tes bons sentlmem que nous prient
Eiéa d>'^e4i«Ure>dMU' ce» jouta dé grâce. » •
Bf. Vévèaue dte $«iiiM}|aiidt a ûxi U âiMMbe a6 (é^
vrier ppur Vo^yertu;'a 4tt jfibil^ danc sa vilW épisoofMife^
iiuiis a laisse les çu^és» daos W diffiéreatas parpiases» mattrea
d'en &HeT rouyerturee|(]lA.diH4ei msivant tas facilités qu'ila
^^r4;v»^ jpqrQf lè^ ipstniAtîcviff* Vu Ja p^A^rih^'ouvri^l^evan^
l^iq^^ qui affligf le diocèse at 1« tiA¥aU doat les pr^tra^
\w% èXxa sourcil jirgës , M^ Vévèqwï les invite à s^aoteikdre poui^
s'aider mutucÛemaiit al fffHMver à toUkv fAroissiekis daa
caçftfttHiis , 4^ ÎBsbruçtiQas et des exercioes apîritucls. C'est
saoa doute pour cala im% .^laÎBt-'Glauda le' jubilé finira la
dioi^^çhe 4? Qu^7«ÀSKW.a afin quêtes préfreada la viUeoa
Us missiomaiitts ^ui. j doifiuero^t das iustruclîaii^ pusses^
eosKiite^ r4pai»di<a dan» le cUoaèie et aideir à en visiter Ua
diffifrentea parties. M« 4a Qiasnon a<rertit ka fidàla^ qua la
coimiiuiiioQ pour le jubilidciitétve distincte dft la consiutt^
niop pa|(^la« I^ prélat^ dans sdn iQandem(»t«.i'«(t>peUaoe-^
lui mpMr4o Fs^iguaSy premier ^ylque de SaiaMllaUda>
pujtiua ai) 177^9 à rpcteasion du jubila» pour l'^xaltàtian d^
Cl^ffifat %tV,,eii\ an qita même im dsâevlopg fragiaena
w^ montrer l'ufiitd 4a doctrine entre ses prédëoesscuns et
lui, . .
( »38)
\
Tous ce» mandemens sont accompagnés de la bulle du
Pape^ dont la traduction est à très*peu de chose près celle
qui a paru dans ce journal.
Nous parlerons une autre fois du Mandement de M. Té-
vêque de Chartres pour le jubilé; ce Mandement est une
réclamation nouvelle et éloquente contre l'esprit d'indiffé-
rence et d'incrédulité que tant d'écrits propagent à l'envi.
NOUVELLES ECCLESIASTIQUES.
Paris. La première procession générale pour les stations^
du jubilé aura lieu le vendredi 17 mars, fête de la compas-*
sion de la sainte Yierge; c'est le jour de cette fête que Paris
fut délivré il y a dix ans, et on dit que c'est en mémoire de
cette délivrance que le Roi a souhaité que la procession eût
lieu ce jour-là. S. M. se propose d'y assister, ainsi que la far
mille royale, et les autorités civiles et inilitaires de la capi-
tale y sôdt invitées; Le clergé se rendra avant midi dans les
salles de l'archevêché; les curés seront en surplis avec unef
étole violette, les ecclésiastiques en surplis. La procession
toute entière marchera sous les croix du chapitre. Le Roi'
doit arriver à une heure et sera reçu comme à Fordinaire
par M. l'archevêque et le chapitre; on chantera les prières
marquées dans le livre et on récitera les ciiiq Pater et les
cinq jépe, La procession qui se sera mise en mouvement vers
le pont Saint-Michel, s'arrêtera pour la station à l'Hôtel-
Dieu, qui sera la deuxième. S. M., précédée du chapitre
et du clergé de Notre-Dame, entrera sous le portique où.
un autel aura été dressé. Après les prières, la procession se
mettra en marche en chantant les psaumes de la péni-
tence; elle suivra la rue de la Harpe jusqu'à la place de Sor-
-bonne. Le Roi entrera dans l'église avec le chapitre et le
clergé de Notf e-Dame. Les docteurs et professeurs de là Fa-
culté viendront recevoir la procession. On fera dans l'église»
la troisième station ; après quoi l'on prendra la place Saint-.
Michel et la rue Saint -Hyacinthe , pour se rendre à Saintç---
Geneviève. La procession entrera toute entière daiis cette
église et sera reçue^ par les missionnaires de France. On ^
/^
( ï59 )
rëcitera lés prières pour la quatrième station. Le saint Sa-
crement sera expose pendant les dernières oraisons /et après
la bénédiction, le Roi sera reconduit en chantant les'lita--'
nies. S. M. taontera en voiture pour retourner aux Tuile-
ries ; mais le clergé retournera en procession à Notre-Dame ,
en passant par la rue de la Montagne Sainte -Geneviève,
par la place Maubert, par la rue Galande, le Petit-Pont et
le parvis. On chantera en revenant les litanies des saints.
I>es çjbœurs de chantres seront placés à différentes distances.
Si le temps ne permettoit pas de faire la procession au de-
hors, elle auroit lieu dans l'église, la première station se-
roit au Maître - Autel , la^ deuxième à la chapelle de la
Sainte-Vierge, la troisième à celle de Saint- Marcel, et la
quatrième à la chapelle de la paroisse.
— ^ M*"* la Dauphine a terminé ses stations. S. Â. R. a vi-
sité quinze fois Véglise Notre - Dame et différentes autres
églises de la capitale. Elle avoit commencé ses stations avec
le Roi le jeudi aS, et les a continuées seule les jours suivans.
Chaque jour/ la princesse venoit dans la matinée à Notre-
Dame, où M. Tarchevéque Ta reçue toutes les fois qu'il a pu
être prévenu. Elle a fait plusieurs questions au prélat sur lés
conditions du jubilé, et a déélaré qu'elle ne vouloit user
d'aucune dispense. Le samedi 4 et le dimanche 5, S. A. R. a
iaterrompu ses stations; elle les a reprises le lundi 6, et les a
ter0kinées le samedi ii. L'auguste princesse ne se propose
pas moins de suivre les processions générales ; ce seront pour
elle des stations de sùrérogation. Qui ne seroit touché de tels
exemples dans un si haut rang? Madame, duchesse de Berii ,
a accompagné plusieurs fois M™' la Dauphine.
— M. l'archevêque, qui se propose cie visiter successive-
ment toutes les églises pour le jubilé, est déjà allé dans plu-
sieurs. Nous avons vu que le prélat avoit assisté, le â 3 fé-
vrier, à l'exercice du soir, à Saint-Sulpice , et y avoit adressé
aux fidèles des paroles d'édification. Le lendemain, Ms' se
rendit à Saint-Thomas d'Aquin , après avoir fait l'homélie à
Notre-Dame. Le jeudi 2 mairs, le prélat alla demêmeàSaint-
Roch, en sortant de faire l'explication de l'Evangile; il ar-
riva pendant 1^ seimon de M. l'abbé Duthozet sur l'indiffé-
rence et prit la parole après ; il exhorta les fidèles qui avoicut
le bonheur de copnoître et de pratiquer la religion à reihér-
£ier Dieu de ce bienfait et à tâcher en même temps d'y faire
f i4o )
Mrâciper ls6 auU'es. Le mardi 7^. M. l'archevêque est Mé à
la Ma^deleiniî et a assisté au sehûon de M. TabM Boimevie,
sui* l'immortalité de Pâme. Après la bénédiction^ le prâat a
parlé de Pautel aux fidèles ^ et l'a fait avec une gtâce et une
onction pàrticfulière. Aésumant le sermon dti prédicatenr, S
a montré que l'immortalité étoit notre consolation dam
toutes nos peines , et notre soutien dans tous nos sacrifices.
Il a parapnraisé avec beaucoup de bonheur ces pairoles eu
'jpsalmiste : Non moriarj, sed vU^am^ et ncarabo opéra Dtmûm,
1^ jeudi 9, le prélat se rendit aux Invalides^ sur l^inrvka^
lion de M. le gouverneur; il j ^arriva le matin à huit'heti-
r^, célébria une messe basse et fit aux militaires une exhor-
tation d'un^ demi-heure. L'égltse étoit remplie , un boa
Nombre d'invalides chàntoient des cantioues, L'état-majiN'
de la maison donnoit Fexemple. Le ton ae l'eiâibrtatibn de
M* l'archevêque étoit assorti au caractère de ses auditeurs.
Le fonds du discours étoit ces paroles de saintPatd : Labom
*sicut bonus mileSé*, certa honum certamenJîekL.. cqjpithende
vitam çetemanî. Le christianisme e^ une milice ; on jr com-
bat pour un prince y souS des chefi et arec un ^ndard.
So^e^ dans cette milice ce que yousr ête^ dans céRè du siè-
de. ITn bon soldat est plein de fidélité et dé courage'; il e^
fidèle à son fi.ot^ à seschefs^ à ses frèré$ d'armes ; àsoh dra*
Îeaû ; il est courageux contrjé les ennemis du dcdahs et ceux
u dehors. Soyez tout cela pour la foi ; cependant dans ces
combats il est une prudence nécessaire. Quelquefois il faut
fUir; cette idée vous étonne, mais cette fuite est nëces-
saire et même courageuse. Après cette exhortation pleine
d'ame et d'à -propos^ IAb'^ accompagné de M. le gouver^
neur et d'une partie de l'état -major^^ visita )es infirmeries^
parlant avec bonté à presque tous les malades^ et leur adres-
sant les paroles lès plus propres à les toucher et à les rame-
ner à la foi. I/un d'eux promit sur-le-champ de se confes-
ser. Le soir du même jour, M. Tarchevêque visita f %lise
Saint-Germain des Prés et parla encore au peuple, l^e di-
manche idj il se rendit lé soir à Bonne-IÏQuvélle , ob il en-
tonna lès vêpres. Après ^office ^ étant mgnté en chaire ^ il fit
une exhortation courte mais pastorale, témoignant; sa joie
de voir raffluencé et la ferveur des fidèles et* les animant I
^rvir pieu de plus en plus.
7*^ L^ordinàtiôh de samedi
dernier^ 'qUi.devoit se faire a
( '4i )
rarchevêchë. a eti lieu an séminaire. M. l'archevéqué
h'ajant pu faire la cérémonie a été remplace par M. Fë-
Têqjuè de Trbjes. L'ordination , a été de 6 prêtres^ 7 diacres,
4 sous-diacres, un minoré et uù tonsuré.
— M. Tévêque de Troyes a eu une audiekice particulière
3u Roi, et doit partir jeudi pour faire son entrée dans son
diocèse.
— lie jeudi 16 mars y à trois heures précises, il y aura
un sermon dans Téglise Saint-Roch pour PœuYre des filles
repenties. Le sermon sera prononcé par M. Tabbé Fayet.
lies d^mes qui Visitent les prisons espèrent que leur œuvre,
une des plus utiles créations ju sage et pieuic abbé DuTal ,
intéressera les âmes charitables. Il s'aeit des objets les plus
propres à émouvoir^ le malheur et le repentir. La quête
sera faite par M'^*' Içs comtesses de Raigecourt et de Pins.
Cette assemblée 4^ charité , qui devoit avoir lieu le ven-
dredi 17, a été fixée au i§> à cause de la procession gén4^
raie.
— r Les provinces commencent à jouir des avantages du
jubilé, à mesure que les évêques jugent à propos de l'ouvrir
dans leur» diocèses, M. Ti^véquie de Yersailles Va déjà ou-
vert) et nous avons vuque des' missionnaires don noient des
itistructions et des exercices , tant dan* l'église cathédrale que
dans Téglise^ Notre-Dame de Versailles. î^ dimanche 5^ le
l''^ régimenfde grenadiers à cheval de la garde i^oyale, en
garpisoii: dans eette ville, a commencé se» stations » qtw
M. Tévéque a réduites à cinq au lieu de quinee pour les mi*
litaii^. M. le comte de la RoChefotatenille, colonel de c#
T^ment^ étoit à la tête de son corps et à exhorté les soldats
à se,;mpntrer toiyqurs dignes de leur devise : DieiA et le RoL
Ce régiment est le même qui , en i8ai., suivit constamment
lés exercices dé ht mission donn^ avec tant de «ùocès par
M. Tabbé 6uyon, et donna le spectacle édifiant d'une nom-
breuse communion général^. Le lundi 6, le 7* r^iment
d'infanterie de la garde royale, aussi en garnison i "^rsail^
les, a oômmencé également des stations.
— Dans la nuit du 9 au 9 , uti acétdent a itispiré les plus
yiyés cr^ihtes pour Itf. Parcihcfvèqûe de Bordeaux. Ve» cinq
teij^éf dd matin I le prélat, qui étoit couché, rahiina hi
veilleuse qui brûloit près de son Ut pour vojr l'heitie à m
asHiÉitret \» fhpiitae 'gagna te riévaux'^ se propagea rapi-
\
142 )
"re-
flem^nt. Le prëlat , qui , comme on sait, est dans sa quai
vingt-^ixièmé année, ne put sortir assez promptement du
lit, et essuya des brûlures à la figure, à la jambe et à la
cuisse droite. On a prodigué au vénérable ^archevêque tous
le» secours, et il a voulu recevoir les sàcremens. So^ état a
excité le plus vif intérêt dans une ville qui jouit depuis
vingt-quatre ans des exemples et des vertus dii pieux arche-
plaies , d'aprèjs te rapport des médecins , çi
plus réassurant. Ce n'est pas seulement a Bordeaux que cet
accident a excité un grand intérêt; la réputation de M. d*'A-
yiau, sou âgé, ses vertus, ses services, tout rend cet illustre
prélat /cher à l'église de France, et chacun fait des vœux
pour, une santé si précieuse.
NOUVELLES POLITIQUES. ^
- Paris. M«' le Diitiphin a donné 5oo fr. pour donlribuer aux répara-
tions de l'église d'ITzès (Ardèclie). Ce pt'ince a fait remettre en outre
«ne soKinie de 6oO' fr. aux habitans de la comaauae de Rouvres
(Côte-d'Or), qui oiit souffert des.inondalions.
— Lt. AA. RR. Mg' le Dauphin et M"»» la Dauphinc ont donné,
en commun, 600 ff. aux habitans delà commune de Pechbonnieu,
qui, ont souflFert de la grêle, d«s incendies et d*autres atecidèns, dans
le courant de Tannée dernière.
— S. A.,R.:M°^<^ la Danphine a donné 5oo fr. à la commune de
Gurs pour les réparations de son église.
— S. A. R. Madame a voulu se charger de Féducalion d*un des
fils du général vendéen Jacques Gathelineau, et la placé dans un
collège à Rennes^
;»-. Une. ordonnance insérée dans le. Moniteur^ fixe les soldes de
retraite , demi-soldes et pensions des officiers militaires et civils , des
officiers mariniers, matelots, de veuves et des orphelins de marins.
Une ordonnance du Roi, en date du 9 mars, établît pour les
élèves des écoles normales partielles qui voudront suivre la carrière
de Tenseignemunt , des bourses dont ils pourront jouir pendant trois
ans. Ces élèves pourront être privés de leurs bourses par le ministre
de Vinstruction publique, lorsqu'ils auront encouru des reproches
graves. A Texpiration du terme fixé pour leurs études, les élèves
seront nommés aux places vacantes' de maitre d*études dans lés col-
lèges royaux , oq régents dans les collèges communaux.
' ^ Les membres de la chambre dei pairs iiiscrits pour parler dans
( i45 )
la (Uscu3sion da projet d« loi surj^les saccessioiM et les substitutions,
soot : pour la loi : MM. de Saint -Romans, de Moutalembert , de
^ou%éyContrela loi : MM. Mole, Pasquier, de Barante, Germinj«
de Choiseul, de la Bourdonnaye; sur la Ici : MM. de Tascher, Roy,
Laine, Decazes, de Coislin.
— M. Bellart, procureur-général près la cour royale de Pari< ,
sera assisté dans les débats qui vont s ouvrir ^ la chambre des pairs
sur les marchés d'Espagne , de M. Vincent > remplissant les fonctions
de substitut du procureur -général.
— Les pétitions contre le droit d'aînesse sont, adressé es d'un grand
nombre de i^illes aux journaux et à la chambre des pairs. Quelques-
unes même ont été envoyées à la cham()re des députés.
' — M. le comte Guilieininot, ambassadeur de France à Constanti-
nople , est parti de cette Tille vers le milieu du mois dernier, pour se
rendre à Paris par terre , afin d'éviter les longueurs d'une naviga-
tion. . t t < • • À ' • < * ' )
— Les Bordelais présens à Paris ont été admis, le la mars, à
présenter leors bofnraages au Roi et à la famille royale, qui leur ont
fait Taccueil le plus aimable et le plus bienveillant.
•:r Plusieurs journaux publient une lettre de la famille de. M. de
La Chalotaii, en réponse à un article d*une feuille quotidienne,
dirigé contre la mémoire du procureur*général. On assure que cette
affaire sera portée devant les tribunaux. V Etoile annonce qu'elle a
choisi M^ Hennequin pour défenseur.
— M. le marquis de Brabançois accompagne M. le duc de Raguse
JUk Russie en qualité d'historiographe.
— M. le duc Majtthjeii de Montmorency a éprouvé , le i3 mars ,
xine dëfaillauce qui a duré trèa^Iong'^temps. S. M. a envoyé deman-
der des nouvelles du gouverneur de son auguste pclit*4ils.
, — M. Pinkerton, Irlandais connu par ses- ouvrages en géographie,
est mort à Paris Jieio mars, à Tagc de soixanto'sept ans.
; .-n-.M*"» de Lapeyrouse , veuve du célèbi-e navigatear.de ce nom,
est morte à Toulouse le 5 de/ ce mois, à l'âge de quatre-vingts ans.
— • L'éditeur du Mémorial bortklais, accusé d'avoir diffamé M. Po-i
que, a été condamné , par la cour royale de Pau , à 25 fr. d'amende ,
aoo £r. ile domfiiages-intéréts et aux dépens.
CHAMBRE DES PAIRS.
Le 41 mars, M. Je marcpis de Mallevillea fait le rapport du
projet de loi sur les successions et les substitutions. Le ministre de
rintérieur a présenté les projets de lois relatifs aux impositions ex*
traordinaires pour les villes de Bordeaux et de Lille.
^ La discussion a été ouverte sur le projet de loi coucèmant les dé-»
lits commis par des Franchis dans les échelles du Levant. MM. le
l^rde-def-sceanX| de Rivière* de $aint-Priest, ont été entendus sur
ee projet de loi.
( «44 )
Le i3 mars, il « été procédé li la fëéepliftii 4e M. le mafqtiîi ite
Jiiigitë. On a Hfm mmUt In discussion du pfenjét de lof retetif à bi
r«Yr<^i(^ des délits commîi dam les éebelles du LcvanL La délibé-
ratien 5<ir l<^ afticlfs a provo<yhé liti aïkietidektoent de M. le ticomte
de Chateaubriand , ain^i conçu : « f!st réputé confra^enUoii, délit et
crime , selcki 1.1 gravité des cas, toute part quelconaue cpii $eroit prise
par des 9UJCN et des na\ires français, en (}nclqi]e lien „ sons quelqoés
condîlîon.i rt prétextes que ce soit, et par des auiets étran^er^ aans
les pays .«rumi^ à la domination française, au trafic des es^lares dms
lea échelles du LcTanf. »
Cet iimendement , appu^ nar 91. iainé cl combattu par M. cfe
Pc yronnet , a (' té adopté an 9«!tmin à la majorité de ^5 voix contre ^4*
'tkÊéi
CHAMBKS DES DEPUTES.
Le lo mars, M. BicaM , de la Hanté-Garonne , MrodnH HéMt^-
menu déjà présentés en faveur dn projet de loi relatif à Saint-Do-
mingue , et c«n»bat les 6b}eetintii de ses adversaires. M. Sébastiani
donne ^on a^^sentiment k 1 émancipatiim^ ittali la tpfaière doni'on Vn
faite lui paroit iiiconslitutioniteile.
M. le ministre de rinlérienr i^tvacè les dMciiltéft qtA k" bj^pti$metii
k la couquére de TaDcienne cokmme française. 1| ne s*agit pas Ae
Mvoir si l^ordonnancce a été rendue dans des formes eonstitulioii -
nelles ou contraires aux lois , on discute pour savoir ^i Ton doit ad^
mettre Tindemnité proposée .pour les colcns. MM. de la Bouràon-
na^'e et de Beribier demandent la parole en méase temps, M. lé
président ta leur refuse. Ils insistent enaliégnant que c*est pour on
fart personnel et donner un démenti au ministre ,'ils convent tous l^s
deux k la tribune , et tandis que M. de la Bourdonnaye parle avec
vivacité k M. le président , M. de Bertbier «^adresse k la Chambre et
reproche k M. de Corbière d'avoir travesti son opinion et d'avoir 4it
qiië les gens raisonnables en avoient 'senti l*àhsuniité, L^ inimstre
4>rc>tef te n^avoir pas prononcé ce nnit*
M. le président avertit M. de Bertfaicr qu'il n*7 a rien dams e«
qu'il dit de relatif k un fait personnel , et ou 'il n'a nas le droit d'in-
terrompre une discussion gén?ra1ë.*Sf7 de La Bourdonnaye donne à
son tour des explications a|^r^s )esque)lej| oa demande la clôture.
M. Sanlot-Baguenâtrlt étant jflbseiït , In. de Clnarencey prononce nia
discours très-étendu contre le nrojet de loi. La clçture est de non-
vean demandée. M. Hyde de Néiivllle a*y oppose , et soutient qn'H
est nécessaire d® répondre au discours de M. de Corbière , oà^l y ^
dès faite inexatts et erronés. Le^ cris de clôture redoublent. M. de
I^euville parle encore contre cette proposition » qui est adoptée ^
nne immense majorité.
lÉ. Pardies8us> riippbrtenr, fait le tiiomé de la discnssion , et pon-
jtMÀ h l'adenticwi dn projet de loi aveo leè Émendeiiiem dip >édàC'-
/tion proposes par la commission. * n
Nous sommes obligé de renvoyer au n« prochain la séance du iSw
Cet Outragée, trop tDipOttaUt pour que nous n'y re-
venions pas, est divisé en quatre parties; la i" sur
les kidnlgences en général, la i' sur les indulgences
en pattVculieif, la 3' sur les confréries ou. ciiagi'éga-
tions, îa 4* '^* '^ jnTiilé. La j'* partie contient six'
chapitres qui traitent de la défiâUion de l'indulgence,
(ht pouvoir de l'EgHse sur cette matière, de la'nature
des indnlgeocca, m lew efficacité, des dispositions et
des rouvres pi^scrîtes, et enfin des indulgences fausses
ou apocrypncs,- dans ta a* partie, Fauteur parle des
autels privilégiés, de l'indulgence à l'article de la.
mort, oe celle des /\o heures, de celle du chemin de
la croix , de cell« des coni-oones ou chapelets , et d^in
grand nombre d'indulgences attachées à de pieuses
pratifjues. La 3* partie, des confréries et congréga-
tions, comprend ies confréries en général et les con-
fréries «1 particulier. On peut considérer les confré-
ries en général dans leur nom et leur origine, dans
' les règles pour leur érection, dans leurs rapports a»eQ
le4 évéqnes et le^ cuiréï 6tt avec l'autorité civile. L'au-
teur examine son sujet dans ces différentes branches {
îl ne parle point de tonles les confréries en particulier,
mais de celles qui sont pins usitées parmi nous, comme
de celles du Rosaire, duScapalaire, du St-Sacrement,
d* Sacré-Cœur, de Wotre-Dame Auxiliatricc et des con-
grégations de- la Sainte-Tîerge ; enfin la 4' partie cOm-
4' A4- 1>< Cl«r« et cMfpïifDM, •■> burfliu <!• dt iourmL -
Tàim XIFTI: È'^htidélaReKgfûngtttuRai. K
( 146 )
prencl tont ce qui regarde le jubilé, ses différeittea es-
pèces, les œuvres requises, les privilèges duiubilé, etc.
L'auteur remarque dans son Ayertissement que la
matière des indulgences n'est point suffisamment trai-
tée par les théologiens français. Collet est incomplet et
superficiel, quoique sur plusieurs* questions il sôit
long et diffus \ le grand traité latin du- Père Théodore
du Saint-Esprit, Carme-déchaussé, en 3 viol, in-folio,
et la Bibliothèque canonique du Père Ferraris, reli-
gieux Franciscain, sont estimés Jn Italie, maispeu
çonntus en France. M. l'abbé Bouvier s^ donc cru ùçilo
dé réànir dans un ouvrage peu étendil des notions
claires et précises ^r les indulgences. Il a rassemblé
de longue main ses matériaux, a plusieurs fois écrit
a Rome, et dans un voyage qu'il y a fait Tannée der-
nière pour visiter le tombeau des saints apôlres et
gagner le jubilé, il s'est procuré des ouvrages et a ob-
tenu des renseignemens importans. U a consulté le
buUaire dés papes, et a fait usage, entr'autres, d'un
recueil d'indulgences publié à Rome, en 1818, et ap-
utile, les longueurs superficielles, les discussions en-
nuyeuses, et d'aller droit au but que je làe proposois.
Je ne lèverai sûrement pas toutes les difficultés, et ce
q[ne je dirai n'empêchera pas qu'on n'en rencontre
souvent, si on veut étudier à fpnd : car il y en a dans
foutes les parties de la théologie morale et plus encore
ctans ce qui tient au droit positif 3 mais je crois pou-
voir me ilatter d'en. diminuer le nombre et de rendre
service à beaucoup de prêtres en leur traçant des rè-
gles sûres, tant pouf eux que pour les personnes qu'ils
dirigent. »
M. l'abbé Bouvier peut se flatter d'avoir atteint son
but» Il étoit difficile de réunir autant de qtiestions
dân$ un si petit volume^ et de les traiter avec jpluè de
\
( i47 )
miÙioAf'^t dt préciiion. L'auteur est court, iftge>
Kxact) point d'étalage d'érudition , point de digrès-
•iona : il cite ses autorités , et quand il donne son avis
sur quelque point controversé^ c est toujours avec une
défiance et une modestie qui préviennent favorable-
ment le lecteur. La a* partie sur les indulgences en
Sarticulier est surtout curieuse en ce qu^elle donne
es notions authentiques sur un grand nombre dln-
dulgences^ et qu'elle résout des questions plus ou
.moins importantes sur cet objet.^.L'auteur distingue les
différentes espèces de chapelets, et éclairait ce que
dauti'es. ouvrages pirésentent avec beaucoup de con/u*
sion. Sur les indulgences, il indique toujours la date,
le pape I, et les clauses et prières requises. Dans la der-
nière partie, sur le jubilé, il propose aussi quelques
questions qui offrent encore plus d intérêt dans la cir*
Constance actuelle, sur la confession et la communion
requises , sur les prières et stations^ si on peut gagner
le jubilé plus d*une fois, si on peut le gagner pour un
autre, etc.
Nous croyons donc que l'on regardera cet ouvrage
comme un dépôt de nptioiis exactes et de décisions
^ges« L'auteur, dont nous avons déjà^nnoncé quel-
ques traités de théologie, a porté dans cette nouvelle
production cet esprit de recherche, dç. méthode et
d'exactitude, qui met sur la voie delà vérité. M. l'é-
véque du Mans, comme nous l'avons dit, a déclaré
dans une approbation du i*' février dernier, qu'il aVoit
jugé ce Traité digne*de la réputation de l'auteuV; il je
recommande à $es ecclésiastiques et les invite à expli-
quer aux fidèles ce qui peut leur être utile dans ce livre.
Depuis, M. l'abbé Bouvier a publié une autre édi-
tion ae ce même Traité, à l'usage des fidèles (i); il a
supprimé , dans cette édition , ce qui convenoit spé-
^ .(i)Un gros Tol. in- 18, prix, a fr. et a fr. 60 cent, franc déport,
▲n If «ni, cfaes Monnoyer, ci à Par|s, an bureau de ce journal.
ôÂltmeai fttti écclésia<tiqite»«t aux tbéologienâ^ et »V
lâi^^é que ce qui if oit phti utile aux «mes jfti6â«M«»
G'éit lé même Ottvrage au fon<i> teai» dégagé oe t#»le
diseuâ^îou. La pattîe qm ti*aîte des différentes espèMs
d^tidulgenc^ et de la ttiailière de les gagner , sera celle
qui offnra le pins d'intérêt au commun des fidèles.
Qu'il nous soit permis^ à cette occasion^ dei^ecôin*
mander un tecueif qnén'ou^ avons déjà annoncé ^^ c'est
celui qui a pour titre : Instructions^ Sermons et MoH*
démens sur le jubilé (i). On y a réuni ce qui est relatif
à cette mfttière dans les œuvres de Bossnet^ de Péne^
Ion, de JMassîlIon , de fléchîer et de Bourdaloue. JLes
noms seuls de ces prélats et orateurs inspirent l'intérêt
et la confiance ^ et on peut être assuré de trouver daiis^
ce qu'ils ont écrit autant de piété que d'exactitode. On
a ajouté, à l'édilion déjà fattè eii 18049 deux ÉMlide*
AehÉ die M. de la Pàrisiètt», évêqne de Nîmes ^ ^6rt
dans le sîéclîe dernier, et un serinbn du Pèr« T\ii'éh{>
éVèqtie de Parmë; indrt' en i8o3. Ces deux p^élàt)^
n'étoient point indignes d'être associés aux préeédens,
et ç4 reduéiF lie sera jias tnoibs estimé sous le raj^port
du goût gué soûscelai delà doctrine*
Enfin ion vient de publier Vudnnée sainte j éu /)»-
st^uctiùh dogmatique >et prdtiqite sûr le jubilé (a), pàit'
ni. Tabbé CètilVau. Cet ouvrage est divisé en deun pésv
tîeis dont la première est dogmatique 5 elle cempi^eti«|N'
dfeui sections , rtmè sut les indulgences, l'autfe snr 1*'
jubilé; L'à'uiçiir a renfermé tbut ce qui i*egardeles iti^^
jùl^ehbêé dans sept question^. La' section du fubilé éë
composé de trois chapitres, ce que c'est que le jubilé ',
lès faveurs dont il est là source, les oëUvrés qu'il im-
pose. Là deuxième partie de Y Année sainte se compose
dÀ féâexions et de paraphrases sur les |»riè]ies presdri-'
'_.-'" .... , 1 — • -'i I -
7i) Un vol. îii-12, nouvelle écïîtîôii , prfx , rfr. So cent, «ra-fr^.
aS^itUt: frtfac de-j^ert; Â Pat4«/aa^buvefta de ce jodnni.
(3) ^iS, f»Hk V ît, A Phm, rue Garancière, n» lo, et au burea»
de ce )ouriMiK
( j4© )
lU)#tp^ffarl^ JMjbill-% Ce» «éflcwP9.fi > J>l«<i»«f de .piété,
do»t il« flloiy€»t élr< animés d»M l«ur« stations» coin,i|ie
'la ]f^rtÂc docrtrâal« d« livre nmxs a parm dig9« d^ ibèle
«t de le eegeêse d'an de nos pkie éstinebles miesîoÉ-
naires. ► .,
IfOUVELLEe E€€LCS1A$91Q|;M«
Ï^AKis. La procession générale pour les stations du Jnbflë
a eu Heu hier. Le Roi est erriW a une heure' à iBtotiie-Dame.
ÏA BeimiUe royale aecompagnoit S. M. les prioMes et )pnu>-
4Mi6es de la maison d'Orléans spipiroient' k wMessioB. Le
-elergé étoit nombreux y et fitusîeun éf«êouBi qm «e tnmMut
À' Paris s'j^étoieirt: 4oiirts. LeooncQisi»<xs*>6aèit6.étoit «ai*
mieiise. H étoit xfUttire liewes quand 1^ stations eait été £»ies
4 Saiale«Geoeviièi?4&y et le* Roi est rretmrsH^ Mac Tvileriei.
-Nous^loBpnerons de plus a^pl43S détails d*»eie nuroëoo pco-
4îhain.
*—: Toutes les paroisses de la capitale oqf termitië leuis
premières stations; les autres ne rep^-endrontcii/après la Çu^''
sùnodo. Mai$ les stations particulières conlfAtfent : à tOtites
les heures, inais surtout au milieu du jour, un erand-noni-
ftre de fidèles Tîinteitt la snétropote.ettsaebtsateMièDtles
-a»tfesé^ses.ïo«ifl«eles dases>ieanfaàent ptendn^partiiicdt
ieàEetdice de piété; èa* piaée de Notre-DBMie'iet^nûuveMfBfll^
-qttefeift coavfrti|'dt ^eiturca, taadis'queU'gdbaik pM «f-
^^Méiit des quartiers les* pi«s . 41kn^Dés«. ^iOn «rciMiMpie q«e
^ÊièmeyAevnn faieaat, chaonoee iicat rMhiéillÈ«i ;é«ite les
sujet» de disUractioti ou 'les enkietieas, Ces/joujni denâicm,
^^? te ïM4ke8^^ 4'0rW«n6 a fait s^ Mc^^^ HWIrS^jêJre fait
filles,^, de. .M.^Vd!Qr)4ai;i5, «a belleH^ww:, J^e «jigeiiii x^»
M« L'e»(Aefvéqfic). de Pig^is a faitdes^^ioas^ai^icMli^rj^seii
fiUi^Miurs (égUsmi M' ie pr4fet d^ i% $^^ne ^àçcqmfBtffo^it Jk
psâat.et^ &j|5oi«i ^nm «^ ^«tatioBS. ^e^Luoofip de fooptip^^
neiiie$c«f<; d'i^ai9uiM9 4i«tii)§M^s se'9ii$a^tr(9JMssi j|i^ S4à\m
pouv r^«l)^^ 1^4 coodiitipiis f^efcrites.fti Agfier. le.^biW%
y
( 1 5o )
—Lundi dernier^ à midi^ M. Tarchevéque est ulH bénir
la nouvelle «église du Gros-Caillou. Cette ^lise, qui était
terminée depuis assez long-temps ^ n'étoit point .en^re ou-
yerte^ quoiqu'elle soit réclamée par les besoins d'une popu-
lation nombreuse. Il n'y a point d'autre- église dans Le quar*
tier, et les habitans sont obligés d'aller ou dans l'église d«s
Invalidées ou dans celle ée Sainte-Yalère^ qui est encore plus
loin et qui est excessivement -petite. On espère que la nou**
voile paroisse du Gros-Caillou sera établie après qu'on aura
iait dans l'intérieur de l'église les dispositions les plus né-
cessaires pour tout ce qui tient à la célébration du service
^ivin. j
.'^f—M™* la Dauphine et Madame doivent assister le mardi-
saint , ai du mois, au sermon qui sera prêché , dans l'égUse
Saint-Thomas d'Aquin, par M. Fabbé Fayet, prédiciftteùr
ordinaire du Roi^ Le sermon commeneera à une hcfur^ pré-
cise , et aura pour «bjet 4es trois heures d'agonie dii Sau-
veur, j^'orateur paraphrasera chacune des sept dernièraspa-^
rôles de Notré-Seigneur. Entre chaque point , il 7 aura dei
isorceaux de musique exécutés par les musiciens de la cha*
pelle du Roi. M"^*^' de Chabrol et de Fougères feix^nt la quâte
PQiir l'œuvrcNcle Saint- Joseph. L'exercice des trois heuret
d^a^nie aur|i^Jtj/eu aussi comme à l'ordinaire à Saint-Roch,
le 'vendredi-s^int, à midi. Les méditations seront faites par
H* l'abbé Racine.
— Jjt lunditmnt^ à deux heures , aura lieu, à Sainif
Sulpice f l'assemblée annuelle de eharité pour les edfen« dé-
laissés de. Fétablissement de feu ^M"^* de Carcado. !Mil*dl>bé
GujoQ fera le discours, qui sera suivi de la quête. Les en-
'fans délaissés. n^tsubsisteiit, pendant l'été, que de la quête
du lundi-sâltit. On peut adresser les dons aux.trésorière^
cntr'autres, àM"^* la comtesse de Saisseval, rue Cassette. ;.
— Un jèùrnal à annoncé dimanche dernier que Madai^ ,
4uchesse de Berrif, avoit la veille visité la communauté des*
<tames. di^ Saint-Michel , dites les dames du repentir. Cet
énoncé est inexact et seroit désavantageux pour les dames
de Saint-Michel, qui n'ont point et ne sauroientavoîr le
nom de dames du repentir. Chacun sait que les> dames dte
Saitit-Michél sont des relijjieuses de Saint-Âiigustin > fon-
dée* dans le di^'^ septième siècle, par M. i^des,- avec
( i5i )
uà quâtritet Tœu^ par lequel elles t'obligtnt à il»igii«r«l€»
Ticftimcs du Kbeitînage et à les mmener à la vertu pour lei
jeieitA*e à leurs familles après un temps d'ëpreuves. Cestpour
cela ) qu'elles donneiit à leop maison le nom de reiuge*
S. A. R. n'ëtoit pas venue dimanche pour visiter la* roàisoà
des àames de Saint-Michel, majs le petit couvent de la
Madeleine, rue' des Postes. Nous- avon^ d^jà fait connôttre
cet.ëtabiissement, mais.il^ne sera pas inutile d'y revenir un
instant. Parmi les pénitentes dont le& dames, de Saint-Michel
prennent un soin chafitable, il en est qui restent dans ïétat\
séculier^ et telles sont les filles reçues aujourd'hui dans les
maisons, du Bon*Pasteur et de Sainte -Marie égyptienne.
D'autres., non contentes d'être, revenues à la vertu , souhai«^
toienteocoM se fixer par des.vceux de religion, et e*est oe
qui doeaa lieu autrefois à la. formation du couvent des re»*
Jigiettsâs. pénitentes de la Magdeleine ou Madclonnettes^
couvent situé près le temple , mais dont la révolution s'osi
emparé et qui est aujourd'hui une prison de femmes.. Les
religieuses pénitentes avpient donciuisparu; le .dé$ir de 1^
r^taplij: s*est i^anifesté. parmi quelques filles ferventes. du
noipl^re de celles qui ont été recueillies par les dames de
Saint-Michel. L^urs. iA^tances. ont engage cei dames à leuv-
abandonner uji vieux tiâtiment au fond de leur jardin. La f
dix ou douxepépitentcs.s!enferm^fept^^s la.Mirveillance df
deux religieuses de St-Michel, et y. menèrent une vji^ 4*<u^
dans les strictes observances de la vie religieuse. Le lamea«*
table événement du 1 4 février 1 8ao , qni arriva vers ce temps »
ayant fait nattre à unéf princéi^e désolée la pctisée d'une (oi^«
dation de' prières et d'expiation', onjui su^ffgéra Tidéè di
rétablir le couv.ent de la Magdeleip^ e^t d'y. taire prier tous
les jours pour l'auguste victime. De 4Ee ^moment, fut arrêté !•
Srojiet de reconstruire la Magdeleînew MadjLmk^ duchesse da
erri , fit le$ premiers fonds; le Roi et. tous les membres d^.
la famille royajle contribuèrent. Le. conseil -général du
département s associa poi\r une somme considérable à cette
pieuse fondation. €c petite couvent est habité par des ptf*
niteiites admises aux voâux et cloîtrées; il est gouverna
par quelques religieuses de Saint-Michel. On y fait chaque
jour des prières pour M. le duc de Berri, et le moDuitnent
dfe ce prince se trouve dans l'édise. C'est qietta fondation ,
sortie en qaelq«« sort» de la douleur et ëclose des larmei!^
/ •
/
( f5o -'■
jMuor^^ tan fA toaSé H pcofteétlon a Ji^Ilfeiavatt^ cft>ra
MBidiM&'di^pofiilaftre 4e <a soukttvde «nvo» oct ^éfeaUiisnMiit ,
ièfr aogne la fenrewr la vbu igmode.iOn dk^pie d'«8t* Ul 4{»e
ili«rlo ip«ésid«wt du tribunal de p»niîère cnGÉanae^de éon^
«erC a^iec M. le préf^t de police^. foa^ 4 éÈÊtAureexpi^mï^r^
211e Ift «orrecti&n patenaaUe «pour ks J6UDeft£lle»^,'Ctett«<^||^
re^ tiB# rA^udôa Aémpovaipe paur odle» 4ioiit la oindaito
âabpm««d%4uél(fiie crai«te à leurs paoren». Dupedt oauwraft
dè^'Uiiliadeleine là priDces»e:s'eat «eaduey parlejaxdm^idBiap
iM naisço des idamas de «Saiot-liiohel, ^qu'elle a' vhMo >èm
iMail* Àp^èsitirGfr nacu ies 'homma^ Ile W cnmoanuMAflié
4a ifhiDeSi^ tfKfi ttètifiwm .nombneuae qu'ëdifiantB'^ &.<:.A. ^ ol
àiiou.^«Qftiltt wirrtrt oemakr'par des paroles de baiafttf les fittes
péotlèDlasvqm 9f)lit idistnUsnées en plûsieim daîseaioà «règafe
liatte k.t|rifife.piurfa«t. dLa pcliÉcesieÀ atënKngqë^i'MJttf^
ft£ti«B.a«iK i«iigieuae$.
» L- M. Pîefre^^foseph'^^y^ ^Të^tié de nguttfoi; dont fek
tii!àaiideteén5''édiiiti»e fcs distbur^'pdrteti^ Un 'caifaptet.e io|i-
éiiaftt ^netion 'et de plëtô; «fdresie k ses dlocés^nB , éam
isdn' Matîdébïeril pour te cai^oîe, adttel ,'de^ patries ei^tpreh)-
i^'A&ixMt'^ feu îde la îettdresWpa^ttttaAe. 1/b prflat tegrette
deW «pottiirek'^e iWi^ étitetidre -darns ibtftéslcsiîliiàim'flfe
«ôrf dteeèsé j ^^éir <s«irtiài*icrej,= ^mcmVçriV et .çitHxiér IttUfiTliçi
ï)éAetfr§r • • ' '':' ' ' : ^' • V '' J^ ■'; '- ' :-. ■ ''.'•-';•»
, '«i.iiiarpenié»AViie]kfl^fl»0 tarti: l'éfia«fo< de ifli/<ton«aBiioii. ifllet|Aat
/Je U,<l|pçaV»»^ VÇ *®f^ « ^"î^ ce,\te p.çfiscç 'f#t m6j(iiiiiei|4 cwspUnté.
et'tçutes'les i4<gQein:^ Au ieÛQe.Ê't'de'Jjibstinience disparoisfentauaVia
èi wnge à ?èirt^ é(^eti^ké^ét aiii^ ffrâfecs tfbôndante^ 9ièni ce%$Lhitii$
^îitiôwfes é9f iMuiflaafia 'jaiaioe..
iFiPf\^^'4*f:Q4urf;is&|;p:^j^tpc!|ur4im oeftab poml^r<e ^^ j^sdiâirs ^.^0^11
fa réprobation àe consoinm^' en quelque niifni,çrepar 1 al>M3Cies grâbffi
épiSciattpii tjuî rçt^ryont' offerte»; et qui seront peiit-étrè encore cette
éDti^^*cd>'^'^h?s^'$citfl,'4ié)«s!ti^p souvent "potir queîqt^es^iitTs ; \ei
dnrnîèMs 'iaqeatidtef ice:«ni>a4fat -leuti >soatt accordées ^ar (la inifléf if
H^Tfl^/Vfi^pj , |VK^o|?B ûn«f^^^^t^ pj9|]^ n«i||«flSBCtè||>lii9 iMMtmtnl
l|u« pG(Us ^ç.pouvo^ U i\ixk t ic^U po0s rend 1^ vie ampère, «lie <Uoui>!/»
uo^e reposî eçene allume dans'notrc
tK|eoit
mmMiw^r M tg$ npHiimni et n'ésI-aH-fM oa 2|ii«lifatalu giàn4
( i55 )
me^beareiu ^ue ceux qui tnprnaUfOien^, etjpourqai^iie ne de-
"rjendrdîti^iiitiitl kandifle x'Btdtus qui nàn Ifijtrit idàtiSaiititÈus ài
/ne^'Car enBn, N. T. G. F., il en est du-satnt %-éttip» de cavéïM ebdMi^K
cU Jélin-Ckriit luiiménte^il dtviest Tiicfraaû^ de, 1^ tuio^de p)u-
jieurs et de -la conYersion d^un grand nombre,: positus est hic in rui-
nant et in resurrectionem muUçrup^, Eb'! voilà pourc|uoi nçus épron-
*roD8' tout k la' fûh ^ è6n apirroebe titt^malaûeet tine c«asolifti»ft
«légaiemeiit âckpnmablei. Uëlos ! HDtre jnie est tant homeM pMir «oqk
<^tffie« frMef dt «urte^ravDruwPVtj ponr.ceox ^'ellas aOerdU-
.nMpîl; nDjiis Doljce douleur eit jaiis «nesure pour ceux cpii s^enduroi-
>ontr Çmtinuus dohr cordi meo, oh! oui, N. X. €. F.» continuas,
te'est bien (U fe&prenipu corryenable , nous en resientons Jour et nuit
4a «mérité", jaliiàit nom n'aurions cni jadit mi*fl puft y «toir dans i*é^
y i KPp atjfc» femtinevt atisat piéntUe; iMélacï les péobfcuw iie Je cowk-
;fiyi99^«nt |)ai , iU «ne .savent ipas ipot ce que nouf coûte leur fatale
objp^naUop^ /et tout c^e qup.npm yondrioD» fair^poifr y mettre un
ferme. S'iîs pouvoient tire 4ans notre cœur, ils seroiént peut-être
^ouc^és 4e notre -profonde nflDftction» en considérant t]n% en tout le
«ujétl I*iaicu 'osertMis'Yipesque''leur répéter ikptki aaittt Paul que sons
mvsm pfftvxti vfJànlieff en awHhènM poor le«ir sabJt : O/Hubam
anaith€mé9''^t0,^^.,pmjhatpibu$*.
^ rTe CKtyez pas , iC T. Ç. F. , que. im>us /exagérions ici notre doi|r
Ictir à la "VûB de tout ce <}tt'il^ a encore de désordres parmi tbqs,
% la Vue «Q^teul-du fi^eeste éloignement dshs 4€qtiet todtiffuent ifp
«e iteKb'UpL.aomiireijnaiÀiettMiiéeaeiil; tnip |prand<ae'âdèrei, wa anict
fim <)evQ|f^4e.«eVgipA kf pH^^e•AentWlls. AM û no.us ne deiôpni pus
un lour rendre compte a Jj^ieu de y.os amea, N. T. Ç^ F, « vous sur*
tout pauvres pécheurs , et vous ^rfes-particulièremcnt c^ui languissez
dans tes habitudes du vice , d^ns l'ignorance de la religion , dans une
ni«o#)iauce mr voi destinées >éterneltet qui ressudbleroSt xk 4a Mi^
«i«l)&iMi taa^wbloit pas À kimoït.; ivesis toea, en on mot, qui Ma
^gbteinl» 4^«aMi[de.€« 4iàçle, c!fst*Wiae«» lie fc» £staJ^ ^adi'fteceacjB,^
piM> pécheur^f qui que tous, aoyejE^ le cempte a«ié ,nous devops
repclre de vos ^m'es est notre enroi habituel*: vous*' êtes' ii ndtrb
'Charge, -et jamais iî'ri*y aura de repos pour «otw que 1or*qne nom
•«leits iaarens({$a0i>éa à lai piété eifwétoDcillés awe^'¥9VktJméimê:S9ébh
énaaéet I c est après neti» que neos devons «oonr'dMiA ^le^seift;' itoma
^oudciona .v^xur irha|]ger fur nqs ^ul^ f t vous épargne^ J^ ^^Yfi^
(1.11 retour: mais, laissez -vous ramener au bercail. »
t^ ', t • i ' I > *
—.Le conseil 3e tuçtejne a «dresç^^.^H:)6 caolpns çattl^;-
iiquçp et m^tqç dé la Si4J$Sie^.U bull^ du P^pç ppm* içitci^y-
sioi^ du j'ujsijlé ; ainsi les c«tboliques tuiases jôuiiont -du bipa-
fait de la huUe. Geu^ 4'Irtan<i^ ojxt aussi^ ea ee momept (m^
avanti^e : la bull^ ^û jii|^ilé a dû ét^ejpubli^ i^ .Û^1)liA,V
par Ta^hevéqu^^ 1^ 'd«tct€m' Murcay. Le ^tiht àeYpf,t.l\^
- ( i54 )
an inffnictions relàtlTei au jubiK, et conc ertfa entre t«
évÊques d'Irlande, et le jubilé devoit être ouvert^ le lundi 6 ^
per une messe, solennelle.
— Rien ne seroit plus facile, ëcrit-on des Pays- Bas ,
que de répondre à toutes les accusations calompieuses dont
le. clergé de .ce royaume est l'objet; rien ne seroit plus aisé
que de signaler les éloges trompeurs, les sophismes et les
absurdités qui se trouvent dans différentes brochures qu'on
fait circuler journellement sur le collège philosophique;
'mais les prêtres n'ont pas la permission de se plaindre, oous
un régime qu'on dit être constitutionnel, toute réclamation
es^nterdite. Ceux qui ont osé élever la voix ont été arrêtés
tout à coup par des menaces ou même par des poiirstntes
judiciaires : il n'y a que les partisans du collège pnilosophi»
que qui pscnt tout écrire impunément. Le gouvernement a
toléré long-temps des caricatures contre là prêtres, et ce
n^est que depuis quelques jours qu'on les a interdites ; mais
les journaux continuent à s'escrimer contre le clergé, con-
tre les Jésuites et contre les droits les plus essentiels de l'E**
glise. Ces attaques sont non-seulement protégées, mais encou-
ragées. Un de ces journaux, VOmcle ae Bruxelles ^ disoit le
8 de ce mois : Jamais la Belgique n* a joui de -plue de calme^
de tranquillité' et de bonheur qu*en ce moment; la tolércm»^
civile et religieuse est complète j tous les cœurs s*attacàiiHt de
flus en plus nu gouPerBiS^nt qui nous régit* Cela, rappdie
n temps de la révolution française, où roi[i'parloit des don»
<reurs de la liberté, alors que tout le monde gémiésoît soûs*
l'oppression. Prétpndre que la tolérance religieuse est <^m^
plète alors que les catholiques réclament inutilement contre
une suite de mesures désastreuses pour la religion , c'est une
«ontrc- vérité si palpable, qu'on pourroit la prendre pour
une moquçrie. Êspérc-t-on en imposer à l'Europe par ces
peintures dérisoires et ces grossières flatteries? Il ne faut pas
un long séjour dans les Pays-Bas pouf s^ivoir à quel point
différens actes du gouverdemerit y ont 0xcité de mé(|ontén-
tement et de plaintes. Les catholiques,, c'est-à-dire, toute la
population de ces provinces, s'y voient en butte à un sys-
tème organisé de vexations; les libéraux, les protestans, les
ennemis de la religion, sont peut,-être heureux, contens,
tout le reste est dans la douleur, dans U consternation; %t
â'est dans un tel moment ijue Tôa vient nous faire dé béltéi
( i55 )
plinttet^asla toléranee. Aâu! un yent £iit(dtoe|it.«4»flSf»-
•onges officieux. Le Pape vient de donner le jubila à tout
l'unirers catholique; ponraiioi les catholiques belgct^ ne
jouissent-iis pas encore de cet avantage? pourquoi iont->ils
faites mouis favorablement que les catholiques d'autres pajn
soumis à des prlpces protcstans? Voilà le }ubilë ouvert ea
Irlande; la bulle a été publiée solennetlement à Dublia,
pourquoi ne le seroit-elle pas à Bruxelles ? S*il j a en ce pays
tinc tolérance complète ^ ainsi qu'on l'assure^ qu'elle se mon-
tre par les effets. .
— Les journaux des Pays-Bas et le ConatUutîonnelj <[uft
est leur écho fidèle^ ot^t parlé avec éloges d'un ecclésiastique^
nommé M. Félix, qui a préôhé à B|fUxelies un sermon e» fa*
veur du collège philosopnique^ et ils se sont récriés contre ht
partialité de M. rarchevéqué de Mâtiné^ q[ui a interdif te
prédicateur; mais ils n'ont pas^dit que le sermon, étoit encore
moins une apologie du gou vendaient qu'une satyre contre
le dergé des Pays-Bas. M. Félix > qui est Franeais- d'origine,
a présenté les prêtres de là Belgique comme des fanatiques,
des hommes sans mœurs, des ivrognes, des éocrgumènes,
âoft-hypoorites , des cerbères , etc. Il a épuisé pour eux tottt
ledîctftonnaire des injures, et a révolté sea auditeurs. On dit
que M. Félix n'est j^s en état d'avoir composé lui-même
cette diatribe, et qu'on la lui a fournie de certains bureaux,
aJi i9 clergé ce|)cihdant devrolt trouver des appvis^' Qn sup-.
tK»e que M. Félix ayant sollicité quelque place de M. G. ,
li 4»i a été fkit desfTomesses à condition qu'il sérviroit les
vues de cet administrateur. C'est une tactique déjà employée
^n d'avutres occasions. Des prêtres réclament-ils une augmen«^
tation de traitement, )ine pension de retraite ou ^'autres
gr&ces? on leur insinue qu'ils ne peuvent l'obtenir qu'en se
montrant fav<Mrables au- collège philosophique; du va même
Jusqu'à engager lés ecclê Jasttques à faire quelque demande
au gouvernement, cnleqr faisant espérer de réussir, pourVÙ
qu'ils se prononcent pour Je collège» Cest ainsi, à. ce qu'il
parott, qu'on a obtenu une adresse de quelques ecclésiasti^
nues du grand-duché dé Luxembourg en faveur du nouvel
établîssemect. Cette adresse a été insérée dans les journaux
sans les noms, des signataires î, nulle part ils ne se trouvent
désignés et on n'a pu encore lés découvrir. Feu M. l'évéque
de Kamur avoit £iit d'inutiles recherches à ce sMjet Cetto^
\
/^
( >»56 )
*i%iAi 4n' gott^verQiNiMtit et • (MH>p<iBé ensuite 4 lA^sigiMramie «e
cfaelques MdM<lius ^i 4floi6iyt tiitëFessÀ è tt« |p6s dépïm^re k
M. 6. 'Tels "Sont les mojens dooton se seitfCMMr'Be woen-
ffer quelques dâ^eetions dam le tiicrg6 j et ^ «iui%v^ i^ela , cUe»
•ont rares et peu 'imposantes.
* ■ » M f * 'f
. PaaV' On annooee cQaBO|fe cgeKiuBe 4^ oenclmm (d'iHi ^IwM fH
i<omner<e. c|iire . Ifi Fjaftce. f^Vle fi^é^i^ 4*ap^ iec|ii|9l nou^ vi»rio9f
olïtenu des coodjltipns tr^-^yan^gcnses.
— Une ordonnance royale du 9 mars, nomme men^re de l^.'çom-
niission rbargée de pfcrcéUèr à'Ia'Téi'i^cation des ebmptes4e'f^MS,
•M. Ratjr, p*ir A^ Fnwice, MM* et Lid[)0«ltérie «<^ SaWar* aiaiÉfe
. te yci|«ét6e , I^lfiJlre, Pierrrt , tta ^»i«q.«A BiïialN » 4f l9:«a^ 4fs
— jL^.ptoiU est pitee devant la ^xieme chambre du trioanal qe
' première instance de Paris^ et doit coNnp'ardttre le mercredi sttraar^.
Cette ^roière as^igh^tfiÀn ^st ètnïi^ an «on de M: 4e itiar^iide
Là(i^ugla3ce;juniék»eide /ki/tluihbi;6 des .dëMAé& {i»e.aiiiliiQj0«l<-
fÀlipq «ga^ft 4'#"i •©Jaçfl fi9«pibfe ,4e i^eipibras -dpjhi fagniU^ de
. de.U Qji^lolajis ^ 4té;dçpft^ç d^^'le? Jïure»nx d^ joj^M >n-
ciiIpé,nour combaroitre le 7 avril prochain. ' ' , . ' * '
! ^- if/leàtc roarthieu dé Montrooi*ettcy est pfesgac4iiMftli*^iM
in^ispt^skiort;* • . . . ...^. .
' -^ «M. Adeloa ^t màumà pecietmmtk la^faciHté àt w^àt^tmt ik
— X'C théâtre dâ Cirai^e oly^ropi^ue^ '«oiînu à Paris ?pv.s le nom
àe^frérés Francom , a éle entieVeménr TÎrûîé' dans la Étift dVl Y^ •«
1$ mars. On éValire'Ia^rtè k «ôDVboof 'fr. - •»! ' ^ i . « .
- -^ ««Ui eoiir>rôyâJke^de'L3p^n*ai r«Ddt|^ an »adîeftee*éolf(an4ievqp
iméjktafliiiift» 5!e)r9ii^^
France
par-
lîi '!♦:.'; liiiu/I 'in
( »57 ) "
éUrii<^€iiifiit II doit ta rendre «q exil 4«ai letÇltot^. du, roinb
il uaneinardk.
5 , — Le brick de guerre espagnol» ^ Contète,' est rentré 2i Cadix,
jiprès avoir capturé deux brick» -goëletles, deux goêfetles et deux
batandrai, montées par des insurgés. colombiens. ,
' ' Plusieurs Français figurent parmi les LaiideSj réyolntionnairoi
* (rai ont débarqiié^dernièrement sur les côtes du royaume de Valence
Julien. , / t. • *• * r ,
Si Ton en croit un |ournal oui est ordinairement bien inromé,r
les Anglais seroient sur le point d'avoir une guerre sëiieute à soute-
nir dans le nord de Tlnde avec les Birmans.
par le clergé et les aulontci , et je lenaemain, j». i eveque ae^aire-
bér oëlébra un service funèbre k la suite duquel iô vase contenant
lé cœur du roi fut porté et placé processionneilement dans Tendvoit
qui lui étoit destine.
, • . «I *n
Le i4 mars, les 3a articles du projet de loi c6oeern<aiit la répre^»'
nnn àm déiîtt et d«s crimes «omiam p«r dei Fratidfti^dim les échelles
du. Leta»t> «ni é^siicees«i«eN»eDt ad^pt^ «ted divers MMeMement'
cMisentispârle ininiitve. '
Le fPo)et de l«i IttâwfiiéBTC a ^tè vo%é att scrutin et a obtenu \%^
vei»wri43. . -'. , *J . '
Le i^ntttt» la^ebalKl»rtt«'«ir eeoB^e- de k m-ésencaobn de troie*
cahdidàls peur la présidence de la eonniiMon de setveillatiee de le
caisse d*amortit»e«eiit) dèrvcoiie 'iraeaMe par la.d^inieiteii de li.ile«
comte Mbllien^ Le» catt^dbtft lent MM. de Villemaii^; dX>mUiers
el ^brtîd.
t Là diiecu^îon ««r ki lei «slMlTe aat «ueeeMiou tt sefeatiUriftettiy'
<m| «veitété 6xëeiw«awedi fS e été temiae ae «9, k cavie^dee féU».
îTfrliqtte.
CâAMMB TSm tIÉPUTÉS.
. . . -/ ....
Le i3 mars, M. le président VU le !•' article <le ïa loi concernant*
les colons de Saint^Doninsue. M. .de ÇamboA propose, sur cet Mi-
de, un amendement que M. de BouviUe WodiÔe dans sa dernière'^
^es olbjeations sérieuses.
(i5») ^^
"H. Leétèfc de'Beaalleti appoie le so09-ameii<ieiiieiitde Si. êi Bott.
tille. M. Hyde de Neaville le combat parce qu*il considèlre Tordôn-
maDce d*i!mancipalion comme illégale. Que demandent les nUiniatres?
' que ces colons soient dépossédés sans compensation réelle; on leiir
assure pour garantie la loyauté du Boi de France , qui promet la
loyauté du président Boyer. Ah! sans doute, dit M. de Neuville,
la loyauté du Boi de France est Un trésor inépuisable, maïs qu*atteR^
dre ne ta loyauté d'hommes dont les bras sont encore teints du sanf
lie nos pères , dont Pàrrogance a passe toutes les bornes. « Noua rt^
conniMtrc, ont-ils dit, la souveraineté an Borde France! noiis m-
C«voir ses ordonnances avec reconnoissance et respect! non, non. »
Voilà les hoipraes en la loyauté desquels yous demandez que les co-
lons se cOttGent.
M. de Ca$telba)aç exaimne les amendemei^s «t croit qu'ils ne sont
pas admissibles. M.' de Saint-Crtcq annonce que déjà les éch'angcs dii
commerce français av?c Haïti sV'lèvent à 3o millions, et que bientôt
ils s'élèveront a quarante. Ce trafic, se taisant par des Tai-tseaux fran-
çais, emploie chaque année une centaine de navires, formant un
total de 35,000^ tonneaux. '
L*araendement de M. de Cambon et le sons-amendemenl de M. de
Bouvitle sont rois aux voix et rèjetés à une forte maierité. La dis-
cussion 8*engage sur Tart. i«r. Mi i^gier parle contre cet article.
11. Ifestadicr ne pcnae pas,4îie i^ordonnance du 17 avril ait été in-
tempestive; d^aiileurs la chose est faite, qu'importe une r^fwbliqiie
de plus od de moins?
M. C. Perrier demande si les 24 mîllîom dont a parié M. le minis-
tre des finances ont été payés, il ne !e croit pas. M. Boucher se plaint
de ce que rien ne garantit la rentrée effective des iSc» millions. M. de
Villt'le iusdae les mesures prises par le ministre des finances.
; M, C. Pcfrîl^'dtmantle lès motifs des privilèges accordés à certains
banquiets^ Ht. de Viilèle répond que les explications qu^il a données
suffisent. Un dialogue assez vif et prolongé s'engage entré MllÀ le
IBfàisIre des finances, de la Bourdpnnaye et G. Perrier.
L'article i*' est mis aux voix et adopté à une forte maîorité.
Le i4 mars, M. le président lit le second article de la loi relative
liiTindemnité des colons de^int-Domingue. M. Gautier propose an
amendement que combat M. le ministre des finances et qu'appuie
)iA. de Gérés. L'amendement est rejeté. M. Duhamel demande qu'on
exclue les héHtiers collatéraux autres nue les frères et sœurs , neveux
et nièces. M. de 'Martignac 8*oppose a cette proposition , ainsi que
M. Sébastian!. MM. «fosse* Beauvoir , Bonnet et I^don la soutien-
tient comme très-fuste. M. le ministre de l'intéricur'la condanme
comme dérogeant au droit commun.
M. Mestadicr pense que ^'amendement est une inconséquence.
M. de la Bourdonnaye en demande le rejet. M. le ministre des finan-
ces répond à M. de la Bourdonnaye. L'amendement de M. Duhamel
est rejeté. Un autre amendement de la commission est également re*
jeté sur les explications de M. le ministre de l'intérieur. L'article x
est ai«)pté. M. Hyde de Neuville fait quelques observations sur Tar»
lîde 3> qui e«t adopté ansti bien que les deux sui vans. M« le miniltre
->
( »fi9 )
dm» flaniftef denttade le rcMfoi de la 4iMiiMioii wriiii •mntàêmmtt
préunié par la commission., concernant TarL 6. Cette propotîtion *
eat adoptée et la séance est levée.
Le ih mars. M* ParJessas eapose les motifs qai ont engagé la eimi«
snbsion k proposer un amendement à rarlicle 6 du pro)ct de loi re-
latif à l'indemnité accordée aux colons de Saint-Oomiogue. Cet ar-
ticle, amendé par la commisJon , et Tarticle 7 sont adoptés»,
M. Casimir Perricr voudroit obtenir «faelqucs explications sar Té*
poque-des paicmens. M. le ministre des iinances en donne , que Tho*
Borable membre ne trente pas satisfaisantes. 11 se plaint de ce qu*on
ait acheté des rentes pour les colons. M. le ministre des finances lui
répond de nouveau, et déclare qu^il croit avoir salisfuit k toutes \e$
objections. M. Casimir Perrier demande à indiquer à la chambre les
ditt'érens points sur lesquels le ministre D*a point du tout répondu»
M. le président Tavertit qu*il ne peut lui accorder une troisième foii
la parole sans consulter la chambre. M. le ministre des finances a déjà
parlé trois fois, s^écrie M. Perrier, pourquoi n*en fcrois-je pa& au<*
tant? La chambre lui permet, après une légère agitation, de parler
pour la troisième fois sur les achats de rentes par la caitse des coosi^
gnatlons* M. de ViUèfe •'efforce de détmire les objectiona du pfé^
pinant.
L*article S est adopté. On p^sie h rarlicle 9, snr lequel éhtn
. amend^roeos ont été proposés par ll|f . de Prémillv, Duhamel, Fl^o*
riau de Belle vue, Pavy et Bonnet. M. Kicard» du GarJ^ hii uao
proposition qui est rejetée h une fq/it majorité , ainsi que l^anende*
ment lie M. Bonnet. M. de Sesmaîsen« en développe un antre ^ mu
lequel on, renvoie la délibération au lendemain.
Le 16 mars, on reprend la discussion sur ramendement de M. .de
Sesmaisnns. M. Bonnet ic combat comme injuste sous tous les rap«
Sorts; M. Gautier le regarde comme contraire à tou| (es principes;
1. Mestadier le rq>6usse égal/ement; M^' de Vaublana^e soutient et
,11; le ministre de Tintérieur demande que Fart, à «oit adopté tei
qu*il a été présenté. M. Duhamil appuie ramendement, mais sa
yo'w c&t étouffée par les cris : Aux voix! la clôtore! La clôture est
prononcé , et raiir.cndement de M. de Sesmaison est rejeté à une im*
mense majorité.
M. de Frénilly en propose on autre aoquel M. Sébas tiani reproche
de n*élre que la reproduction du précédent qu*on vient de refcter.
M. Humann demande qo'oa ne permette pas aux créanciers d'assail*
lir les colons. M. Mestadier estime très-sage la proposition de M. de
Frcnilly, à laquelle cependant il indique un léger changement de
rédaction. M. Pardessus croit qu*elic est dangereuse parce que cer*
taios débiteurs pourroient en abuser. M. Mestadier en convient ,
mais il a eu seulement Tinteution de rendre Tamendement moini
mauvais. M. le- ministre des finances pense que la disposition qu*il
contient seroit inexécutable > et donneroit Ueu k des fraudes et à dee
procès interniiuables.
M. de Fréniily demandé le renvoi des quatre amenderaens k la
commission. M. Hyde de Neuville. élève une difficulté sur lartide 91
e*ett qu'il se trooYeroit u^ cUiie de ^créaneierf qui ne pourrclent
J
( I«0 ).
n^ft>éiilftM«r. M. éé Vêt/blmic crtnî <}U'ité« ht M féUe q«^èfle «sT
} »fop< i f^ < r<!t éolein ne perdrovettC pa» «ealemeiit )e« xreuf dijtiëàtesr
il en est qui ne reçevrgient absolvmettt iten. Le mrVnf «t la coner-
Akifon* ert ordonna. M. Psty dëvel<)ppr« wt mitre amettdemeitt ,
que ta cbam1ir« renvoie e^dlenient h H eonmiJsmtt. L*âtticle to est
ififepfét
Il }r a long-tempt qu'on sk pa r^narquer da*» aos lib^
fl<ftt]3C une tettdre prédilection pour les curés et an dévoûr^
ment bien plus géu^reux edcîore pour les desservans. Cette
générositë n a pas encore été ^ il est vrai, jusquli partager
Wurs richesses avec ces niembres vénérableS' du clergé ; nuds
ea fevancbe, ils font les vœux les pkisrardens peur leur foiv
tune. Faute de mieti^^ ils leur ont prodigué une tducliatite
bonne volonté^ dont tes démonst)ratioBS ont eu apparemment
trop d'éçiat ppur n*avoir pas quelque jour un «ifet téet«
Aujourd'hui, MM. Menard et Desenne viennent ofErii* semais
éftctésiastiques le tribut de jeur zèle; cei^ribut nr'est point nn
vil métal ^ mais de brillantes lumières qu'on t^eut répandre
parmi le ciergél Ces judicieux libraires- n'ont pu s'imagiaer
qtt'U fût interdit à un prêtre de lire d'autres ouvra^ que de»
livres de piété , ' et ils ont oompeeé , eârprès pour les ecelénasti»
dtieS; tin catalogue oii l'oii trouva im goût et an discerne-
ment exquis ; c'est un choix plein d'à-propos et dé sagacitë ^
ft il ne tiendra pas aux curés de charmer maintenant la so-
litude de leur vie retirée. Comment , par exemple ^ ne lirosent-
jls pas avec délices , et ee bon Diderot qui ftninolt pour euit
des vœux si philan tropiques ^ et Yoltaire qui les aimoit
comme ta prunelle de ses jeux, et le modeste riron qui leux'
apprendra la retenue avec laquelle il convient de parler ausc
jeuneft vierges et aux eufans innocens, et le sage Chainpfort ^
et le dévot Saint^Lambert, et l'estimable Beaumarchais, et
le grave Dorat^ et le sévère Chaulieu , et tant d'autres Pères
de l'Eglise, que MM. Menard et Desenne proposent de pla-
cer sur les mêmes tablettes , à coté de Bossuet , de Bourda—
ïome^ de Massillon, des théologiens et des ascétiques? Et
combien tout cela coûtera-t-il? rien ou presque rien , 5oo fr.
ou 36o fr. , au choix des amateurs. Cela vaut-il la peine de
s'en passer, et n'est-on pas forcé d'admirer ces honnêtes li-
IpvaireSr qui savent si bien allier à la plus tolichaitte hkmk-»
^illan-ee le g<fût délicat des «Doveiiattce»? D. .
V .
(Mercredi Aâ mars tHa6.) (N** iai2.)
.. Il ' .. ;. . , ' 'i 1 I ili ""'
Jlfandement de M^'' Vé^fêqu^ de Chavirée eur he JulnU-
;Si ^itiMtoÈ mauà'9LtwêiemÈ Un instant tur ce MandemtMt, c'est'
HKiidS fwt on eittmre ce qui ^ rapport at| jubile qiie ppuf:
len citer (h^ fr^gi^ieDS rdatit^ a^ui^ circonstances oi\ se trouve
la r4i((}oq. Jje fvéU% , profondément pénéii^ dos daagei»
cpii kmeaaeciit, aÙBiJe «es neux avec des aœem doutant
ph» «foergicfuas î^ trils partent de i*ame. Il [Msint avec une
^i^^mte Tëritë lés ëgaremens de notre orgueil :
4 m pf9|i9 le 4i«)eMilefi« point', TSi- T. C. F. t o« c*€À eft Mt de la
fofsiéil^ luuB^îne « ôi» i| fMt que de «eivblabict grâces i« raoooeel^
4ei|^ eî U nifveiB^. Qn^Hff epMHOni ia(BPi»fieff )Uii^Q*iicî «^établtMMit^
fie)|^f 4ectoi|yes i^ee«éef et^éiaitretisoi a^^ccrédirenl tous lei |oori'!
puf 1^ ?«f«9t 9a«en 4pgD>^ 4e ckHHBiii«iBen*«4t.pleflires|»ccté.g,
ancBii 4^^iyf dei yé^là» •( c|<sf ioû ei^aie nuturtllei A'écbajipe au
^f ulrâf e : |'i|D|^ijété hrm , Tee? erse foui dans sa ceiuna rapide , tt,
lo*fi^n^ .pretqjue a« (eceiP «le s«f eli«rts, elle nom 4noetra de pr^
corâme uu foufire où elle va pséfiipiter le monde, i'etfVqyiUile abime
de i*a théisme. I
» Tous tes siècles ont vu des novatears , des hérésiarques, des es^
prit» snperhen tttti o«it âtlenié eœ dretts de la ri|>i80é et firit souffrir
À la ri^igjpn de fcnapll Q«tîuigM { u»»» <es fameux 4?tisa«it de IroiHbles
e^ 4s <^M^P^'.^ ^^ 4^P|f è^ 9uf 4ç* (esclaves des pr^g^f ft dès «aies
pusiUanimes aax ^euxae nos modernes impies. Ces hpmaies, qoi fa-
reot l'effroi ou le scandale de leur tei^ps, verroipnt eim-fflèm^ avec
épeufaete Pexeès d*otgtten et de délite ûà Pincréduliré est motitée;
ib ^âliroient à la vue de telles attcctesseav* , et ^ pefit^étre guéris par
le spectacle de tant d'audace , ils ratiembleroient les laeibeaoz épan
de la loi divine quMls avoient déchirée , ils lui rendroient son inté-
grité et son éclat, et ils ezpieroient par leurs larmes les blessures
^p^s «Toient faites à •son wmiàé sainte.
» L*espsit howain est donc ptéa d« dcteendre «tl defnier degré
d^englcmcnt et de4ég»datèae.) et, pakqu^l en est ai ml, quels
«vtt ne deeeiis-'nout peint pootscv vers Biev pour qu'il nous tende
Winaiol pa? qubl4 aanglot», par quelles larmes de sang né devons-
•aaua ^j)réTenir ses vengmDaesi-qtteHe doit être TarJeur de noire
l»âétié , U ferveur de naare pénitenocl Hais )e ne yeu» ai monstre
encan qu<une partie de «ce aaui. Qesmd Tesbrit a rejeté toute vé-
tipé^ le cœur ne eoanuiH plm aucune règle, rkemme s'aliîlme dttiis
une oersuplînn ssfns fowd et tans limiies | et aeiià eà nous ea sîtia-
Tome XLVII, VJmi de la Religion et du Hat. L
i-'
y
( i6a)
hi€8 , N. T. C. F. , gràee à celte circulation eflfiroyable et impusU de«
pliis perverses doctrines : les désirs si mystérieux et quelquefois «i
hoirs du coeur' de Tbomme ne sont plus réprimés par nen; ils sem-j
blent ne plus se défier d^euaL-mémes ni de leur dérèglement le plus
"monstrueiu. ., ^ .,
j> On se permet les plus grands attentats comme on cède à une
fantaisie innocente; les actes d*une horrible férocité ne parpinént
plus qii*un passe-temps on un caprice « et Tindépendance totale irTé-
.gard de Dieu met dans les âmes je ne sais'queiie dépravation inex-
plicable^ qui leur fait trouver dans le crime un sel qui les piqoe et
un altrait affreux qui, sans aucun mélange d*intérét, les pousse' et
les emporte. Autrefois un suicide attristoit toute une ville, tpute une
province ;,p*étoit un de ces évènemenssinistrea qu'on racontoit'en
frissonnant et qu'on apprenoit avec effroi ; aujourd hui plusieurs cen-
taines de malheureux qui s'égorgent eux-mêmes dans le cours d^ime
année excitent à peine Tattention. Ces éerits, échos journaliers 'de
la renommée, ne nous parlent que d'empoispnnemens et de mear-
ires; des documens authentiques attestent les progrès du libertinage»
dont les fruits déplorables se multiplient bien au-delà de ce qu*on a
jamais vu chez les sociétés civilisées; enfin un sexe timide* saisit le
fer, exécute des assassinats ou les dirige ; et Tenfance el1e*niéihe
Ï trouve trop souvent qu'elle est initiée dans tous les secrets et tons
es rafiinemens -de la scélératesse : tout est donc également ruitré',>t
eroyances et moeurs: et l'impiété n'a qu*k s'applaudir en yopitt les
vobjets de sa haine la plus implacable succomber sous ses efforts ,
c'est-à-dire , la vertu s'éteindre à cAté de la vérité expirante. »
' ■ ■ *
M. l^ëvêque de Chartres voudroit pouyoir expoAer ti^pide'
ment les coiisîdëratiens pwiMiates^ qui justifient la fcH 4u
chrëtien; ne pouvant embrasser un si vaste^jet^ il reaToie
aux savantes et solides t;onférencés qu'oubliées dernière-
ment un prëliat éloquent. Il se borne à prënuinir les fidèles
imprndens et surtout la jeunesse contre des productions trop
xépandues :
f
I
« Ces écrivains nous sont bien connus 9 N. T. C. F.; jagexvoos-
mêmes s il vops est permis de hasarder votre éternité sur la foi de
leurs extra vagans systèmes. L'un ayant remarqué , parmi Jet désigna-
tions fortuites et innombrables qnon a données aux différens astres,
quelques noms qui ont un rapport souvent éloigné avec les objets
du culte ou de la vénération des chrétiens y a rêvé que le christisi-
' nisme n'étoit qu'une allégorie. Renversant impitoyablement ■ tonte
' l'histoire; pour substituer auc faits les plus avérés ses fades conjec-
tures, et%ses suppositions violentes et forcées, il veut que tout ce qae
nous racontons de la fondation et des comméneemens de la f<o^A^
soit qu'une fable , comme si les^ècles qui ont auivi le règne d*Aii*
guste, et qui présentent, loit pari&ii les Juifs et les idolâtres « soit
k
(i65.)
j)Arttii lés chrétiens^ iin«* foule cllibmmei d'un ïalent ëminent et
d*iiiie haute érucGUonV pouvoient être traités comme les temps fa*
buléox où là Tërité est masquée et défigurée de mille manières , et
qui n^oifrent rien' que d^incertain! comme si la persuasion de tous
les clii^tiens de^ ces premiers temps, fortifiée par lef témoignages de
ioîv les auteurs juin et' païens, qui ont* en occasion de 'parler de
leurycûlte, ne fôrhioit pas lai notoriété la plus irrécusable! comine si
des''saTans, des philosophes, qui, après' ayoir' embrassé la foi, se
sont sacrifies pour elle, auroiént été plus disposés à donner leur sang
pour une fable évidente, que nous ne le serions nous-mêmes à nous
Ja^ér égorger pour soutenir qu*il ayoit existé sous Louis XIV un
hcÀnmè prodigieux, fameux par la beauté de sa doctrine , par le
nombre de ses disciples, et dont cependant personne n*auroit en-
tendu parler! comme si les Juifs se seroient laissé persécuter pen-
dant dix-huit siècles , pour un crime grossièrement controuvé! enfin',
comme si les Justin, les Tertullien, les Gyprien, si yoisîns de Tori-
l^ine, avoient été âés idiots, et que les Gelse, les Julien, les Por*
phyre, qui avouoiént les faits essentiels 'de rEyangile, eussent été
eux-mêmes des stupidës! Quel plus grand outraffe au bon sens, que
à9 mettre au jour des rêves si déeoûtans et si bizarres ? et quoi de
plus 'déshonorant pour notre siècle, que de voir qu^on se plaît *li
pr«iwiger les impiétés monstrueuses de cet athée , et les folles cûb-
.eeptions dece yisionnaire?
' » Quelle jt>ie pour les impies, s*ils pouyoient trouver en défaut nos
historiens 'sacrés! Us se 'sont flattés que des monumens, dont une
expédition dirigée plutôt contre Moue que contre l'empereur des
Musulmans, leur à procuré' la découverte, leur ménageroient cette
saints. Us consentent seulement à adoucir les conséquences de leurs
calculs, et ils veulent bien réduire Tâge du monde à une durée de
dobzè on de quinze mille ans. Sans parler de quantité d'endroits
fmlAa, que la çonnoissanee de Tanliquité et des astres fait décou-
vrir dans ce 'système ,' mai» que ses défenseurs dissimulent avec soin,
attenlifi qu'ils sont à garder la clef de la êdence, et k ne point éven-
ter lèa ressources qu'elle foumiroit à leurs adversaires ; k quel homme
sensé persnadera-t-on que des peuples, qu'on auppoie si édairés^
et qui avoiênt, sans doute par là même la facalté de comammqoér
leorr pensées, de lès représenter d'une, manière durable, et, de les
traasmcttreà leur postérité, n'aient pas su laisser: des traces hien
marquées, et des mémoires authentiqjies de tant de belles cntcepri*'
9tB, et de grandes.choses qiii ont dà remplir im espace -de sept àinit
mille ans? Comment expuof er \;ue là où l'on devrait trouver «usé
histoire pleine, suivie, ndontant les . évènemens et les merveilles
d'une molâtude de siècles» on ne trouve qu'un vidik complet, on
morae silence , et de profondes' ténèbres ? Ce ' n'est ipas . tout; Bons
savons ; d'une - maniéré indébiiabU , qu'à - une' certaine i .épéq^eKles*
peuples foisios de l'Egypte étoient pWsgés dans k plus fMfiièrf
L 3
Vs
.< m )
if»«ww,f.q<»flf <mna ^^mK^rsi ^> im^»i^. 'nw uw ptW
empHàméio^p, ^^ giranjl^ ^loç, âf}^^ rien ne J^8&:^|gw.it^ w-
i;f^J XïîMlKf (1*W WV ^«^it depu^ des mWm 4>?9W? W Wt
mieres^ 1^ 4fje;^çp,)f cw^n^wapce exquise c|<s ârJtf l«« jp^ t^^i
rt il M feçf^ p^ /^ç^jmpé^e inqiii4re *Wfli» dp t^nM<^ lw%9
iprt 4ii.po(nkt Ki^s PÛ 4i^i<sp)^ cet ^mpirj^ ! {«e «(ompç^rcè ^ IJçf ji#-
r^ cijipr^aq^, U.ciwiQsW, le >esjiin 4^ Jtrotiyçr ,4i^ «^jpMjrfilewri,
iW fll»«.r^^.a>fjtpi^uvé, ^ il ii(B l'p^t <me le mon^e j^ ëtjj s^mi^lW
^9m P^MffU /çei iworUfiw et pç? f^^timeps Asypiipwf ..wtr«Wf
Mf • T- T* ÇV r..» «' U<W9i|fr|i«Hf 2| ^^9|r.pif)^ df; ^re g^ il |noniUe
}f ^^4^4iinQrtetf»i.d¥»«4a*?WÇ.#*c|^g¥ ^Vp ^yi PprtP/p «t^lWM
' j*»-Ove(Tour<iii>ai-{e d'un li«r« 'dontraotenr • |>rtf i^n «bmmvmI
4*aii£rer riai'Bifnfè propagM^oii de ftJ!blaifihè«w^».lfl»^iielf oAt^ir^
•■U ea^tfei âv«c tootelaWipidité c[u*il poaviQtt «oalipiter; dlai^lîfre
où l'athée qui Ta composé rassemble tousJM cuhetfous mremàUfk^
cH^di, ^ ij.faitd^e^ àéfff^p,at de npj^e foi toutfs l/es p^^^rili^éi
ff ^PHtfiH, le|,^t^/^ flij peii,vfiïa Mf^i^iXer «a ppw^, oè *t W^ ^
mècc^ 1/e fibfMUai|ip^i# «UMrw«feswp«,vefi^ jif? a^^^s-^r|iir^j
*^«»f * ^ «^«.^«W. W..^r^^^^ 4#«^tm:(5 >o^t ,998 4pgij9^^ ^
^^&^ IfAHU^efiAe 4f ^^^aw^* e^^Pi|, W ^#*tNîfMlllftÇW4lf »çtf»r
fUffi^t^nfi^^ P^WJ» fles Çpmel., .de? ^^pelou^w^ ffM<rfte|i^>.
^^f^4^.4^f^f;.t|ro^|>^^R»4c^,P^J^icl|^^ dej^^ .i
» • 0ati idbài^t ifiicoreiée ef yeateil éVibsoéaités , ^ dé cm* rto'tet
1« frinpaM lâiMpécib •o« dpoèvjMp^èt , traûéa de l« méaie *aiain! ^^iviga*
^*aiiAtuAoi»kft -Tertueux da nos «ois? La faôu« iotettf 9^ée sMrfe *^
li(|ioà fMT i|Br tel Aeri«Ma , lui est û« Arnement |il«i ^^^éiut ^ot
Im MMeiéfB éfc i<t fte ncksi cowoBBes. Qae fitutaoa «oaduM*
ST. 4". e.' F./^^^4iiMfBipa^et cMppiUtîfMv ? iQ«i*«m aolei»,' dtf^
d^iiil «MIJiMt aeaibMia & cdiii 4e Ices 4^imaù ^ vêttt'ieAlivrir
«tie^idifl^ de toyslei ^poiiOM que ptoBérsit k «alum^^fliitolqaHkr
4»-4bvt«t pai>lii;vqa^il aecumule dans de^r-oa TO*Biiiet.M'MiiMtf
âla^ettotei miei 'on ikiwcs r«M&v« à ia jnafiatratuM fitto^Mtf |«ii*
kàfliiiiAt^i oift iqif i^MMlîjOMit dain4ee.diTenigtit f^mfolM
imérmt$t^iik tetU desilettaee; qu^ «appiài^ «««e $màtàmM$.^'
jptiltkdariitsilou aè d^téUgea ; mi'M «le rapporèe c{ue'Aft MoliÉcitf
. J«i' iéxiR}aMi«9 l«f iafôftîcegy M ttoimeonri' il ini|iirdim. l ilàfc e rd — »
«ipÂs feîblei 4|t battit lecteâit «réMw «aé OitHreur* ptoé«i*4»'pa<Mr
«ttbp^'fl^mt fâveouro oa qij >p«atoalic«l oti nofcèet. cam^^M t'**!^
4a i^em il* iqs f^reé^itiom «nfouMca-t-all^ fiudqM aMèàiiie ? tf fi^t
( *«6 )
MHS doato, N.. T. C. F., et, tnalgré tout Icf efforCf ^a cet iaftac
chtouSquem'» il n*eh sériT pis moitié rm qth' Hh France te ilorifiera à
Jamaif deja multitude des grandi nagif trais qu*e11e a prodnits, de la
flupëriorité de aeiécriTains» du courage invincible de tes guerriers.
» Je ne dirai rien dé ces écrits tibtôi{(jùès'<ju o1& jette avec profu*'
siott dans le public. Qu*y voit-on que les effets de la haine , aussi in«
dont Jlf sont Fouvrage, poiir Tes. doctrines Tes pius nnrei et pour la
-miM déiéM t^èMièf SMtt imé t^* 4^-^tn d^i#p(ÀËM«
4WUe»rt-^el Imsvik» df ftfpter des mrraûons
nosse^eus Mlence leut cf qû| est favorable à la religion ei à ses ûi*
listresVloùs lès niônumélts diTlèiifr' vdl^f , tdui lét éoMém d^léMA
êêkfiêy éh'Atà éyidilAÎ, etf ùH Aét, i\ttoitttoét ^ié,' «MNÉèmi
«#)lM)«f (TMitoÉlir I91 Am •! d^tffiAif le iseerdoee?»'
les
fSiiiriM8Î^Bl(<k qtillf iàrâé dÀiit^ sî^ liféfiVH.' Q^W'èfl^ •ièltcbéM et
^éMiff«^e»fllitenit»i iMsnfttM^liJ^ttfi oif sttnlilf dbj«d«kitMk4i<fiseé|l^
ta» éiidr«|Miié» •, fQ^«slwWtd»re Ve^t qttv disf^osc^ <i(>s^diiésc4 l i us h M—s
' rpntlejsr^ib^l
^ CtrQonslances leur
Ita^ftbJftùk'e; sMdilï:.
Jittt d«i^ ^k!f fégm-<lcn^^Hè<<hrvekf p<4Hf dfc<*l^»l4>>e»féA^
nétmfaiÊéMt prenhefti; pont'imrittgèuicffïrsièiiilvëolrisiné Ibn^^
lllrje Tjsibl^ et palpable ^ Jet 4uii;. Mr le 4ang<- ftoid ei a(|iMM P«fi
el^i^^MCH^^i'éf à I?iittk«Me;'»(Dtoti'éafli> éWi|fM|iM^éortépe«U<i^
^ pMMii^Qpafalni elr les plus |Midrften«miid«)^iéoM&té^bu
^^flH}fliM^^^par^4»P% terre. )):j ;" ■ *'. -,. . •.- , ',;
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( i66)
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\ KPUVELLÉS EÇÇt£siAl5TIQU£8.
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' . PiJiis. Il a dû se tenir & Rowe^ le lundi i5^ un cohû^*
^l(oire Qii le Pape a préconise des sujets pour' les évéchés var
canset.promu M. rarchevéque de-Reims au cariiin^.lfit« .«»
.. '•^'LapToeessièn générale qui a eulieu vendredi dernier
']pout lesltations du jubilé, avoit attiré un immense con-
cours. A Une heure précise^ le Roi, M. le Dauphin , M"** la
Dauphin^ et Madame , sont arriva à Notre-Dame. M. Tév^
que d'Hermopolis y premier aumônier, et plusieurs seàgneiirs,
accompagnoient Sa Majesté.. M. lecaniinal de. La Farè, pre
mi^r auippnier d$|,M"^* la Dauphi^e^^iyqit cette prii^^ççsse.
,Ia .famj% royàie.ta lété reçue mr M- l'arcWêque; ayec. J/çs
liQupéw^f^pcQutpmés. JM; le.wc d'Orléajos, M.Je djjp d^
^artres, iM"*, h ,ducbesçe et ,)>("« . d'Or|éans ^ ont sMiyi. I^
procession, lia première station s'est faite à IfotrevOaj^f^.i.at
la deuxième à l'iIôtel-D^u , oh, on avoit érigé un autel sous
le péristyle. La foule remplissoit le parvis et les fidèles se
sont mis à genoux sur la placé pouf réciter les prières pres^
cuites. A^ès cette deuxièime station >. la procession ^ dont la
ttte s-étoit déjà portée au pont Saint-Michel, s'est mise.fiiii
marche.' Le cferge fonnoit un co»tège imposant et nc^pabreux*
Les sériiltafairësL, savoir;^ éeux dela'rtte du R^ard, du Saint-
,£sprit/de$ Irlandais /de PicpùSi de Saint-Lazare^ de la rue
Notre-DiaW^e^-Qiamps, de Saint-rNicolas-du-Charaonnet
et de Saînt-Sdlpîte, plusieurs communautés ecclésiastiqueft,
le clergé des Paroisses, l|s curés 'de la capitale en étoie^ le
chapitré inéliropolitain^ m^rchbient avec ordre et tenoient
vin fong espacé. Plusieurs ^vêques s'étoient joints à la procésr.
«w>Q>.M* rarchevéque. de Nisibe,. nonce apostolique, accom-
pagné des ecclésiastiques attachés à la nonciature; MM. les
archevêques d'Aix et de Boutées, M. l'ancien évêque de Tul-
les , MM. les évêques de Nantes, de Quimper, de Garyste et de
Tempe, en. rQchet'etiC«maâl,^précéâ6iciit M. ^archevêque
d4 Paris, «aussi .ien^rochet et en .camaiL Le prélat avoit en
télé. la initia blapobe.. Devant .lui , quatre ecclésiastiques por^
toient la châsse contenant les «reliques de saint Pierre^et dd
saint Paul. Après M. Tarchcvêque , étoient immédiatement
j
('I67 )
lesprincies et princesses, acoompagnéi d« leur > maison. Sur
tout le passage les troupes fpnnoientla haie; ces troupes
ëtoieut composées de la garde royale , de la garde nationaU
et de détachemens de la ligne. IjCS maisons ëtoient tendues
comme pour la procession de la Fête-Dieu, et des drapeaux
blancs pendoient aux fenêtres.. Beaucoup de pairs , de dëpu«
té&, des. mapstrats, les deux^lpréfets, les mairies et adj^^nts^
dle^ la capitale^ marchoiei^t .après le Rpi; plusieurs étoient
en costume y mais yn bien plus grand nombre ëtoient con-^
fopdus dans la foule, des poêles. Cette foule oUroit un aspect,
remarquable. Quoique dans Téloignepient on ne pût enten-^
di:e les prières que rëcitoit le cleroé, chacun s'/; unifs6it«e|i
secret etse tenoit,autaniquepossuile,dans le reçueiUementi. '
Toute la rue de la,Ha^^ à une grande di^nçe étoit. cou-
verte de monde. La tc^ième station a eu liei^.à.^la Sorbonn^
où les docteurs et, professeurs sont .ye&us. recevoir le Rai.
M. le doyen de la Faculté a oompliu^enté S. M. Après la
«tation, la procession s'est dirigée pa^ la 1:14e Sainte-Hyacin-.
thf; Ters Tëglise Sainte-Gepeyieye où le dergë est entre. Lea
missionnaires ont rec|i.le,Kçg[ à soot ei^ttr^ dan^ T^lise. .Li^
s'est faite la quatrième jet dernière station ; la vaste place cjùi
est devant l'église étoit reksplie de fidèles qui se sont mis à.
genoux pour les prièi^s prescrites , et Taffluence se prolon-
geait dans toutes les rues adjacentes. Les stations étant ter-
^ nées, le Roi et les princes sont, remontés en voiture; mais
I0 clergé est retourné processionnellement à la métropole, çn
basisant devant Saint-Etienlie^du-Mont et par la plafte. Mau*
bert. Arrivé à Notre-Dame^ M. l'archevêque a donné la bé-w
nédictiou. Le plus beau temps a. favorisé la procession qui a,
fini à cinq heures,
^«—Madame, duchesse de Berri , continue ses stations, et.
Îresque chaque jour visite plusieurs églises de la capitaleî
le i4 de ce mois, S« A* R.' alla dans la maison de la rur
Barbette. Elle fut reçue à l'entrée de la chapelle par M. l'ar*
chevéque de Paris, M. le grand-chanedier de la Légion-
d'Honneur et M"* de Léteau, supérieure. Après avoir ùiit
ses prières, la princesse . visita l'établissement et parla' avet^
bonté aux maîtresses et aux élèves. Le surlendemain. Ma-
dame alla aux Quinze-Vingts ; elle 7 fut reçue par M. l'abbé,,
Perreau , grand-vicaire , en l'absence de M. le cardinal grand- .
aumônier, et par les administrateurs, M. le dire de Rivière^.
^®B
A
|9j^•9^9 av«)]«ieidjMléiMign«g^<dt «il cliq^cli<| SiiAadt
^#M^# }a brincelse'alk. fatre sck statiàni ^dite l'élise? SaioC»
^J^um* .'EHtt o'tuoif point pr^Bcam desoH «rrivëey «t tfeM
i^Ui^ %fïèn «voîr fiât seè t>ni^i}^*
^^ lit dbfiftttilMi^h eiJélé^a«eiqtiè ^Kài^éë 4^ tffiësAsr «ill
^iiij«i*de t^\épEketïî potit tet bttùUs ëtuiles a; terrai v le sàinééS
i f ;«a dénitiffin^ séiriMe. D^is^ ètle en a tenu ftoU^^xitrëà^
R^& bè îrahspire êvt fé^tkt dé s^ déiibéi'iificfns.
^ Notefr ftVoiïS àtfridM tm^ lAdfiibnr d'é fà Biifl^ et tfe
Ffisej^lfÀte snf le jubttér ce* t^± piècé^ '^gâlçlneBt éêir
flanles'et^iéttééi^itës^etd^étDètisf ii^àvioh^' |)tt dfotitièi^iû^i^
k'tmd^t^tièh mÀHènt ^Nfééé^éoTiHiies âoi^/dam te f e^é 01%^
S^&l. lie socfv«f«ih i)ôhtlfè Sfr iieuf.JrHtri^aigt^ le^lm/âi^fùè
tt pèi'e^oeritnMA de^tMH^ê, k ieâ^<Mi^fioirs cruf^il. adteiâéé
9àB4i^]^ittês desagèë^ éoisltae d\>nelih)ti; Qtiani: à tkiràdùtr
«ioâ , ^lle ft éié rettl^af et'lë|)lth gratjd soin , et l'dâ ii*a rieà ,
omi¥ ticHii^ la rétid^é eatàfetb^^^ficièle; et pQuf lai mettra ë^;
bài^mônie avec kt tëltè îlrtni, /Cette ëditidit', éiï fkiin eft ett
^nçais.^ Intëtrsserô êàrit fcaT pîéiix fidirjts (i)! * . / '
- «-^ filHié- ti^kvbbar' pu èdcô/^ (^ eu qùéftiûés
H^«i Nk^etUèiSàn pasèMile dé W,' Véi^ique A'MèdUx^ au
m^étêe$àUaqùesii^féêtfj "dàtis c^s demkré téfn^\, à là réU^.
gioH €t n ^êê miniétfésl C^te Instructioit; qtti e^'d^téc dit
l« févrèérdtt-nîèi*, terme t|tt itx-8» di 36^ages, et véuge la
i^ÇÎcm et te clergë cbwti'è des* attaques pleines d'injiJstice et"
dtf Èitikhpïiié» he zéié ^fAstifiÊtàtÈùe de c^tte Wnie ou ptù-*
tel difr cette furétn: àv«c lamielte ôertaihs dérivai ^s ^tkcVçnt^
dé «itif^*fle9ëci}e^ i^éiàtifta U retigidû. Des gen» qui ne fà'
connoissent pas, qui ne l'ont point étudiée, qui ne s'occu-^ ^
poieBSl' nii/d eUe m de tes. jpvaiique», s'avisent taoA/ k canp
<L'cin. gmriea ; est»«e pour élm le bien qu'elk*.pi>0du9)|, Ms;
^wituaiq«'elk>eQii8eiUc, lastmUieùieiJ»: qu'elle console ?Mdâ»> •
JMDaiâificfefljt {xms:!toHhi«r «nxiidiéuie, et sÀppëcepte^) «I
Mft'Qéhéinoties;^ ctiae» tnstttutîo^sy et tout ce qur la co»-
c»nie> ctxaÙK) ^ui> la prati^ent «iceux'^tii là d^fl^nderit,'
tiauiis(;^tt<9u contraire on Vanté tout^eé qui^ est contre elU^
I I I p »;i 1^1 I iii>
» I »". >t*> '
■* f ^1
"> T» y
(1; l9<>dfV( fw, i iranc 3^ce«4. ^^ i^fti^ §(k eepi, fyfiifi^4fi9^^
A Paris, 4 la librafrie ôcç!â
}jurçdii de <;<* journàî,
l«:»ia.sliguje (i'jil4« L« Ocre ci cûin^ag^iie,.^'
.; . uii...') ..::■'• ...:,• ' ' , ,..!.•»♦♦
1 ' w M«i»o*di ssrtMià loMqpifit •'«fit de»piiHrt»ef .da iastei^ <|ac-flM'^
i«réi«Mlui <ltf fenseu m 4e lav religion ^ Jlèfieiit te Hiaiqae t iUt'e»«0M-
létHm' ^' f«ol lo hoidf et leiir hme; Hi swaiiè qu^eatro Imui
tMWif nt>0Mi|iti«nr pUm- chertintérèU, et que» léurdter ki cdnfialice
tïtiê^péuj^i09t c*aBl«ii| yWrev ée fon'op^ \è j^méiAtf^ «tA»i*i«ilii-
Tfifbtet^ l«u» ^1' inquiet parcobra» looles les .parties (èe lh> Wptmce%
^yêrUMê iJi raudiierooi ému U ]»»«ei ict' IwaUsi, ier MupfOiii^ «pie
ftfuè^èt» ; km pai-ti^iii rah^DéteësJw rilaifeM^à. Mre coarm 3Vmi«
»0« racoelUi «vtfcidîà et pr&cfotè «i^ public écMM>lBtldebo^»4e la
' ).: S'âs t3ii««dtenk du» niiti / ils j( «joutoroot e« qni'p«*rtervir
"i «aitpal
>«pablcf.
lsgârd#-
tontfloIsilenccr^'Let» wépmè^t-oD asset po«r ne p«s leur répuadtv?
ils en prendront acte, oomme d*uD a?eiK CeU MBsi-ôivilt «toef^wni
ce* que leinr>avoit rce<HMéaédé> fan ilire de» pliiios0pluw< takmènkz ,
euùamiiB», jia^ce que Imoaimiinùblaiêsê t^Ufount après eiU de 9éà>wmh
eëâ ûN^urfs. >1\imiy <}ijei kl loi: ne ptohonce %hm peut prOMyer
rtoti'lpn ohdsas) q«r tdmbèn«tiMJsllct séBS>, t<f s£taMii«nl.jttges
pensées idea antres ) îi» irobt Ipùifler jUaqiifmi* hiaéi 4le* '«èni#t ,
lifldtr' y «rbuTei\ loraq*»'. tout aanimon fé 0(tnlfiaire> dwé 'iat«al4blis
pttl'ûdes, oôfeliant sm^ dootc , qn'il'essjitiii nhie dûtaDce. i m » AilW dit
c<Buff<>dë l'bcpimre dcLien^k cckii^du méHidiit. >»• . . '-
M. de Qoébacf etitrant éb^uit^/^^àiU le dî^tàiVdUot^Jl^lin
aprè» l'aHire l^ss griooipaip^ g4c(s4e^ d^ti:acUuvs,4l^.Q{ie)r{|(f«
left|npcà> l«&iil>erté» gAliicaiieSvksiJBifisibnBMi^ hatf JAii^*
tte». Sur tous cespoilitBy 1)0 j«dieMU< piiMtdisMpiâ'd« Veii^
i»«J)i-tMîbes*ct faHtomttèï-dës acbi^ib^^^^ . ,.,[;;.
pellenb ««lu^inéinèvAJçi ten)p».4'|igQ<)rtiw^ «•> 4^ lâfettbriM» fion^y
chfixsc^r M tf^iu qu'ils v^u^ent i^«Mi^iaH)4>Mfldlbvi 4:#«Af1^:lM pM» i î < »
<li;*toti!i It» ^lyçmfi^i %^th\\ yu4a, t^tiKtis qW.un |w0^t^ia4|iH-«l^»tr#
admire Ifl série dç ces papes, pi;qs(|iH»'t#i^}QÙr»'iljp^rie«Ui %lcM/»ifikf
cJe, qii*iû viennent ioi i^ou.s<év4i«r lti»'É^iiS)iMs«<|ii^l^iiet>it4s>4΀M»
fFts ou«,.ooi.pu f^îuijdf leur »iftof,i(^. «bu» p^«» 4*iHM») Mt utiletf
dMif ces. temps. d[c:4efordçe.f pq^l, f^ioiA,80jiMr«iè vb0 ai»C»><lc, l ie to e ^ »*
tjil^le a^^ }f^*à^. dejli^^s (i^vrW iiif^^ff k rpnUven d«MJ*4)nke'fi£*
«l^oni de. commun ces s^^lc^sis^e^ oo(Wr>«ù'riiô<i»>viv«»ni)? .Jbeftpréi»
tendues Inniièrcs du )ciur, j:jip^^itij,qv«.i^ve nwUiuf fileté tefaliMnv
I
t
( 170 )
chaïunières inèmcç, ^J'indiffére^cç .d«s peuple, povr Iv^rcJif^on df
ïfturspères, Vopposenl-cUes pas iipe barrîèrç' assez fQrte 'aui entre-
prises dès^pames, 8*fk «n^aTof«nt «teiilemetitia'titasîécT'A^
donc de si effrayant Tbistoire des deux derniers pontii'es de Borne , le
«anctère ooBnn de celui qui occupe ouiourd'hui :U chaire de saint
Pierre? Ktoit-il donc k craindre ce Pk vl, qui se soUinetfato Ion-»
gueurs, aux peines, aux dësagrémens inévitables âui:f«|ragb,«qiiekii
fait entreprendre -Ié cause de la religion Êomch'onke pM (Un piânM
.iboaé, et meoci dans, les fers^ont le charge le gb»-y«ffQie]nen6lraii<-
5^> nodÀle de patience , de résignation, de oourag&,iiMiRoré, plaint
et respecté de tous les fidèles? ce Pie VU/ sop.:successeuiv ce non-*
ti|B,,si bmnble et si doux, qui porte la condescendance itisqua n»
deriiières botnes , lorsq«*il. s'agit des intétêts Idc la roUgiéii ^xOi^ti a
«es aotns? Et qn*ont*ib à reprocher k Léon XU ? Reut-étre ses T.er-
ln&, sa trop grande surveillance sur les ennjemisdé i*«i)tel àtA ti^nes,
M juste sévérité dans les<^timens dont on punit leurs: .crin^s*. Ç«te
veulent dire alors ces phrases laborieusement apprêtées :• Osêieep^
dont la poignée est à Morne eit^ia pointe se trouve partout i%iéuictA ap^
Sareil de guerre qu*enfattte< une imagination c» délire? Croieiifc'oili
oncparler à des eniàns ?...>. >
. » Une société célèbre avoit fait retentiir Tunivers de son nom; fé-i
conde en saints, en martyrs, en confesseurs.de la foi, en grands
hoai^es; elle donnoit ses soins à Téducation de la jeunebse; cAle ek-
celloit dans ce genre de travail, et jouissoH'de la confiance publiqne.
Sacrifiée dans le. temps; ii la politique des cours , aux erreuss d'un parti
ppissant, elle reparoit en France ,1 £or te de son ancienne réputation ,
de ses ts^iens, de son attachement aux vrais principes. Partout, les
établissemens qu'elle a formés se remplissent d'élèves «pris dans les
grandes fortunes , dans les hautes classes de la société ; un ordre par-
?.:.^_*_ .. ., , . "^ics upskai^esse^r-;
*elle prétend. dondec
•mêmej tçnt est'tran-
qaitte>'dans ces nouvelles maisons^ où les élèves sont instruits et'for^
Wé^aox>ertuschrétieii|ies, dont ils ofirirotit Texerople en «entrant^
dans le monde. Devroit;-.04 croire après cela , N. T. C. F. , qu'une
société aussi précieuse', surtout dans ces temps d'efifervescencé et de
séductions, puisse devenir l'objet des clameurs publique;s? Cepen-
dant, le noiii de Jésuites; car il faut le nommer ici, vole de bouche
en bouche, parce que, depuis long-temps, certains journaux affectent'
de jeter de 1 odieujc, de' verser le ridicule sur uûe société dptit ils re-
doutent l'influence; «ft qu'en Francef surtout le ridicule tient souvent
iievde raison, même auprès- des personnes dont l'éducation a été ie^
mieux soignée. À les entendre, lés Jésuites tiennent entre leurs
mains la société toute entière, rien ne se fait que par eux, ils sont
les distributeurrdespaces, ce sont des ambitièuTp qui' veulent fbnt
envahir, iirsbnt les ennemis cMdarés âes rdis; et comment lett»"^-
aèmis pronveiit-ils ce qu'ils avancent? en renouvelant et répétant
lessaiaenhes accusations portées Contre eut; ma^, en a-t-oh dé-
lytopitEè la réalité? N'on^-ils pas.' eu leurs apologistes, et ces apologies
( «7» )
leurs? » •>'•.,
Le respeCfbbU évéqfte finit et» exkorlaiit les fidèles à
Vab^tienir^deiaiéeturedé eès^drits i^erfid^s^ de*cestfeuiltes
knenisoûgèresy dontTespitt et le but ne-sont'pokitéqMtiy-i
(jttéSyêt quineittroient également en danger leur foi^ l^f^
nuBurSy le )FepDS''de-teur ^(mscieiae^ et- le bonbéitr de liâurs
iWmilles.: G^ enebtte une nouvelle réclèinetion àjôn^re à
cifiUes qtte îïous avons 9ii(%es9tvétefent médtioooëes^dailS'ée
joùnifii.- ■' "* ■/•''•• ' Il ■ - 'i'î •»»' '>> i ^ 'U ». *ï...',
-^ Là édhVei^iôn du duo'etdeJa'/dUçlî^e'^^^
then a eu quelques suites. Ija dëclairàtlon du prince a voit d'a-
bord excité, qii'elq^ues cl àmbi^rs) \à réseticé et le consik^oirë
s'avisèrent, quelques jours 'a plfêà, d'écrire jau duc pour lui
demander par quel triliunal Waied): exercés' à ravehif les
droits pontiâcïlux et épisbopàU^ (^^ZÊa et *€pùi'copàba^f
aiiïsi que l^ou parle en Alleitii
duc ne pbiiyant, disoit-oh^'c
jnàn^ia chez lui leè membres 'de là' régence
il leur témoigna son étonnement de leur démarche, etièùx
dit que sa conversion ne pouvoit altérer en rien ses droits
comme souverain. Comment, en effet, ceux qui ne recon-
noissent aucune autorité en iait ^^ Ff^^&iy^' q^^ rejettent le
Pape et les évéques, pourroient*ils s'attribuer les droits du
Pape et des évéqu^?, et donne» ^ des laïcs, ce qu'ils refusent
ft-ax ^réniîèVs* pasteurs'?. C6.tniÉ^è!iittandîsqu^ taÀt'd'auti-es
princes prptestans tieunent ^l^gï^s^ ca^pl^qv^e .s.9|iî| le jpug^
tandis que,.dai^ftun To;faùme voisiu, o(n la iaîsse. sans évé*^
queS) on supprime ses écoles,' oemme«t,'di8~je,' un souve-
rain cathcrfique seroit-il privé' d'exercer quelque influence
sut* la commun âiuté protestante? Le duc d'Ann^tt déduisit
cei^, observations aux membres présens ,( qui se soumirent de
bonne grâce, en ajoutant que, puisque le prince le crojoit
ainsi, tout étoit terminé. Alors commença, en présence du
>duc, Un entretien où on parla même du dogme, tjn ministre
^jant voulu soutenir que l'église protestante n'^voif pas de
dogines moins fixes que l'Eglise catholique, il se trouva
qu^près avoir énoncé un dogme de cette nature, les' mi-
nistres préséns réclamèrent : de là une altercation ehtt-'eux.^
ft chacun eut une image de la confusion et de là. discorde
qui règne parmi les protestans sur des points essentiels. Lé
duc d'Ai^fiali hissa MM. du consistoire disputer uétai&Dt
Quelque temps, puis ne put s'empêcher de leur dire avec
oofi^Hf^ qii0 , t(mt c^ .p%rla«l d'mkl , «t d4 lbMtiyi% f^
MmfHkti, .4^n$. une trèfr-p«|ite v^uAiwi^ 4'tiipi4ti»«t .fVMlir*
i^^^oAsidÂffér^w^S'^i^ HH ,4evl fos^X.' DojflMi% t^VpfMliïa a
nOBtfmé :iai|^ C9ii.ti^»dîctk)U!^^.dN>]|]^v)emtr4iifeffi^lf^^
chef da coosistoire»! Ses plusipi^^kesffuéretis.eQflilinilCiiil^Jbli
aJit^r4€f^ ïieï j&*ètr« du duc »4eprà«ice Heari d'Â9]iaH««B)ê9»^ii «^
venu dernièrement de Piess en Silésie faire visite ayf pt'iiioe
J «cciesjasticiue qui le^ .dmgî5>est.4istingpe par §<^, wçi:|t^i.u
ai ibrmé iine petite école, îç^ .son zélé A sa onari^ nç^poùr-
Tont ,qu'i^tendre j^on troupë||2|p^ tl fait les offices dans ia o&a-
peile du 4uG, qui peut ctotçbir.treîs à quatïie. cents péri-
fion^^* Xes pvotçstans Y yyej^^e^t et ecQut(^nt.|k1^tentiTezaeiK
)es instructions du p^ét^e^^;v^^ 'is^!^%4^'.^'J
{(oi«t, trQ«iver ccj^qjpi'^n ^^ ^ipt comme \ ^pçiî.de la
|^ifi<^Q çathQliiy:(ç. On^s^a^njd.a de$ conversions V^cp^i-
■' . ■ '■ ■ '.!;?►.-; ■Vtrf.ojo'ii;:;- ■;■ .:/)':. ;/> ''X •;> • ..J
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ttig1iK*L<J 4'^è'cf ïTtoisxe prin^^^ alïeint d'utîe àmâtte «:
iiKttlé^d*cne:âftoi]aèi4 iiiàrfrtàliia/DtffMUl;<^$^dlr«U9«it.fNiMé^t«#^
du- soir.
apteë . . __ , ^.
fiknrinttc^ Joadbi Df ^ fittfs -dît ; vif i . è*£ppltgB6: Gif arjesi V^ Êa^prMUiie
j^iit mmée^U^ 6„4« »9u:i^îe rpi.de Pôrtug^} a p f.i^R^Tf'S à^Ç'** ^^
jré^etice en iavjcur âe îa princesse Ïsàbclte-Mariè qui en à deja'-ciércé
fèi fdi^ttiôtis et travirfn^ifiet îè* iùîitisV^éi: Ëa' ti^àié' éiôHr ^ilMiè,
h €ié^tfù\»t&èsuv4^i ètriî'*ii^€tt>ptâr^iittr1#iieft^'4i^«aii40âèn4i»<'(|l^
«èrneti^e iiuprèA .<iu;#<)k- , i^^itvt'^tèsfl» ntont'ttk J^éo^'^I ?imfiféi^
{ 175 )
triarche é\ix dôLi^bcaoe, Ic^ duc de Cardaval, le marc|ULS de Vi'IItdr,
le comte Do«i Â>cas et les ministres. Tootei les aifoires seront déci-
dées à la majorité des voix , >âell« d/e ritttâMe «ei« tonjoim décisive
eii cas d*an' partage é|;al.
*t^tîh'eordoniîattCe rciyaTe an t*j mars nomme M. Je comte de Vîl^
iemadkzy Drésidentde la commission de sfirveillance des caisses . d'à-
•nlortissem^nit,. des d^jji^ts.e^ çônaignatiopi ^ en remplacement.de
M. Mçiricjri. , . . . '
.' >t«r 'lilM»^J^9.two^. ^^oi^^nHifi GbeflTootfiiiie ontpnéti «e rment
4fiM^léi ««Hou le pr«^Ur m ^aUté de goaveracur 4e Ift Gim«
4i^4p<) 4 >l« êecoad icooime |^aii.v(arn€iir de Tlk de Koucboii*
— Dans^sa feuille du 3 de'oè mois, te €S»/fstiiettlB9/i/ief avoit^Alt <Tne
étïiM. trllrâjres ff*avoieWt ^n obtenir 4et»r brevet, parce qu*il9 avèient
'so^rserk afnk ^cout« (ta générât ¥oj, X^n de cea librarires, M. Suéiir-
Moasiiélte , dans «me 4eitre Adi^essée aux iournaiix , dém^t Ibnnelle-
T^tnï cette assertion; et déclare quMl m'a point^ souscrit aax discoure
' ^ " ' en outre ,
entojréé ,
•trobc|ité<
... . . -. . .U, .
ipéipe et ^ jepdemain., œ qui Tavoit beaucoup souî^e. pans Ji| miil
du i4 ^ 17, W Roi avgit éjté ç%I|9e, sans fièvre | f t allolt bea^icoiif
-n- ht 2^meif, ynirmuA nm^ait^ ipulilie ««f^bleau J^ U detit na«
ttovfU àfi h Gr9niâfi'hr<^Uga9.t d*Apràf.l«i|tiel «4 |>aroH.<|i»e k total
8'«m i^?o«t« au (S ^«iivier der»ifr« ^ '9t millisMrd^* 344 mÂlIioM^
Wati^ùêa^ €t. En '.i$)*i«'ifilU «i()i;itfM4.À :%o mUlÎMyis» j9^.il#fQas«
^1 i,isi5 fr. y ce qui fait, depuis 7..Bfit« mm ««giDeiilialioa de'f aÉil<*
liMd^ â4i miUMBiH , ^TiOfQO» ft*
— L'empereur d'Autriche « eu , éattt ifr nuit du it> v/itreê, im-«tfcét
de pèVré qui, heureusement, toepréw'nte aucun symptôme atarniatir.
^s le lendemain , ce prince se trouvoit beaucoup mieerxv'et ofties*
péroiît ie "Voir promptement rëtàtvK.'
.-^ t^es.^^U?^ /rèrfs B^^m t îî^baiij|Més Jj U t^te d'qne baqde r^YO-
Ifif^Oïjifiaiiè çn Espagpe, pi|t dcffaandé. a leurs derniers m'omeas^ k
hiTf â£s,,réT^ldtipns, dans l^sç^ueltes ils out signalé rexisteii ce a'ui^
ioyçf r^vpjutjpniiajre existant a P^ris^ à Naples et jk Londres, et qui
ne cesse d'ourdir les trames les plus horribles contre les fiouvéroe*
|iic/(|Sr;a)0Rfr<;bique9. M^ le d^c de l'infantado a' expédié des notes
<>^f,j^^p| il pç sujei; aux ca^içets fie Paris ^ 4o Londres et de Napies.
* ) rv JkmMjp^ftéh fM&la HamiUM^aia frméc k MadriiL IU>iei|iifii^
aéH^ia«Kirar.<a «eiCfiapagiN» lUi.fidéAi d^i^i^m/tnit de«. b#bita^ da
4>fl«id« G^haicft «létiwra Ici arasa^i q«*oa a «bimM k r^&piKidre an
-sKiaiiéi icfMealfmfr -
( ''74 )
/
CHAMBRE DS& DEPUTES.
Le 48 mars 9 M. Je ministre des finances présente deux proiela^e
loi concernant le domaine de la couronne^ et portant renouyeUer
ment , pour 99 ans , du bail emphytéotique des bâtimens dits d^
Oradd-Maitre, à Versailles, et Tautorisation de faire des échanges
entre la ville d^Avignon, plusieurs particuliers et les domaines.
M. Rouillé de Fontaines fait un rapport au nom de la con&mission
des' pétitions. Le sieur Boulevard demande une loi qui autorise'ie
mariage entre beaux-frères et belies-sœurs, que la lot religieuse per-
jiMtien certains cas. On pisse à Tordre du jouiv . t
3 Le sieur Simon Lorière, ezrooloael, réclaiflae contre^ la perl^ d«
jion grade et de son traitement sans aucun jugement. £#« commis-
sion propose le renvoi au ministre de la guerre. M. le ministre des
finances conclût à Tordre du jour. MM. Sébastian! , Labbey 4e Pooir
pières appuient la pétition, que repoussent MM. Forbindes isfarts
et Rouillé de Fontaines. M. Hyde de/Neu ville pense qu*ua officier
qui a servi quinze ans sans reproe^/^se trouve investi d'une pro-
priété qu'on ne peut lui ravir sans injustice. L'ordre du jour est
adopté a une immense majorité. Le sieur Villoteau, à Tours, de-
mande des lois sévères contre les duels. Cette •pétition est renvoyée
&u ministre de la jqstice.
On reprend la di^ussion des articles de la loi de Sâint-Domingoe.
Plusieurs amendemensproposéssontretirés par leurs auteurs. M. Hyde
de Neuville croît qu'il faudroit s'occuper des créancier viagers! M. le
Sarde-des-sceaux explique un principe de droit civil d'après lequel,.
ïins les rentes viagères, une moitié^ du revenu seulement est repré-'
«entative des intérêts au taux légaT,^et que l'autre *moitié représente
une poitioB du capital. M.. Bonnet pense qu'on doit convertir ees
éoltîrcissemens ell un amendement.
^ L'article 1 1 est adopté. La discussion est ajournée sur une disposi-
tion à ajouter à cet article» proposée par M. Delhorme.
Le ^o mars, la commission propose deux articl^ à ajouter après
l'article 1 1 de la loi relative aux colons. Ces dispositions sont adop
tées sans réclamation. M. B. Constant développe une autre proposi-
tion additionnelle ainsi conçue : a La présente loi ne pourra préiu'
dicier à l'avenir, et dans aucun cas, au principe fondamental ne l'i-
naliénabijité du territoire français autrement que par le concours des
chambres. » Dans les développemens qu'il aoune, il accuse M. le
président dii conseil de n'avOir pas bien fait connoitre sa doctrine
sur Témancipation.
M. de Fréuitly prouve que le préopinant est dans Terreur, s'il croit
que les parlemens avoient le droit de rejeter puremént'et siiif{)lê-
ment les édits- foursaux : ils pou voient seulement faire d'humbles et
réitérées temontrances. Il donne une définition du territoire français',
oui est l'agrégation de toutes les propriétés territoriales, de tdus lés
domaines et droits inhëicens à la couronne. Il Tote contre Tmende-
ment.
( »75 ). ■
M. de La Bourdonnaye «outient que le ierritoîVe et le domaînie de
TEtat sont absôtunent ta même chose, et que toute cession de droits
utiles avoit besoin de la sanction des états*<géoérauk et de Tenregis-
trement aux 'partettiens. Il croît que Vaniendetnent de M. B. Cons-
tant est la plus sûre garantie contre des transactioiu honteuses , des
traités imprudens. M. de Villèle nie Futilité de fexamen de ces
^ûestioD^ dans le moment actuel. La proposition &ite k la chambre
ini semble un article additionnel non à la loi , mais h la Charte; elle
est de pfns inutile ; car ou le nrhicipe d'inaliénabilité du territoire
est consacré par la Charte , et alors à quoi bon en faire un article de
loi» on il est contraire à la Charte /et dans ce cas il ne doit pas mémo
être mis en discussioni '
Après ce discours, les cris aux Toix! la clôture! la question préa-
lable I se font entendre avec force. M. le président agite fortement
sa sonnette » et accorde la parole à M. B. Constant, qui veut parler
contre la clôture. Il s^engage à prouver que M. le président du con-
seil a déplacé complètement la question,* mais un grand nombre de
Teix étouffent la sienne , M. Constant ne peut parvenir à se faire
écouter^ La clôture est prononcée.
MM. de Beaumont, Méchin, B. Constant, Hyde it Neuville de-
mandent k parler contre la question préalable.
L'amendement de Thonorable membre est rejeté par la question
préalable. La loi est Votée an scrutin secret , qu> donne le résultat
suivant : nombre des votans, 3i5. Boules blanches, 2^5; boules noi-
res, yo. Le projet de loi est adopté, et la chambre s ajourne au sa-
medi a5 de ce mois.
Traduction paraphrasee.de l'hymne F'exUla^ etc. (^]. ,
'Il brille Tétendard de |râce et de victoire ,
Ce mystère profond où triomphe la gloire
Bu Dieu saint, du Dieu fort :
La croix où THomme-Dieu pour nous se sacrifie,
La croix, sang'.ant trophée, où Failteur de la vie
Voulut souffrir la mort.
Là« jouet des méchans et d'un peuple perfide.
Une barbare main qu*arme nn fer déicide
Ose entr^ouvrir son fianc.
Son sang est répandu pour le salut du monde;
L|ean s'épanche à grands flots, source en grâces féconde,
£t se mêle à son sang.
•^^
(*} Vèxilla régis prodeunt; Quo vnlnératus însuper
Fulget cruels roj^sterîura, Mucrone diro lanceae;
§[uo carne càrnts conditor Ut nos lavaret crimine,
lispensus est patibulo. ManiTit undâ et sanguine.
\
\
/'
Où du .Çhrî«t fiis 4e Vlionme il cfc^nt^t 4cii qtHéMllff
En ▼«in au Roi des rots les méchjipB fçnl lagii#«f4ly'
Son scefUr^ pacifique a «iJ^ju^^é. \^ t^rce»
^t son trône esî la^roi*. • ...
Arbre hevraiii! bois aii^$te on. la pimrpnç <W9f*
Biche dn sang 4*un Bjfii., paur nom «auver, iH^ * ... .
Sa cële<te splendeur!
Holocauste ou Fampur consigne J|i 3?îctii»e! *
lutei où l'innocence est la rançon du crime,-
V>e juste du piérJiearl
• . ■ >
irbre hfurenx! tes raipeaux portent le fri^it de \'k^.
Un Dieu souffre en te« br^s : il s'immole.: il e^pia
Notre, infidélité,
n m^^urt : fopdain le ciet a yessailli de )oi<{;
LVnier, en frémissant, laisse échapper fa ,prof^
^ Ijipipiiie est racheté.
croiil gAjp ad^rél notre np|qut eH^^fUvce;
Bin^.^-nouii (i^^^e à (pus^ en ces IgiJrs de déipeo^^
La mort d'un Dieu saf yeu|r.
Comole le. coupable, m gp^ér^Vant son aroe,
Et que par toi du juste une plus vive âamme
Embrase la ferveur.
Tn'aité sainte I ^meur des hpoiçies et des 9n£99!
Grand Dieul que tout esprit y en chantant tes louanges.
Se soumette à tes lois!
Jésus ^ apprenez-nous à marcher «ur vos traces.
Et daignez, nous ouvrant le trésor de vos grâces,
Nous sauver par la croix.
?a¥ M. le comte de Bf'AienLVS.
Iropletasunt quae coiicinit ,
Pavid ûdeli carminé ,
Direns in nationibu^ ; ,
Regnavijt à lî|no Deus^
Irbpr dfcora et fulgîda
Omatii régis pnrpQVé,
Electa dieno stipite
Tain sanda raembrà tang^ere.
Bcata cujus brachiis
Sscit pependit pret'ium^
Statera £icta eorppvii»
Prt^anigue tulit Tartari.
O crux ave» «p^ wilca !
iloe i^assionis teoipore,
Auge .piis justitiam,
Reisqne dona venûm.
Te 9 suroma Deus trin>t^t
CoUaudet omnis spiritua!
^uos per cruçis myster&um
Salvas, rege per sâcalà.
(Samedi siS mars i8a6.) (N" i4i J.>
i »» I I I II I I I 1 . I II I I i.i ' I ■ ' Il I I ■ I II I
l
Sur l esprit d'em/ahissement des prêtres.
La prudencç conseille à tout homme qui parle au public ,
Quelle que soit d'ailleurs son autorité , de ne l'entretenir que
ae ce qu'il sait pertinemment. Si cet homme est un écrivain
ui a déjà un certain renom, et qu'ils'an nonce pour révéler
es faits importans, il faut qu'il porte l'exactitude jusqu'au
scrupule, il le doit par justice, il le doit à son honneur et à
sa conscience, il le doit à ses lecteurs auxquels sa réputation
peut en imposer, il le doit surtout à ceux que ses assertions
inexactes pourroient compromettre.
Si M. de Montlosier dissertoit sur des questions de finan-
ces^ sur la constitution de la monarchie française, ou même
sur des expériences d'agriculture , je n'oserois le contredire ,
encore moins le juger; mais s'il Cbt question du clergé, je
crois en connoitre mieux que lui l'esprit, les désirs et le$
S rétentions. Des rapports multipliés avec un grand nombre
'ecclésiastiques m'ont révélé ce qu'on . ne trpuve ni dans
les insinuations de certains journaux , ni dans des écrits
dont les auteurs n'ont jamais interrogé un prêtre aviec quel-
que bonne foi, qui ne connoisseat de la tbéplogie et de
l'Ecriture que les sophismes de Rousseau» les bouffonne-
ries de Voltaire, et peut-êtie quelque chose; de pis -en-!
core , lés plates déclamations de leurs disciples. Je suis loin
de placer ImL. de Montlosier dans les rangs de ces derniers ;
mais s'étant trompé sur des faits qu'il a trop légèrement exa-
minés, il ne sera pas iîurpris.que je l'invite à les. soumettre
à de nouvelles et plus exactes investigations. ^
Il dénonce à la France et à l'Europe une congrégation , et
dans cette con|;régation trois partis, le parti des Jésuites,
celui des ultramontains, et le parti prêtra- Celui-ci ne veut
rien moins que donner la ^pciété au sacerdoce. Pour inten-
ter unelius&i grave accusation, il faut des preuve)» bien évi-
dentes. San$ examiner, en ce moment, cellefidQjHt- de Mont-
losier, je puis lui soutenirl'impossibilité de lies, produire* i
, Tout p4rti qui veut arriver à la domination a deux g^ti-
* Tome XLVIL VAmi de la Religion et du Roi. M
< ijS )
rês de 'moyens; i ® des doctrines qu'il consigne dans des livres ,
qu'il proclame" dans des journaux ou à la tribune , qu'il
séme^ s'il le peut, dans les collèges et jusque dan& les der-
niers rangs de la société; a^ des agens qui^ par leurs intri-
gues et leurs séductions, cherchent à capter la bienveil-
lance, qui arment toutes les passions et tous les intérêts, afin
de renverser tout <ie <][iii leur fait cfestacle et de réaHséi", sans
éKliltradiction , leurs coupables projets. Mais , quelque habiles
Îue sioi^nt fces aiitisans de désordres , .leurs maù oeuvré^ ne
emeureiVt jaûiaiâ inconnues. Il existe, par exemple; d^tiis
M l'estauration ; un parti qui fait effort pour pbûs^eria
France vers la démocratie; Examinez toutes se^ âématcliès,
tcrus ses discours, ses haines et ses' affections, ses protégée; ses
pattK)ns et ses défenseurs , tout vous révélera le nUt Vers le-
quel il essaie de nous conduire. Si le sjstèp[\e réjfnblicàin
triomphe dans le TNfoiiveau-Mondef, ce parti bat des àiains;
$i iinef vieille monarchie éprouvé des revers, il déclamé con-
tre la roj^aiité sous préteicte de combattre le pouvoir absolu ;
si un projet de loi estiPavorable au principe monarchique,
te même parti entre en fureur; si un homnlè est ùd )>on et
loyal serviteur du Ror, iiestd'uàe médiocrité' désespérante;
^tl a siégé àla:ciMivtiïtidn, au dîrectoirfc , ad sénat, sur-
tout s'il a été tisset dévoilé pour servir la patrie pendant les
cent jours,* c*cst un génie, il a une probité 'antique et un
caractère admirable. Tout hotàïHe quî n'appartient -pà^ à un
céii:âin côté de la chambré est frappé d'une incapacité abso-
lue : m^is, si on le déserte, oâdévieàttout à coiip un homme
âùperieiïiç. M. de Mdutlosier n'avoit pas eneôre l'hôtineur
d'être connu du Constitutèonnél ^ mais depuis qu'il a jeté
une bombe dâins le camp des Jésuites, c'est Un écrivain delà
force d<* Pascal. En fkit'de constitution, rien n'ajJpi'ocHe de
celle des Etats-Unis. Là religion catholique n'étant j^às tout-
à^fait répùUicaine , il né j^eut f ei^àit dé bdns chrétiens que
parmi les protestabS. Les prêtres catholiques' ne preWdtt>nt
jamais l'espiit âé tblét^nce et de perfectibilité qui convient
à un gouvernement constitutionnel..
t>e quelques précautions oratoires que ce langa^VsoH ac-
cdtftjmgnéy et de quelques formes qu'on l'en velop^, 'lé sens
en est pourtant compris des esprits les moins pénétrans.
I/iiCiiiienSe n&ajôrité dès *!t]^nçais veut, ati^ conti>aire, la
raligion catholique et la monarchie' de saint Loiïis^ Le»
y
( .»^9 )
fÊ^m& 4^ c^t^ içmjoriW Q|i.t «uttî leur lai^gage , et il e«t
iltf:$e de oomprendri^ qu'ils veulent conserver ce que l'autre
jtarli voudroit détruire; mais.ioi liouis trouvQos des nuan-
ces k Tinfini^ on veut une momkrchie.pkis ou moins tèm-
m(n^> un« reUçpoU catholique plus ou moin^ bouorée, et
le: iaufisge ftiusi qup les faits expriment encore ces intenr-
^os rdiyecsfs qui trouvent un écho dans les journaux et
k.h itnibune, dans les cevdes^ dans les brochure^^ et jus-
jffu» .diins. les édrroipQndanQes ^tri^n^gères d'Espagne , d An-
gkrt^vre et d'AUeUiacne. Tous les ëvèoespens sont en q^iel-
3 Mie sorte tein^ de. leurs affections; la frivolité même du
[i<âUre n'y. deteeure pas étrangère. Nous u'av^ns pas be^n
d'entendre les secr^.des coteries, d'interroger ou de suppo*
s«r des intentions; il faudroitsortir^.non de la France ^ mais
4u mo9de,v pour ignorer ce que nous affirmons.
^ :ExaminonS'.mai&tenant si l'existence de cette formidable
V théoaratie sepose sur quelque, chose de seitiblable. G>mine
eUe est faite pour le clergé ^ il n'jr. est pas. sans doute étr^-
Kr^ Est-ce dans, les séminaires que l'op commence k façonner
me du prêtre, à exercer sa future KJiomiiiation 7 Qu'on pro^
pose le.plus léger doute k cet égard k. plus d^ dix mille jeu-
ne» gens qui sont dans lies séminaires y à [dus de quarante
millet pi^êtres qui j <mt été autrefois ^ on les fera ;s6urire de
pitiés U n'en est pas un seul ou la doctrine des uitramon*-
. taim^ qui établit le.^pouvoir du Pape sur le temporel des
«911 jr soit enseignée. La question qui regarde la puiisanee
iéspectite dâPape et des concUes est à peine agitée dana
Wa éiojtet Quel dppui pent-elle d'ailleurs prâ^r au gouveiH
aemenfc sacerdotal ;. £st<«ee dans la chaire que ces principes
sont pi^OfiUmés.? Nous défions de citer un seul, mot <)ui
Suisse: ies justifier. Keut-oji produire des décrets émanés
•asfiietiblé^ d'évêques? Il eât.certain quil nVa rien de semh
bUble«iQoieit9 jusqu'à un mandement où 1^ a trcfuvjf^UA
s empiétement sur. l'autorité civile., parce qu'un cardintil']t
e^fvimiHt le vcnu.de voir les lois de la religion plus respe^r
léflfc^ t)ii sont donc i^es preuves accablantes des envahisse-
méns(du sacerdoce? C'est ici qu'il faut admirer la pénétn^
tiiiadu C<»^<îàK^fttftiie/y le Pape n'»rt*-il pas dit : Saim$ezlé
^fam?4i'est-ce pas là une déclaration de guerre dans les
ioraies,? .Gàsde«-fV.ouft d'entendre par là la guerre dés pM*
, sions; il est.vraii^ue le Pape parte du gUive dé l'esprit^ que>
Ma
( i8o )
là bulle cooimande à tous ies chr^iens.de prier piMir Upaût
entre les princes catholiquies ^ que ce yœn y est suppose on
exprime en mille manières; 'n'importe ^ méneE-vous, c'est le
loup qui vient à vous sous la peau de la brebis.
M. l'ëvêque du Puy déclare que luij son clergé et tout
son diocèse, professent la puissance temporelle ' indépen^
dante de la puiss'ance spirituelle. Si , après cette profession
de foi , il parle du règne du Christ , sans doute qu'il sem
compris de ses lecteurs; mais en fait de liberté , nous sommes
si chatouilleux! Or, ici a c'est la îoi civile qui est victo-
rieuse, qui règne et qui commande, sans cette distiuctîon
ce ne seroit plus le Christ qui serôit sur le trône , ce seroit le
sacerdoce; que deviendroient nos libertés, que deviendrions-
nous, que cleviendroit notre loi fondamentale, que devien-^
droit l'indépendance de la couronne? )> ( Const. du 4 mars.)
Il est évident que le Constitutionnel a peur ; que craint<til? Le
gouvernement théocratique? non, certes; mais à quoi se ré-
duiroient ses colonnes, s'il ne lui étoit pas permis de tra-
vestir et de torturer tout ce qu'il y a de respectable «pour
inspirer plus' d'intérêt à ses lecteurs, sans avoir, du reste,
la moindre velléité d'attaquer autre chose que la siipersti-
tion et' la théocratie? Autrefois le clergé de France fiiisoit
entendre ses doléances par l'organe de seis députés :^ il «a
souvent profité de cette occasion solemnelle pour* adresser
atix prêtres des règles de conduite, aux fidèle» <^ tsagen
àvertissemeus sur les dangers de l'impiété, <et quelquefois
pour défendre les doctrines favorables à Ti ndepeadance.de
la couronne; il lui suffit aujourd'hui d'up vicaifetlé lîyo»
pour faire de ses sentimens une professioti sdl^nn'eltorC'est
un prêtre absous par jugement pour cause de rputUtcU»^ que
le clergé choisira pour organe de ses sentimens. M. Dopin^
dont on veut' que nous admirions la logique, a trouvé 'dinib-*
l'écrit de M: W. mic preuve sans réplique du débèrdetolent'
de l'ultramontanisme en France. Comment un vioaine-aa^
roit-t-il pu parler ainsi , s'il n'avoit -mission des évéqui^
Comment auroit-il écrit à Satan si le «lergé^de France ^e>^m
a Voit donné un correiïpondant de cette espèce?* Ceisontlt»
évêques qui sont les' aiiteui^ de tous ces coups de parti. lié
parti prêtre ou théocratique^ séton M* de Montlosièr, si^
gnera , siji'on veut, la déclaration dé 1683*, laquelle enseigne '
^e le sacerdoce n'a aucune puissance civile ^^à condition
^/
( >»» )
pouitaDt qu'çu JIhî abf^ndcinoera cette mime puitaaiice. Dans
quels cabiers le çlergë a-t-il déposa desemblaibles vœux? On
ne le ditp^int; mai&Jia clipsç est certaine ; le Con9tUutwnr\9l
ne l'a-t-il pas appris à plus de cent mi lie. lecteurs qui ne s'en
étoient jamais doui^? Un million de voix a rëp^të ce cri
d'alaime ; les voûtes du palais de justice ea ont retenti^ et
quoique l'on eût pu désirer plus de- circonspection dans les
dënenciateurs , l'on ne pouvoit se dispenser de récompenser
leur courage héroïque- à signaler le danger; l'ombre seule de
ruitramontanisme mettoit nos libertés en péril; et jusque
dans son silence , il a su inspirer une noble indignation.
Pçut-être trouverat-on notre discussion trop peu sérieuse,
mais comment répondre à d'aussi absurdes accusations? De
bcMiçe. foi, où est cette influence tant redoutée? le clergé
n'es^il pas de tpus. les corps celui qui a le moins d'indépeii«
dance? Gomment aspireroit-il à dominer la société , lorsqu'il,
ne peut obtenir.de gérer ses propres affaires? Depuis la fa-
brique du plus petit hameau jusqu'au ministère , y a- t-il une
seule administration ecclésiastique où ses affaires ne soient
mises en tutelle? Le détail seroit infini , mais^ pour ne citer
u'un fait, la magistrature, par exemple , jouit du privilèce
'exclijLre de son sein le juge qui l'a déshonoré \ le clergé n a
pas ce privil^se à regard de l'ecclésiastique revêtu d'un
titre inamovible : il faut que la sagesse des évéques, le bon
eiprit de leurs coopérateurs, la.prudence de la haute admi-
nistration suppléent auk vioes de la loi. Je ne blâme pas le
concours de l'autorité civile dans les affaires temporelles de
rÈglise, elle est juste et nécessaire sous plusieurs rapports;
mais. enfin, il n'y a pas de théocratie là où le clergé^ étran-
ger à. tout ce qui n est p^s affaire ecclésiastique ,^ n'a dans
celles-ci qu'une part trèsrminime.
£xciu par ses mœurs et par ses devoirs de l'administration
civile , le prêtre en est encore plus fortement éloigiïé par les
préjugés du siècle. Est-ce un bien ou un mal? Les Riche-
lieu^ les Mazarjn, las Fleury, n'ont pas été peut-être les
plus mauvais ministres. Cependant personne ne désire au-
jourd'hui que le clergé donne à la France un premier mi-
nistre ; nous avons la certitude que les royalistes ne le sou- '
naitimt pas, que les prêtres n'y songent point, et nous
croyons plus vraisentiblabie que les libéraux ne sont |]las très-
empressés, de robtçnjr. , * . ■
l
/.
Jusqu'au moment dé la restauration^ IcMe^ièfc asseteMëev
législatives ont compté dans leur sein quelqtiès prêtres; h&ûw
ou mauvais 9 et depuis cette époque^ depuis le triomphe de
ce prétendu règne théocratique, pas un seul n^y est ehtrié.'
Pans la cbanibre haute ^ comptez fespaird nobleè^ mîlitliires^
jurisconsultes 9 magistrats^ administrateurs^ etvojfez laquée
de ces professions a le droit d'envier quelque chose au*
clergé; un petit nombre dé prâats j sontappem k voter sur
des lois de finances et d^administration , quelquefois «ur éeH'
Ibis qui intéressent le clerséy mais à condition que les pro-
jets seront préparés et arrêtés par dés hommes étrangers aux
cônnoissances canoniques. Quatre ou cinq évoques jouissent
d'un titre honorifique de conseiller d^état; mais qtiad'd'il
s'agit dé décider si ]> Pape li'a pas inséré d^ns une butte
duelqùes clauses contraires à nos liberté, on se cardera bieii^
de^es consulter, ni dans cette circonstance, ni daiis aucune'
autre. Le clergé seroit juge dans sa Propre causifi. 11 faut ddnc*
en rênvoyet l'examen V des nàturaristes et à des mathétiiaiti-^*
ciens qui auront soin de consulter des avocats (r).
Voilà donc à quôrse réduit cet empire sacerdotàf dont on
veut nous faire peut; un empire qu'on ne voît^ qu'on ne
sent nulle piart; un gouvernement qui ne gouVc^ne rien , pas
même ce qui l'intéresse le plus. Veut -*xm conhitrftfe les
vœiix du Clergé? ils sont assez hautement exprimés, sf on'
vouloit les entendre. Le clergé sonhaiteroit que les établisse-^
mens ecclésiastiques , les grands et petits séminaires ,.sans avoir
plus de ressources, eussent une existence moins humiliante;
que les pasteurs de tout un diocèse ne fussent pas obligés de
tendre la main en leur faveur; que les subsides des commu-*
nés ne fussent paâ employée à marchander un prêtre ; que W
pasteur qui , par le penchant de son cœur, est le père du
pauvre, ne fîftt pas regardé comme une chose vénaléetune
surchargé pour le pajs ; qu^en fixant invariablement le bud-
jet du clergé, il fût possible aux évêques de défendre à l'a-
venir ces marchés qui déconsidèrent le ministère et le frap-
pent d'une funeste stérilité (2). Qiie demandè-t-il encore?
(i) Nous ne ôonteslons point an gouveraémetit le droit crcxairiî-
ner les clauses fl^ balles du saint Siège ; nous voudrions seulement
qne. ce droil; £nt exercé par. des faomines inâtmils des droite et fie
la discipline de TEglbe.
(3) L iiiustrc prélat qui dirige les affaires ecclésiastiques est le pre-
( i«5 )
qu'ii ne «oit pas peniiif àe déntttirer tes intentioiiS', deiui
é^ffùÊCt* une îambition qui n'est jamais entrée dans sqn
coeur; que s'il prêche une religion pour laquelle il' a sacrifié
ses richesses^ son sang et tant de membres illustres qui en fai-
soient le corps le plus éclaire de l'univers y on ne lasse point
peser sur lui les sou})cons odieux d'hypocrisie qu'il lui se-
roit si facile de renvoyer à ses détracteurs. Quoi encore?
qUe s'il réclame la liberté de n'être pas contraint à profes^
Mr une <^iiioD libre ^ on n'appelle point cette r^lamation
une rérelte^ an commencement de théocratie. T auroit-ii
trop d'ambition à des prêtres catholiques, qui vÎTent parmi.,
des catholiques , de n'être pas forcés à oondanuier ce que la
refi^on catholique ne condamne pas? I>es évêques/ des.
grande-vicaires, dont l'attachement aux principes de Bbs-
suét nous est par&itement connu, ont cra pouvoir représen-
ter que cette liberté n'étoit p$^s excessive dans un pays où on
tolère les- insultes au christianisme, dans un siècle où Von-
rédame comme ua droit iéjal la liberté la plus illimitée de
discuter les ^loctrines civiles , politiques et religieuses. Eh,
bien ! on appellera cela un envahissement ; il faudra que des .
«mestione en faveur desquelles Bo^suet ne demandoit qu'une
simple tolérance, deviennent un dogme, parce, que cela pUlt
ainsi à des écrivjains qui travaillent avec une infatioable 9f>
tivité à répandre le doute dans les esprits, qui ébranlent
tout ce qui n'est pas encore en ruines, espérant qu'après
avpir fait un vide, imm^qse daxisla société, ils pourront le
combler avec des intérêts, des passipns^ et qildques désirs,
vagues de perfectibilité.
i^ous n'avons point analysé le Mémoiap de M* de Mont-
losier, et nous croyons lui. avoir répondu de manière à dé^
truire, sinon toutes ses préventions, du moins tous les pré-
textes sur lesquels il a. pu. les fonder. Qu*il nous soit permis .
de lui dire , en terminant , qu'après avoir dénoncé à la France
une conspiration chimérique, composée de prêtres, qui veu-
lent détruire l'autel , de serviteurs du Roi qui veulent ren-
verser le trône , de bons citoyens qui aspirent à bpulever-
ser la société, il pourroit employer ses loisirs d'une manière
plus utile , s'il ne venoit pas nous répéter les calomnies de,
— — -^^ ■ ■ Il ■■* ■■■■I— I ■ , • M I I M , 1 I ■ »
mier k gémir de cet état de choses et a obtenu du gouTérnctnent un
premier sacrifice pour le f ire cesser ^'encore un autre effort, eiToéu-
\:jre sera consommée.
\
(184)
ceux qui^ au yu et au scu de tput le 'monde , oi^top^tf une
ton ces effroyables bouleversenkens, et qui, iiWtp^s. perdu
Tespoir de les r^ommencer (i ). . D,
NOIJVELLBS ECCI.FSJASTIQUES
Paais. Le mercredi^aint yijt huit heures du matin , le R.01,
M. le. Dauphin y M"^* la Daùphine et Madame se «ont ren-
dus à r^glise'de Saint*Gennain-rAuxerrois ^ pour j faire la
communion pascale. S. M. a été reçue à Tentrée de l'église
par M. ie curé^.et cotiduite à son sièce dans le chœur. M. i'é*
vêqued'Bbrmopolis, premier aiimonfer du Roi ^ a célébré
la messe et a donné la communion au Roi , au.prinoe et aux
princesses. S. M. étoit accompagnée de ses premier^ officier» , ..
et des détachemens de troupes occupoient TégUsc^* .Après la
messe ie la communion , S. M. a entendu une messe d'ac-
tions de. grâces, et est retournée aux Tuileries vers 'neuf
heurts un quart.
-r La cérémonie de la cène a eu lieu le jeudi -saint au
chftteau. On avoit disposé la galerie de Diane comme les
années précédentes. IjC Roi a lavé les pieds à doute en fans;
M. le Dauphin et les officiers du Roi leur ont Servi lès plats
suivant l'usage. M. l'abbé Montés, aumônier de la concier-
gerie, a prêché après la cérémonie. S. M. et sa famille se sont
rendus a la chapelle pour l'office du jeudi-saint.
— Conformément au désir exprimé par le • feu Roi
Louif X VUl , le Roi son frère a i*ésolu de faire don à i'é-^
(t) ISoiis croyons, à* celle ofcasion, devoir renvoyer à un écrit
intitulé : ASemorial catholiffue à V usage des royalistes reconnus U-
hértiux^ oif. Vofimion, pnhiiçite est fnne à même de prononcer entre *
la religion de V Eglise universelle ^et la religion de M. de Montlosier,
telle qu'il l'a faite en ses œuvres complètes y dont il a donné l'ana*
lysc dans son Mémçireà consulter {*). I/aiTteur réfiife Irès-bieii Je •
Kystème «t» léè sophisrirex lïc M. cte'MonHojier, et montre )e ridicule
de ces publicistes •que>.]e Jiooi s«ul de religion elfraie, qui font d»
clergé un ^^pouvant^il pour,j4*S| p^i;^pie< et des alius une OLbiectmn,
contre la clio^e , et cjuî vont juqu'à rcproclicr aux prêtre? les d<S«or-
Hrcs et les complots Ci(:s enneroij les phi' décfari^^ des prél^c^
(*) In 80. ^ P;;ïÛ , chez Pillet^ aln/. f
V
\
( i85 )
dise Motre-Dame d'une statue de la saiote Vierge^ patronna
ae la^ France. Cette statue sera de grandeur naturelle et eil
argent 9 et sera payée sur les fonds de la cassette du Roi.
— Le jeudi-saint, il y a eu, à Saint-Sulpice , une com-
munion générale, à la suite des exercices qui se font dans
cette église dépuis le copimencement du carême. Les fidèles
qui s'etoient préparés pour la. communion étoient réunis
dans Téglise avant sept neures du matin. Les hommes occu-
poient le haut de la nef et les femmes le bas. La messe a été
célélirée par M. le vicaire de la paroisse , tandis que M. l'abbé
Guyon en chaire suggéroit aux fidèles les sentimens qui dé-
voient les animer» Aia communion , chacun s'est rendu à la
sainte table avec beaucoup d'ordre et de recueillement;
chaque rang défiloit à son tour et revenoit à sa place par ua
. autre côté. De cette sorte , il n'y a eu ni encombrement ni
confusion. Quand la communion des hommes a été finies
celle des femmes a commencé. Elles se rendirent de même i
la sainte table sur deux lignes et revenoiént par leJnilieu.
Cet ordre contribuoit à la fois à favoriser le recueillement -
des communians et à rendre l'aspect de la cérémonie plus
imposant. Deux prêtres donnoient la communion, ce qui
n'a pas empêché que la distribution n'ait duré, près d'une
heure. A la fin de la messe , un autre missionnaire» M. l'abbé
• Petit, a fait une exhortation en chaire; elle a été suivie de,
quelques prières et du chant des cantiques. Outre la com-
mUniou générale, il y k beaucoup de communions aux au-
tres messes qui sont dites dans la même église; bien des per-
sonnes ayant puieux aimé apparemment communier en par-
ticulier. Il y a aussi des communions générales à Saint-
Germain dçs Prés, aux Missions - Etrangères et dans les
autres églises où se donnent des exercices pour le jubilé.
-7- Parmi les discours prononcés à St-Sulpiee par M. l'abbé
Guyon dans ses conférences du soir, il en .est deux qui ont pré-
senté un intérêt particulier; ce sont ceux du dimanche 19 et.
du lundi 40. Le, missionïiaire a parlé des prêtres^ et des décla-.
maMop]^ dont ils sont l'objet. Il a montré ceux qui se desti-.
nent au sacerdoce renonçant de bonne heure* aux phis légi*
ti0w^ ai£eclions de la nature, se condamnant dan& la ntcaite
à. des études laborieuses ,« se dévouant à des épreuves longues,
et pénibles, se résignant aux insultes et aux ; railleries d'un,
jpovde iqjnste. La vie d'un prêtre est une vie de sacrifices cl
r i86 )
de travail contlaHel. C'est 1« prêtre qui instruit feirfance ,
qui jette dans les jeunes cœurs des germes de Vertu ^ qiiriéuf
apprend à hoporer leurs parens, à fiiir !e vi<ie; 'et'bîéh des
perps ignorent que c'est à ces pf êtres qu'ils calomnient ânt^^^ls
sont redevables de la docilité et du respect de leurs enfeiiS.
Si nous suivons le prêtre dans le tribunal dé la pénitence',
que de fautes, que de désordres, que de crimes n'y pré^ien¥-ft
Sas ! que de pères ramenés au sentiment de leuTS devoirs ? que
'époux rapprocha! que d'ennemis réconciliés! que d'inj^i^
tices prévenues ou réparées ! Est-il une institution plus émi^
nemment sociale que la confession? Si, dé 14 vous suivez le
prêtre dans^^le monde, il va consoler ce pauVte, assister ce
malade y fortifier ce mourant. Est-ce dans ces réduits sit^i-
taires, auprès de cette couche misérable qu'il troùyôrar. lé*
plaisirs, les richesses et les honneurs? et si ra.mbîtion étoît
éon but, ne suivroit-il pas une autre voie? A qui là Fraiïcè
doit-ellie >ant d'institutions et d*établissemens dignes d'une
éternelle reconnplssance ? Ne sont-qe pas des évêque^ et d^
prêtres qui ©i^li fondé la plupart de iios hôpitaùsl? N'iest-be
pas Vincent de Pfeuî qui a formé cette aamirable et ùfil<?
congrégation des Sœurs de la charité, qui depuis deuic
sièdes ont séché tant de larmes, adouci tant de douleurs,
soulagé tant de misères? N'est-ce pas à des prêtres que nous
devons et ces écoles chrétiennes où tant de générations ont
puis^ des idées d'ordre et de Vertu , et ï'œuvre des Savoyards ,
et les maisons de refuge pour les deux sexes , et tant d'atmts
œuvres anciennes et nouvelles dont la société recueille cKii-
que jour les fruits? Que comparerez- vous à ce ministère con-
solant et paternel? Méttrez-vous en parallèlie celiii dont la
devise étoit écrasez linfâme , et celui qui a recueilli le pre-
mier les enfans troiivés? Voyez quelle fut l'influence de run
et de l'autre : l'un a fait la révolution, du moins ses amis
lui^n font honneur; l'autre a excité la charité parmi nous,
a distribué des millions, et a préparé des institutions dui
contiuueot encc»'e à servir la société'. Mais les prêtées ont des
ennemis : qu'y a-t-il en cela qui doive nous surprend!?©?
Deshommesqui prêchent la yertu doivent déplaire à cetisr
qui la redoutent. Ceux qui prêchent la vérité ne saUtolêftt
être aimés d» ceux que leursi passions retiennent dans Ym^
rear . De là ces clameurs contre lès missionnaires : ils porltff&t ,
dit-on > le trobble dansJies consciences; et il est vrai qihH#s<
( »«7 )
ont plus <Fune fois conseille à une épouëe dé ne p^ se prêter
à un commerce injuste , et à des domestiques de ne pas favo-
riser des fiaisons coupables : de là ces faits qti'on ramasse au
loin^'ilu^on exagère^ qu'on envenime sur Vinbonduite , les
torts et Fintolérance des prêtres. Que prouveToient ces faits ,
s'ils ëtoient vrais? Qu'il y a des prêtres peu dignes de la sain-
teté de leur état , comme i( y a des négocians peu délicats ,
comme il y a des femmes qui font la honte de leur sexe.
Hélas! tout le monde le sait! Mais comment se fait-il que
ceux qui sont si attentifs à relever les fautes des prêtres
fidèles à leur vocation soient précisément les mêmes qui i
soient toujours prêts à faire l'ëioge des prêtres souillÀ dfe I
quelque tache pendant la révolution? Comment les mêmes
reuiUes qui nous parlent de la. vertu de tel prêtre régicide et
apostat, viennent-elles ensuite déclamer si fort contre quel-
ques torts vrais ou faux d'un prêtre pieux , d'un mission-*
^naire zélé? <^el. est le motif de ces contradictions, sinon
cette haine profonde et mal déeuisée pour les ministres d'une
religion qui nous condamne/ Gomment être diîpe, après
cela, de ces protestations hypocrites d'impartialité et de tolé-
rance? Ici M.' l'abbé Guyon est descendu dans le détail, et a
réfuté quelques reproches particuliers adressa aux mission^
âaires. Il a parlé , entr^àutrés, de ce qui est arrivé récem-
ment au Puy, et dont nous avons rendu compte dans notre
a* 1^07. Non, a-t-il dit en ônissantVnous n'avons Jamais
maudit, personne, et nous appelons au contraire sur nos en-
nemis toutes lés bénédictions du ciel. Ces deux conférences,
également remarquables par la solidité des raisons et la vi-
gueur des réfutations, étoient encore plus à propos dans un
mometxt ok circulent des feuilles et des écrits pleins de fiel
et de malice contre les prêtres. On peut dire que ces discours
étoient une répon^ përemptoire à un ouvrage que les libé-
raux vantent et que nous analyserons.
-^ Lç.veijdredi ayant le dimanche de la Passion ,j])kl. l'é-;
véque de Monta uban monta sen chaire dans sa cathédrale
pour faire, lé sermon , suivant son usage ; . la foule étoit en-
core plus grande que d'ordinaire. Le texte du discours ifut
celui-ci : Ife despicias hominem ayertentem se à peccâtOj ne-^
que improperes ei; mémento quoniam omnês in correpiione^
sumi/^s ne méprisez point l'homme qui se détourne de son.
péché, et ne hii faites point de reproches : souvenez-Vous que '
( »88 )
nous sommes tous dignes de châtiment. (Eqcl. viu, 6.) Le pré-
lat dit. d'abord que son intention première avoit été de parler
siir l'Ëvangiledu jour; mais quune circonstance^ triste à la
vérité, mais consolante^ dont Uii-mênte venait dfétre, t^mx>m
il n'y avoit pas encore une heure , V avoit tellement occupe et
attendri, que c'était pour lui une nécessité de s'en ouvrir à
. son peuple. Tout l'auditoire parut fort attentif. Apres avoir
un peu développé le texte cfe son discours ; Téloquent pas-
teur annonça qu'un ancien religieux du couvent des Garnies
de cette ville ^ qui avoit donne un scandale public. dans la
révolution sans l'avoir encore réparé, actuellement étendu
sur un lit.de douleurs, reconnoissoit la justice de Dieu, et
que, dans les sentimens d'un cœur contrit et humilié, il
mouilloit sa couche des. larmes du repentir, (c Cet.homnie ,
a dit le prélaft, avoit obtenu Thonneur de la prêtrise; mal-
heureusement pour Ijii , sous le règne de la terreur, épou-
vanté, il abandonna la cause de la religion, qu'il auroit dû
défendre jusqu'à la. mort, et, au mépris de ses vœux, il
contracta une.de ces alliances que l'Eglise a regardées et re-
garderai toujours comme sacrilèges. Je lui avois , souvent
tendu les bras ; il se montroit dpcile à mes exhortations. £n-'
fin Dieu a touché son cœur; il sent mieux que nous l'é-
uormité de son péché. Dans ce moment, s'il le pouvoit,
il serbit prosterné dans cette assemblée > le front abaissé
dans la poussière. En attendant qu'il puisse exécuter.^ ceUe
résolution j( car heureusement il ne se croit pas en danger,
quoique son état soit alarmant), il a désiré que je vous
lusse publiquement cette amende hpnorable , qu'il m'a re-
mise. )> Un grand silence régnoit dans l'auditoire; tous les
yeux étoient fixés vers la chaite. La lecture faite par M. Té-
vêque d'une voix forte et distincte, dans ce calme profond,
a donné à cettç rétractation quelque chose de solennel et
d'imposant; mais, au nom de M. Grimai, qui avoit été
long-temps instituteur dans cette ville, tout l'auditoire a été^
^surpris et touché* Voici les termes de la rétractation :
«Je, soussigné, Cirice -Alexandre Grimai, pénétré, d'une vive
douleur de mes oiTenses et du scandale que j'ai donné, supplie la mi-
séricorde divine par les mérites de J.-C-, mon sauveur, d'agréer
mon repentir. Je désire que les fîdôles sachent que je voudrois faire
amende honorable, prosterné au pied de Taufèl et en leur présence,
si mon état d'infirmité ^e le perniettoit. Qu'ils sachent bu {n<)îns
( 109 )
(et )*ini|>]<^i«>hatiibieinent knr pitié et leurs prières) , qu*ils techdnt
que ÎjB ,r4coiinois. cp roiigi^'^mt et avec déchirement de cœur. que. j aï
par une \ile apostasie (je ne veux pas m*excuser par la terreur qui
alors nie subjugua comme tant d'autres ) , violé mes vœux sacrés de
religion et contracté une alliance que celte religion sainte réprouve
'«t condat&Be, d^avoirinéme, par une foiblesse et une négligence bien
conpabl^*, négligé de profiter .d'un bref du' saint Père pour légiti-
mer cette malheureuse union.
^ Pardon, mon Dieu; pardonnez ù un malheureux prêtre, à un
religieux Lien coupable , mais bien repentant. Pardon , mes frères
que i'at scandalisés; priez pour le pauvre pécheur.
• Signé, G RIMA L. »
On «e s&uroit décrire l'efiet qu'une d^claratioii> si tou-
chante a 'produit dansifoUs les esprits. M.* Grimai est mort le
lettdemafn samedi ii mars. M. i'ëvéque ë^oit allé le consoler
aussitôt après le sermon , et lui rendre compte de ce qui ve>
noit'dé^ se passer. Le 2èle d|a vën érable prélat parott redou-
blei'-à l'occasion du jubUë; une retraite vient^de s'ouvrir
dans l'ëglise cathédrale. Outre le prône des dimanches et les
deux sermons, Tun les mercredis, l'autre les vendredis, que
M. Tëvêque a feits depuis le commencement du carême, on
ne le voit pas san^ admiration don«er en outre une instruc-
tion totiS' les jours de >la retraite , et présider aux exercices
dohtiiïUe se compose. Tous* les habitans de la ville, grand
not^btemême de protestans^ accourent à ces exercices; leurs
««iitim#n$ pour ln.'4'ëvéque son't coutius. Voici le témoi-
gnage que ce bon prélat leur rendoitdans^son Mandement
pour le «jubile. A|Mrès avoir parlé des consolaticmis qu'il a
éprouvées dans: ^es visites', ibajoutoit: ce Nos, frères séparés
nous oÂta^iissi, comme dans. notre ville épispopale, témoigné
un .tendre respect, et nous>i^e pouvons rejeter l'espérairce
qu'il ne leur sera pas difficilexiç iseeonnoitre piMir leiii^véque
celui qu' il» chérissent comime leur.amk PuiiBsent-^ils c<^nsentir
à partager aivec nous les trésors de grâce que l'Eglise oieils
accorde, et qu'ils trou veroient dans^son sëift4iialeniel»l'P .• <
.. — Pendant que nous déploroi^s,' et avec tant 'déraison;
l^ffoiblifisêment de la foi: dans -un trop grand nombie de
vifll(^>et niême d^s les campagnes, il est cepenflaét , on^doit
Je djr^pi^elqnes contrées qui échappent beuiieuseinedt au
fléau- de rrncrédulité et à cehii de l'indifiérenoe-, bàia-piélé
même esit^n honneur et où la ^religion est fidèléweiitipiratî^
quéè. On lioùs cit^ en ce genr^ lé canton, de Criquetot/diô*-
( ^9^ )
oèse de Bou^d; daaaJet patopM» de oe caotoa, U. table
fadnte est fréquentée pendant toute i'aniiée^ et particulière-
ineût aux grandes solennités. Dernièrement, à l'occasion de»
quarante heures qui précèdent le carême^ il y a eu un^^and
liombre de communions ,• tant en l'église du Crii|uetot que
dans la succursale du Tilleul. Les instructions ont été tôès-
suivies , et ces jours > loin d'être pour les habitans des temps
de dissipation et de licence , ont été consacra à des exercices
de piété. ' •
-^ Nous apprenons avec plaisir que M. l'abbé Rnivjet>
^and-vicaire de Bcllej, qui étoit dernièrement ' à Fai*iS| a
recneiliî quelques dons en fav^eut deiTégliscr de FeUKy, que
M. l'évoque de Belley a fait oonstrasircw .On. s'est iotém&i à
cette œuvre uon pas seulement pour rendre servioe à une
popitlation de bons catholiques^ mais encore par dcB.ocmsi'
dérationa et de» motUs propres î. ^toucher une-fôété éciaiiéa
Le. nom 4e Ferney et les «ouverts qui- s!y rattacheiit^ le
7oisîoa|p .des protestans ei la néces4té de contrehalaneer
IcursenortS) ont fait impre^ioft sut quelques esprits^ M. le
Quré dé.Genèf e a voulu concourir à une si bonovaUe entre-
prise; il oacouragea, en iBaS, M. i'évéque de Bèllr^-4 k
ecrnimencer^ en lui promettant uiro somme de $oqo fr. , et
quelque teinipsapirès il déposa y dans les mains, de M. l'abbé
nuivet f l'engagement par écrit de payer cetHe somme le jour
de la consécration de t'égUse. Geite offre .spocvlaoée est^ftM-
tant plus généreuse que M« le curé Ae Genève est à 1» tece
d'une église pauvre et naissante. &'il a été quelqi^eiCbis.oiDJigé
de £itire un appel à la chanté, des bons càthaUques franeais
en ÊÎveUr de sa paroisset^il.a prouvé du moiôs^qu'ilB'étoit
point étranger aux intérêts de ta nligion en France > et qu'il
sayoit^faii'el jpour eeld d'asses grands . sacrifices.
. ;r^ Oo Vjewt de. donner une nouvelle éditioui des F'ies
da9 SmUe[, ÈLV^ des images qu^il. est d'usage, de distribuer
chaqûd' jnois dana les séminaires , communautés eft pènaims,
poun exoher k imiter ees pifiux modèles. Ges FMà.a^.Sainis
se miident (MUT. crandes leuiUes;. il jk a. deux .feuillfiB.par
màisi^.et chaque leuilleireaferme aeixe images. A l'image est
jointe uMi maxime de rEci^iture ou des prières> unq prière,
iiàè< pratique et unabn^é de la vie diyL6^int..firouS avons
annweé 4 difiénentes foie ces sortes de reciiiéîlis)inans avons
sighajé enlr'autresy n^ io6S, une nouvelle édition qui pa*
{ ^9^ )
roissoliftàte* dans des »«fs très-équivoqute, «t gii ou «voit
substitué souYcpt i des réflexions /pieusefr, des jréflexions
eritîqtte^ très-propres à affoiblir ou à contrister la piété.
Voyez notre tome XLI,page Soo. Cette nouvelle édition
e^ heureusement épuisée , et on en a fait une nouvelle oii
on a retranché tout ce qui ne tendoit point à l'édification et
à TutiKté des fidèles; ce qu'on y a substitué a été puisé aux
sources tes plus pures , et principalement dans les Vies de$
Pères ^ des Martyrs j traduites de Tanglais d'Alban Butler,
par Godescard. Les âmes pieuses pourront donc parcourir ce
recueil avec confiance ^ elles n'y trouveront rien qui leur ap*
prenne à se défier des Vies des Saints et à se moquer des
principes de dévotipn. La nouvelle édition porte une appro-
Dation de M. l'archevêcpie , qui avoit chargé un de ses
grands-TicaireSy M. l'abbé Lécuy, d'examiner cette collec-
tion. Cette approbation est du a3 janyier dernier. Le dé-
pôt de ces images est chez Dien, rue Saint-Deois , n* 106.
Lei vingt-quatre feuilles > qui font une image pour chaque
jour de Tannée, se vendent 5 fr. Il y a des feuilles qui sont
tout en français, et d'autres partie en français , partie en
latin.
NOUVELLES POLITIQUES.
Paris. $, A. R. Mg' le Dauphin a envoyé un secourt de 3oo fr. et
M; le duc d'Orléans i5o, 'à' quelques habiflahs de la commune de La-
melle (Puy-de-Dôme), qu'uti violent incendie a réduits à la iqisère.
— M. le baïoii de Werther a présenté au Rou le as mars, une
lettre ou son souverain, le roi de Prusse, notifie a S. M. la naissance
d*un prince, fils du prince Frédéric, neveu du roi de Prusse.
*--- La chambre du conseil du tribunal de i'" instance de Parii a
décidé qu*il n*y avoit ^as lieu à poursuivre contre le sieur Rouy^cbez
lequel un commissaire de police avoit saisi des bustes, des statues de
toute espèce de Bubnaparte , de M. Foy et autres personnages de
cette sorte, M. le procureur du Roi a interjeté appel tle cette décisiou.
-7 Le tribunal aAlais (Gard), a condamné, le 7 mars dernier, li
doob fr. d'amende et aut frais, le sieur Pierre Ténlon, convaincu de
se lîvrerhabituenement à Ttisure.
PMlli
que M\ de Montlosier n'en étoit plus.
— Une dépédie télégraphique, datée de Strasbourg, porte que, le
x5> iennérear d* Autriche éloit mieaxetqaenm état na présentoit
phu de danger.
( 19^ 'X
— Le roi de Saxe a couru un grand Manger, le a de ce mou. S«
voiture a h«urté- la charrette d'un paysan dont les chevaux lancés' dans
une course rai
turc furent
de la voiture;
stance a fait que ni l'un ni Taiitre' n*ont été blessés. ,
-*■ Le 4 mers/ le colonel Bazan, chef delà bande révolutionnaire
<^ vouloit exciter un mouvement sur les côtes d'Espagne, a été fu«
sillé. Il a cédé aux instances d'un ecclésiastique , et est mort avec les
marques d'un vrai repentir et d'une piété sincère. Un autre malheu-
toujours : (nue la constitution: il fut attaché a la q<
val et traîné ainsi au lieu du supplice. Au moment ou il expira» dit
le journal qui nous fournit ce fait, un tourbillon de vent s'éleva, et
tous les assistans furent saisis d*epouvantc.
CHAMBRE DES PAIRS.
Le 21 mars, le ministre des 'finances a présenté le projet de loi re-
latif k la répartition de Tinderonité, stipulée en faveur des colons
de Saint-Domingue. Sur le rapport de M. le comte de Bretëuil, les
éeux projets de loi relatifs aux impositions extraordinaires des villes
de Bordeaux et de Lille ont été adoptés sur-le-champ et à runaninité.
De la nécessité des lois religieuses , par M?« la vicomtesse de M. ( i ).
• Si les prêtres étoient seuls à proclamer la nécessité des lois religieu-
ses , on se croiroit peut-être en droit de suspecter leur zèle ; dlais qtWKl
on voit de telles lois invoquées à grands cris par tous les bons esprits,
{)ar les hommes les plus étrangers au clergé, par tous ceux qui sentent
e besoin d'asseoir la société sur des fondemens fixes et durable^, il
est difficile de se refuser a l'impression que doit faire ce coivcôurs
unanime de tous les amis de Tordre. Isoler la politique de la religion,
ce seroit imiter une faute trop souvent faite dans les temps passés et
nous préparer de nouveaux malheurs. C'est ce qu'a très-bien senti
une dame que son rang, son esprit et sa position dans le monde ont
mise à même d'apprécier les dangers qui menacent la société. $e.<
réflexions sur le passé, ses vues sur l'avenir, sont pleines de sagacité
comme de bonne foi. Ce qu'elle dît sur les Jésuites, sur l'influence
du clergé, sur l'instruction publique est digne d'un observateur ju-
dicieux et d'un a^i de son pays. La forme de l'écrit ajouta à l'in-
térêt du fonds j 1c style, est j:)récîs, aisé, spirituel et également éloigné
d'une extrême sfuiplieité et d'une prétention trop commune de nos
jours. , .
I ■ IMW^— ^^i^W ' il ■■ ilMM^ W fcl II II. »^^i **!■■ . »— i^^a^— ■^■^■^^■^^^if^^^^**
(i) in-^, prix, rfr. et i (r. lo cent, franc de port. A Paria ,^èhr2
Mongié, et au bureau tli> ce journal.
{^Mercredi a^ mars îSbS.) (N* i2i40
(TomeVm.) '' . • " J-
Cette çntrçpi*i9f! 4pPt ^PH? »voî^« ^piiQ^c^ iSIf^^ii-
vent les vp) urnes tQUcU^ h 9» ûu. ^*e.to^»c; VJU ter-
ml^e }e$ extraits de« fèrç^i iû'^ftferme I^ç li^iU:^ V ef
Z j les prmçipau:|c ^rtic^i^s çQ^t Fanitas, F^ec{uidiaf
Fîrginiia^j^ Firtus^ Vita* etc. Le tp^xp YU qui nvmf
paru |)réçédemii^ejpt çomgTfud les lett^^ S^ T; ^^ çt
fi des articles impQrtauç^ eoaime ciçux pe ^p^» ^pi^ir
tus sofictus^ T^ntatio^ TriUfitas, Vfiirç,^ e|:c. iKp^f
avons fait connoitr^ précédemment le pW de ç^ttp
colleçtioi^^ çt il serpit iQutile d'y rpeniiîj l*e^éiçutiof
s'est soutenue avec le même soii^ et les deyïfiçr/s :Yolu7
mes ne sont pas plus négligés cpu; le? préiç|dej:)f i j^ ...
Les extrait? des Pèreç ng forment. quçjia pjw PÇW
partie (|u 8* vplunuç ; \^ reste fgpt rempli to^' Hftf? -f??^/^"
duûtion à la lecture des Pèrei^, ppr M, |IV^)^P ^iil^f>
missionnaire de France, C^ttç introdu/Ctign,, ff(f\i^\Bp,
latin, est dédiée à M. Tévêque de Nai^içl jieljje;%f 4Pr
voit étr^ d'abord qu'qn mQrceap,^^ peu ^jf^PfJ^c?
maïs Timpprt^Qcç du *ujet , les reçUercUes àa | a^teuij;
les jconseils de auelc[ues amis . iojzjt a .çon^ib^^ a mifj-
tiplier les développeiji.çn^. fa.. TaJ^p \^ui^\x,9^ p^sé
sans doute qpe spn ouyragp §er/?iit pevi uti)e^^^^ bo^-
noit à àes in4ica(tioA? ?,è.c$f s fit rapiçïes^.i d^ AOiïJf ft
à des fitres d ouyrj^ig^? j U ^ cru devoir faire cppijQÎitiic
avec spi^n 1^3 Pères, lp$ ^octem^ç f jt Jçs içpjrivains ecçU-
siastî<jues, ,1e ge^rç dp lejçurf .0iivrag(^i le^irTuétUode
(i'^In-ê«, pnXf n (t. ^ l^aris, efaez Beaucé-Ru^ftiidj et àîaii-
«]^i»mftiei9c)<é«ti«bqqe d'Adr. lÀ Citn «t ^infMign|e, tni bui^eou de ce
yiSommXLFil. VAmiÀela Religioneidu Roi. Vf
iriastruction, ieui*s préceptes d'éloquenee^^ L'auteur
expose d'abçrd la nécessité d'étudier les Pèr^; 91
ceux qui, parmi nous, veulent se rendre habiles dans
une partie de la littérature, étudient les anciens qui
Font cultivée 3 si les poèt;es, les orateurs, les histo*
riens, cherchent des modèles dans Homère, dans Dé^
moftlbène^ dans Thucydide, les ecclésiastiques doi-
"Vènt-ils avoir inoins d empressemeiit à se nourrir, des
écrits de cés hommes aussi vertueux qu'éloquens qnè
l*£glisé homme si justement ses Pères, et dont la'docr
trine et là \id sont également dignes d admiration ?
Xl'est à'Inné soiiVc^ si pure que Bo^suet et Fénelon dnV
puïsé leur^énîfe et leur talent; c'est dans cette; école j
dit M; Caulau, que Bourdaloue et Massillon avoiént
appris à ràisonïier,* Fleuvy et Longueval à raconter^ les
antMis'dela.'Pej'pétuitédelafoi à prouver le dogme.
Il seroît'honteux d'ignOrer les noms et les otivrageà-de-
c^i glôïteiit athlètes de la. religion ,.et si nous ne pou-
vons lîtfe àssjduêment tous leurs écrtts, du' moins de-
vôns-notii oesirer d'en c'onnottre quelque chose, de
"j^V^îV dtfàs'qudï temps et dans quel paj& ils ont brîUé,
'datiè qu aie langue ils ont fejrît, par quel geni».d';ûu^'
otages ib se sont illustrés, quel fut le caractère distino-
tiif de' leur talent.
' M. Tstbbé Caillaù A donc pal^tagé son travail en trbîs
livres j le premier traite delà vie, des écrits , dés prin-
cipales éd^trôds et: traductions des Pères 5 le deuxième^
sera ^ur la méthode des instructions des Pères, et le
"ti^disîème sur leis pi^éde^tes* d'éloquence qu'ils nous, ont
laissés. Le premier livre paroît seul en ce moment ;
Paiiteur ànnohce qu'il a principalement puisé. ses ma-
tériaux dans les préfaces des éditions des Béhédiciins,
dans LaBbé^ Dupiii , Cellier et dans d'autres grandes
collections. Les Pères sont rangés par siècles, et ily a-
autant de cHapitres que de'siècles differens. Gommeil
y a des Pères qui sont nés dans un siècle et morts dans
un autre 2 on a adopté pou/ règle généraW de^es pU*
( i^S )
oer dtoslesièplé ùù' ils sont m^ts; Chaque cfaa{>itré
coaametioe par une appendice historicpîe oùl'on donné;
la succession des princes et des papes, les noms' ded
principaux hérétiques, les conciles généraux; toAt icëla
esl fort court et présenté néanmoins avec clarté. L'à-^
bvégé.de la vie de chaque Père est accompagné de
quelques extraits de Ses ouvragés ou dé jugemensidr
ses vertus et ses talens. On donne ensuite la note des
j^iiicipale» éditions et des traductions françaises. Ge^
rcBseigncinens doivent être exacts^ car M. l'abbé
Gaillau iparott fort instruit;. il s'y est cependant glissé'
Îuèiiines méprises. Ainsi, on' lit à la page 4^6, à l'iart;
e-saiiit Bernard, que ^t dernière édition de ce Père,'
donnée en 17 19, est préférable à toutes les autres; on
sait cependant que les savans préfèrent l'édition dite
semnais curiSj donnée par Mabillôtf, en 1690 ; elle est
plu« correcte et plus soignée que l'édition de 1719,
queMabillon, mort en 1707, ne put diriger par lut-
même. Il y auroit peut-être aussi quelques remarques
k faire sur le5i noms latins des auteurs modernes;
MJl'abbé Caillau ne parciti pas s'être fait, à cet égai*d^[
d|e^,i*^ea .fixes; il dit tantôt Flewy, tantôt Floridus;
Quelquefois il ne latinise que 4a moitié du nom et dit
jLmaldus d'Andilly. U me semble qu'il eût mieux valu
lauser lê&noms des auteurs en français sans les aUéfer
pltf'des changemens qui les rendent méconhoissables;'
ftf^i bien c'iest le parti que M. l'abbé Caillau a pris'
pour beaucoup de noms. / ;
La première partie du travail de l'auteur finit au'
i3^ siècle, et la liste des Pères et docteurs est close par
Piç^^re de Blois, saint Thomas d'Aquin, saint Bonatr.
vc^nture. et Albert-le-Grand. Les deux.dernières pai'tiesi
nécessiteront .un volume de plus; ceux qui voudront
souscrire pour ce volume s'adresseront à M. Beaiicé^-
Rttsénd qui attend, pour commencer l'impressiori/,''
3u'il cotinôisse'le nombre d'exemplaires à tirer ; le prix '
e la souscription est de 6 fr. ; ceux qui voudroiént^
N 3
\
( io6 )
avoir 4éptrém«&t Vlntroduciion à la idctktedes iièrev»
«'ftdreMeront .directement à 1 flutenr^ nomûott detmîi*
•ionntires^ rue des Postes^ n^ i5, .
Cètée introdactioB suppose beaucoup d'inskracticÈn |
^e ledtnre et Ât rechercnea^ onest.étMné de trouver
tant d'érufdHion dans tin. ecclésiafitiipie jeune èncsm ,
et livré À un ministère laborieux. Il parolt qpae M. Tabbé
Caillau a beaucoup médité les Pères /et s'est . 'vendit
knrs ouviagas iamiiiers par une étude assidttCi.'CkiBal}
sans doute à cette étude qu*il doit' ses aueoèsn
qu
Bussionaatre^ et cW^issi dans lès'é€rit8de.]a«<étié«
reble antiquité qu!il a puisé cette &cttité èpHrkvilalîny
cette pureté et cette éiég^HBoe^«[cnr dejmnnefit lié «plus
en plusnares pftiniciiouj6..t . . .«
\ . < • j ' I ■ ' ♦
NOUVELLES ECCLpîASTIftUES,^
Rome. Xie lunAî i5 mars^ au mati^ , le souverain .poutife
a tibnii'^ dàm le palais du Yatiqan ^ un coDsistoire seçr^'^ oi»
il a proposé aux sièges yaqans,; savoir ;^ . >*.*•
 l'égliste patriatoba4e de lis/fibnne^ M. Patrice' SVSïlvï »
de l'ordre det ei«iites de Safint-Auge^tin , archevèiq^e )â%^*
¥ora et dirdiaal ;
A Farcbevéobé de Brîndesy. M^ jBierge QDnsigUo ; tga uaft w g
de Termoli; à celui «4^ Tai^vag^n^.^ M- Ferdii>aBl4 dtEcb*-
nove , transiëréde l^cosie ir^jparitj % ceUii de Pirgi ùkpurL^
â^ M. Louis Bottiglia ^ clerc de la chambre; et à celui de Gero-
polis aussi in part, , don Raymond Montéro^ prêtre du dio-
xsèse de Iblède ;
A révêcb^ dlinola , le prince Jacque$ Giu^tiniuni \ 'arche-
vêque de Tyr et ntmce en Espagne \ à celui de liiparî ,' don
Pienre TascaVpi^ttH» du diocèse é^ Falettte t k celuî de Squil-
Uoe , don .AïK^ré Rispoli^ de la oongrégatîcm du »Ri^^b»ip*-
teipr; & celui de Porto*RiçCo; M* Pierre Gutjtierea de Coa^
transféré de Guamauga.; i r^yêobéj^e G0u|a ;}doâi Pafil B#r*
n^nde^y général de^ Trinitaires; à Nvéc^é de 'Ijl^fi'oc in
/nare.^ dhs^rles Aulock,^ suff^i^ant de Breslau.
( »97 )
4iiiiiM3i^i[Nr|lmi, .
- Zip jFii:« l49Mis MWi^ra ^ ministre général de Tordire 4«l Ca-
piMÎlw, pfédicaleur afiostolique, coosulteur deaindiiilgeDC^
^ axdiOiiiïaïb^ur des évê(|u«$', né à Frascati le i a Qçt(9b»a 1 7^5,
.i»és€;£v^ ùi petto dans Iq coosifiitom Au sa daeem^rei \^2k\
Don Marie CapeUari > iricaire/ngiépëifal de8,Ca|iaidMl«a,
4»oti»ilteuF du Saiii1rO£ae, de la Propagaf^de^ des afiairas
iteclÀiastiques extiaoïsdioairea, ej^aipiuateui: des évè^ue», né
à BeUuoe te i$fiepitc^l>re ^76^^ xé^f^yi ii^ petto daitf le 000-
•iit<HJEedii 41 para i%%b\ .
SI* Jean^Q^ptUterMarie-^AjQoe^Aotoine de Latil , «nskf ^
^in^ de Reim^; jo^ ^im^ Ues Saioie-Marguerite la 6 «mu*
Et M. Françoia'Xavier ck Cienfuegoa y ToveUKiiqBi,^%ii&be-
vè|ua de SévilU» né i Oviedo le i4 maiia 1^766. .
Le saint Père a accordé le pallUan v^ arçli^iréques. Le
^toiiTy les deux premiers cardinaux ont été préitentés au saint
Père , et il y a eu les illuminations accoutumées. Un gardai-
noble, le marquis Melchiorri , est parti le soir même en cour-
rier pour porter à M. de Latil la calotte rouge; et ua autre
fçarde-noble ; M. le comte Tfoili, est parti de même pour
Séyille.
< ■ ' * .*
Pabjs. On a pu remarquer^ dans le Mandem^ t q^aJiA . TaiP-
cberéque de Paris a piid>lié à l'occastoa da .juhité, qu'il
aYoit, à l'exemple de sesprédéeesseiirs, étnté de tràncfaei
une question délicate ) celte de' savoir si Ton pou voit , çn ap
procbant une seule fois de la sainte table, remplir le devou-
pascal e{ satis&ire en même temps k la cogununioo prcacrite
par la bulle. Le prélat penchoit pour la négative, fondée sur
plusieurs raisons, et surtout sur Fawtorité de Benoît XIV (1),
qui regarde cette opinion comme la plus vraie. Cependant
on a cru plus prudent de soumettre ce doute à Bqqiei et la
réponse a été que ce sont deu» obligations difféi^Jêtes^ qui ne
peuvent s acquitter par la même communion,
— Le mardi-saint, M. Tabbé Fa jet à prêché t à Sainte
mÊmm».M^^^»m**
(1) Voyez la 53« Institution cîe Bonoit XIV, n'>'-7. Voyez aussi
<laqi5 ^on Bnllaire» «a lettre encyclique du 3 Hccfrobrc i^'O» adrei-
>ée aux pënitcnciers et confesseurs de Rome pour rnnh.(^e sainte ^
Thomas d'Aqmn , les ^1àroi$ heures d'agonie de Notre-^Sen*
gneur, en prâence de Madame et d'une société nombmise
et choisie, il a développé les sept dernières paroles* du 'Sau^
Teur pendaàt sa passion. Dans les intervalles du discours,
une musique religieuse a été exécutée par plus de cent'mas»-
cieiiis de la chapelle du Roi; elle a voit été composée sur des
{>arole$ fournies par un noble pair qui cultive avec' succès
a poésie^ et qui a consacré souvent son talent à des sujets
de religion. Le prédicateur, en paraphrasant les paroles de
Jésus-Christ, a eu plus d'une ibis d'heureux mouvemensi.
On a remarqué, entr'autres, le morceau sur le parddn des
injures, où it a su ramener fort adroitement les déclamations
renattues aujourd'hui contre les prêtres. Tout le monde a
senti qu'il faisoit allusion à un écrit récent et plein d'injus-
-tiee et de fiel, et l'orateur a montré combien l'auteur de cet
écrit avoit mal connu ceux qu'il poursuit avec tant d'achai*-
nement Nous citerons le morceau où M. l'abbé Fayet a pa-
raphrasé ces paroles : MuUer^ ecce fiUus tuuq,.:. Scc^ mater
tua: . ., » r . T
« (Jue n*ai-)e le temps de développer cette sainte paroîe! vous -y
vetriez naître'^ mes frères , le culte de Marie et la confiance «âM
bornes qu'elle inspire au monde chrétien , fondée sur les sentiment
les plus vrais et les liens les plus tendres de la çrÂce et de la na-
ture, '^u#qaoi nos eetvafs éj)rqnvent '^otir eH% tout ce ^^m IV
niour Ëiial a d*affedtions délicieoses et suaves , et pourquoi Marie /à'
yen tout, éprouve pour iiods tout ce que Tamour maternel a de pré-
tdée de sa justice souveraine et de son inviolable sainteté nous trouble
et nous effraie. Adsessons^noas à Jésus-Christ des prières surchargées
de désirs périssables ? en même temps que nous voyons en lui notre
l^auyeur, nous y retrouvons notre maître et tiQtre ju^e. fyii soutien-
dra donc notre espérance, qui recevra nos vœtix pour tes porter aux
pieds de ce trôné redoutable qu'environnent les chérubins trerablans,
éblouis de sa gloire? qui dégagera nos prières de cçt alliage de pas*
sions coupables et de terrestres affections» qiù les eptrave et les em-
p.éche de monter au ciel? O prodige! Dieu fait descendre l'inno-
Cebce ds^sdette vallée de larmes; il lui doniie une^ forme morTétle,
il orne son front de grâces et de beautés, et, dans le touchant appa-
reil d'une vierge- inère , il nous l'offre pour ^lédiatrice eptre son
fib et nous , comme son. fils est médiateur entre nous et son père.
O Marie! qui 4ira les charmes de vofre c|]lte et les bénédictions
qu'il appelle siir le monde chrétien? que votre nom est doux à V^™^
( 199 )
tif^H , fçût qn*«1]« riojroque dan* tM affiictiom » soit quWil*' Ift pror
nonce. dâni «e« joies! ,
»'La jeane mère tremblante pour les jours de son prcmter-nd,
menacé comme la fleur qui yiept dVclore de mourir entre deux ma-
tins, élève Ters voos ses' mains suppliantes, et respérance descend
dans ce cosnr flétri', comme si quelque remède surnaturel 'Tcnoit vi*
vifier tout à coup l'objet de sa tendresse et, de Us alarmes. L*épouse
fidèle assise près du lit de douleur, un époux malade et cbéri porte
sur.Totre image' ses yeux inquiets et remplis de larmes, et son cou*
lage défaillant se ranimé comme par encbantement , et ses forces re*
naissent ayec la prière, qn^elle fait en Totre présence. Au milieu àê
la tempête Je navigateur éperdu fait retentir son vaisseau de TOtrè
nom^ et il lui semblç que la mer étonnée abaisse la hauteur de «•%
flots en courroux , et qu'un rayon échappé de la nue lui annonce
<|ue Forage se dissipe et qu'il ya jouir de la lumière du ciel. Le cap-
que sa mère loi avoit apprise
fance, /seule prière , hélas ! qu'il n'aie point encore oubliée, il sent
des pleurs inyolontaires mouiller son yisage; il demande le ministre»
de la réconciliation , il lui fait Thumble ayeu de ses fautes, et il meuil
^vec douceur, fortifié de Tonction des malades et du yiatiqae des
moùrans.' Les pécheurs vous cherchent comme leur refuge , les affli-
gés vous appellent leur consolation « les hommes tous nomment leur
mère, les anges leur reine, et les royaumes, frappés de plaies, sm
réfugient sous votre f>rotection, se dévouent k votre culte pour être
délivrés des maux qui les accablent. *
...'■•» Grâces immortelles tous .soient rendjaes» 6 Jésni^mfu^jnt, d<\
âon que vous nous avez fait dans cette parole : Femme ^ voua votrt
Jih.,, Mon fils, voilà votre mère. 9
•
La quête I après le sermon ^ a éU faite ppur l'oBuvre 4a
Saint-Josepb ^ et la g^oërositë des fidèles a encore été là unci
sorte de protestation centre les vains rmroçbe& et les rêverie
ridicules de rennemi des prêtres, qui, dans son livre, a
parl^ de cette œuvre saQ9 la connoitre.
— ^ Le samedi -saint, il y a. eu & l'hôtel de M. le due.
d'Havre, rue.de Boûcbon, une assemblée de ch^ritë en fa-
veur des ëtablis6emen|i des Frères de la charité.. M"** la.Daun
phine et Mabamb ont bien voulu s'y rendre, et un grand
nouibre de pçrsonnes.de distinction reniplissoienl; la galerie;.
M. l'abbë de Pqniçhefrron , aumônier 4^ M""* la duchesse de
Berri , a fait un discouijs sur les biens et le» consolations que
Frocure la religion. Le sujet du discoiirs.étoi^ l'espénince et^
orateur a su intëre^ser :par une composition sage et par,
d'heiK^ux détails^ Il a payif un tribut, dldloges au;pieux.
\
( 300 )
tt illutU^ pet«oMiiiM|e qae ia FtaiMafr Vènoit et petéTe\ él ' *
oui estimoit singulièrement l'œuvre, objet âè fa i'ifûhioQ.
Ce discèurs a ëte isuivi d'un rapport sur les ^tabiissemens àes
ï'rêFes, sur I^ r^siultats qu'ils ont obtenus et sur ravtnlége de
doaiierplus de déreloppement ài:et utile et mo«lesie institut:
La miête a été faite j^r jH"**^ léi comtesses d'Ostooûd ^ d^
Là Ko<iI^e-Jàcquelein. Les {>ersonnes qui n'ont pu assistes
à la réunion sont priées d^envoyet leur offrande à M"^** Ifi
f^>iBtes$e de La Roehe^Jacquel<éB, rue de Grèneile Saîttt>*-
Gerraain^ou à M. ie curé de Saint-Germain rÀU^ettôls,
ôU à M. l'abbé Auge , au cbllè^iè Stani^aS.
- — Les ennemis de la feligion s'appliquent avee un cèle
infatigafele à léckauffcr i^ esprits contre le clergé. Le ftatiti
de la |)irt!NîeèSi<Wi du jubilé, ott faisoit ctrculei-, datife l'éoôle de
âiédeciiie y dés b|ilcts portant que le9 Jésuites llepoieni pa^
rdître en^ costume ,à ta procession;, qu'ils inmhoient ouverU^
nèent taux hisj et qtie: ies jeunes étadàanêjqtd représentent à
Pâtm tùute ài Jeunesse ftançcàééj étaient inidtës à aâcueilHt
là jffttûéssiott pûf- <kà xyfès de vU>è là rèUgionl à bas les Je--
fiâtes} iuipis de huées ^ La. présence des troupes et Tordre de
la procession dérangèrent sans doute ce petit complot; ta
s'en vengea en insiutent ^quelques femmes qui formoient la
2ueue de la procession dans ik rtté de la itioùtagùe Sainte^ -^
IreneViève. ' Uh Fi-èie dé la charité , lîfuî pasçoit devant TEcote
de droii , hit aussi insulté, au moment de la procession', par
de jeunes adeptes qui le prenoient pour un Jésuite : il se
t^ilVà ^é l'^è^jèt tfë' feiïf 'cdèi^èf 'éïViîf litin ixtk 3ésti«è. rfi \in
prttrë, mÀ% iiiï -ânèifetî hill«jiirfe. liii ÏAihïthé'dééoi'ë/lè^chfr-
ail àoirt' des'pttU^esy^Mi à i^^fercé Idûg'-^tèïùf» Ifes bontféi
oeuvres à Marseille, et i|ttiiî'y ftoît dévbtié atttk Fonfctîoil^
d%ès]^kalier daiaà ^tite 'fai^fsdb d'^Hén-és. VôilSr ^iti^ qW fôm-
b6ktlt 1^ i«É>Jûttk â^if^ ji!>tôn%l^ é^féé. Iv!(. ^è lllàgàn6h è^
fib du ^aH|tiir'd¥'lÉ[hgàIlbn, àibèat^^éUi)^ ;p^Mé^nï'aé
ÈfbvehW allant 'Ik l^lfolûtiott'; \\ ék ^i' s^ tùWfl- petit -Bï»
dû ttfa«|Wis 'd'ilY g^tis , ^b^iVàiti philoàtii*èi , ttiài^ jWébIt à Xk
rtligî6tl et mèrt fte^fâittt • dSmft^ Mtï^ Tkvbhs ¥àfcdntë
àM!& KW*f ^^Féthôî^éi, ' <!> eîrt VwkltirftHfetf *i ^t^ritjetit i:!» Bitifl^
M y 4'ùî ï^ôïitrà t«ht'ffè'iî6\ir^^^attÀ4ittitf^'^^ flgaigtee-
m%îbt de la %^giH¥à%t(i'e Mhtt^!]éi^M^Vés.'Soà Âblh,àk
céttduité loujoltfs bb!i6rtlb!é, %é^ Véttit^ uibdèstès/ d^^biëtit
( aoi )
^tilétueut ItBpréier^ercki <nitragie6*de ueuic ifà voient d«f
Jâttiftts jNMout^ éi qui, êous ce prélexièyftttirqBetit et ài^
chitentUHùt ee qui leuf 4é^aU.
— Jjéè rëcflamisitioiis du corps épiscôpal sur iH dangers «t
\^ tAdXA de la religiôù ont foi^t uiëcontenté et même irrite
le& ô^gaîie» du parti iib^f-al, et ils se sont plaints amèi'emedt
dans féut^ feuiAés des màndemens les plus remarquables, des
tettirés et pi^testatiôtis de no^ ëvéques sur les drconst&ucet
actvii/llies. C'est ainsi qu'où a vu \c Constitutionnel attaquer
kvé<5 violence là Lettre de M. Tëvêque dix Puy, ^ùis le Maè-
iléliàént de M. T^vêquc de Mcaux. Ces jours derniers est venu
le XdvLT du Mandement dé Toulouse dont nous avons cité
quelques extraits. Le journaliste nous a même mis en caUSt
à ce sujet: il nous st^felie fougueux ; il prétend que nous
n'avons osé mettre le Mandemoit en entier, et il suppose que
nous blâmons ce que nous avons supprimé. Si le fait étoift
vrai , cela prouyeroit du ïnoins que nous ne sommes pas^tw-
gueux. Nous .n'avons pas cité le Mandement en entier, parce
que nous, ne le pouvions pas : obligé par notre cadre à noMft
renfermer dans de certaines bornes, il étoit tout simple que
nous choisissions ce qui aUoitplus directement à notre but.
Nous ne nous permettons point de blâmer les évéques, et
nous espérons qu'eux-mêmes ne trouveront' pas mauvais que
nous n'tiisérioas pas. leurs mant^eçiens eu entier; ce qui d'ail* -
leurs nous seroit impossible dans un joiimai îqui ne parc^à
quiî deux fois par semaine et qui doit parle»' de beaucoup
a'autrcs choses. Le Constitutionnel ai y dans le même temps»
fait une singulière ohicane à un autre priqce de l'Eglise; il
a TU, ie jour de la procession du jubilé, uae voiture avec
les insignes de l'épiscopat et cette devise : Lux rtourkj hôê-'
tibus ignis [c^est une lumière pour les nôtres j et un feu jpcfur
les ennemis). Cette devise a révolté Je bon journaliste; il en
a conclu charit|iblerient que le prélat auquel elle apparte**
noît vouloit meltre le feu partout et réduire ees' ennemis en
eeudres. On ne saurait répondre sérieusement à un pareil
reproche ; mais on pburroit demander si , p^rde qu'un homme
d^un grand nom est évêque, il est obligé '^ie renoncera la de-
vise de, sa famille* U faut êtr>c bien ombrageux pour avoir
peur d'une devise, ou pour supposer qufune devise q<u'on a
reçue de sçs apcé^res puisse ctrc contraire aijx sentiii^cns de
chatStd qui conviénnfent à un cvôqiic.
y
( 303 )
f
' — M, da Chatellier; évéqUe d'Eyreux y a publié le jid>ilé
dans soD diocèse. Le jubile a commence à Evreux le diman-
che la mars^ par une procession gënëuaie. Le prâat^-dans
9on Mandement du ao février, explique aux fidèles la doc-
tri iiç de TEglise sur le jubilé^ et les exhorte à profiter des
grâces extraordinaires attachées à ce temps. M. de La Lande ,
ëvêque de Rodez , a aussi annoncé le jubilé par son Mande-
ment du 7 mars. Le prélat exhorte les pécheurs à rentrer en
^ eux-mêmes et à secouer les. chaînes de leurs passions. Il s'é-
lève aussi contre les scandales et les désordres dont noiis
sommes témoins, et joint ses réclamations à celles des autres
évêques qui ont protesté récemment contre les maux 4? TÇ-
glise:
« Nous n'ignorons pas, N. T. C. F., la haine violente que Timpiëté
porte il la religion, ses efbrtr iocroyables pour renverser cet on*
vrage divin., les moyens extraordinaires qu'elle met en œnvre poor
réussir dans son détest£|J>le projet; nous sayons avec quelle prodigieuse
activité et quelle rapidité effrayante elle répand partout, çt dans
tou5 les lieux les plus inaccessibles, des ouvrages où la licence le dis-'
pute à la Tirréligion et dont le poison corrupteur va dessécher dan»
m araes tout sentiment honnête et vertueux ; avec quelle iaconce'^
vable hardiesse elle appelle à son secou)» le mensonge et rimposture,
sçs auxiliaires habituels, en qui elle met tout son espoir; coroipent,
pour décréditer la religion dan^ Tesprit des peuples, ses ennemis im>
placables charj^ent ses ministres f^s imputations les plu9 odieuses» leur *
prêtent sans pl^enVei tés moiià Jes plus' bas, les viiès les ^lus cou-
pables, et vont jusqa^à les accuser oe professer hautement des doc^
trincs ^ui^tettent enpérUles libertés civiles et religieuses 4e la France.
» Nqus protestons, )( la, face du ciel et de la terre, avec nos col-
Iè£[ties dapsTépiscopat, contre àt» inculpations qu'une aveugle fureur
seule a pu dicter, et nous portons le défi à tous ces fabricateurs de
mensonges de trouver dans nos instructions la trace la plus légère de
ces doctrines qu'ils nous attribuent. Nous ne souffcirons pas non pins
Sa'elles pèsent, ces açcusationji outrageantes, sur notre . estimable
ergé dont les vertus, non moins que la pureté de sa docti!iae, met-
tent dans ie plus grand f^ur toute la fausseté. Ces déclamations hai-
neuses, quoique renouvelées à Tinfini, ne peuvent rien contre Tévi-
dence^ etTiniquité, comme il arrive souvent, s* est menti à elle-même,
n^ntita est imquitas sibi. Aussi, N. T. C. F., si nous faisons entendre
i^os.rt^cl/imations contre ces ennemis déclarés de la religion et de set
ministres, qu'ils ont juré de ponr^ivre sans .relâche, c'est moina
dans Tespérance de les rendre plus justes à ^ notre égard, que pour
prémanir contre leurs calomnies ceux à qui le ton d'assurance avec,
lequel il les publient )?oiirroit en imposer. »
■ . • »
. — Le i5 mars, \ cinq heures du soir, M. Tévéque d<î
( 205 )
ViiFicrt a fait ion entrée dans ton diocèse.. Le prélat est ar«-
rivë k Toumon au bruit des acclamations de tout le peuple
qui seçressoit sur le pont. Il a été conduit processionnelle-
jnent à l'église et a donné sa bénédiction aux fidèles qui la
recevoient avec respect. De là il s'est rendu avec le même
cërëmonial à l'église du collège royal où M. Payen^^ prbvi-
seiir^ l'a reçu et complimenté. M. l'évéque a répondu à son
discours avec beaucoup de bonté et de bienveillance^ et s'est
rendu ensuite dans les'appartemens qui lui a voient été pré-
parés au collège. Là il a reçu les hommages du maire ^ des
fonctionnaires et des notables de la ville et des environs. Le
lendemain j plus de deux cents personnes de tout &ge , parmi
lesquelles on remarquoit un grand nombre d'élèves du col»
lèçe, ont reçu la confirmati(Hi des mains du prélat ^ qui leur
a -adressé une exhortation pleine de piété sur ce^sacrentent
et sur les grâces qui y sont attachées. A trois heures, M. Bon-
ne! est reparti pour Tain, et les élèves du collège l'ont accom-
pagné.* Ces jeunes gens lui avoient o£Pert la veille un com-
pliment en vers. Le prélat, satisfait de Taccueil qu'il avoit
tecuf dans le collège, a conféré le titre de chanoine hono-
raire à M. le proviseur et à M. l'aumônier.
•: — Il arrive de toutes parts les renseignemens les plus sa-
li sfaisans sur ce qui se passe au collège philosophique de
Li<5tiVaîn, et on a les plus justes espérances que cet établisse- .
ment qui, comme on sait, est dâîîné uniquement pour le
clergé, contribuera puissamment à lui dter cette honteuse
enveloppe d'ignorance et cette croûte de préjugés qui le cou-
vrent encore. Les succès des jeunes élèves de ce gymnase
tiennent iu. prodige ; point de doute qu'on ne doive cette
brillante métamorphose à l'habileté reconnue des hommes
rares qu'on à fait venir exprès d'Allemagne, et qui se mon-
trent de plus en plus dignes de leur haute mission. Des im-
bécilles se çont étonnés que le gouvernement ait appelé à
5 grands frais des étrangers, dans le moment même oii il dé-
^ end d'aller étudier en pays étranger ; mais l'événement a
justifié la prévoyance de M. G. ; jamais des prêtres belges
n'eussent imprimé à l'instruction ecclésiastique une si mer-
veilleuse direction. Déjà les productions des jeunes cens at-
testent le goût et les lumières qu'ils ont,puîs& dans leur sa-
vante école, et si cela va crescendo j comme on ne peut en
àontetf le cours de philosophie qu'on avoit cru devoir fixer
( ià4 )
iwfi d f^irtuo^ 4iseipte9 a'alirQnt plu» rien à wfifwidot; B»
moiftlroat suri^ut ude tendjre cot^paiftioii ppar feim tacitei
fsOQidifieii^e^ <1«H $Q4tfbatteAtfiMorcd«nis.iM kogjai fin limft-
lisme^ ot qui^ influencent desgtiides ignorMit , <e4<wt%ept
l^ tmnières nouvelles^ Ils r^rdeM eo yitlé cm fMm^iw
j«unesi gens qu'on imnM^Q à lèM «orale sévèce, q<ae T^n
force à ré^itner leui*» pi«$ dous pefichaos» que Tim oosi-
dtmne à-un. isoienni^dt pénible à la nature et fdteneridii. oan
de ver^« (i^ maitres du ciollège philoec^hique appreni»«i^
à teu«9.^ves. à secouer ce j^y^g eit à se «uërir dieoea préju^
fjéê^ »l^ leur apprennent à jwûx d'une doiioe liberlé. Aiçisi«
cas jeMnes ^$ sayentatlieraif^oleuia tftude» la pr9it«}^ie do
taotde et la Iréquenliâtion des eoeiétife ; on les veU dans.tovii
)ea.tie^j;de réunion >dfin9 les eaKs:» daAtf \^ iabigîeik.IU
n -ont point borreur dn beau aexe et ils ^ se pjjFf uenlt poînA
«▼ne ka ieiïemes d'une dureté farouche . qui leq^oûsee m •ir
maUes entretiens! et les miations fidqiiM;ktes» Gfest akosifpi'nii
tmTaiUe i . pvocu^^r aiuc JMges «n clergé anUdiWEieQt mer-
tuewK^ uki ol^é qui cefftaiiil^iaent ne s^a^ ni auetère» A
bigot, qui n'aura point de formes repouisanteai ^i saura
se ployer à l'esprit du siècle > et dont les moeurs ne seront
point un trop grand contraste avec celles des mondains. Tel
est le signale isèrvice que M. G. et ses amis vont rendre a la
reU|;ion dan« les Pays-Bas, ,
-i*i»4— ««É«t » I > I
Paris. S. A. H. 'M. le Daupdin a Jonnë 3ooTr. auâ babit^da de U
cotninutie.de Tblîes, ravagée par Qn Srtôetidfe. ' ^
*^ Lu cornai Isfioii nommée par la cKainbte de»p«i*i yiouviesanH«
«or Je a»ojct'âeioi irelatif au ifroit d aincfse e( ouv^sablitUntiaeis, a
prl^kQsa |^^'Jtefir4,(yA«n4en>«Ds d4}nl;Je priudpal porte quêtes 4vpo*
«Hiona de, cette loi n'auront auçun< effet lorsque le défont eo aura
exprime fa volonté par acte critrô-vrfs on i^ar testameat» ifuand
mémt ces actes senoîent annulés sur ta HÀmnàdé du frremier ne mi eh
m$Uj^ni^càuS4, Méiis i^iMr sim/^ksitceb de fir^
> is. méffiQ, cMPœûjiion a présenté «lix niinii^refl le» qaesliene tai-
jr«fita9 : .If 4|(m;1 a été dans un ftombre d'gomées quelcânçfve* le. nom-
bre de dispositions c(e la portiori dî^ponibliê, comparativement au
nOfnbre irouverfures <lé «ùciCèssiënïiV' ^ <taos tfucfic qiKitfté àe for-
Inhé 'eei diânbslttMn oht-HK** çém^rafeinènfl'ett lieu? 3<^^fMet m4tè,
tiqittsJtiiffslUiitioii *le» afiajoret», ct'anaéé'par ann^e^ Icnombra de
( ^o5 )
«j^te« ««Ui? 4^ q«el ^ le nombre det familles pfiyant plHt de Seoir.
jtp .çpalHJbotion foncière? ^^ le pertege égal a^t-ildiminné, depnis
^XK- a£«9 le noipbre de» ëHgîhlei et en qoeUe qnanUté;? On dit oie
les mo^e9« oi|t manaué au ministère poor fo^rIÛr pWeurs dçs do-
«mMiw demandés.. Il «eroft ii^ponibiei assnre-t-on, dp conooitre
M&is^ment le nombre dei f«raillei qui paient pluscle 3oo fr., et
^jk^ d^tprmîn^ dam quelle proportion Végalité de partage a pu faire
dîninoer le nombre des éligibies. Nous ne saTons )utqn k quel point.
ces «uertioua ,sont fondéei
"^ l*a èliambre des pain s'est r^enip le a5 mars« et^ après fvoir
««ii<ni>elé.ses bureaux r ennmmé une eommiision de cinq meinbres
MUT examiner le projet de loi relatif à rindemnité des colons de
Sn^t-Domipgue* Cfe sont MM* de l4yi$, de tally, de Pattoret, de
Sriaaac et Moanier. . < , . <
<•— Pn «cteur, qu*on e vu i|nflqne tempp ^ Perif 4ur le t^àirç Ita-
lien , et nommé >Unbrogetti> ^'es^. retiré au ^gyent de l.ft Trappe.
'On ne dit pas dans lequel.
-— La cour rojale de Hion^ tr c on dam né à 5 jours d*eropri$onne-
tnent. l5 fr. d^ameÀde. et solidairement aux dépeos de première. in-
sfàUtè' vt 'â^dppel , ^atre lleànet gent th? ia vrlre de Satrgues ( Haute-
L#it«1,lec*Val^pas4^iVOlr<Bo•lmis4es««tl^ pnblies^^la religlen
frt
N • • j 1 ''
.I«^. ^ mfu, on a dx!k cbanter dans ta eatbédrale de Vienne, un
.JV Pêum , Il roccasioD de Pf^f^tier rétiiblîssf ment de Pempereur
4*Aùtrïc1ié.'
CRAW^HS M» .DÉPtJTBft.
» ♦ ' ' !
Le q5 mars , M. Gautier fait uq xap|>pi:t fux un grand nombre 4e
pé^titÎQns. Celle de planeurs négoclans de Paris et du H&vre, qui
demimdetit des lois ^évèf-t* contre ta trafte des noirs, donne occanoo
à M. 9ébattiaM de s'életer oontn^lalratte dè$%ltfncs qui se Ait en
tGHrèce. i .; > 1
iM» leçréûdent du eop^fi des^ipi|i«Â^t|wi «f^pond aux, dée^m^Wf^
diipr^éopinantj ' - - '^ " -^ - ' *
poursuivre lex
TOcKiTti^cllabfle _, ._ ,„. . ., ,,.
ftti'tfC :41e. Eigtty, qoi étoblissMiff «pi'oii n*k m onoM bMimimt fran-
fiis<lYM*pQrU»r dias efcl«»es .gre«-o»'4rrfcr sur des navire» dke .cette
natM^n* (^ n'est point, J^e minij^^i;e /fui a fourni àe$ cajions quiaer-
vent au siège de Missoloaçhi; ce n'ç§t point lui qui a envoyé les of-
ficiers comman'dant Jês troupes égyptiennes j «euteiilent il 'a permi*
«M fMMha d^Egypte de /foire conïtAii^ à '^es fritls; îr ^»«eîllé , tine
AégslBietsQie.eorseitej pavce-jfiie le gouvtt-nemeifta'de puissÎMlec
'*>«*< *pnr con^i^ierde» *^lip«» d#.i>ifinviPi»anfe.iairieo lui. On
Ifflîf;,* ^ Ëf^re «lu ^Qwt aur Jbf ^piûlioi» coutr^ M, Irrite .des 'noirs. .
y. Qéonroy, desservant ide Voignv (Aube), ilema'nde une loi qiii
^hé tontWtfr^ «o sWjçt itf m'àfiagé , 1fé$ Ipis ecdIésîAtîquôs cf les loïs
«i«i1e*/lii ^etoà doAiMidlê le rejette (^eK4B |)rnpt>9ltton''^ ^iH^'rr-
( ao6 ) . <
jgarde eomme le premier pas Ters un système fiinetlè.a« p*^^; H'is
royaqtéy à la religion. M. de Pejroiinet coml>at tes amttÛîfti^ 'îÊc
M. Breton , dont M. Bourdeail soutient l'avis. M. Dudon dëfiruttfe
le rentoi au ministre des affaires ecclésiastiques, et 're^poicssé Tes
«raiiites manifestées par MM. Breton et Dourdeau. U'vondroit'tjtf&A
gtavàt sur là tribune cette maxime: a Larelij^ion et lesmoéim i«iftt
les deux ancres du salut des Etats, et ceux ({ui s'en éltfîphéntt êci^C
coupables,'» et gu'ôn n^oubliât pas aue la religion catholique^ apo»^
tolique. et romaine est la religion ae TEtat. A force de se plaindHî
des empiétem'etis du clergé, dit rhohorable membre , on finira peut-
être parné pas lut laisser la force' néi^ssaire pour défendre les^OToit^
sacrés de la religion et conserver ces' plréciéusiès libertés de'Pé^tiliè'"
galltdanc qui, depuis quelque temps, ont trouvé de si étranges' ^défc
fenreurs, 11 conclut à ce que la pétition soit renvoyée non-seUlenfiâtt
à M. le mînisire de la Justice , inafs j^uiii K celui des affaires ècdé-
iiafftiques. Elle est renvoyée «u premier sealemeàtv ' ^ . i --
. La religion et la societé,.yieDiieht dé perdre uh^
gu8 distingue encore par ses qualité» que par son.ranc^
. le duc. Matthieu de Montmorency est mort subitBiMatHc
vendredi-saint. Matthieu-Jean-Fâicîtë dé Montmot^iiCjrr
lia val étôit rië à Paris le lo juillet 1767 ^ et entra de' J)bnn^
heure dans la carrière militaire. Il fut ^ en 1789^ député aux
^tats-génëraux> et y vota avec la majorité'. Très- jeune en-
core, des idées d'imâio^rations nvdièii'ir séduit son ame^lroitc»
et .bienveillant : mais les excès de la révolution Jël'aftfMii^
tient bientôt à une politique plus sage^ et la* mort de son
frère, Tabbé de Xavàl, immolé le 19 Juin 179^^ parte tri-
bunal révolutionnaire, le. Ito^cha extrêmement.. Il se réfuta
dans les Bras de la religion et en écouta constamment la
vbiir fteiitré en Frand^éjjjtès la terreur, il nepiit, sdus
Biionapari^^ aucuiie part at6c âffaTrès, et se'çôutenta d^f^-
trer datas, quelques adniinisjtratiqns «de charité. Sa piété vraie
et profonde; mais douce et aimable, lui procura refltimeide
ceux même qui ne'partageoientpas>sed «entim^iis. Aprèria
restauration , il fut nommé chevalier d'honneur dé MADAicfi ','
puispàir'jdeFj'^ance, et .1)5 î^i mars 1817, dans une discûs-r
^iou sur les bois du clergé, il, B.t uqe sorte d'amende JK>no^
rable de ses erreurs à l'assemblée constituante. BeVeniA, en
18s 1'^ minière des affaires étrangères, il saisit en^re l'iiM^a^
jiion, le 3o janvier 1832, d'avouer les torts dé sa jeUn^^
avec là plus nonorablé francbise.. Après son retour de, yiy
rone Jl ^rtit du ministère^ et se conduisit dan» ciette lea-
( 207 )
co0t9e av^ noblesse et lojautë. Sa disgrâce ne lui in sprra,
'tSïplaiotes/ni dépit chagrin y ni opposition bpstile. Il reprit
aveo calme les hanitùdes de là vie yrivée et là pratique des
l>onties œuvres. Le Roi venoit de rappeler à des fonctions
imiportAntes^ et la France avoit applaudi à ce choix. '
Im i9'mars, M.-de Montmorency se trouva mal; on crut
uue cet- accident n'auroit pas de suite. Le jeudi-saibt^ il
nt -SCS Pâques' et alla dans la journée même à Téglise. Le
veiMiredt-sainty sa piété lui fit désirer d'aller prier au
tontibeau. Il se rendit^ ve« trois heures, à Saint-Thottias
d'Aquin^^ sa paroisse. A peine étoit-^il entré dans la chapelle
du ^'tombeau et avôit-il adoré la croix, qu'il tomba sans
c^iknoissance. On accourt auprès de lui , jil n'étoit plus. U'iye
fin-si prompte jeta la consternation parmi sa famille et ses
amis ;> mais* toute la vie de M. de Montmorency, sa piété
ooDfttaBte, ses vertus privées, ses bonnes œuvres, toùte^t
preuve à rassurer sur le sort éternel de cette ame noble et
puTç. Çest'Cn Venant remplir un acte de piété qu'il a trôilVé
la mort y et son dernier soupir a eu -Heu au moment ia^tàé
où on croit que lé Sauveur expira sur la croix. Il a été ex-
posé, dans son hôtel , et son visage portoit encore le caractère
du calme et de la piété.
Ses obsèques ont eu lieu le lundi de Pâque. Long-temps
awnt la cérémonie un grand nombre de voitures et de pér-
sc^nes^ju pîed encombroient lei- alentours de ^église. Dans
^l'bôtel du défunt étoiént réunis des paits,'d^ députés en
costume, les ministres du Roi , le porps diplomatique aya.nt
M, le nonce k sa tête, les grands-omciers de la maison du
Roi et des princes, une députation de l'Académie et beati-
coup de parens et d^^ttiis. Vêts une heure, M. le curé dé
Saint-Thomas d'Aquîh, précédé de la croix et de sou clergé j
est .allé chercher le corps à l'hôtel de Luynes, oii demeiuroit
le duc.: Le deuil étoit conduit par M. le duc de Chevreuse^
beau-frère du défunt, et M. le vicomte de La Rochefoucauld,
son gendre. MM. les dues de Rivière et de Reggio, les mar-
quis^ d&Béthisy e^ de Pastoret,,portoient les quatre coins diî
poêle. Un .long cortège de pauvres avec un cierge à la main
précédoit le convoi," et * ce cortège n'étoit point ici une
vaine décoration et rappeloit la charité' de celui qui essuya
tant de fois les larmes du pauvre, et qui aimoit à répanare
ses richesses dans 4e sein de l'indigent.
( ao8 )
armes des MoptworeQçy çQuvnQient les tentures. 4pw U
service, qui a duré deux heures , le <x>ovoi s'est mis e«iL mar-
cbe pour Picpus. te.qkar^ attelé de quatre chevaux y tftoit
escorté de domestiques à la livrée du Roi. Un grand OKHobre
de personoes à pied suivqieut le convoi , ^ JA. Tabbë ][#oe-
venbrucky à la tite de l'association de Saiut-Josq[»k , ri^i-
loxt le chapelet dans les mes. kux Quinse-Yiu^^, M. le
chefçier de l'hospice .roval dont M- de Montmorency élmt
administrateur, attendoU le corps > et on a chanté 1a JP^ jw«-
/}$ndi8, hc cortège est enfin arrivé au cimetière de Picpus
oii un petit nombre de personnes ont pu entrer. M- le» cnuné
4e $aint-Tbomas d'Aquin > en remettant h carpft au lelus-
pelain» a prononcé un petit discours, Jje^ paveos et 9pm im
défunt sont venus jeter de l'eau bénite sur k oorps.^ et «lue
cun s'est jetiré avec un profond intiment de don^w^ en
fongeant à la perte que laU ^ nn jeune prînçe» et uiM iiOf*
blé famiUe^ et la société toute «ntic^^.? ^t surlout ^m pM-
v^ et les malheureux. .
Le Retour en Afrique, ou f^eiUés de saùi( /^{tgu^tiit^ p^ ]4.i*fibt>^
Gazzera Ti). ., '
if. l'abbé <OaBs«ra e^ déjàtcottiiv pst XttiHfuiès dkr Mùitt MarU-
M^€iqin4 , oavt^gad^f (eippéa^ie genve que «eliHcl < ^ toai 4etts
tcur suppose
Afri(|oe avec le ciessem a y exn
MMumeiice ou départ 4^Âog«istiri'pëi||- i^ftaii«>; 'soA-trtijét éêt sôp^pooé
de dis-b^it i<n»r«,,et 3ejs fé^w0f9 fti Im émofeÎQiw quil^ttciipeBtlâiiv
mçnt AiQ'^rfn» chaoU qua VajuUur a opwmf&s v^iMes, far<;f qnf le
nuit est kg temps le plus favorable à la ^é^i-t^tion.
Cet ouvrage avoit paru en iSi^» Aous lès 'auspices d'une auguste
princesse ; les malheureux évêAcmens éeê cent jours obligèrent rédi-
tevr de le rAtiwr de la cireubilfpa. Il rsparolt avec quôlquea addî*
tiens» e^eft» en quelque mr^» ^Xk4 à servir de ipràMe à «n
grand ouvrage 9ar les fijésv^H pqfitififf^ et m9mffx d» ^f^M^-
nisme, ^ui formera 3 vol. în-8<*.
L*auteur a tâché de rcproduiic dans ses f^^Ules rimaffina^on jet la
ienmbiKté d'^m des ^lus beau f éMes ,qu'ait .eus VEelî^'i ^1 raBf>elle
Iai ^entëet ies plot taillante de ms o&vmgef'.ct«ki< présente daîu If
%pe qu U a <yiu la |»lua .propre à toucher l#t Ijectecir» .
|MW-
I n .' I .
M' IT-
■tT " >
■» — rr
I M
(i) lu-8<») prix, 5 fr. et 6 fr. fir^nc dc^ort.> PW» «^^'^ ^^^'
mant; et au bureau de ce journal.
(Samedi i" avril iSaS.) - (N* iai5.)
Air J« demitr oufrag» (fa Jtf. «E* Jf<
(I«ArtidB.)
tl y a deux elutset à cooiifUrat dans la -M
ter tur u» tjrttème ntigieiue ttndant à reap ^ _
laë«ciététt le trÔTUi par M. de Hontloiier, i8?57'iD-8*.
Cet ouvrage 5« compose de faits que l'auteur croit avoir di-
«ouverts et de r^fléxious qu'il eu tir& C'est par dat faits que
l'autaur déuoace à la fois la conKrtfgatioD , les Jësuitei , 1 ul<
tranoatauisme et les prétref. Il a recueilli sur ce* quatn
points des anecdotes qu'il doune pour authentiques, et il eà
tir4 des cMiséqueacea effra^autSs. Tout dans son livre nml*
doQc sur les faits; ta première partie du^voluma est deflinée
à les retracer, elle porte en titre faits en groa caractère, da
sorte qu'on peut dire que c'est là la base et le fondement de
l'tiifice. C'est donc là ce qu'il importe le plus d'examintr.
La première règle pour celui qui veut <!crire l'histoire est île
puiser à des sources sûres , et comme les faits ne se devinent
point, il faut prendre des informatioas exactes, peset les témoi-
gnages, chercher enfin tous les moyens deoounidtre la v^iW)
maiss'il se trouve qu'un auteur met son imagination à la plan
des faits, qu'il avauoe hardweat des ohoses douteuses ou
même tout-a-fait fausses, qu'il brouille et confond htut, qu'il
tombe à chaque pas dans des méprises ridicules , qu'il bfttit
les ancuGKtions les plus graves sur ce qu'il y a de plus vagua
et de plus fugitif, sur des propos en l'air, snr des ouï-dire,
sur de* conjectures, alors tout l'ouvrage croulera et les r^-
|Uxi«M s'en iront en fnmic avec les faits sur lesquels elles
reposent. Or c'est, à ce ^ue sons croyons, ce qui rMultera de
l'exatoen qua nous alloas iur»du Mémoin de M. de Mont-
locier.
L'auteur commence par fislre le procès aux coagrëgations}
)snOrei4>it-il que les oangr^tiona «xistoient sous Louis XIV?
Uyttl âveitalotsdanstsutealos vmM,il y enavoitpourles
jmeaiiMJOt, pour les artîsana, pour les militaires. Ce n'étoit
|wiot U une chose secrète ; ces oaag r égations étoient cnnaues
TomcXLFÏI. L'jémidetaReligipnetiJuItor. O
♦
du gouvernement comme du public et frëquehtées par toutes
les classes. Elles ne devinrent suspectes que lorsqu'on eut for-
mé le projet de renverser les J&uites qui les dirigeoient. On
peut voir dans V Histoire cU Fén^lon, par M* de Bausset, un
bel éloge des congrégations; peut-être que le témoignage d'un
prélat si judicieux et si sage paroîtra contrebalancer les ac-
cusations sévèi^ de M. de M ontlosier. Celui-ci y venant à une
"époque récente, prétend raconter le rétablissement de la con-
grégation y et ici les erreurs s'entassent dans son récit. SaÎRi-^-*
Sulpicej dit-il, esù^ comme on êaitj une création et une affi,^
liation des Jésuites; vraiment non, nous ne le savions pas.'
Saint-Sulpice est un^réation de M. Olier, et tout le monde
sait que M. Olier n'étoit point Jésuite; iL n'a voit, avec les
Jésuites, que des relations d'estime mutuelle ^ mais il ne leur
étôit point affilié. M. de Montlosier rs^conte que la congré-
Sfttion se reforma vers le temps du consulat , sous la direction
e M? Ëmery et sous la protection du cardinal Fesch ; l'un et
l'autre y fureojt au contraire entièrement étrangers. On con-
noit le nom de l'homme vénérable qui conçut le premier le .
projet de réunir quelques jeunes gens dans de pieux exerci-
ces ; il est mort en iBi r^ et sa mémoire est chère à tous ceux
qui l'ont connu. Quelques épéquesj dit M. de Montlosier, jotvi-
dpaîement une partie au clergé rebelle au nouveau concordat et ,
i'intiiulant la petite église j vinrent se joindre à ces élémeris e^
lesfortifièrent, M. de Montlosier est bien mal instruit ;lapeUi&
église a certainement autant que lui de Thorreur pour la con-
grégation , et aucun anticoncordataire n'auroit voulu s'affilier
a luie société qui faisoit profession d'un respect profond et
d'une soumission entière pour les mesures prises par l'autorité.
Dans la suite de son exposé historique^ ou plutôt de son
roman , M» de Montlosier signale toujours la congr^ation
eomme une société politique, et là il la confond avec des
associations qui purent avoir un but politique. Il parle de
vœux et de sermens prêta ; rien de tout cela n'a jamais
existé dans la congrégation. L'auteur confond avec cette as-
< sociation purement religieuse des associations politiques qui
se formèrent soit pendant les cent jours, soit après l'ordon-
nance du 5 septembre ; tout cela fut constamment distiliet.
La congrégation fut entièrement étrangère aux affiliations
et à la correspondance secrète que M. de Montlosier croit
avoir découvertes; et quand ii nous dit qu'elle sa voit les
y- ( 311)
é^inemem huit jours avant le McmUeut, oetto assurancfe à.
avancer uneabsurdité^nôtoire fait peu d'honneur à sa bonne
foi. L'auteur gourmande, en passant la chambre de i8i5,
qu'il accuse d avoir décrëdite par Ses bévues les opinions
royalistes et religieuses. Dans son système, c^estla congréga-
tion qui fait tout; elle préside aux élections , eUe renverse'
les ministres^ elle en nomme de nouveaux , elle autorise l'es-
pionnage et eu fait un devoir de conscience. Ne demandez
point .à 1,'auteur ses preuves, il n'en a point et c'est son ima-
gination qui a fait tous les frais de son récit.
Tout le inonde a entendu parler de l'association de Saint-
Joseph, de cette création si utile pour les classes laborieuses
auxquelles elle est destinée. Tous les hommes sages ont ap-
plaudi à. une œuvre qui tend à retirer de l'oisiveté et au
désordre les nombreux, ouvriers que renferme la capitale ;
mais M. de Montlosier voit là quelque manœuvre jésuitique : .
M. l'abbé L., qui est à la tête, est un Jésuiie secret. En
vain lui direz-vous que M. l'abbé L., au vu et au scu de
tout le monde , fait partie d'une respectable conm-égatioa .
de missionnaires auljorisée parle Roi. Il plait à M. de Mont-
losier de voir des Jésuites partout ; il est effrayé de l'influence
de M. L« qui se propose de réunir au grand commun de
Yersailles .8 à 10,000 ouvriers, et qui y fait. des dépenses
énornes, qu'on ne soldera pas avec un mUiion. Nous sommes .
heureux de pouvoir tranquilliser sur c;e. point les alarmes de
M. de, Montlosier. Cet dépenses , que .son imagination lui a '
grossies,. se sont élevées, ae compte fait, à â8,ooo fr. Il n'y a
pas trop là de quoi sonner si fort le tocsin.
Mais voici le comble du ridicule ; les marchands de vin
sont compris dans le. plan de M. L. Quelques-uns d'eux ont
été désignés pour donner leurs boissons à meilleur marché ;
tout en(^s^eniprantj on a des formules faites de bons propos à
tenir ou de prières à réciter. A qui M. de Montlosier persua- ,
dera-t-il de telles pauvreté? Ce n'est pas le tout de faire des
coptes, il faudroit au moins leur donner quelque apparence
de vérité. Ce qui suit n'est pas plus spécieux : M. ae Mont-
losier a vu à Paris des femmes de chambre et des laquais qui
se disoient approuvés par la congrégation. Enfin, comme
dansées choses de. cette. nature il faut toujours aller de plus
fort en plus fort pour redoubler l'étonnement et l'intérêt du
lecteur, il nous révèle un fait qui ^t àrsa connoissance ; c'est
0%
^'ÙD maréchal de fhnmce, après avoir »ollictl< lo a g ■ têi pi
Kur son fils une placé dé sous-pr^fct/ D*a pu fitialenimt
btenir que par la recommandation du taré de son village
k un chef de la congrégation. On ne se douteroit pas qu'un
curé, du fond de son village , eût tant de erédit, et je suis
persuadé que bien des gens voudroient connoitre le nom de
cié pasteur dont fes recommandations ont tant d'influence.
Ceux qui se morfondent à Paris pour solliciter n'auroient
qu'à écrire à ce bon curé qui en fera plus avec une simple
lettre qu'un maréchal de France avec tous ses alentours et
ses démarches. En vérité cefa esf-il sérieux? Au surplus, en
veut bien convenir que cette anècddté est fausse, et le Cbr»-
9iiiutionnel lui-même l'a démentie; mais il ajoute queee
seul fait ayant été contesté, tous les autres sont incontesta-
bles, Ybila^ il faut l'avouer, un singulier raisonnement ; en
a' relevé un fait faux dans le livre de M. de Montlosier, donc
tout le reste est hors de doute. Malheureiisement pour ce* bel
argument, nous avons signalé déjà dans le'Jlfi^ifsoiipv deaanee*
dotes tout aussi ridicules que celle du maréchal et des asser-
tions tout aussi fausset ^ et nous en indiqueroos encore d'au-
tf^ du même genre ; sans compter celles que nous serons
forcé d'omettre.
Le chapitré des Jésuites', ^nt beaucoup plus court ^e
^ celui de la congrégation^ nous offre beaucoup moins deniu-
jets de remarques ; i'aùleur n'avoit pas aj^remment isûr ce
sujet grand nombre de fliits à nous conter. Il se borne à
quelques-unes de ces' anecdotes rebattues qui traînent depuis
cent ans ^an^ les Mémoires , les ana et les pamphlets de
tous les gens de parti. Ainsi, vous saurez que Henri lY^ qui
se défioit des Jésuites et qui les crojeit capables de tout, les
admit dan^ sa confiance et dans son intimité, exprès pour
échapper à leurs complots. Ainsi, quand un coquin en vou-
dra à votre vie et guettera lV)ccasion de vous tuer, prenec-le
à votre service , confiez-lùi tous vos secrets, et vous êtes aAr
<j|é vous garantir de ses mauvais desseins. C'est avec la même
prudence qu'en agit Louis XIV par le conseil du Père» La-
chaise qui lui fit entendre adroitement qu'il ne pouvoit pas
rj^ondre des Jésuites û le roi ne -prenoit un confesseur
* parmi eux; cohime s'il lui eût dit : aire, nous avons parmi
nous beaucoup de mauvaise sujets; ils sont capables d^ tout
sa vous be vous livres paȈ nous. Combien un tel langage
Ht 'pmptt à iiif][>irer la confiance, et quel roi^apri^une
telle batangue, pourroit liésiter à oUviîr son cœur i des
<ïonfesseurs animés d'un tel esprit! Le propos du Père La-
ehaise n'est pas au surplus de 1 invention de M. de Montlo-
Mer, il Ta emprunte à Duclos f mais voici un autre entre-
tien qu'il paroit avoir imagine tout seul, c'est celui d'un
Jésuite qui, en 1817, aborde un mipistre du. Roi, le tutoie
isans façon, et lui dit à peu près qu'il se moque de lui. Or,
éomme les Jësuités^ne passoient pas pour être tout-à-fait im-
b^iUes^ je crois qu'il seroit bon , oâns les fictions qu'on Èe
{»etitiet sur leur compte, de ne pas leur faire jouer un rôle
rap absurde. C'est un conseil aami que j'oserois donner à
' ceux qui ëcriveni contre euat.
Le chapitre de Pultramontanisme est aussi riche en preu-
ves que le précMent. L'auteur nous raconte à sa mahiere ee
qui se passa en 1682; son récit vague et incomplet est tel
"0u'ott pduvmt Tattendre .d'un homme du monde étranger
' aux matières théologiques. Arrivé au temps actuel, il va
. àous montver les invasions de l'ultramontànisme. Ici, vous
eroycE qu'il va accumuler les faits; au contraire, il en est
-fort sobrt. Une de ses preuves est la cessation de IsL'Franùs
cathoUquej et il est clair, en eflet, que, puisque ce Iouk*d et
fnnuyenx recueil n'a pu se soutenir, c'est l'ultramontapisma
' ^mi eo est cause. La deuxième preuve, c'est le refus qu'on a
fait de se soumettre aux circulaires du ministre de rinté-
rieur sur l'enseignement des quati^ articles , quoique ce re-
jPttS ne prouve nullement l'attachement aux doctrines ultra-
montaines ; car on pourroit être gallican et ne pas approuver
. qu'un ministre voulût prescrire l'enseignement de telle doc-
trine* Tel est, en effets le sens dans lequel est conçue une
lettre d'un archevêque, lettre qui fut rendue publique daqs
le temps, et que M. de Montlosier cite. La troisième preuve
du débordement de l'uUran^on^nisme n'est pas plus con-
cluante : Je ne Jinirok pa» j dit M. de Montlosier, êije fou-
loiê nommer tous les docUure ultramoniaina ^ ils sont au nom-
bv déplus de cent j presque tous /Suites. Cent docteurs ul~
tramontainsi juge» combien cela est eff^-ajant; il est, vrai
que la plupart sont étrauflers, /qu'ils sont morts depuis long-
temps et qu'on ne lit pas leurs écrits, ce qui diminue sentir
blement daofer de leurs maximes.
{LaJSn^ um nu>i^9 pirochmi.)
( 2l4 )
'nouvelles ecclésiastiques.
Rome. Le i6 mars^ le saint Père a^t^nu, au Vatican^ un
consistoire public ^ ou les deux nouvei^ux cardinaux^ Mi-
cara et Capellari , ont reçu le chapeau avec . le cërémonial
* accoutumé.
Paris. Quelques personnes ont été surprises que. M. i'évé-
que nommé de Grenoble n'eût pas été préconisé dans le^con-
sistoire du i3 mars. Il paroit qu'il y a eu un retard. dans
l'envoi des informations^ et qu'elles sont arrivées trop tard
à Rome pour qu'on eût le temps de les vérifier avant le con-
sistoire.
— M. le marquis Melchiorri^ garde-noble de S. S. ^ est
arrivé la semaine dernière à Paris'^ et est repi^rti.de suite
^pour Reims y où il a porté la calotte rouge à M. l'archevêque.
•Le mardi de Pâque^ M. le cardinal de Latil est arrivé à Paris
avec M. le garde-noble. On attend l'ablégat qui doit appôr-
^ter' la barrette.
— Les exercices donnés pendant le carême aux Invalides
'n'ont pas été stériles. M. l'albbé Rauzan , supérieurides mis-
sions de France^ avoit bien voulu se charger de cette bonne
œuvre; il a été secondé dans ses travaux par deux zélés' mis-
sionnaires, MM. Labattut et Ghibeaux. Tous les jours les
militaires se rendoient trois fois à l'église pour entendre la
' parole de Dieu ; ils s'y sont constamment portés avec (e même
empressement. Les chefâ donnoient l'exemple de l'assiduité.
Enfin , le mardi de Pâque, une cérémonie consolante a cou-
ronné six semaines de travaux et d'exercices. Plus de5oo in-
valides, parmi lesquels on voyoit- presque tous les officiers
et à leur tête l'excellent et pi.eux gouverneur, M. le marquis
de Latouf-Maubourg, ont reçu la communion des mains
de' M. l'archevêque de Paris. C'était un spectacle touchant
de voir ces bravés militaires, tous plus ou moins maltraités
xians les combats, s^avancer dans un profond recueillement,
les uns traînant avec peine un corps affoibli ou mutilé, les
autres ayant besoin d'être guidés par une main charitable,
d'autres mêpie que l'on portoit à la sainte table. Deux cents
( ai5 )
d'entr* eux ont reçu la .confirmation^ et 80 mariages ont
été bénis. Un tel résultat offre un ample dédommagement
des fatigues ^es missionnaires et surtout du zèle de leur
digpe chef.
— Le jubilé s'est ouvert le la macs dans le diocèî»e de
G)utances. A Cherbourg , il y a eu une cérémonie très-im-
posante. L'église, la seule qui se trouve dans la ville et qui
ne suffit point à uûe nombreuse population y n'a voit pu con-
tenir la moitié de ceux qui se sont présentés , et il y avoit
plus de monde en dehors qu'au dedans. L'après-midi , il y
eut une procesûon solennelle. Les autorité civiles, mari-
times et militaires, qui contribuent par leurs exeinples au~
bien de la ville , ont rivalisé de zèle pour relever la pompe
de la cérémonie, >H: les pieux fidèles étoient pénétrés ae joie.
Trois fois la semaine , il y a sermon à deux heures pour
l'état-major et les militaires.
— Les élèves du collège du Puy ont partagé le bienfait
de la mission donnée à cette*ville. Deux des missionnaires,
sur l'invitation du principal , ont donné dans le collège une
retraite de six jours. Déjà les externes avoient suivi les exer-
cices de la mission autant que leurs études le permettoient,
et les pensionnaires mêmes avoient pris part à plusieurs
cérémonies. Le jour de la plantation de la croix, ils assis-
tèrent tons à la procession.* Le soir même, le principal ,
M. l'abbé Jammes, annonça l'ouverture de la retiaite; elle
fut donnée par MM. Gloriot et Besnoin , dont les instruc-
tions furent écoutées avec autant d'intérêt que d'assiduité.
Les maîtres et les âèves y assistèrent également. Le lundi
3o janvier, après .la communion générale, la procession an-
nuelle se dirigea vers ISotre-Dame; les pensionnaires por-
toient des oriflamn^es, et la ville retentit ae leurs cantiques.
M.. Besnoin prêcha sur la dévotion à Marie. Les élèves, après
^ avoir fait leur consécration, et déposé sur Fautel leur offran-
de y visitèrent la croix de la mission , où le missionnaire leur
adressa une courte exhortation. La piété et la joie de ces
jeunes gens offroient un spectacle tout-à-fait consolant. Peu
auparavant, il y avoit eu, dans ce même collège, une céré-
monie intéressante; la chambre que saint Jean -François
Réjg;is avoit autrefois habitée dans cette maison , et qui dé*
puis fut convertie en chapelle, avoit été rendue aux usages.
i 2i6' ;
ordinaires dans uo teoip» <»ii de I^U ficmv«nîiii n'^#î«nt plfi»
respectés : le principal a rétabli la pieuse destination du kn
oal. Le 3i décembre , jour anniversaire de la mort du saint,
M. Tévêque vint au collège, et assista à un discoui;p ^en
l'honneur du saint missionnaire, par M. Gloriot. On ^e ren*
dit ensilitc'k la chambré de saint Jean-François Régis, qii^î
fut bénite par le pr^at, et il y célébra ensuite les saints
mystères.
— Le clergé et les fidèles de Charleville, diocèse de tleims-,
département ^es ^rdennes, viennent de perdre un vénérable
curé, M. Henri-Antoîne--Âugustin Delvincourt, mort %
^6 février dernier, à Tâge de Sg ans. M. l'abbé Delvincourt
:ollège de Charleville et à y établir à la fois la pi
bonnes études.^ En 1807, il fonda dans la même vilje un
petit séminaire et même un grand séminaire qui a subsisté
jusqu'au réiablisseme&t du siège de Reims. C'est de H que
sont sortis un grand nombre <!le prêtres qui exercent actuel-^
lement le ministère dans le département des Ardennes. Ce
département dépendoit alors de l'évécbé de Mete , et M* DeW
Tinconrt.fiit grand •< vicaire sous M. JaufFret* tl conserva ce
titre «dus M. de Couty , et il l'a voit encore sous M. de Latik
ÀdMinistrateuT de la paroisse en iSi5, il futnoraraé, en
1817, curé en litre. Son activité, sa prudence et sa douceur^
btilloient également dans la manière dont il s'a<equittoît de
4ses diverses fonctions; sa pvétë, son assiduité au sacfré tribn^
ftal, sa charité pour les pauvres, tout contribue à tendre
^ns sensible la perte qu'a faite Charleville. Au milieu de la
dësolatios universelle des riches et des pauvres, un article
inséré dans le Cumiiiuiiontwl du 6 mars a ajouté à l'afBi^*
tion des .gens de bien. Le journaliste y donne an vénérable
enré des éloges dont ^n l'eût bien dispensé, et dont l'inten*^
tion n'est pas ^nivoque. Il est dair «qu'on a voulu donnel^
è l'abbé Di^vinconrt une couleur libéitile> on vante sa toU^
naiee etém assuré ^qii'il ne voulut point de missionnaires.* ,
L'auteur de l'aitidle est mal informé; le ftit est -tffBut VMA
Delvincourt avoit instamment prié le supérieur des misnona
de Ffamce <ke iui env^i^fer quekfoes missionnaires, cft ^e.
n'«yin^ pu en iojbtenfr, du moins potir eMé année, il ve^
fiiÉt d'^rire i un de «es aflris , mi^ientiiiirè d«ns k^dibeêN
( ai? )
de Nanci, pour l'engager à -venir^ pendant le jubilé, pass<»!
quelques semaines à Gharleville avec quelques collabora-
teurs. Voilà quel ëtoit rëloignement de M. Delvincourt pour
ht» missionnaires. Quant à son attachement pour les libé-
raux ^ ^^ '® ainaoit comme un prêtre doit aimer ses ennemis
méme^. il prioit t)Our eux et il s'efforçoit de les toucher par
des procédés pleine de charité et de douceur.
— ÎjA paroisse Saint-André , dans Tile Bourbon , avoit
wu abaltre son église pendant la révolution , et ce quartier
Avoit été souvent depuis privé de pasteur. M. Miuot, qui
arriva dans la colonie après la restauration, ayant étéenvpyé
à Saint-André^ se trou voit réduit à faire l'office 4ans une
chapetie de bots-qai étoit en mauvais état. Il conçut le pro-
jet de construire une noirvelle église; la protection du gou-
vernement , l'aide de ses paroissiens, son désintéressement,
ses soias et son zèle l'ont mis en état d'exécuter son entre-
prise. Lui-même dirigeoit les travaux avec autant d'intelli-
gence que d'aideur. La houyelle église fut bénHe , ef le gou-
verneur, M. de Frcycinèt, voulut assister à la cérémonie.
Depuis, M* Minot voulift pix>curer à sa paroisse un étiVbUs7
eeoaent *d'éducation , et bientôt s'élevèrent à câté de son
église des bâtimens dans lesquels on vitenedre, an bout d'iiti
an , le gouverneur pltésider à un exercice déjeunes pjcrsbn-
nea« Dernièremetlt, tinè nouvelle cérémonie a eu îieii a
Saint-Aodré, c'est la bénédiction d*uae cloche; él(e a!est
faite le dimanche 3i juillet, et âvoit, nalgré le mauvais
tempa, irttirë un nombreux concours. La ctodh^ éfoit riche-^
ment parée par la générosité de M""* Marcellin Dejeafn', ^
par les soins des Sœurs de Saint- Joseph. M. Pastre , préfet
apostolique de l'il^, a prononcé un discours, et denx clames
ont fait iaifuêle. La cloche, dti potds^ di'èiivîii»n deux mil"-
liers, a^été placée dans le clocfiter ati moyen d'un ^écaniskb
imaginé par M. Minot. Il'tie manquait plus à la i)àtoissè
qu*un presbytère, ma» M"** MarçelUn Bejean viôpit dp
faire doii à la cure d'un bAtlment destiné à «ervir de presby-
tèi«, et on ifaltefad i voir s'élever bientôt nu nouvel 'édifice.
Malhettretisement M. Minût a été oMigé" 'de partir poùt
rSurope avec les bônùes Sœurs de Saint- Jo^eph^qm êoi
rendm tant de services à la colonie. Voyei^ , dans plkisîeuxs
de ncsandâns nnméros, et notamméilt n^ 4^ y ^^ 'V^^ '^^^
avms'dit dvTétat de 4a i«H|^on Aan9 nette é^mié. -■ ' *
( 2l8)
NOUVELLES POLITIQUES.
■
Pakii. Sur la deman4e du curé, du maire , et des prindpaax habi*
fans de Ifeufchàtely arrondissement de Boulogne, diocèse d^Ams,
>lm« la Dauphine a bien voulu accorder 3oo fr. pour les réparations
de rëglise de cette paroisse. M. le curé ayant indiqué un salut solen-
nel pour le lendemain du jour où il avoit reçu ce don, toute Vé-
glise s*est trouvée remplie; on a chanté le psaume Exauçât, et des
cantiques pour le Roi et les Bourbons, et chacun 8*est retiré en fai-
sant des voeux pour Taiiguste bienfaitrice.
— S. A. R. M»e la Dauphine a donné 3oo fr. pour contribuer ï
un établissement des Sœurs de Saint-André de la Croix > récemment
formé d^ns la commune de Mézière (Indre.) '
— M. le général comte Guilleminot est arrivé le 27 man, et la
lendemain matin a été reçu en audience particulière par S. M- et
LL. AA. RR. M. le Dauphin et M«« la Dauphine. M. le comte Guil-
leminot a écrit à la chambre des. pairs qu*il se présentoit devant elle
avec conBance , et qu'il s*abstiendroit d^assister aux séances jusqu'à
ce que Taffaire des marchés d^Espagne soit terminée.
— Un journal désigne comme devant accompagner au couronne-
ment de Temperenr de Russie M. le duc de Raguse, les personnes
dont les noms suivent : MM. de Broglie , Talon , Denis ae Danre-
mont^ Victor de Caraman, de Podenas^ de Castries, Alfred de Da»
mas , de Villefranche , de Biron , de Vogué , Emmanuel de Brésé, de
La Ferronnays et Caumont de La Force.
— M. Billecocq^ fils de Favocatde ce nom et sou»-préfet de Mon->
targis (Loiret), est nommé directeur de Tadministration intélfeure
dç la Guadeloupe.
«"MM. les élèves des collèges Saint-Louis et Stanislat , et les jennes
personnes de plusieurs pensions , ont versé au bureau de charité da
onzième arrondissement différentes sommes, s'élevant ensemble à
i4oo fr.
— Dans la nuit du ai au aa mars, un vol sacrilège, accompagné
des circonstances les plus horribles, a été commis à Lavd (Mayenne),
dans réglise de Saint- Vénérand. Les hosties consacrées ont été ré-
pandues sur Tautel et par terre , foulées aux pieds et portent des em-
preintes de clous et de boue. Un ciboire, un petit reliquaire en ar-
gent, la grande lampe du choeur, un petit vase remfermant la grande
hostie, un chandelier en cuivre et en, argent dorés « et, un voile noir
ont été enlevés. Cinq étrangers soupçonnés de ce crime ont été arrê-
tés et interrogés, puis relâchés peu après.
— Un vol de yêaes sacrés, commis pendant la nuit du i3 au i4
juillet dernier, dans Téglise de Real et Odeillo (P][rénées-Orientales),
avoit amené dernièrement devant h , cour d*assises le nommé Jean
Palegry, arrêté comme prévenu de ce crime. On a représenté aitf
débats un sac que Taccusé avoit laissé en dépAt dans une auberge,
et dans lequel se trouvoit la coupé d*un calice ayant fait Partie des
objets volés. Le jury s^est déclaré divisé d*opinio4s à nombre *égalj
( ^^9 )
**c]i COUS ëqaence»' Jean Palegry a été acquitté; mais,* & lat réquisition
«de M. le procareur du Roi, la gendarmerie Ta reconduit en prison,
parce qu*il est sous le poids de deux accusations de Toi.
« — Dans sa feuille du' 32 (mars, le Constitutionnel^ayoït annoncé
*■ qu'une contestation vive avoit éclaté à Pont'^Mài^son, entre- l'auto-
Hté ciuUe et l'autorité ecclésiastique, et qu'on en avoit écrit à MM: de
' Gori>ière et Franchet. Ce dernier nom est Teffroi du susdit journal ,
et on en devine la TAUon. Il est impossible , ajoutoit-il, çue cette af-
faire' ne prwH>€iue pas une décision; mais, par malheur pour le bénin
journaliste,- yoilà-t-il pas M. le maire de Pont-à-Mousson qui s'avise
de lui écrire qu'il n'y a eu dans cette ville aucune contestation- entre
l'autorité chnle et ecclésiastique y et qu'aucun procès-verbal n'a été
^ adressé au ministre de l'intérieur. N est-ce pas une horreur que de
donner ainsi un démenti formel à des hommes si bien intentionnés ?
— M. G. F*..., élève en médecine, écrit à MM. du Constitutionr'
" ne/ qu'une invitation à aller crier à bas les Jésuites , avec un chorus
de huées, le jour de la première procession du juldlé , invitation dont
^ l'effet n'a pas été fort nenreux , étoit une nouvelle provocation où' le
bon esprit des élèves a su reconnaître le cachet jésuitique, £n vé-
' rite, ces Jésuites sont de vrais sevpensl'pour répandre leur 'venin.
gensi Si Ton vouloit répondre sérieusement à die pareilles
livernes, ne pourroit-on pas dire que la missive de M. C. F.... rap-
pelle ces ruses malicieuses des nobles' qui, au commencement de la
• révolution , mettoient le feu à leurs châteaux pour avoir le plaisir de
• crier contre le peuple ? ^
' *^ Une souscription qui a déik produit 16,000 fr. est ouverte
' dieas M. Vitton , maire de la Guillotiève , pour bÂtir un hospice des-
' tiné aux vieillards dans cette partie de la ville de Lyon. ^
— Le 4^ de. ce mois, une pauvre femme étant tombée à Teau dans
avoit été assez récompensé par les - bénédictions de cette pauvre
femme qui alloit infailliblement périr. .
•«—La commission d'enquête établie à Zurich pour entendre les
dépositions à charge contre MM. Pfyffer et Corragioni, accusés d'a-
voir trempé dans l'assassinat de M.' Keller, a décidé que la liberté
leur seroit rendue et qu'ils seroient seulement soumis provisoirement
aux arrêts domestiques dans leur famille. 1
— La santé du roi d'Angleterre ne donne plus d'inquiétude.
4ffiiire de l'Etoile^
Le 99 mars, un grand nombre de personnes distinguées s'étoient
rendues de fort bonne heure à. la salle des audiences du tribunal de
polica correctionnelle. MM. de la Chalotais et les dames delà fa-
( d30 )
, M. ffe U Fmglaiye, e«to«roieiit Itmn aT6c|ii%<. M^ Iktrxir
filg rt Bernard. M« Hetineq«iii eai «h«rgé de 1» défeme de M. kpihtf,
éditeur responsable de VJEftoile,
M* Berrj-er^ «frèa avoir pris, au aom d« M» de la tru^Ufe^Aet
eoBcInsioi» tendant à faire déclarer diffamatoire et iajurieii» pofir^la
■lëmoire de M* de la Chalotais , Tarticle inséré daoa le joarnal accasé ,
eôtre dans la discnssion et réfute d'abord le système ayant ponr but
de faire admettre la presoription dans l'espèce présente. Il décUre
qu'il défendra le nom de M. de la Chalotaia sans crier #u scandale ,
MHS aigrir les esprits et sans faire reonitre les passions qui ont agité
nos pères. Oans notre législation , la diffamation est punie* et la Ipi
ne fait autune exception quant à Taction de poursuite.. On «i pré-
tendu que poursuÎTre V Etoile c*étoit attaqtier la iibeité de la presse >
' noisf cVst précisément au moment où cette liberté «s^ devenue li-
cence que les magistrats doivent tendre de toutes leurt ilorcetà met-
tre la vertu à Tabri de ses atteintes. Lorsque rbonncur est plus aisé-
ment attaqué, il l^t qu'il soit plus sûrement défendu*
M* Berryer cite la législation anglaise qui punit Tauteut d'uo.li-
•belle contre la mémoire et Tiionneur d'un mort. Il réduit toute» les
• obyections à ce peu de mots {\ (^muid oonunencera cbnc le druii de
Vhistoir*? il demande quand finira le droit de la famillft. Lt'jûstocten
a bien le droit d^accuser les actes des morts ^ mais il ne faut pas ac-
corder la mène facidté à un holoroe qui n est agité que do besoin
d*irriter les bâînes et de nourris le désordre dont il vit.
La question du procès n est point de savoir si M. de la Cbalotais
• e« tor^ ou. raison d*appuy en fortement sur Texpulsion des jésuites j
mais V Étoile pouvoft défendre ces derniers et montrer quOi jtour
' obvie fut le premier ^rioraphe* du parti pbilosopbique et irréligieux
sans injurier la mémoire de H. de la Cbalotais qu'elle Mcu^e ^^fiiev-
poursufi^i um corpê rmpecuUde atreo i*9é^'euse ttnimosité d'une, hflin^
personneile. Appelet à votre aide les noms célèbres, Montesquieu,
fiu^n, Baynaly RoberUen, Voltaire, même Tauteur. du Génie du
christianisme, qui a dit <|ue V£ttrùpe emvanU avoitfait |utep«l«««^
réparable dans les Jésuite»,,, Qiêe cêu» qui crient ai^'outd^im mx
papisHs auroienieriéaujèu pendant le déluge ^ lùais ne sorliea pais de
domaine de la controverse; jnais, pour défendre tine cause m^ts^
Juste, n*ayec pas recours à la diffamatiou et à rinjure.
Après cette plaidoirie , M* Bernard , du barreau de Renitas» d*-
■MMvdc et obtient la remise de la cause à huitaine.
CHAMBRE DES PAIRS.
Le 38 mars, a Touvei^tdre deja s^^ncft, M. le duc de Doodeau-
ville, ministre de la maison du Roi, fait l'éloge de feu M. le duc
'Matthieu de Moatmorency, dan», un diseours simple, «t^HUE P^«
même plus tx»uchant, dont noti» regrettons de ne pouvoir, donner
quelque ei^trait. .
\
{ »ai )
IL d# ll^eviUe a fait un rapport spécial sur Ut pétitiont relati*
4uk la lot sur le droit d*aise9te< La chambre a entendu succeitive-
tfitnt cdht^e, pour et «ar îe projet, M-Bf. Ho\é, de Saini^&oman'et
Koy.
• Le 3o tnarf , M. Laine a prié sur , M. de Baivnte contre » e;t M. de
lf#nialetBbert p^r le pro|et de lei.
CilAMaRE J}E8 Dij?VTÉ$.
Le a8 mars , M. Fouquier-Long fait un rapport lur le projet d^ loi
âtê dooanet. Il passe en revue chacune des parties de la loi prot>oiée»
Mwet les doctrines qn*elJe contient, et annonce quelques amende-
iliens faits far la commission et consentis par le ■gouvernement.' Soita
tetroit Ugilimes, dit^il en terminant. Le beau royaume de France,
ioHitde tous les bienfaits de la paU» chaque jour ses richesses s*ac-
croissent. Augmen^r cette-firospcrité, amélioi^r encore cette .posi*
tion, telle a été la pensée de la commission. -^
M. Saladin propose i*adoption du projet de loi relatif à rechange
de propriétés entre la <vifled'ÂTignon et le domaine de la conroan*.
La dûopssîon tnr l»loi des douanes 4|urarlieuiiindi. 3 avril.
ilL Nicolas Decagn y, dont nous avons annonce la mort ,
était né à Paris le 4 novembre; 1753. Il fit ses études au col-
lège du Pl^ssis , et entra ensuite au séminaire des XXXUL
Ibne prit que le |;rade de bachelier en théologie 1 et ^yant
iâé ordonné prêtre en 1778^ il fut placé coçime vicaire à
' Chaillot, et peu de temps apMs l'appelé dans l'intérieur de la
cApitalcj par M. de Beaumont, et envoyé àSaintBarthélemi
09 l'Ile, église aujourd'hui détruite 91^ plutôt profanée» L*abbé
Decagny y devint premier vicaire et c$apeUin du parlement*
Déjà sa douceur ; son zèle pour ses fonctions > son esppt de
K>i et de piété , lui ayoient procuré l'estime et la bienveil*
lanp^ générale. Sommé de prêter le serment en 1791, il ne
qdonta en chaire qyue pour témoigper son horreur de cet
acte f pour engager ses confrères à le refuser^ et pour exhor-
ter les fidèles a rester attachés aux véritables pasteurs. Aussi
fut-il insulté en descendant de chaire et conduit à l'HôteUde-
Ville y on un de ses anciens amis lui fit rendre la liberté.
Forcé de quitter sa place , les dangers ne l'empêchèrent pas
d'ea&ercer les fonctions du ministère. Malgré la persécution »
qui devenait chaque jour plus sévère ^ il portoit les. secours
fe la reti|^U>tt partout o^ ils ^toient demandés, chajàgeant
sotiTedt de reti:aite et se d^uisaot sous toUtie sorte d'habits;
Ce fut vers cette, époque qu ii fut charge par l'abbé Hébert ,
eudiste et confesseur de Louis XVl, de faire^ au nom de ce
prinee y une neuvaine à . l'occasion .d'un .vœu . relatif à la si-
tuation de la France. Nous avons autrefois donné dans ce
journal , tome III , n* 67, quelques détails sur cette particu-
larité y et nous avons désigné M. Decagnj d'après ses ini-
tiales. Il attestoit le fait du vœu , qui nous fut certifié en-
core , en i8i4>pAr M. l'abbé Dron.chat^ vicaire de Saint-
Louis en l'Ile , mort depuis.
Pendant la. terreur, l'abbé Decagny. fut souvent sur le
point d'être arrêté, sens qu'il cessât de sortir pojur se rendre,
utile. Enfin, un jour il fut reconnu et arrêté,.rue de Sèvres,
' par quelques révolutionnaires qui se mirent à crier cai vo^>
leur! A ce cri, Tàbbé Qecagny se retournant dit tranquille-
ment : Je ne 8ms point un voleur; je suis jprêtre ^ quelque in-
digne i que fen sois. On le conduisit dans la .prison du
Luxembourg , oii il resta quinze mois sans cesser d'exercer
son ministère auprès de ses compagnons d'infortune , et de
les préparer à la mort en attendant son tour. Ayant été dé*
livré après le 9 thermidor, il reprit, dès qu'if le put, les
fonctions de son ministère, et se mit à la tête d'un petit ora-
toire, hôtel Sérilly, vieille rue du Temple. C'est là* qu'on:
vint le chercher le dimanche de la septuagésime , a4i janvier ^
1796. On entra dans sa chapelle pendant qu'il chantoit la
grand'messe. tJn ancien génovéfain, Ravault, alors commis*
saire de policet de la section de la Butte des Moulins , étoit à
la tête de quelques soldats , et prétendoit emmener de suite
le vertuexix prêtre , qui lui en imposa, par sa fermeté et l'o-
bligea d'attendre la fin du sacrifice. La messe terminée,
ra£bé Decagny exhorta les assistans à la soumission, et se
laissa conduire dans la maison d'arrêt du Plessis, d'oii il fut
tiré par des amis zélés ; car sa douceur et sa charité lui en
avoient procuré dans tous les partis. On raconte de ^ lui un
trait aussi touchant qu'honorable. Un jour, l'abbé Decagny,
prêchant dans son oratoire sur les excès commis pendant la
révolution, parla des profanations qui avoient eu lieu dans
l'église même oii il étoit. Peut-être, dit-il, quelques-uns des
auteurs de ces profanations sont-ils ici; en bien! qu'ils y
restent pour pleurer leur fautf. Mon Dieu, c'est votre main
paternelle qui les y a amena p5ur que , touchés de repentir, .
( 335 )
ils reTiennent à tous du fond du cœur. Or, il y aroît jus-
tement alors,' dans' l'auditaire» un révolutionnaire qui ayoit'
eu part aux dévastations commises ^ans ce lieu même. Cet
homme s'évanouit au discours de Tabbé Decagn j ; il fallut
le reporter chez lui; oii il tomba malade. M. Dcca^ny alla le
visiter , et le pauvre homikie non-seulement revint à Dieu ,
mais mourut de la manière la plus édifiante, après avoir
fait une déclaration publique sur ses scandales. [I ne vouloit
pas qu'on lui parlât d'autre chose que des consolations de la
religion. '
Après la chute du directoire , M. Decagn y rouvrit l'église
de Bonne-Nouvelle. Elle, a voit été vendue , et servoit de
§ range. Il la racheta, et en paya le prix soit de ses propres
cniers, soit par des quêtes. Il contribua également à faire
rétal>lir le Calvaire au Mont-Yalérien. A l'époque du con-
cordat, son église devoit être érigée en eure. principale, et
M. Portalis, qui estimoit son zèle, avoit demandé que
M. Decagny restât dans ce poste ; mais l'abbé Bernier, qui
avoit d'autres vues , fit en sorte que le titre de succursale fût
donné, non à l'église Saint-Laurent, comme cela devoit
être d'abord, mais à celje de Bonne-Nouvelle. On peut voir,
le récit de cette particularité dans les Mémoires hUtoriqueê
de M. Jauffret 8ur les affaires eccléaiastiquea de France,
tome I*', page 85. Depuis,' M. Decagny resta constamment à
la tète de la même paroisse. Toujours occupé de son minis-
tère, la chaire, le confessionnal, le soin des pauvres et ^eik
malades, remplissoient tous ses momens. Il étoit le premier
le matin dans son ^lise , et il en sortoit le dernier le soir.
Sans avoir de talent distingué pour la chaire, sa manière
simple et affectueuse avoit quelque chose de populaire. Tant
que sa santé le lui a permis , il a rempli avec assiduité et
exactitude tous les devoirs d'un bon pasteur. Des attaques
successives l'ayant affoibii, M. l'arhevêaue, pour reconnoltre
ses services et lui procurer une retraite honorable, le nomma
à un canonicat de Notre-Dame ; mais le bon curé ne put se
rendre à quitter son troupeau , auquel il se flattoit d'être
encore utile, et M.* l'archevêque craignit de l'affliger en exi-
Seant cette séparation. Cependant le vieillard s'affoiblissoit
e plus en plus sans cesser de se montrer dans son église. Au
commencement de février, une nouvelle maladie se joignit
aux attaques qui avoient ruiné sa constitution. Le lundi i3
\
\
( aa4 )
févrieri on lui adminisira l'extrême*an€ti<m : le naïade, qui
ëtoit alors en délire, recouvra tout à coup la c^nnoitaunct
et répondit iuî-méme aux prières. Il donna sa bénédiction à
son clergé y à sa famille et a ses amis , les chargeant de faire
ses adieux àses confrères et à son troupeau. Le lendeaoïain , il
reçut le viatique en pleine connoisisanee et avec de vi& té-
moignages d^ foi et de piété. Dans la journée, on T^iteiidit
souvent répéter de courtes prières. Enfin , il expira le' ner-
credi i5 février, à onze heures du matin , pendant que se
faisoit à Notre-Dame l'ouverture du jubilé, qu'il avoit ap*
pelé de tous ses vœux. Le jeudi , le corps fut expc^ sur un
lit de parade : la mort ne Ta voit point défiguré; on eût cru
volcmtiers qu'il dormoit. Une foule de paroissiens vinrent
prier pour leur pasteur et jouir encore de sa vue. Le ven^
dredi , ses obsèques furent remarquables par l'afELuenre des
fidèles et par les témoignages de leur douleur et de leur res-
pect pour là mémoire du vénérable curé. Son cœur doit res-
ter dans son église, où on se propose de lui ériger un mo-
nument. Le troisième dimanche de carême , M. l'abbé Lecot,
du clergé de Bonne-Nouvelle , fit le pr&Eie sur la mort da
juste, et il n'est personne qui ne reconnût aisément, dam
les portraits qu'il traça, les vertus de celui que tout le monde
regrettoit.
On nous demande s*i] seroit possible dé H procurer le recneH dei
nandemëtos pablîés cette année sur le carême et sur le jubilé. Ge
recueil n'existe pas. L'Instruction pastorale de M. Tétéque de Char-
très sur les atteintes portées à la religion est » du moins npo» le
croyons, le seul écrit de ce ^enre qui ait été réimprimé (i). Il serait
à désirer, peut-être, que Ton recueillit les mandemens et instrnctiont
qui ont rapport aux circonstances actuelles, et qui sont une réck-
iBation contre les dangers dont la religion est menacée.
. On annonce en ce moment une traduction italienne des dm^
rênces de M: Tévêque d*Hermopolis. Cette traduction « été eotre>
prise par M. G. Antonini^ abbé de Coilepino. £lîe s'imprime à Fa-
lignO; cbezTomassini.
Le Mémoire sur l'instruction publique que nous avons annoncé
mo laoQ, est «n in-6« dont le prix est de i U, ^5 cent, et i fr. 5o c.
franc de port. Ches Rusand> me Pot-de-fer, et an bureau de œ
journal. \
La Lettre de W^^ de Joux, annoncée da^ le même numéro, est
un in-8o. prix , i fr. 5o c. et i fr. ^5 ç. franc de port. Se trouve ehei
IMéquigDon>HftTard , et au bureau de ce journal.
(i) Un vol. in-8o; prix, i fr. et un fr. a5 e, franc de port A Pa-
ris , au bureau de ce journal.'
{Mercredi S avril i»a6.) (N° iai6.)
Déclaration» <Uê évéqtt
Le clergë et les catholiques d'Irl
de frëqueDtes assemblées pour Aé\
les intéressoient. On s'y est surtout
par quelques protestaas déclarés i
lïon des catholiques ; projM qui ti
l'Etat un traitement au clergé catl
pas été accueillie eo Irlande et on l'a regardée généralement'
dans le peuple comme Un moyen d'asservir le clercé catho-
lique et de ^parer ses intérêts de ceux de la masse de la na-
tion. De là ubé opposition vive et prononcée, qui s'est mani-
festée par dee; réunions nombreuses et des délibérations éner-
giques. Les catholiques des divers comtés se sont assemblés
pour proteister contre le projet de dota ti ou et contre^in autre
projet qui tendoit à. restreindra le droit d'élection et à l'ôter
aux petits propriétaires. Une des premières réunions qui
«ut lieu fut celle du clergé du diocèse de Clogher, tenue à
Monaghan, le s5 octobre dernier, sous la pti|^dence du
docteur Keman , évêque de^CIogher; on y prit des résolu-
tions unanimes contre le projet de dotation , et on arrêta
que, s'il étoit encore question de cette mesure^ on la com-
battront par une pétition au parlement. Les catholiques du
comté de Wexfora. tinrent aussi , le 5 décembre, une réu-
nion où on adopta des résolutions très-fortes contre le pro-
jet de pensionner le ctereé« comme n'ayant été imaginé que
pour troubler la bonne narmonie entre les pasteurs et les
troupeaux et pour mettre en péril l'indépendance de l'Eglise.
Le i5 décembt«, une immenie réunion des catholiques
de la province de Leinster, qui est une des quatre grandes
divisions de l'Mande, se tint à Carlow; on s'y étoit rendu
de tous cât^,' et le doreur Doyle, évêque de Kildare, un
des prélats catholiques les plus distingués par son talent de
parler et d'éiirire, prononça des ditcours contre le projet de
dotation. Cet évêque avoua que, dans ses dépositions au
TamB XLFIh VAmi de la Religion etduRoi, P
( aa6 )
. parlemenl (i), il o'avoit pas paru a luû contraire à cette me-
sure; mais, ayant vu depuis Popposition générale du peuple
irlandais , il déclaroît que les évêques ne vouloient point
s^parertèûr etuse de celle de leurs compatriotes. On lut une
lettre du docteo» Keatio^ évAqtM de Fenu , qui exhortoH
ne point transiger avec leurs droits et à re-
ative pour s'immiscer dans la doctrine de
è. On tut d'avisi'dansi'aisepblë^ede C)>ar-
IX ^vêques la décision de la question sur la
yé. Les catholique de Tuam avoient tenu
mêmejourau^eceuxaeCarloi^, et «oient
les deux.piVjeU' Lés càtholiqiies d^e la.pro-
;ht, ceux âeWa^i^ft^d* cohx de lÛôna-
ghan , tinrent aussi des réunion^ au. commencement de jan-
Trier dernier. L!a8*eœb|ée de U prpviijçe de.Gôitbaught,
tenue le lo janvier, à Ballioaisloe,, se pronqnç^ centre tout
projet d'émancipation qui tendro/t à iiestveindre le'droît
d'élection ou à intervenir^ daps la discipliné, de, l*&Iîse;
isite demandf^ que la direction de l'éducation déf i^^tti^onques
fût làisse'e au3t évêques et au cjergé de cett^^commtffi.Kia-
Des assemblées de parqisse Curent ^galemen,i convoquées
dans presque toute l'Irlande, et celle de I9 pa^ïs«e &aint-
Àudçop|'^'4 Dublin, improuva les deux prpjçte 4cl^. Les
év^ues qatEoIiqUes Fiirènt iiivité^en même temps Ij faire
groc^déf à un recensement ^«^ catholiques de len^r diocèse ,
aGn d(;.ponst«ter quelLe étoit la propprtion i^u nombre des
catholiques et desprotestans; et le docteur Jfellj^^ïyê^ue de
Watcînir(.l , qui fit- commencer i^n des premiei's,^, recense-
ment, s'assura que le sombre des catholiques étoit «ij-deB-
sus même de ce qu on çn^oit g^o^ralement.
_ Cependant, aumflieu decemouvemepti^D^^ai, les évo-
ques oethoIiqUes d'Irlande pen^^ent qu'il etoît convenable
qe se réunir çux-mêofes^pom prendre, des' délibérations
communes. Plus leurs troupeaux Ifiuç. fiémpign oient de resr
gect et de conSance, plus H étoit % prppQS (f jndiquer aux
dèlçs par quelque acte sale^nel., les sçntiiiietisi <Ju cor|»
épiscc^l. t)ans plusieurs ,« ssemblées de coi{)^'|^,lç^^9tholi-
ques en avoient référé à l'avis dcs,évèqucs,i,et'^ia,bloient
^1) Nous doQuerotii, le plus t6t possible, un citrut des dënosi-
liiAit dei ii^ue« et des autrd Ir^anim denat les doix cbambres.
( ^^ )
atl^iidjre^im «#i»-ci ^k^ft^^nt là voix, tes tfvèque§ d'ir-
Jaiaide se i^uvinBt donc à Dublin» le 1 6 janvier, et tiiMWtt
des afiCTttbMes' elies le docteur Mnmj, eroltovêqiie de
ceUiÇ TÎlle. Ib 9*7 occvupèrent des diBI|(ientes ^uçstîoDS «fors
Agitées eu IrUnd[e, et nrent, le'ai UnviéT» mue ft^mUpo
relative à Tëducation des enfanscatlioliques : nous donbons
iei.la tmdotftîeii de ceft« dëd«raiioii > qai Ait «dog^^e i:Vti-
. < i
« !• Nott« défiaroni 4«e > Ti; U« ciiioo«atMMie« aduetteit.faèiiitc
rioil 4e firotç^^t iQt de icath(^UqMet.dfiiii ]c« méa^ef éço{e9 pie)4 élre
pèn|A|sf| , pçiirvil qn Pi| ait apîn 4« protë(j[er la religiot^ deç W9m$
Sathùltques et 4e leur donner Tiiutraction religieuse nécessaire.
» il» Bëclarpns qn'aBoi d^aésarer ii It l*eligioa des enfuit eathotl^ei
k.piptediou mfBaantiS ««ma un ayalème «emblabie d*édaeAtiflii , nêw
f <ai»^9ia ^*il nH pétÇ!0m^M <|ae» ds|M €)la|:^ne dfyi ^olfi^ où ka fl#i^
tliolicme^ fomKQt U majorité , le mettre aoit kai-méme catjlioliq4« . e(
Sue dans cliaq^ne des écolef où les eathoU({uea forn^nlt la miilbniéy
jjiit un'soi^-niBltre catholiii)ue toujours employé; en outré, chsk
<qttè maître et eka^i^ seus-iliaitre doit ètt^ ttomoié aaprès la rceom^
aMnda^ok an d*«)^èt Vapprobatioa mpreiM de TiFégaa ettltedi^e
^^ 4kNDèfe çis ^ doîyeal ««erceir leurs ^epctîpn^. Cbi^q^e fn^^Me 04
sous-jpali^re a^rg destitué aussitôt que sa destitution 8çr^. dçp;(^n4ée
'*|>àr révéque. La inéme règfe sera observée pour la noÂiinatioi^ ou
pour le renvoi des maîtresses ou sous>*maltress'e5 des écoles de dUtsi '
- )» 3p Déclarons qae nous cv<^ens ooil n*est point coniEenable que
Wi Miti^ et aiaitnwiea des^nés k être mpleiyés k Vi^ltu^Môi^ida
\^ jeonesse catholicpi^^fû^nt eu^j^^mémes élevés spu^.fe; ç^t^^ ^a
pempnçs professorat nj^e relÎRfpn di.^éjrente ; e^ nous pensons qiru
est a désirer qu*une école spéciale soit établie dan^ chdàiie proviffce
en Irlande aux fraft du punlic , afin dVf faire élever les maiires et
maîtresses d*nbe nKa^ène propie k les maitre ïbb état.de scaipliDlam
ifipiwkaiK ^e-vairs, ..lu.- • .^uh
» 4<>péçlar9as,'q>^a» .canfQrméwent aux piriaci^e^ poféa ponrlifff^^
tection de la religion des enftins catholiques, les livres destinés Poyr
leur instruction religieuse seront choisis et approuvés' par les pl'élaà
catholiques; et aucun livre ni traité destiné à rinstruction littéjt>aire
qui existent maintenant ou qui pourront exister par la suite , seroit
peut»é{re impraticable , soit à cause de la nature de la propriété ,
soit à causé du grand nombre d'intéressés, soit par d'autre» raisons.
Nous sommes d*«vb , en conséauence , qn^un règlement 4^i exlgeroit
Taliénation du droit de propriété de ces éeoles comme nue, condition
nécessaire de la dotation qu*accorderbit le parlement , exchiroit plu-
sieurs écoles très-utiles de toute participation aux sommes accordées
parVEtat.
P a
( a^8 >
j> 6° Déclarons que , cht^rgéi comme Jioua le «omwcs 'parla ProY?-
dea'oéiflivinë p<nir y&Hk^'tut le dépèt de la. foi catholique en iriûide ,
«t rMpoéûkUbitcoiQmeinol&s le sommes à' Dieu des' amende nos trou-
pC9)ttx« Qo^si^ous.abfitieDdrçiif y^'dApa nos diocèses respectifs^ de cou*
courir à> tout système d'éducation qui ne s*accorderoit, pas 'entière-
nient à'vjec les prSnci|)es eitj^rimésdan^ lés' déclarations' pYécé'deiities. »
' C^ttèdëclftratîbn fut -envoyée par le docteiirMùrray, ar^
chevêque de DubliD, à l'association catholique qui setenoit
alors dans cette ville ; elle y fut lue publiquement et fut en-
««ife-insMe- dans plusieurs joiirnaux^ anglais et irlandais.
** Les évêques s'occupèrent ensuite de la question si fort agi-
tée de la dotation du cleraé. Leur déclaration sur ce' point à
tQi^tp la mesure et toute la* r&eryc qui convient. ai«{2L pre-
méers pasteurs. Us ne se prononcent point formellement pour
accepter ou refuser un traitement de TEtat^ mais ils disent
que ce traitement ne peut être accepté à moins que rémanci-,
j^'^ioii .'n'^it* été accordée aux catnoliqu.QS ; a*" ils ajoutent
q,Ui» Qeijtraitement ne pourroit être, accepté s'il ne s'alliôit
eotièrèttient avec l'indépendance de l'Eglise catholique en
Iriàndé.èt'^vec Tint^ité de sa discipline; 3* ils déclarent
qu'ils ne pourroient recevoir aucun traitement de l'Etat /si
ceJt^.Vn;ie$ure pouvoit rompre l'union enfre eux et. leurs
troupeaux > et si elle ne recevoit point l'assentiment et l'ap-
probation dû peuple fidèle dont^les ëontribution» généveu-
it^ ànt soutenu eux et leurs prédécesseurs dèpuiii des sièàlear/
/liÇ^'évêqués ne bornèrent pas là leur sollicitude et profitè-
t^r^l^t de leur réunion pour..e;i:poâer Içurs sentin^ea$.sur dij^
férabtes/matières^ afin de. dissiper des préjugés trop répan-:
dus parmi les protestans. Ils r^igèrent donc la déclaration
stii Vanté, (jui est trop importante pour ià'être pas consignée
ici en entier : . i î .. ; - '
tt, Au iBif^ent qq un e^it calme d'investigation iwpgrtiale se ina-
nifeste, e^ oif|es hommes ,paroissent disposés à abjurer \e$ préjugés
à trfivers leacpiels.ilsrcgardoient les doctrines opposées aux leurs, les
arciievéqpef et é:Yéquesiae l'Eglise cathoUque r9n)aîue en Irlai^de
prpQ^ent avec plaisir de cette disposition favorable de l'esprit public
pour iprésent^er un exposé simple, mais fidèle . de dogmes qui sqnt le
plus f^ouvei^t considérés sous un faux point de vue* ' \
» S'il plfiit, au ITout- Puissant que les catholiques d'Irlande soient
condamnés h^ vivre pendant plus loog;^lemps dans rétat,bumiliant'et
ilffljc^fx çù ils sont actuellement, ils se soumeltront avec résignation
( aag )
« sa volonté .divine. Les prélats comidèreni cependant co^me un
.devair^ tant en vers, eux qu'envers leurs concitovcns protestaïos, dont
ils apprécient la bonne opinion , de chercher ae nouveau à dissiper
■les fausses amputations auxaiielles on a eu fréquemment recours pour
attaquer la foi et la discipline de réglise qui a été confiée à leurs
soin», afin que chacun soit à portée de connoitre exactement les vé-
ritables principes de ces hommes que la loi prive de toute participa-
tion, aux honneurs, aux dignités et émolumens de l'Etat.
>} ]0 Etablie pour assurer le bonheur du genre humain, auquel
Tordre est essentiel^ la religion c^ttholique, loin d^ètre en opposition
avec» les autorités constituées . d'aucun Ëtat , est au contraire. conci*.
.liable avec toutes les formes régulières que les gouvernemens humains
peuvent prendre. Les républiques comme les monarchies en ont
reconnu les avantages partout ou elle a été professée, et sous éon in-
âuence protectrice toute combinaison de ces formes peut être en
pleine sécuiilé.
» ao 11 est permis aux catholiques dlrUnde d'un âge*mûr de Iir«
des traductions; authentiques et approuvées des«aintes Ecritures, ave«
.des notes explicatives, et ils sont. exhortés à en faire usage dans un
esprit de piété, d'humilité et d'obéissance. Le clergé catholique est
tenu de réciter chaque jour un office canonique qui, dans lé courant
de Tannée , embrasse presque tout le volume sacré, et les pasteurs
sont obligés d'expliquer aux fidèles dans la langue du payf , tous les
dimanches et jours de fêtes, TEpitre ou TEvangile.du )oue, ou quel-
qu'autre .passace de la loi divine.
}> ^ Les catholiques croUnt que le pouvoir d'opérer dçs miradea
n'a pf^s été retiré de TEgUse de Dieu. Croice eependant i quelques
miracles, particuliers non mentionnés dans les livres révélés n'eist
pas une chose exigée comme un article de la communion catho*
fique, quoiqu'il y en ait cependant qui sont tellement recommandés
à notre croyance qu'on ne sauroit les rejeter sans témérité.
» 4° Les. catholiques romains révèrent la sainte vierge Marie et les
saints, et ils invoquent pieusement leur intercession. Loin, cependant
de les honorer par un culte divin, ils croient que ce culte n'est dû
qu'à Dieu seul, et qu'on ne sauroit l'adresser à. quelque créature «|ns
se rendre coàpable d'idolâtrie.
»,5oLes catholiques respectent. les images de Jésus-Christ et des
saints, sans croire toutefois qu'elles, aient quelqu'efficace intrinsèque.
L*honneur qu'ils rendent k. ces objets se rapporte à ceun qu'ilf repré-^
sentent; et s'il arrivoit que, pj^r ignorance ou autrement, les fidèles
leur attribuassent quelque vertu divine, les évéques seroient tenus de
corriger cet abus et de rectifier, leurs erreurs.
» 6» L'E|;lise catholique, en. commun avec tous les autres .chré-
tiens, reçoit et respecte l'ensemble des dix commandcmens, tely
qu'on les trouve dans i'Exode et le Deutéronome. La discor^nce qui
existe à ce sujet entre les qatl^cliques et les protesiaos vient^^de Iji
manière différente dont les préceptes divins ont été arraog^.^
/
saircment
Opposition
--'
^50 )
i1S|Kse dé Jé$ti5*GiiiristVe^c1tit dti royabfaie de Dfeù. lU ne sdnl p«<
i>i>lT^é$ dé ttolte due eenx-HK âoni tôirt obstinés é^ attaches à l-'eiri'eiiir,
tfttï, sëddib par d*atitres où imbus de set principes par des piarena,
àerclient la vérité àtec une constatite sollicitude , et loUt dispisêëa li
Tembraskè^ lors^e la chose leur sera suffisamteent démontrée. Lèis*^
tant tes péi^onnes au Jugement équitable d*un Pieu de miséricorde,
les cathoU^es se ctoient obligés de remplir envers eiix comme en^
vers le genre humain les devoirs de la eharité et de la vie secudé.
» 8" Comme les catholiques adorent JéSu^ChrisI seul dan» I è^cha-
Hstie, où ils le croient véritablement, réellement et substautielle-
ineiit présent , ils pensent <iu*tls ne sauroient avec fondement être
Atcfâsés d*idolàtrie par tout cArétieU qui reconnoit \bl diviikité du tifs
àt Dieu.
» Q^ Auéun péché ne peut être pardonné par- la tolonté du Pape
ou dit ptHtéf ou de toute autre personne que ce soit, sans un sin-
cère regret d*avoir offeuséJDieu, sans une ferme résolution de ne plus
l'oéenser, et d*ezpiér les fautes*passées. Toute persohne qui re^jt
Fâbsolutioii sans avoir ces qualités indispensables , au lieu d'obtenir
là ifémission de ses péchés, se rend coupabU du evime àdklitiôniiet
je violer un sacrement.
il io« Les calholiqueà crbiebt que le p^é^epte d^ là edhfeistoti Sft>-
etamentalè vient du pouvoir crue Jésus-<2hrist à hissé à.soil Eglise de
(pardonner et de remettre les péthés; et , coàitoe d*utt t6té VtshUpt^
tîoti seroit ftivblë si de IHrutre 11 ny àvoit le devoir cori'éla^f dû èe*
^ret, ils croient qn*aucun pouvoir sur la terre ne peut dispenser dé
TobÛgatioii divine de ee sceau qui fnkfMHê aux confeneurs^de *ê^ pas
tioler le secret de la cohfessioii aurieulaîre. Toute révélation de pé^
^hés déclarés devant le tribtlnal de la péuîtence détrmroit le but sa^
lut aire pout lequel il a été institué , et priveroit les ministres de là
telipion des nombreuses occasions que la pratique de la confesnotii
auriculaire leur procure de dé^umei* de- leui^ médMins projets les
personnes égarées , et d'exiger la réparation des torts faits aux per-
né croient pas,
fonn^s, eut propriétés oit ai^x ^éputatij^ns.
>) it« Les çatnôfiques d'Irlande, non-seùlntéent
toats encbre ils déclarent Sous serment qu'ils détestent tomme aotî-
chrétienne et impie l'idée « qu'il est licite de tuer ou détrtnre
à foute personne auelconque sous nrétexté qu'elle séiroit ' héréd-.
» aue; V et ausn I^ principe « qu aucune loi ne doit ét**e gat^
3i) lée avec les hérétiques. » Ib déclarent en outre, sous settUCut,
Qu'ils croient qu'ttUcnn acte injuste eh soi , Immoral ou méchant, ne
fieut î«rtiiais être justifié ou excusé sous prétexte qu'il a été fait pour
e bien de l'Eglise ou en obéissance d'aucune autorité ecclésiastique
oUe cre sbit. Que ce n'est pas un article de la foi catholique , et qu'il
n'est pas noU plu^ exigé d'eux de croii% que le Pape est infaill^le ,
0% qu'ils ne se considèrent paè obligés d'obéir à tout ordre qui seroit
Immoral par sanature^ si cet ordre étoit donné par le Pape^ o]a par
quelque autre autorité ecclésiastique , mais au contraire que ce seroit
«m péihé d^aVQÎr du res|)ect ou de la déférence pour un tel ordre.
% là» Les taiholt(|uès d'Irlande jurent d'être fidèles et de porter
utte v^êl^abfc ^ôbéissanee a no^ gracieux souverain et seîgnciir Iç
( a5i )
voi George IV ; ^a'ib maintiendront , toutiendront et défendront par
fous tes atoyens en leur pouvoir la svccesMon de la couronne dans la.
iaoïille de 6. M. contre toute personne ou personnes quelconcjues ;
i^noncant et abjurant' tonte fidéKté et obéissance envers tonte autre
.petêotine qâir^clameroit ou qui prétendront avoir des drol^ k ta cou-
rfiwtic de ces royaumes. Ils rejettent en môme temps et abjbfént Kè-
piuion que les princes excommuniés par le Pape et le^ eoiitites , ou.
par. toute antre aéilorité de la eour de Ronfe , ou autres qu^lconqties ,
peuvent être déposés et mis à mort par leurs sujets ou pat* tontes
autres penonoes, et qu^ils ne croient pas non pins qne le Fifpe de
Rome on aiicnn autre prince étranger, prélat, Etat on potentat, a ou
doit Avoir quelque jin'idictîon , quelque pouvoir, supériorité ou pré-
éminence civile et temporelle, dans ce royaume, soit dire<cteti)ent
ou sôit ladirectement.
»'1U déclarent en outre solennellement en là présence de Dieu
3u'ils attestent et certiâent qu'ils font ceUe déclaration et chacune
e aés parties dans le simple et véritable sens des paroles de lenr'%er»
ment, sans aucun subterfuge, aucune équivoque ou réserve mentale^
et aussi sans qu'aucune dispense ait déjà été pour cela a^fcdrdée" par
le Pape ou par toute autre autorité da siège de Rome, ou autre per-
sonne que ce soit; et san« croire qu'ils sont ou qu'ils peuvent étî^ ac-
(jaittés devant Di&a ou devant les Jkommes, et absous de cette décldra-
tion ou d'aucune de ses parties , quand même le Pape ou autre auto-
rité et personne quelconque les en dispenseroit , on la révoq|tferoit
i^ù déclareroit qu'elle est nulle et invalide dans touj^es tes parties. '
» Après décnirâtioa pleine et explieite'que nous faisons sous ser-
Qient, uous ne pouvons réellement pas concevoir sur quel fondement
nous pourrions être justement accusés de n*avoir pour notre très-
grdcieux sou veiàin^ qu'une HdéMlé partagée*
» t3<> Lev caitkoliques. d'Irlande loin de réclamer aucun droit ou
titre sur les terres confisquées, provenant de droits, titres, ou inté^ ' ^
rets que leur* ancêtre» pouvoient avoir, déclarent au contltiiro, sous ^
serment « qu'ils défendront» par tous les moyens en leur pouveii*,
» les établissemens et les arraugemens qui concernent les prof^riétéb
» dans ce pays^ tels qu'ils sont fixés par les lois maintenant en vi-
» gueur. » Ils renoncent 'également» désavouenjt et abjurent solen- j
tellement tou£e intention de renxesser.. ie 4u*éseni établissement de j
l'église protestante dans l'inteotMn. d'y substituer un établissement .
catholique ; et ils jurent en outre qii'ils n'entendent exercer aucun I
des privilèges auxquels ils ont ou ilspourroicnt avoir dei droits pour <
tronoler ou affoiblir la religion protestante ou le gouvernement pro- |
testant en Irlande. j
j> i^^ Tandis* que nous ^von^ dans la susdite déclaration cherché à i
i^aire connoitre dans la simplicité , de la vérité celles d«: s doctrines
de notre Eglise qui sont le plus fréquemment mal entendues ou en-
visagées sôus un faux point de vue par nos concitoyens au grand pi'é-.
judke du bien public et de la charité chrétienne ) et tanidirs que nous ^ j
avons désavoué de. nouveau les erreurs ou oiéchans principes attri- !
bu^s aux catholiques, nous profitons aussi de cette occasion pour ex-
primer que nous serons toujours prêts a donner à l'autorité corapér 1
( a5a )
lente , lortque noua en «erons requit, des informations vraies et •«-
thentiques sur tout ce qui peut avoir que1<|ae rapport avec l6» doc-
trines de notre E|lise, et ae repousser l'injustice qu'on nous finit en
jugeant de notre foi et de nos principes sur des rapports faits par Ae^
personnes ignorantes ou impartaitement informées de la nature du
gouvernement de notre Eglise , de 9K^ doctrines , de ses lois, de aer
usages et de sa discipline.
» If ous approuvons, souscrivons et publions cette dédaratioH, Avt
que ceux qui ont une opinion erronée de nos doctrine» et de Mes
principes puissent être détrompés, et aussi a6n que vous, nos bien-
aimés, vous vous fortifiez dans la foi *dont vous avez hérité ; comnie
« les enfans des saints oui attendent la vie que Dieu donnera à oeox
» qui n'ont jamais viole la fidélité qu*ils lui doivent. »
» Révérens frères et enfans bien-aimés, que la grâce » la miséricorde
et la paix soient avec vous, par Dieu le Père et Jésus-Christ Notre-
Seigneur.
> A Dublin , le aS janvier i8a<$, »
Cette déclaration est signée des évèques d'Irlande au nombre de
trente f savoir, àtA quatre archevêques, les docteurs Patrice Cortis,
archevêque d'Armach et primat de toute l'Irlande ; Daniel Murray,
Olivier Kelly et RooeK Laffan, archevêque de Dublin^ de Toam et
de Cashel \ de dix-neuf évèques, les docteurs Farrel O'Reilly, Jacques .
O'Shaughnessy , Pierre Mac'Loughlin , Thomas Costello , Jacques
Magauran, Kiaran Mamm, George-Thomas Plunkett, Pierre Wal-
dron, Jacques Keating, Jean Murphy, Charles Tuohy, Jacques
Doyle, Edouard Kernan, Patrice Mac'Nicholas, Patrice Kelly, Pa-
trice M'Gettigan , Corneille Egan,^ Edmond Ffrench et GuiU/iume
Crolly, évèques de Kilmore, de KilMoé , de Derty, de Clonfert,
d'Atdagh, d'Ossory, d'Elphin, de Kiilala, de Ferns, de Cork, de
LimmeridL, de Kildare et Leighlin, de Clogher, d'Achonry, de Wa-
terford, de Raphoë, de Meath , de Kilmacduagh et de Down; et de '
sept coadjuteurs qui sont les docteurs Thomas Coën , Patrice Maguire, -
Robert Logan, Patrice M'Mahon, Patrice Burke, JeanM'Haleet
Jean Byan, coadjuteurs de Clonfert, de Kilmore, de Meath, oc
Killaloë , d'Elphin , de Kiilala et de Limmerick (i).
(i) Dans le journal anglais d'où nous tirons la déchiralion, les
noms des évèques ne sont accompagnés que des lettres D. D,, c'est-
à-dire. Divine doctor, ou docteur en théologie. On ne sait poarqaoi
le nom des évèques n'y est point suivi de celui de leurs sièges, c'eit
un usage que les évécpes d'Irlande observent comme tous les autres
évèques de la catholicité. Nous avons donc rétabli les noms des
sièges à la suite des noms des prélats.
Un journal français, qui a donné le premier la traduction de la
déclaration du 35 janvier, a interverti 1 ordre des évèques et ne les
a pas mis à leur rang , suivant leur sacre , comme ils sont dans l'an-^
plali. 11 a omis aussi trois évèques qui sont les docteurs Kerasn,
Kelly et Egan , c vèqucs de Clogher, de Walerford et de Kerry,
( a55 )
Nous ne ferons en œ moment aucune réflexion sut cette
dMatution, sur les matières qu'elle embrasse et les décisions
qu'elle renferme. Il nous parott cependant important de re-
marquer tout ce qu'a d'impoiiant cette réunion des évêques
de toute une église. Cette pauvre Irlande , au milieu de ses
tribulations^ a du moins quelque dédommagement ; elle voit
ses évéques s'assembler librement et discuter en corps les
questions qui l'intéressent. L'autorité civile ne prend point
d'ombrage de ces réunions de tout Tépiscopat^ et il ne se
trouve point de libertés bibemoises qui s'j opposent. Les
évéques ; non-seulement restent assemblés tant qu'ils veu-
lent^ mais ik publient des déclarations et protestations
ceonmunes. Il y a des pays catholiques oii d'habiles juris-
<éonsultes vous -prouveroient doctement que ces réunions
épiscopales sont très-dangereuses, que o'est une sorte de con-
spiration et de révolte^ un attentat aux droits du prince,
un acheminement à l'indt^pendanee et à la théocratie. Dans
un moment oit nous sommes arrivés à la souveraineté sacer-
doce, ainsi que le dit si bien M. de M., un concile cb
trente évéques jetteroit une sorte d'effroi, surtout si ce con-
cile publioit ses actes et ses- décisions. Ceux qui ont ou qui
feignent avoir une si grande peur dé la domination des pré*
tre^'^eront donc, biep de^iw pas' aller en Irlande pii cette
domination ;s'exerce d'une inànière effroyable , puisque les
catholiques demandent humblement l'avis des évéques sur
une matière qui, diroit-on , '^ne tient point à la foi , que les
^évéques s'assembleipt, font des déclarations qui sont reçues» ,
' ■ ■ ' • ■ . - . . ■ — .
!N'ou8 «Yons rectifié cette omission et placé Ids évéques suivant Vépo'
que de leur sacre.
Le corps ëpîscopal dlrlande se compose de 4 archevêques et aa
évéques, en tout 26; or, dans la liste ci-dessus, il n'y a que a3 ar-
chevêques ou évéques, sans compter les coadjuteurs. H y a donc
trois évéques qai manquent; ce sont ceux de Meath, de Cloyne et
de Dromore. Ce dernier siège est vacant par la mort de Hugues
Kelly qui en étoit évéque. L évéque de Meath , le docteur Patrice-
Joseph Plunkett, est fort âgé j ce prélat, né en 1739, et âgé par con-
séquent de 87 ans, est évéque depuis 1779, il a sans doute été empê-
ché par ses infirmités de se rendre à rassemblée, et il y a été repré-
senté par son coadjuteur. L*évéquede Cloyne, le docteur Guillaume
Copping^r, né en 1755, fut fait coadjuteur en 1788, et devint évéqut
en 1791 ; il est probable que quelle maladie l'aura empêché de se
rendre a Dublin. Ce prélat p'a point de coadjiileur.
f a54 ) .
avec i-espeet ei que i'autot^ cmle sôuAre ces eo^abi&se-
méWs tju clergé. NatirsoutaMi en France, gvâcesà ao» liber-
té») tdut-à-'fait à rabri deof» abus otdè ctftdtfsoidm. '
■ t < ^~^*i— *— >MIÉ^MtB^JBfc^^BBMlÉMIWi^— ***— ^***"' "f I > * ' ■■■■»<
• /
Parsi« Vég\ke duVal^de^jIntcty^^ illustre monuisentde
fat pieuse muDi£c6iioe d'uoe gmnde priaoeifie, lang^kaaiC de-
puit plus de trente aos dnâft u& dé|doi:able abàndioD. On sait
qite'tcettè église fut b&tie par tes «oina d; Anne d'AutndM,
nére de Louis XIY^ Ce fut ce|ta psiaœsse qui. fanda l!ab-
baje du Tal-derGrftce >> et eUe MQstiniiiQit beau«(Rij[> la piiè^
anère abbets^, Marsuerite d'A];bou9e. EUi^^ae retiitnt sou-
"wbAï dmnkB celnoiiaslère > et die }( |nssoit oniioaireiiMtit plu-
sieurs jtntrs à l'appr^obe des gcaoem Sites. Le i*^ avril itjfi,
Louis ILiy^'alorl âgé de$ept aps^ Tint en grande céfëmODie
poser la premier pièrte de r^Use.Las tra^i^aux furent inler-
ronpus pendant (le&^traubks ae la froiuie; mais ùà reprirent
^a t655 f et la rane-tilière isut à poeuf que Ijif bêavUéde Tédi-
ûtse Tiépondât à la (grandeur 4i> mjsi^k^on r boffdMr/
aavDtr i la oaissanoe du Sauveur* iLe portail > le daine ^ le
makrfr^utel y les colonnes de. marbre^ les peintures^ les scblp^
4sires, lei baâ-i^iefs, tout étoit digaed'un siècle fécond ea.
grandes choses. L'inténeur du dame. fi^t. peint par Mignard,
et les cœurs des princes et princesses de Ul famULe jo^ULlé re-
K>soient dans la chapelle Saijate-Anne^ yis-à-yis le choeur
les religieuses. La révolution , qui profana à la fois ïes^Uses
et les tombeaux, dépouilla Péglise du Yai-derGrîce dé ce
qu'elle sKvoit déplus précieux. Les riches omemêns^ les hotor-
breux j^elianaires (on assure qu'il y avoit trois cents reliqu«i
considérables), les objets rare&et de prix furent enlevés, les
cœurs des princes et priucesses furent tirés de leur denaièr
asile et jetés sans honneur. Cependant les sculptures éprou'^
vêrent peu de dégradations, l édifice ayant été tratisîbtiidé
en hôpital et l'église étant devenue uo magasin. Pn avoit, ,4.
plusieurs reprises, sollicité la restitution de cette belle et
rîcfae église à sa première destipation ; i^ étoit réservé à M. lé
inarquis de Gkemont-Tonnei'îie ; ministre de la guerre, de
( 255 )
ciut^iBët âablisieinettl dtfpead ^ de j'WBpKr les vœux di69 atai»
^ là ttligion. On a fait de|mii qu4que lân^ de grand»
travaux dans VéfMêe |Nmr rëparer Les traces «des dévastations
révolutionnaires : nous indiquerons plus taird ces rëpara*-
tions; aujourd'hui nous nous bornerons à parler de la cërë-
monie du i*' avril dernier, Cétoit l'anniversaire de la fon-
dation de Tëglisey et on avoit choisi ce jour pour rouvrir cet
^di£ce. M™* la Dauphine et Maj>am£ s'y sont rendues dès le
jnatiû., et ont été reçues par M. l'archevêque de Paris. Ce
prëiftt a béni l'église et a câébré la messe» M. le ncHice de
S. S.; ti*ois ministres., des ambassadeurs et d'autres persopn«^
de 4îstinction^ assistoient à la cérémonie. M- l'abl^ de Maq-
carthy a prononcé un discours. ,
— \ Le lundi de la Quasimodo , M, l'archevêque dû Paris
€8t allé célébrer la messe dans la chapelle de. M4 le duc
d'Orléans, etjk administré la confiripatiop à M« le duc de
Ct&artreSy fils aine du prince
--r-. Le vendredi 7 avril, le chapitre métropolitain i^uquel
se ^piqcira le clergé de la capitale, fera la deuxième desnror
cessions générales indr^u^s par le Mandement du jubil4>
La , première station aura lieu à une heure à Kotre-Dam<^
Xia procession sortira par là porte latérale du^nord , .suivra
le quai de la Cité, le pont Notre-*Pame> le quai Lepelletier
et la place de Grève pour se rendre à l'église SaintAjrervais
cil i^ra la deuxième station. De Saint4jrervais ellç se rendra
k relise, Saint-'Louis-^int-Paul où sera. la troisième sta-
tion. Elle revieiMlra par la rue Saint-Paul , les quais , le pont
Notre-Dame 9 la rue de la Ju^verie, la rue Notre-Dame, et
la quatrième station aura lieu sur le parvis A l'Hôtel-rDieu.
Outre les prières marquées dans le livre d^Instructio^iê ff
Piièrea, on chantera en allant les psaumes de la pénitence ,
et en revenant les litanies des Saints. La procession sera ter^
minée , en rentrant , par la bénédiction pontificale.
— Xa mercredi 5 avril, il y aura une cérémonie à lln-
Êrmerie de Marie-Thérèse, pour la fête patronale d^ cette
maison: remise à ce jour par autorisation de l'ordinaire.
M* rab]3é Borderies prêchera, à deux heures, et M. l'ajrche-
yêque de Paris donnera le salut. .. .
-*— Le jeudi 16 avril > on fera dans l'église des Missiçns-
Ëtrapgj^es la quête annuelle pour les pauvres religieuses.
ni. l'abbé Dumarsais, aumônier du collège Saint-Louis,
\
( 23« )
Î>réchera à deux heures. Les dames qui sont à la tête d«
'oeuvre pour les :pauvres religieuses, feront la qtiéte. Cette
assemblée de charité devoit avoir Ken lé mardi-saint^ et a
été remise au 6 avril .
— Le dernier ouvrage de M. l'abbë F. de La Mènnais vient ,
dit-on , d'être saisi à la requête du ministère public ,^ et i'au-
teur est mandé pour comparoître^ le aô avril, devant le tri-
bunal de police correctionnelle. H est remarquable que le
joui^ même oii cette notiâcatioil a été faite à M. de La Men-
naisy le tribunal de police correctionnelle a renvoyé de la
plainte l'auteur Aes NouveUea Lettres prcwinciales ^ qui pro-
voquoit nettement un changement de religion et de dynas-
tie, qui prétendoit que la religion catholique ne jpouvoit
s'allier avec le régime constitutionnel , et qui nous représen-
toit le Roi comme courbé sous le joug des prêtres. L'auteur
et le libraire ont été absous , et voilà M. de La Meniiais mis
en cause. Ainsi y on saura que c'est un crime de soutenir les
doctrines ultramontaines; mais que l'on peut à loisir verser
la haine sur la religion , le mépris sur les prêtres et les ou-
trages sur les rois. C'est un crime d'écrire contre les quatre
articles, et ce n'en est poiiit un d'écrire contre la révélation
et de saper H mônarcnie parades doctrines audacîÀisea. Le
livre de M. de LaMennais est saisi, et celui de M. de Mont-
losier et vingt autres^ et les feuilles les plus hardies, et les
pamphlets les plus insolens circulent impunément. Vous
pouvez insulter à la religion, parodier l'Écriture, prêcher
même l'athéisme et le matérialisme, l'Etat ne s'en occupe
point, ou les juges n'y voient point d'inconvénient ^ mais si
vous vous déclarez pour une opinion non condamnée, pour
une opinion professée dans une partie de la catholicité, alors
tout s'émeut, la société est en péril, on vous défère* aiuir tri-
bunaux, on vous traduit en police correctionnelle ; ^t un
homme grave, un homme d'honneur, un écrivain illusti'e,
un prêtre plein de zèle et de foi , va se trouver sur les baûçs
de la justice à côté de ce c(u'il y a de plus ignoble et de plus
corrompu. Quel sujet de joie pour ceux qui travaillent avec
taftt d'ardeiir à faire haïr ou mépriser les prêtres P
— Le ConstUuiiorinel qui prêche la paix et la toléiiâhce
avec 4es accens pleins de» douceur et de charité, déjfonçoit
formellement dimanche dernier les Mandemens de^dèux (Je
( a57 )
nos plut tvipecUMes préUu. Après en avoir cité quelques
passages y. il s'étonne^ il sç plaiot du silence du ministère
public. Nùus nfwonê encore entendu^ dit-il^ aucujis procu-
reurs-généraux , et jusqviUii ils ont veillé dans, le silence; ce
silence leur seroit-il commandé par le code? Là-dessus le bon
journaliste rappelle Wtcxte de l'article âo^:. du code> qui
prononce la peine du bannissement contre un .ministre du
culte ^ powp. un' écrit nastoral contenant quelque critique ou '
censure de toutacte de i'autoritë. Le Coréstitutionnelj qui ne
se permet jamais aucune- critique ou censure des actes de
TautoritëV est plus en drçit qu^ personne de signaler ceux
qui. n'imitent pas sa modération , et on admirera sans doute
la bonté du journaliste qui supplée à' la négligence dum;-
aîstà4e^pv^lic,,etqui appeUjs.npmmépA^eotaurdeux éyéques
une peine telle .que celle' du bannissement; Ce zèle^ est digne
de ceux qui crient à tout propos contre la délation , et rap-
pelle le bon temps où on -aroit pris pour devise d'encoura-
ger et de récompenser les dénonciateurs.
— La ville d'Aubagne vient de recevoir le bienfait d'ume
mission dont les résultats ont été des pl.us heureux. Sept
missionnaires^ de t^ société dite de Provence ^dbnnoient les
exercices dans deux églises que remplissoit tpus les jours
une population nombreuse. Bientôt les missionnaires et les
prêtres dti pays ont été insuffisans pour le grand nombre de
confessions qu'il falloit entendre , et* les prêtres étrangers qui
ont été appelés ont eu besoin de tout leur zèle pour satis-
faire un peuple vraiment empressé d^ revenir, à i)i^. On ne
compte presque personne dans aucune classe qui n'ait pris
part' à cet heureux" mouvement, et on a surtout remarqué
parmi ceux qui, tous les jours, entouroient les tribunaux
de la' pénitence, im grand nombre d'hommes connus non-^
seulement pour avoir ni^ligé ce devoir depuis long-temps,
mais encore pour n'avc ir pas même paru dans nos églises
depuis la révolution. On, venoit aux exercices des campagnes
les plus éloignées, sans craindre une marche quelquelois de
plusieurs heures dans la nuit. Enfin , on n'entendoit parler
dansée pays que d'ennemis réconciliés, de procès terminés,
d« restitutions accomplies , de mariages bénis par TEglise.
On vbyoif des vieillards qui se préparoient à la première
communion , ainsi que beaucoup d'autres individus égale** '
ment pères de famille. La communion générale des hommea
f 258 )
«1 éu Heu ékm l'une et Tautte éf^, et lé jour n^taa dt k
vrfantiftkm de la croi^Ë; M. IMmâ^ue d« IfarséiUe, (jtA a^étoit
rendu dèt la Teilfe à Anbagne^pon? aisister k eea cAiénoiiMs,
votthit dbtriliaer hii-ttène fa sainte Eueharâtia à' près de
aoeo how mes qu'on avoit réupis danyna é^i^ aa-miMnent
mime de la commnnion le prëlat nFun dtsooiifa ti è o « l on-
ehant. Environ 600 Jiommes, la plupart d'un âge^«w que
inÛT, reçurent ensuite le sacrement de oonfiinisatifl«i( y aprè»
un nouveau discours par lequel leur pvemiear partaur leur
apprenoît à apprécier la nouvelle grftce' qui les afimnissoit
dans leurs vertueuses dispositions , et estsiireF Texéostion de
leurs saintes promesses. Le soir, aprto les adi<MM du supé-
rieur de la mission , M. Pëvtque parla eneore pràr la tron
sième Ibis et partit peu après^ dMAé, ainsi que ks^snissioD-
* naires , dcss Mn^ictions d'un peuple nombreux»
irpuv£i,iLi;$ ppUTiquiE.s*
/ ^ "' ' . î .
PiaiSr P^rr qrdrç de S. M. , le ministre de rintérieur n fait répartir
i5oo fr. entre ceux des hàbilaûa dii hameau de Porta ( Pyrénëe»*
^ Oiîentafes ) , qui ont le plu» $oufi^rt de la chute cTtine avaltndie
tombée le & janvier deraieri
NI. ^Ce$ i9^v% d^rmeffj , on a prélenté an Rat an «aintaaiM égyptien
découvert daas la ville 4e Sais et qui sera déposé aa Louvre. Cet aa-
iiqoe monume]\t^ est en granit et a une ^eufe pièce. Ses quatre cô-
tés sont ornés d^ scènes religieuses et d'hyëroglyphes. Une flotice
publiée a ce su}et dit que, dam là niche de ce sanctitsire , ^it es-
fermé et Boorti un vautour, oiseau oonsaoré à la divinité tutéîaireëc
Sais y et que c est 1^ rpi^'JEg^pte^ détr^n^ par Çambjrseï q«i lui dédis
ce monument^ 570 ans avant l'ère chrétienne.
— • M. le vicomte de Chateaubriand a conclu av^c le libraire Lad*
tocat un arrangement diaprés lequel celui-ci a aclieté les OKnvres du
noble pair pour ta somme de 5&o,oqo fr« Les Œut/rtê de M, kw-
comM ie Cmt^uiirifmd foxmncmt aS on un volumes. .
—> MM. lei epmtes BordesouHe et GuUl^minot ont compara de-
vant la commission chargée de Texamendes inarchés diSspagne, le
premier le 27 mars et le second le 3 avril, La' comtnisi^Qft'est com-
posée de MM. le chaifcelier de France, de Pastoret et Peifklis.
9^ Un Ëmonadier de Lyon avoit érigé dans son cafô ^ne alstoe
de plâlr^ i)u géaé'sl Foy. ps seulpteur r&'ayan^ pas reou le prix coa-
veim Afi^^pment où la statue a été livrée, ^ eii fauaace oe citer le
. lîiiionadier en justice pour quil eût à donner l^argent promis pour
)*effigie du grand komfne. Malgré les effbrts du demandeur U cause a
iSté fiâvoyée à ihuitaiue.
\
( aSg )
*
— M. Movel de Bauvine, propriétaire de carrières dans rOe d*£lbe,
a offert à Sa Sainteté de fournir gratqltemeiit iom les marbres et pa-
nits qui seront nécéssaîrés à la reconstruction de l*égUse de Saint-
Pan). iJae coi|iniiisioi» 4*lioiBoct liabîles eft eAvcgrée de Ro^e pour
examiner ces carrières.
. r^ On IL ^]f, k Geiièvc des observations très-curieuies sur le disque
.du ^aleU QÙ JÂ parpU plusieurs taches, et deux surtout remarquables
par leur grapdeus qu*on peut voir au travers d^un ter foncé ou en*
fumé/ Une de ces taches ayoitj le 9 mars, une étei^dufv de p^m de
] aooo lieues*
— Un Anglais nommé Bouham vient d'être écroué dans la priaoi»
d;e la fille de Coll^* pçnr avoir tué sa fille. Il faaïss#it ce^ pauvre
enfant, parce qu'elle étoit catholique. Nouveau trait qui prouve-
roit, s% en étoit besoin encore « la tolérance si va«tee oes pro-
tesUos. ■
' «-* Tous les Espagnol gui résident à .Gibraltar ont reçu Tordre po-
sitif de quitter la place. Cet ordre est le imitât des démarches laitei
aupràs 4u ministère britannit^uepaf le fouvemement ei!pa|iiol » qui
a 4e i^onnes raisoM pour epoiM que les Espagnols en question cous*
piroient contre leur patrie.
•^ Le convoi funèbfe de Temperenr Aleiiandre est arrivé à Saint-
Pétersbourg et a été reçu ateo toiitea les «Mrquès de la plm pro»
fonde, douleur par toute la famille impériale. L'ilapérât rice-vière
étciit allée au-devant des dtépouillea mortelles de «en auguste 61^
•<^ Dans le mois de février dernier, on a fait» au congés des EUts^
Unit d'Asnérique». un tappoH ou Ton ilablit U nécesité à'vn gou-
▼eraemeikt territorial à t'«mbp«chure de la rivière Colombie » où il
.7 a dtt^aanTagea;!^!»! weiH dk «^heir bolarine.
' CHAIffBRS DS8 PAIRS*'
— Le 3t mars, dans la discussion qui a continué sur le projet de,
loi relatif aux successions et substitudoos, la chambre a entendu
MM. de Taseher w, $ij;qi^on opiuret et Je ministre de Tjuatérieur
pour le projet de loi. -4^^
Le !•' avril , MM. de CoîsHn et de Kergolay out parlé sur, M.ln>r-
Audet contre, et MM. de Roogé et de Chabrol , ministre de la ma-
rine ypdftr le ^'rë9et dc<io^'«ur les sucoesBions et èes snbsf ÎÉutions.
Le 3 avtil>iie ministre des finances a pirésenté ie projet de loi re-
latif aox échangea isilércssant le diomaine de la «oarenne^idéjli adopté
par la chaasbiv des >dép«tés. '
M* le doc «de Gramanta p#ononoé Téloge funèbre de M. le comte
de Gramant d'Asté^ décédéHk 27 juillet ift^. On a- repris ensiiite la
disouasion sur le projet de loi relatif au droit d'aînesse. MMi d« Ghoi-
«eaiy lu ministre des« finances et de Gaze^ eut parlé eneceisiircmeiit
CiwZfe, pour tt sKr le pvojet.
I
\
( Mo y
ghaubke des peputés.
Le 3i mtrs, M. Roger fait le rapport sAr la proposition <!e M» Duha-
mel » tendant à insérer dans le règlement <|ii*on ne pourra prdAon-
ctr de discours écritaf )i)ue pendant ta discussion générale des projets
de loi. Il repousse humblement les périlleux honneurs jielHÂtiproyi-
Mtion, et regarde la proposition faite comme contraire k la liberté
des délibérations,' inutile et intempestive. La commission est dVvis
de ne point Tadopter. La discussion en est renvoyée après celle sur
la loi aes douanes. ^
Le projet dé loi relatif k divers échanges d^iiâmeiibles entre les do-
maines de la' couronne , la ville d* Avignon et plusieurs particuliers y
est adopté sans-diicusinon. ' L^éehange avec' la Ville d'Avigtion con-
siste dans la cession ^ue TEtat lui fait de la cl|apelle de Saint-Nico-
las , occupée Abjourdhui par le bureau dé perception des droits de
navigation, pour la rendra k èa première destination.
On passe a un' rapport de: pétiti^én». .L<î^ chambre renvoie ù M. le
ministre de i^intérietnr des obsërVritionftdo^M. Tabbé May et relative-
ment aux réparations des églises. M. Béchade , desservant de la' com-
mune de ttoùlerba (Gironde) , dematfde qu'on ne défalque plus les
pensions des ecclésiastiques sur les trailemens des 'desservâns.'Oeîte
pétitioii est ajournée faute de ^ènseignemeiis. Labhambre passe à Tor-
dre dti- Jour sur nn mémoire 'présenté par M. Gollière à Sèvres
(Séitte-et*Oise-) , pour remédier irux abtisde la liberté' de la presse.
Le 3 avril, on ouvre la discussion sur le ttitojet de loi concernant
ïês douanes. M. de Ricard» du Gard, en eetnbat diverses di^bÂtiODs,
celles concernant les fén, les toiles > Uê Mti «t h^n^tt étmâfèrès, le
sel et rimportation de Fofge.
M. de Saint-Chainans Justifie les bases du projet de loi , et exa-
mine quels avantages résulteront du traité de commerce conclu avec
TAngleterre. U pense que la seu|e. danse £ivorable est celle qui porte
que les vaisseaux anglais ne pourront introduire chez nous des mar*
cbandises venant d*£urope. Le projet paroit à M. Gillet fondé sur
un mauvais système de prohibition.
M. de Lacaze décide affirmativement la question èê savoir si le
projet en discussion protège d*one manière égale et .rindustrie et
le ^pimerce. La séance est levée à cinq heures.
" Nous avoiis annoncé, n» 1190, un Pèanisphère MàMlr« pvblié par
M^i* Ginot-Desrois , pour apprendre à d^ser ies prindpàles .constel-
lations de notre hémisphère.. A ce tableau l&mêine auteur vient de
joindre un Calendrier astronomique et perpétuel ,' qui indique les
fours du mois, let phases de la lune ^ le le^er.et le coucher du so-
leil, de la lune et des étoiles ^ lès' éclipse», etc. Lé prix de ce Calen-
drier est de 5 £r. On donne en même temps uûe demi-feqiile d'im-
pression pour apprendre, Tusage de ce Calendrier,, qpirenferaie, une
foule de choses curieuses, et qui paroit avoir été approuvé par d'ha-
biles mathématiciens. Chez Bachelier^ quai des Aogustins.
{Samedi 8 avril i8a6.)
BBE
Sur h dernier out^rage de M. de Monthsien
m
(II« Article. Suite du n» 121 5. )
Le chapitre IV, de Tiesprit d'envahisfement ches let pré-
ires, est à peu près de la même force que les précëdens» De
peur de citer des faits peu concluaus , Tauteur n en cite point ;
il se borae à épiloguer sur quelques phrases de discouraqu'il
interprète à son gré ; cela est assez rassurant , car si cet esprit
d'envahissement des prêtres s*est borné jusqu'ici à des sou-
haits, si on n'a point à citer contre eux de faits positifs et
d'enVahissemens rëels, cela prouve que le complot n'est pas
encore bien oreanisë ou que les conspirateurs ne sont guère
adroits. Rappelons-nous que cette première partie du Md-'
moue est inûtalée /uUe p ce, qui pouvoit nous faire croire
que Ton alloit nous dérouler une longue suite de preuves
positives et accablantes. Qomment n'être pas tenté de rire
quand ^ au lieu de ces argumeas décisifs, on ne trouve que
des assertiooft fausses» des contes ridicules, des fictions vai-
nes , des inductions bizarres y dés puérilités, des calomnies
m^me?
La 9* partie du Mémoire signale les dangers résultant des
faits expos& ; mais comme les faits exposi& sont faux ou
exagérés , il en résulte que les dangers dont ib nous mena-
cent ne sont pas bien redoutables. M. de Montlosier cherche
en vain à les grossir par de sombres prévisions; comment
ne pas admirer la sagacité d'un homme qui est effrayé de la
congrégation, des Jésuites et de Tultramontanisme , et qui
jne rWt point des projets du parti libéral ^t de la licence des
À^rits, qui vient vous dire i^idement que l'autel et le trône
bé sont point attaqués, ou n'ont à essuyer que des attaques
individuelles ordinaires? Quand la religion et ses ministres
«ont en butte à un déchaînement qui surpasse tout ce que
nous avions vu, quand l'audace des écrivains et le déborde-
jn^ent des mauvais livres sont portés au comble, on a bonne
grftcè à venir ^gnaler Iç mal où il n'est pas , et à fermer les
Tamà KLVIL VAmi de la Religion et du Rot. XI
yeux sur le mal réel. C'est sans doute porter un singulier
intérêt à la religion que de supposer qu'elle est menacée par
ses amis et ses défenseurs , et de ne pas voir tout ce qu'elle a
à redouter des attaques continuelles dpnt elle est Tobjet. IL
faut bien aimer le sophisme et rechercher le paradoxe pour
se plaire à dissimuler une guerre véritable et un complot
patent , et en même temps pour dénoncer une conspiration
chimérique et en faire un épouvantail pour les simples.
Je né veux point exiaminer trop iongueihent le reste Bu
Mémoire^ et je me borne à remarquer quelques assertions ré-
-ùznduei
nient ,
fâché
e^ mal servi par ses espions. Cette armée redoutable ddnt oïli
lui a grossi la force ne s'est jamais, élevée à la 20^ partie du
nombre qu'il indique. Mais, si M. de Montlosier n'aime
poïht la congrégation , il a une horreur décidée pour les
Jésuites; la p/iilosophie du 18^ siècle, est ^ dit ^ il, sortie de
leur école,' Comptez le nombre de:3 Jésuites pendue en Angle-
terre et ailleurs; or il est visible que ceux j qui ont été exé-
cutés en Angleterre sous Elisabeth'jettènt sur tout f ordre une
flétrissure ineffaçable. C'étoient des entêtés qui restôie^t at-
tachés à la religion catholique malgré les ordres de'. la reine,
et cette bonne Elisabeth 'fit sagement de les pendre et de les
écàrteler pour leur apprendre à vivre. Concoil^cm qu'.ùn
écrivain , qui se respecte, vienne nous èheï de tels exemples
bt'prétendre tourner contre les Jésuites le courage et le dé-
voûment de 'ceux qui ont péri pour la cause de la foi? Au
surplus , écoutez encore cet écrivain qui passe pouitip homme
sage et modéré, et pour un royaliste de bonne coi^psfghié* :
«. Les Ipups sont en général d assez mauvaises bête^; ils dé-
vorent les moutons, les chiens et quelquefois lès bergérj^V^*
cependant j'ai rencontré dans des maisons paiticûlièi^eis de
jeunes louveteaux tout-à-fait familiers. Ces louvétéâuit tout
jctoes vous caressent, vous lèchent; laissez-les grandir)
Rois de l'Europe, l'institution des Jésuites vous lèche au-
jourd'hui, vous caresse; elle est' dans Fînribcèndè. de l'âge.
Laissez-la arriver à la puberté! laissëz-ia développér,ïoh vé-
ritable caractère! d J'aban'doh'ne tiëtte; aiînabÉè ëlf'dbàcc
comparaison à la sagacité des léét^rs. " ««'»*>^ i> "^
Le grand mal des prêtres aujourd'hui, c'^estd«i iiDul9ir|«>r-
V a45 )
ter laiviedéyojte dans la .vie chrétienne : c'est là ce qui accré*
dite rirréligion ; c'est ,U le grand toit des missionnaires. Ils
vo.us expliquerai d'unie faanière ausjsi claire et aussi péremp-*
toire que tout le reste* DajQS le même chapitre , il dit formel-
liçmçfit que, le haut degré de comupi^n se troupe dans Us pe^
tifs j^ejfkifiait^s et dç^ns Jes institutions soumises plus particu-
Uèr^ment aux prêtres; paradoxe dont la fausseté sautera à
/ Ou, ayoït Yi^^-dand le Constitutwnnel une critique amere
de la nulle du jubile, et peut-être n'en avoit-on pas été sur-
f^ris. Eh biiçu 1,1M* de Montlosier se plait, comme le journa-
iste), à flétrir cette bulle pleine de noblesse comme dé piété;
ilj'yqiÛMXïe,énfption de colère et de menaces ^ et là -dessus
il^don/i^e des conseils.au saint Père, et lui apprend comment
iLdoit,paf|er^ux fidèles. Pendant que notre auteur est en
tçain^ de morigéner la puissance; il signale la méprise du
gouvernem^ent de Louis. aVIII > qui ^ ne sachant comment s' j
prendre po^r /efaii^e les mœurs en chargea les prêtres, comme
si c^étoit une cho^e^ spécialement de leur ressoH. Mais à qui
M. de Montlosier voudroit.-îl qu'on s'adressât pour cela?
> est-ce aux joiirnalistes et aux écrivains qui insultent à la re-
ligion et aux mœurs? est-ce aux agens de la police et aux
g^darmes? Après, s'être beaucoup moqué de ta vie dévote
et des prêtres qui brouillent tout ^n poussant à la vie dé-
vote, M> de Montlosier arrive au plus auguste personnage et
npus apprend que le Koi (il le nomme. tout haut) s* est voué
à la vie déuote et est cirvonifen^ de tous côtés par des moines j
par des préire» ainsi que par des homixies de la vie dépote;
ce qui attriste la France chrétienne et politique', iNoiis n'ayons
pas besoin d'insister sur l'inconvenance , pour ne rien dire
de plue j de c,es passages qui n'ofl^njsent pas moins la majesté
du trône que 1^ vérité, .et qui insinue que le monarque perd
sa popularité, a ri^i^on de. son asservissement aux prêtres.
Si, ^uf â^oir de la popularité, il faut dire beaucoup de
mal des prêtres,. M. de Montlosier doit être extrêmement
populaire. C'est; contre e.ux au fond que .tout son livre est
dirû|^. Déjà ses précédens oiiyrages nous âvqient appris de
quçjf esprit il est animé à l/^ur .^ard. Nous ayons parlé autre-'
■ ■■' ô:^ '
\ '
( ^44 )
fois dans ce journal (n* 106. tome Y) du livre de la Monar-
chie françaù€j que M. de Montlosier publia en i8i5. Il
assuroit^ dans cet ouvrage^ que le peuple ifrançaîsr est tràs-
religieux et qu'il déteste les prêtres^ H se j^aigtioit de la ten-
dance des prêtres à tout envahir, prétendoit trouver de fak
différence entre la religion de l'Evangile et celle despi^toés,
et leur fàisoit un cHme des lois sur les fêtés > sur le joAne,
sur Tabstinencé et sur d'autres points ^ discipline. Nous
remarquâmes alors qu'il étoit aussi commun que facile dn^
s'^àjer sur le catémé; sur les indulgences et sur l^es moines;
mais que ces plaisanteries n'étoient pas plus concluàjcftës que
neuves 9 et qu'elles n'étoient guère^ dignes d'un graVépunli*
ciste et d'un ami de la vérité. * 1 . .
M de Montlosier ne s'est pas réconcilié aepii$^ avec le
cierge, et tout son livre est empreint des plus tristes préven-
tions. On diroit que la congrégation, les Jésuites et lès tiltra-
montains, qu'il poursuit avec chaleur, lui sont surtout odieux
parée qu'il voit là les prêtres. Ibutes ses pages rës]pirent lé
genre du sentiment qu il leur porte. C'est ce sentiment qui .
lui a dicté ces expressions révolutionnaires, le parti prêtre ,
V esprit prêtre], qui sembleiit empruntée au dictionnaire des
clubs et qui sont répétés avec un accent de niépris. Les prê-
tres, chez lui, ont toujours toi't; s'il j a des incrédules, c'est
la faute des prêtres; ce sont eux qui^ fôkit naître la haine
contre eux-mêmes. S'il y a des athées dans la jeunesse, ce
soQt ceux que les prêtres ont pervertis. L'dUteur se moque de
la morale des prêtres, il les dénonce coinme tendant a tout
envahir.. Il dit, il répète que nous iofnmes arrivés à la sou-
^f^rcàneté des prêtres; eflectivemént ils kont lés maîtres de
tout, et toute la Frahce est courbée sotis leur joug, comme
le prouvent évidemment les écHts qui les insultent^, les pam-
phlets qui les raiiient et les journaux qui les dfénoncent
<:haque matin.
L antipathie de M. idé Montlosier contre les prê6*es nç
tombe mîemè passeiilemenrcontiie le. clergé actuel ; non, il
en veut à tout le sacerdoce catholiqi?é et à Tes^fit que mon-
trent toujours et pantoufles' prêtres. Cet esprit ÏÏ'^t pas par-
ticulier a la ^France ; la même ambitipul , la même passion
de dominer régnent en Angleten'e et eh Allemagne; C'est,
donc sans douté l'institutinn qui est vicieuse, c'est elle M'il'
4raudroit apparemment bannir.* M', dé Montlosieii* dénbheë
V
\
^ a45 )
donc le» prêtres comme les ennemis les plus dangereux des
princes ji comme sapant leur autorité, comme étant le plus
gr^nd obstacle A la conyersion des protestans^ comme cber-
chant à ruiner )es libertés publiques. Ce n'est pas, i^mar-
q^ez-le bien, ce n'estpas'a des prêtres isolés qu'il adresse
ççs reproches; non, c'est au corps, c'est dM parti prêtre j à
Veq^ prêtre. Ainsi , nul prince , nulle autorité ne peut
maintenir son indépendance à côté d'un corps oui l'entoure,/
l'ambrasse et le menace habituellement, voilà la grande
conspiration qui menace le trône et l'autel; toilà le grand
danger d^ sociétés européennes, et c'est au sortir d'une ré-
voluticm qui a proscrit et décimé le clergé que l'on vient
tenir ce langage, et c'est quand le clergé est partout dépen-
dant et précaire , que 1 on rêve pour lui une domination
fantastique, et c'est en pr&ence d'une conspiration bien
patente que Ton vient en dénoncer une chimérique! En
vérité, M. de Montlosier ne seroit-il pas de ces gens qui au-*
loient crié au feu au moment du déluge?
NOUVELLES ECCLiSlASTlQUI S.
Paris. Lo mardi 4, à midi et demi, le Boi, accompagné
de M. le Dauphin et de M"^' la Dauphine , est parti des-
Tuileries pour faire ses stations du jubilé. S. M. a visité
successivement les églises de Saint-Roch , de l* Assomption ,
de Saint-Philippe du Roule et des Invalides. Elle a été re-
çue dans ces ninérentes ^lises avec les honneurs accoutu-
més, et a fait dans chacune les prières indiquées pour la
station» Aux Invalides, S. M. a été complimentée à l'entrée
de l'église par le curé, et après avoir reçu l'eau bénite et
Pencéns, elle s'est avancée vers la place qui lui étoit desti»^
née. Cétoit là la dernière station après laquelle le Roi a
passé les inv^lides en revue. Des salves d'artillerie ont an-
noncé l'arrivée et le départ du Roi dans l'hôtel.
— liçs^ exercices qui a voient lieu à Notre-Dame pen-
dant le carême ont été clos le dimanche de la Quasiiiiodo.
On sait qu'il y avoit trois exercices par jour ; le matin , par
les ecclésiastique^ que M. Tarchevêque a réunis à Parchevê-
( 346 )
cLçi à une heure ^ par M. V^rchçvêque lùi-iùéinè'oii'par
ses grands - vicaires et autres prédicateurs^^'et le soir, par
]d. Pabb^ Lçyasseur^ missionnaire. L' exercice d'une heure
étoit u^ des plus suivis y et le prélat y expliquoit d'une ma-
nière simple et familière l'Evangile du jour, dpnt il tiroit
des réflexions morales et pratiques. Le mercredi 29 mars,
le prélat étoit allé à sept heures du soir dans l'église Saint-
Gervais, et j ayoit assisté à l'exercice. Le dimanche 2 avril a
^eu lieu le dernier exercice qui a commiencé comme à l'ordi-
naire par l'explication de 1 Evangile du jour/ M. Tarchevê-
que s'est arrêté spécialement sur ces paroles de Nçtre-Séigileur
à ses apôtres ; Sicut misit mepater^ et ego mUto vos. Elles îiii
ont foui^ni l'occasion de parler du ministère ecclésiastique,
d'en montrer la sourcç, d*en indiquer la'ân^ d'en dévelop-
per le§ moyens. M. l'archevêque a établi sur cfes paroles du
Sauveur et l'origine divii]\e de l'autorité dé J'EjgU^iç et l'in-
dépendance des pasteurs pour le spirituel, et en même temps
les limites naturelles de leur pouvoir. Comme ïe Tils de
pieu , a-t-il dit, n'a voulu exercer d'autre mission sur la
terre qu'une mission toute spirituelle et dans l'ordre des
choses du salut, la mission donnée aux apôtres et commu-
niquée à l'Eglise étoit également bornée aux mêmes objets,
r^ous sommes envoyés par Jésus-Christ comme il i'étoit par
$on pèrç, et par 14 nous, cojç^fondons cette imputation que
l'irréflexion accueille^ qiie la prévention prppag^^ et qui,
aujourd'hui surtout, est adopté^ trop légèrement d^ns ^n
monde frivole,, et soutenue avec assurance dans des écfits
p|assion.néSj sa^voir, que les prêtres aspirent à étendre, leur
Ïiouyoir et à soumettre d'une ms^nière directe, ou indirjeçte
^e temporel a\i spirituel dans les cho§jp^ même qui, par leur
naturf , sont du ressort du civil. Sauver les ames^, a ajouté
le prélat, le$ diriger dans les voies du salu^, voilà l'ujiique
pbjet dp nofre ][aission comme de nos voeux. C'eH,pa^ là que
,]|M. Varç^hiçvçque a terminé les exercices, comme jpou^r mieuy
gfayeJTjdfins l'esprit des fidèles l'importaçte leçon qu*jl.you-
loit leur donner. Le. soir du même jour a eu L>{^U.a IfQtre-r
Dame le y ^nouvellement des promesses du baptême j çérémo-
nië^^ui ayqitçittiré beaucoup de moride^ et qui^ë^x passée
d^unê manière tres-édifiante." '>.'■■-■ >jji.if*...
', ,'177. ïifis, çK^rçiçes içt instruction? qï*^^^ f*.i^W^l^t. ^ÎY^^^t'
Sulpiçe pour préparer au jubilé sont terminés. M*, l'abbé
( 247 )
'Gu]K>n a OMitinnë ses instiiietioiis tous les îovrrs de It se-
maine de Pftque. Le jeudi 3o mars, M. Tabbe Déplace a prê-
che sur riudiffëreiice ; et le soir> il y a eu la cérëmonie «le la
r^hiov^tiôn des vœux du baptême. On avoit Aevé, derrière
Tautel f une grande estrade couverte de flambeaux et de vases
de fleurs^ et derrière cette estrade un immense rid«au inter-
oeptoit la vue du reste du chœur. Le missionnaire est monté
en chaire à l'heure ordinaire , et a prononce un discours sur
l'objet de la cérémonie et sur les sentimens qu'on y devoit
apporter» M. le cure a présidé à la cérémonie , et les fidèles
ont renouvelé entre ses mains les promesses du baptême.
M. l'àbbé Guyon prononçoit les paroles delà formule, et
tout l'auditoire les Tèpétoït après lui. L'affluence étôit con-
sidérable; la plupart des fidèles portoient des cierees. L'autel
et l'estrade etoient couverts d'une multitude de bougies , et
une musique militaire, placée derrière l'autel, se faisoit en-
tendre dans l'intervalle des cantiques. Le vendredi matin,
M. Tabbé Petit a fait son dernier discours , et a prêché sur
la persévérance. Le soir, il y a eu la cérémonie de la consé-
cration à la sainte Vierge. L'autel étoit orné et illuminé
comme la veille, et, pendant le discours, on a apporté de
la chapelle de la sainte Vierge la statue de la Mère de Dieu
posée sur un brancard, et portée alternativement par des
nommes et par des femmes. Cette statue a été placée au
sommet de l'estrade , de manière à être vue de tofute l'église.
Ensuite on a prononcé la formule de consécration , qui a
été répétée avec enthousiasme par les assistans. Le samedi, il
n'y a point eu d'instruction , a cause de la communion gé-
nérale du lendemain. Cette communion a été pour le moins
ausài nombreuse que celle du jeudi-saint. C'est M. l'arche-
vêque qui a présidé à la cérémonie. Le prélat est arrivé à
sept heures, et a célébré la messe. M. l'archevêque et M. l'abbé
Desjardins qui l'assistoit , ont donné la communion , chacun
de leur câté, et cette distribution a duré plus d'une heure:
Pendant la nîesse^ MM. Guyon et Petit ont sucoessivemertt
suggéré, du haut' de la chaire, des réflexions pieuses -afux .
fidèliK. Après la messe ^ M. Tarchevcque a donné 'la côd^*
matiiïb à «environ soixante .personnes de tout âge. Le'soiri
M. P«bbé Gtiyon a^ parlé sur la persévérance, et* a éA^pésé
les motifs qui dévoient y porter les fidèles. Ils dévoient, ^-^1
4iit, cette persévérance a Pieu , i.la France et à eux-même!»^
\
( a48 )
Jm» Btifiiioaiuiir« 4 •ûsuH* li4r««é «ei «(tieult «u névémiim
mvé, au cUrgé et aux paroissiens, et il l'a fait dVtM ai»-
oi^e û touchante 9 que l'émotion étoit sensible. .daDftt toiift
l'auditpire. lie lundi , à une heure » M. Tabbé. Deplaee a
terminé aussi son cours d'instructions, et a prêché ^^emmt
sur la. persévérance. Le lundi et le mardi > M- l'abbé GuyoQ
a célébré la messe à Saint-Suipice, à neuf heures et demi^ .
|1 avoit annoncé que ces messes auroient pour obj^, la pre-
mière/ de demander la grftce de la persévérance; etia so-
oopdej de prier pour les lùorts parens de ceux qui. aToient
suiyi les exercices. Il a encore, a cette occasion ^ oonné.quel-
ques. avis aux fidèles* Aind se sont terminées ces. instruc-
tions, qui laisseront de profonds souvenirs parmi ceux qui
y ont assisté. Le zèle, la ^ges&e et la ch^té des mission-
naires ne pourroient être assez admirés. M. rabbésOuyion^
entr'autises , a soutenu ju^u'à la fin , avec, un rare couraae»
la £^tigâe d*un ministère laborieux. Les prédications et les
conie«uons lui laissoient à peine le temps du repos le .pins
indispensable i la nature. Quoique accablé de travail, il ao-
cueilloit tout le monde, et ceiM^ qu'il ne pouvoit conlessar
lui-même, il les adressoit à ses ciwfrères ou aux ecclésiaiti*
ques de la paroisse* lii est constant que c^te sorte de faiisioa
a produit nn . grand eâet : chaque jour, après l'instruction
di^ sqir, des bopunes de tout ftge , des jeunes gens venoi^t
prierje^pr^dicateur de les entendre. Beaucouf) sont rentrés
<lans la vqie chl-étienne; jusque dans les derniers kittrs,il
s'est pr^n^é des personnes qui vouloient se réconcilier aveif
Dieu. Le bien ne si^est pas borné à la paroisse Saint-Sulpice :
on venoit de différens quartiers pour entendre les mission-
naires; on venoit, nou pas une fois, mais constamment, et
des perso^n^ qui dçmeuroient au loin ont suivi les exetr-
cices avec la même as#idiurlé que les habitans de. la iparoi^.
Four maintenir les heureux résultats de la mi^^on , il oontifr
nuera à y ayoir, les dimanches au soir, des.exerciôes pair des
ecclésiastiques de la paroisse. Le mercredi 5 ,rMMfc Guybn et
Petit sont partis pour Toulouse, après aVoxr rebu> du iiénér
raUe pasteur de Saint-Sulpice et de son cietgé, das téinoiV
gnastes d'estime et d'affection pour les services qù'iU o«t
rendus k la paroisse , et pour la conduite faonc«ab& dottt 3ê
ont accompagné leur ministère. <.
— Ce n'est pas seulemetit à M. lé duc de Chartres que
J
{ ^9 )
|f . Vmht^^V^^ 4^ ^^^ ^ H^pinistré le tapement de ^qv^
érnif t#9n le I«Ddi de Pâ<|ue.; les d^» |Nriaees#^^ ^Ue» ai-
née» de M. Je duc d'Orléi|Q»^piitau»i reçu qç aacrementdei'
*^ Le samedi -sainti il T a eu dans PëgKse des daoMs de
la Yisitatmi , de la rue des Postes, une oAM^monie toucbantr.
Un jeuare juif d'Alsace , âgé de sS ans , rqui liabite Paris de-
puis mldque temps ;» a reçu le baptéibe. Il avoit M instruit
Er M; l^bbë Martin de Noirlieu» qui lui a adressa , peu-
nt la «ëf^moniei un discours plein dé force et d;à-propos.
Tout le monde a paru surtout emu.<{uand le prédicateur a
rappelé la conversion si franche et si éclatante de M. Drack
qui, lui-même se trouvoit préient, et qui a renouTelé tout
hautlesprameâsesdesoti baptême. Le lendenMiii^ jour de
Pâques M Kïouveaù converti a -assisté à la grand^esie à
]li0tre**Ilai9eet a reçu la* cdiBihunion 0t la. confirmation des
mains de M.- i'birctievéqtiç. Qe ]èuae komopiey qu» montre les
plus heureuses dispositions, a un frère médecin en Alsace,
qui a atusi renoncé au judaïsme et a reçu le baptjmç. Ou
nomtt^é |3usieurs juifs de là nlême prpv|Àte qui ont em.-
brasfé le christianisme,^ M. liiei^er^nix et ^,J^o(iiUe , M. Mo-
rel f et<i« M* Atorel est un médecin ainsi que\M.« Liebeimaui.
— I^ jQiir dé Pftque, on s'est servi dans l'église cathédrale
de l^eîjiîi^s dés oriiemens/e^, vases précieiwi feits pour le-sacre
du Rpi? â qui ont eté4o^ufykc»t*^^^U^*M^k0aiTdinêlde
Latil a officié pontificalement , et le saiictiiaim"Q|ffinHt T^specC
de la jdus imposante magnificence. Les Vases d'or^ les riches
ornemenÂ, la beauté de tout ce qui sert pour le culte divin,
tout étpit d'un grand éclt^t. On admi^pit surtout un tapis
de pied, de la manufacture d'Aubusson > qui n'awôlt pu être
Srêt pour le sacre, et qui n'est arrivé à- Reims qu'en février
mnier. Il a paru pour la premiëjne fois le jour de Pâque.
Ce tapis, d'une seule p^ièc^, est de fôrnie carrée et a environ
4o pieds s^r chaque côté, ilù milieu est l'écusspn aux armes
de France» et aux quatre angles des médaiUons au chiffre de
Charles %. Les bordures représentent des épie mariés avec
des raisins. La beauté des desseiti^ et la vivacité dé^ couleurs
réppndent à la perfecti9n <lù tissu. •
— Le S7 mars, l'ouverture du jubilé s'est faite à 'Bofdeatut
par une messe solennelle oii on a lu la bulle du Pape» Ut a
( afio )
éii éiHuilè une procesèioA <lii clergé dé la villes le pi^et, le
-rtiairey^ies ^ën^ranx-èommàiMtàtis^'des magistFats et beau-
cdupde fotïctioDti'aires/oiit suivi la prodession. Â. Aiic, le
jubilé a>été ouTert^ le 17 mars , par une procession générale,
i laaueUe asseoient la cour royale >et les autres ajiitorîtés.
M^ Jfjarchevêque ^taiU absent à cause de ses fonetiôas.à la
«hambre des pairs , un, aut^e prélat, qui .seitnpuyji^.en ce
imoment à .Aix, M* Antoine Posada Rubia de Cdi^^^évé-
4|iie d^ Ceiithagèite ei^ Espagne, a. pr&idé à. la oérâikonie.
Le jubilé s'est, aussi ouyert, le la 'mars, dans le diocèse de
Mendé ; la bulle a été publiée ce jour*là, et uâe messe ponti-
'ficaU a été. célébrée le soir. Il y à eu une procession ;solfn-
nelle.de, tout le elergi. M. l'évéque de Mfinde donne,. disais
^n Mandement du B. mai;s,.le«.instruQtio<is et arà nécessai-
.res.suj: les pratiques: qu'il faut acqiiitter.et a^ir les dîsposi-
4tQQfi qu'il laut y apporter* Nous litlen citerons qufi^ccMirt
iiragment: ou; le. prélat d[éplQr<^; spécialeq^ut Im. iiiitux de
.l'£glise:« t .»'..! ..";. /•,!■ î I» t \>l ' 'r; ;..:■;,.;. M-
J • • . . •?..:•. '••>—' ;'••...:"., r •; ; ':-.:;»»
a Après y qis.ayoir raconté 1^ jasUc^s dq,$eiçncyari f» %TQir àé-
pîoyd à YÇ8 yeùjL le lormidable ap|)areil , et avoir, par ces. Icirîbîc»
▼entés, et cité 'en voas la craiqte ^lutaire que, lé S^nt^BÂprit ap-
pelle^ e^t/miencemênt de la sagesse, nous Vous retracerons les de-
Toûv.doi^t. Taccoi^^Àseipent peijit seixl toms spastrairejà.ce i^u <fid
n^axfàît ete allumé que pour le démon et^ ses anges ^ et dont la durée
sera l'éternité, î{qné insisterons particulièrement sur ceux Vïe'ces de-
voirs' que le souverain Pontife à pris soin de nons marquer,- cobnne
de aos^jiMirt plus • «oadmimément mis ei^ ouMi : TattacbenïeBt li la
foi de nos pere^L, Tattendon à.ferpier l'oreiNe «uk d^'c^'it* s4da€-
teufs» aux doctrines perfides de ses ennemis, à rejeter loin, de vous
saint
pattsànjourd'iinî si témérairement pris en
▼aia, si aadaçieiisçfneiit>oatra^, blasf>hémë; l'^spnt.de' décence, de
foi', d^ r.çciieill^ment^ ^e priiure, maintenant sjir^re dans nos. i^-
ses, cet espyt cependant cnii devroit seul noqS y conduire, et ne ja-
mais nous j abandonner ;' fa sanctification «les dimancbes et des fètës,
parmi nous, an grand scandale tfe nos frères séparés, trop èouvietat
violc's pAr les «uvces servîtes -ave Dieu lui-môme a si- exprèttéttient
défendu«sj plus souvent, b^|;é|içpre profanés j^ar les estes de^rin-
r^ux dv sièijl^. » i V , , l •; n. j:
— JNous recevons presque en même temps de province la.
( ^Sl )
nouvelle de deux faits Clément ëdifians. A Lille, soixante
militaires du troisième r^iment de dragons ont fait leur
communion paj»cale dlans réglisedeSaint-4^d^^* Osavoien^t
été instruits et prépara par leur aumônier^ et ont rempli cet
a.cte .de chrétien de manière à édifier les assista ns. A Sche-
lesliit^ en 'Alsace y cent vingt cuirassiers du septième régi-
ment de cette arme, en garnison dans cette ville , ont aussi
fait leurs pâques par les soins dç M. Tabbé Oelisle, leur au^
xnonier.
' I < I t
NOUVELLES POLITIQUES
pÀitfs. 5. M. vient d'acquérir une magnifîque collection de monu-
jxiens égyt)tlen9 , déposée à Liyoume. Le prix a été fixé à a5o,ooo fr.
Cette açquisi^bn dédomnia|;era amplement la France de* la privàtltm
des monomens composant la collection Drovetti j qui est adjoiird^hut k
Turin et qu'on avoit tant regriettée. Elle renfermé environ 3aoo mor-
ceaux^ M. ChampottioD jeune esc chargé dei l'expédier pour Paris.
— M. le dac d'Orléans a donné 800 frl au maire d'Acte-èn-B'arroîs
(Haute-Marne) î pour soulager les plus malheureujc habttansde cette
vîne'. ", ' ' ". ^ '• '
-r- M. iSicard, .intendant milit^ire«a comparu devant la commis-
sion d'onquête de la chambre des pairs. Son interrogatoire a duré de-
{>ui9 dix heures du matin j^qu'à trois heures de i apr^s-midi. H. le
ieutenant-général Tirlet a été entendu comme témoin.
, — L^ cp^r de çassi^ion a cassé un arrêt de la cour royale de Paris,
qui condamnoit M. l év'èque d'Arras et ses neveux les comtes. Mol-
ciiior et Godefroi, à quitter le npm dç La Tour d'Auvergpe.. Cet
arrêt étoit fondé sur ce que le nom d'Auvergne n'existoit plus de-
puis la réunion du comté d'Auvergne à la couronne t par Ijdarguevlte
de Valois. ,
• • ' • • •
«— M. de Chabrol, filj de M. le ministre de la marine, est parti
pour Brest, d'où il doit se rendre à< Rio -Janeiro. On croit qiCil est
pèfrteur du traité de commerce conclu entre k Pranee et le Bréeiî.
— Suivant un arrêté' dû ministre des affaires ecdésiastiqneji et ^e
finstructioii publique, M. le proviseur du collège royal de Versailles
, leurs pareni s^ proposenjt d*y préseiiter, sans qu'ils aiçnt \fl^*llfi,'*^-
.éludes ordintiirest Les. élcvesi pourront entrer dans ces C9Ufs^9pf,9i9ÂLt
^ès .savoir jEait Icur.iqu^tr^ènïe , et les mêmes mesures spqf. ff/sea^'c
maiiièe^.QMe les con^oiîi^niçes littéraires, lessçiencçs exactes.et t^ç^
lès arts dligrcment requis soient enseignés simultanément 'et dans
( aSa )
Icpkent des interne^ et des externe9, et,' ^partir qM |" octobre-pro-
chain, toMsIes jeÙQ^s gens (Sïivoyés k.yerss^Wés poar cette destina-
fion, seroiît tenus û*y aisisteT an motvla en ceHe dernière qûaiiCé.
; — MM. les officiers et rroploy^s du cbàtenu'de Compiègne ont
fait célébrer uf^ service fUnèbre pour le repos de Tame de M. Mat-
rbieu de Mnntinorelticjr. Toute ta ville s'^toit jointe à «qxipoue prier
Di^^ en j&veur de celui dont elle «vpit élé^k ui4{ne. plusi^rs feu de
cuonoStre Taffabiltt^ et la charité.
— Nous avons parlé, il y a déjà long-temps, d*un sieur Mac-Gré*
por, Anglab, sevdisant cacique indien, qui s^effbrçoît d engager des
Français a aller habiter le territoire des Poyais , dont il prétend être
le maître. Il a été traduit en police correctionnelle avec six antres
individus ses complices. D^^près les déJbaU», tpnt^ les chargea se sont
fixées sur le sieur Lehuby, accusé absent, qui seul a été condamné
à deux ans de prison. Les autres prévenus ont été acquittés.
-^ Il j a.eu uK^. fDutinerie sérieuse à TËcoIe royale des arts et
WftMie!f8 de Châiens,^ans la nuit du i«t au a de ce mois. "Elle a eu
pQiir ofiasDy.dit-on» riexcessire rigueur d* un surveillant dox^t les élè-
ves exigecient Teji^ÎptuUion d autorité et tuc-Ië-ohamp.
^-^' Il y a peu de temps > du jetmcs genf vénnis pouk* [6 riscrate-
in^nt %(IhèK}nitrsi|r-SaQnex après* avoir bu plus que dç coatume»
entçèrfînt.dlk^ ui|# église, où un prêtre faisoit utie instruction en
chaire, et entreprirent de le faire descendré. Un bfedeaii j qui accou-
rut au secours d&recdl élastique , fut jeté du haut de la cjbairp «ur fe
pavé d^ régïise , et lin ile ^câf jeunes gens se mit alors à ^ocnérer «a
gesticulatit pour imiter,' dîsoit-ij, le prédicateur. Ils ont Wm été
arrêtés , et probablement 1e^ tribunaux feront iustice d*un pareil
scandale. ' » i . . .
-^ /trois calices,' on osCensoiri. .cinq cHasse^ avec îturs reliques,
dés burettes et deùi ciboires , lé tout eu argent ; un biildaquiii dbnt
le9 franges étoieut en or, et un missel couvert d'argent, ont été volés
pendant là nuit du 3o mars dans ÏV^bse d'Ahderlccbt.(P.ay»-Ôaaf j.
On croit que les voleurs s*étoient laissés enfermer dans l'église, tihm
de ne laisser aucune trace de leur crime.
— La cour d'assises du Brabant' méridional a condamné aux tra-
vaux' forcée à perpétuité ^ à la marque et au carcan , deux individus
.convaincus; t'un d'avoir tué sop aaversaire»:dan8 un duel, et Tauitre
d'av9ir procuré des armes et provoqué ce, duel.
- •*-- Le célèbre Wor, si connu par; ses lâraducticrns^ àUfemandei ide
V4^de tî'ûeVOifysséey est mort à Ueideifaerg, Iç. at^imarsy.à T^ge
' y-S Ketoî de Portugal a ,été inhumé, ie i5 mars, uu couvent de
S^bit-.Tft[ceiit de Fora. La veille avoit<'Cu,U)ffu le baisé-màîn d'^dreu
é^'iiâaî^e.l' la niort des rois de Po^ttigàl. 'Lés actes dp la 'régence; sbilt
i^ëàdu^ 'aii. nom de l'empereur doii Pédrtf qui est au Brésil.' Le batî-
tttcnt qui lui porte la nouyelle de là mort Wspfit père est parti léï^ ,
x_
( 255 )
ci penduil kuit jokits k dater 4e cette époque . 1«4 laribimaiix et l«
admiaiftra fions ont été fermés.
— KX^^ br^Uiennie, si Ton en croit quelques )ëurtiàttkv Woit
dëj^ppBlhi des aV«itiq[cfs sur lés troupes de Buenotf-Ayrei. Un hnt&Hû
à .'^Keur aaroit été pris par Tesc^di^e de don Pedro.
-^ tes restes Vie la ^grnlson do çh&teau^de âalnt-Jçàn d*Ultoa sô^t
arrivés idànsTUe de Cal^a h la do de janvier. Le brave généralCoi^.
pinger a . été accoeilH aux acclamations de tous les liabitans de la
Havenne. La vue de ces fidèles soldats les a enflammés de courage , et
si, comme nous Tannoncent avec tant de joie les feuilles libérales,
les colombiens tentmettt ipielque entreprise, il n'y a pas de doute
qa*ils seroient vigoureusement repoussés.
JJffUre de l'EtoiUf,
(.•■
ht 5'avrii'^'l& fèulis (^:m nressoit dans la salle d*auclience do tri*
banal et poliee cofrecitoànclle étoit encore plus considérable que 1«
première foli» : ^^ »
M« Bernard, avocat de Renne», prettd là* parole an nom de Vt, le
marquis de' Oaradetie lèè la Cbdotaift:,,MH«.de la Chalotais, M. de
fLerataree, arocattgéndi^là Rertneiv et M. de Montboaeher« époas
des deux demoiselles de la Gkalb tais, i/'avocat dédare qu*il ne Teot
pas réveiller trop de sourenir» et trop^de hàinek; eépenoant oubtiant
bientôt rejreiéple' de Modération et de retenne donné ■ randienee
précédente p^r M^ Bei-rjrer, oubliant ce qu*jl a dit lui même en com^
métiçant, c|u*irne vonloit pas réwHer aes haines, M« Bernard exa^
mine Taffaire des Jésuites, et regarde leur- expulsion comme un de«
plus bMdx titres de gloire de M, der la Chalotais, dont le nom'
seul suffit pcKir sa défense. > ■ ^ > • \ .
Au milieu içt^autres àssertiotu qn/on ponrrdit ^aenter, Tavoeati
dit que le clergé s'étoit réuni aux parlemens pour cbasser les Jé-
suites : il ti'«s&t ^s d assertions pk» fausses. Une asftemblée de.fein-
qoairtv étècraes, réanisÀ Parts par ordre do Roi en 1761, m dé-
clara formelletnent en laireur des Jésuites, k rexèeptien de M. de
Pita-Ja«Ées, étéqoe de Soissons. Noos pourrons revenir snr qneèqoea
aoftreff'fiartiies'de ce plaidoyer. La cause est renvoyée à la semaine
suivante posMr entendre M. Hennequin ; avocat ^e VEioUe.
CHAMBRB DB8 PAIRS;
Le 4VvTilv les orateurs entendus dans la discussion dfffarojet dé
loi sur Les sttccëi^ions et snbititotfons sont MM. de Broglie contrrr';
de Lalfy pour, et de Bra^cas sur le projet de loi.
Le 5 ivrll, la chambre a terminé là discussion' générale du projet
de loi relatif aux successions et substifufions, après avoir entendu
contre le projet MM. fiaru et dé Germiny, pour le projet M. le mi-
i i&4 )
viIsCre de la gaèrr«, eti tqr le proiet MM. de fai^BêaédloAhaye et
Mollien. • • ' <•' » -«^ '
-...Le 6 avrils If. le fliei!S("î' 4^ MftUeyiUe^ ^fip{»orteur de^ia cemmis-
«ioneharKée de rejuimen du projet de loi s«r le droit d^aineea^iii fait
le résume de la 4i«:a|sion. g^érale. . , .,^
La discussion a été ensuite étahiie sur l'article i*'. MM. Pasqoier
et d'Arragoh ont éV<é 1 entendus contré cet';artîj:le, qU*ont défebdu
MM. de Chas^ellux etie ministre de riotërleàr.
• -' •• I " « :• ^*\ t
CHAAfBUE OES D£PUtr£»i
— Le 4 avril, M* Ruinart de Briment parle contre le projet de
loi sur les douanes , et pense que , loin de consacrer les principes fon-
damentaux du commerce» il l'es taiéceniioll et en contrarie les résal-
tats. L*orateur réclame surtout contre les interdictions qu'on a fait
peser sur les produits des^Pajrs-Bas. M. BoniiM d<i JUesdajne justifie les
principes sur lesquels- s'appuie le projet. -M... Torekeiia. défend avec
chaleur les propriétaires des forges et s'efforce de prouver la nécessité
dé iiroiéger cette iikdustrie naissante. ' '*,'
• M. PaYjT fait observer que, si Ton continue à établir des proliibi-
taons, onânâra {Mir en amener de^at'Ngoiiredfeâqae tout ^coaimerce
extérieur deviendra*' impossifate» M.. Aeboul croit que, dabs une loi
sur les douaner, il faut* autant considérer Tintérétdes consommateurs
que celui du propriétaire ou de Piadustriel. M. de Qérès s*élève avec
force contre les prohibitions, ettdit que. les 4ireit$'8ur les fe» ont
amené la ruine de cent faniUes pour élever une usine.* On a souveat
promis la dirainuttonide ces droits. . . )'
Le 5 avril, M. Pitoit soumet quelques observations sar le tarif des
lames et des fers, et se plaint de la trop grande importation des fers
étiiaftgtrs. M. Roux désireroit qu on rétablit à Marseille l'enlrqpèt
fictif. • ■ ' . .' ''.■•..
M. de Saint-Cricq» commissaire du Roi, répond à eeux qui voa-
droient jqu'on permît beaueoup plus et à ceux: qui demandent* qu'on
défendît'un pieu davantage /M« Gautier, est persuadé que4e système
de prohibition ne peut contenir à la France, et que Tintérét géné-
ral est réebelie sur JaqoeUe on doit proportiotaner la législatioii des
douanes. Il pense que la- loi actuelle est, sinon errofluée^dins son
principe , au moins vicieuse dans son application et pernicieuse dans
ses effets.
M. le ministre des finances examine notre système de douanes^ et
croit qu'en doit s'en tènir^à celui 'qtiViii Mit^iahs entrer dans cette
libéralité qu*on propose aujourd'hui. M. ^ Lévéqne regarde la loi
comme très-propre à améliorer notre situation, conimerciale et iQdu^
trLçUe. La séance est levée et renvoyée au lendemaia^pour la, dis-
cussion des articles du pro)çt de loi.., . ^^ . /
Le 6 avril^ M., Foiiquier-Loiig résume la disc^ssiQn générale du
l^rojet de loi concernant lès 4oiianespl répond k diverses objections,
et persiste dans les anijèndemens proposés par la commissioii*' '
i ^B5 )
M. le précisent ht V^r^fîte i^^'y.l^ue. la <}»9i«>i«iioii-a Jugé boèidî!
oëifîer. mM. de Stra^çUo. et de Puymauria. q^ éseajûft en comf
iun .tfÀ 'amehdeineDt.' ra. ()é Saiot-Cricq cpmbai. celte dernière pcQ-'
posiUd^^et admet eéUé' <fè'là eottiçi^sioVi'. M, Ruîna'rt cfe Brimobt
so«fiÀnl! les'aaNiBd€aien«>)i|ttt sont combàtCu» ^a^ M.'DUdo^, (jpti kfri
jp^opO^;Ui|.IS|^?f>i '.:'. ;».i • M.. >..i »'i '.Dt- .,1 >. / ...'1 il .» .:;;
L*aipexfdçmei^t ,4f M.d^ St^afor^Ho i^t rç>eté„aiiaiLt>iei| ^e mIuI
dife M. Dindon. "; ,^.. ^ . , . ^
' Bf'.^BastèrVéche 'deniande opë. le droit de prëcmptîbn solttîmit^ k
vi«« durée <dttdiï jours: 'MM. deiVillèle et ue $aint-CViçq s*pv*po$eht
àiU fixAtioP de.ce»dâaî. Lewuf^Mneadêni^bfcidéM. Baiiitéri'eelié èsT
adopté, ai|eç;la.|vr,opp^i(ian faite pili^rta commicften.- M. dfirBeniiié/
déîpande ^ue 1^. droit sur Ijes chevaf ^ étr9ngjeu:f ft.oit.doi])^lé..M.,;4e
Vmifi s'oppose à cet aiàendement, oui est rejeté à une fprtp.ma-.
3orité. M. Bonnet de Lescore demande effaît prononber la râduct^oii
en droit sor les' béliers et les 'k^bîs. M. de Saiht-GhàmâW ']Srôpbse
4*aug«i!^l^4er. les drpHs< sitr let cûtonsÂi Jf .. Pitou GOinbkftTtoirte>'auigt-
mentation^Xa chambre. u^^tant plus i^u.luombr^ pcurdéUb^^, It
téaîicé eét l^éc.' /. . ^., ...;,... , /
. . ^ • ^M -. I * ' • • ■••'■• •"' ■ • .".*»'».• l«'j .
]i/fémoriai'de fEcrUure sauvée ; tompoaé ai^ec tes propres pà^'
- TOÎBS du tevte sacré yCnv Manuel de vérUé et de ^dèàt; p2tr
MJJoUy: Secondepartw (i). ' - -^
.j. . 1*1 /
• » » • , f *
■ La i'« partie de cette tentre^rise fut annoncëé n* 1 1 33 ; et
oti en ât connôltÉ-e alors le plan. La^econde partie'^ qui vient
de'paTdilte; tertiotiae 'i^ofuvragë': nbiiiC indiquçronir soinmài-
liaient be^tt^elbdontient. * ' ..... ^;.' .
•Il -y a, éùtnvae pout la première pàiiie',* deux ëdKoh's^
l'une iâftinè ^ 'l'autre française. L'édition . latine , qui coii!l-
prend deux volumes pour cette seconde partie, comprend la
Yie de Jésus -Christ, l'Histoire des actes des apôtres, un
Abrégé de la religion catholique, qui traite en outre des
obligations des divers états et des vertus et des vices , un ta-
bleau du sort des impies, un tableau des justes cités dans
TËcriture, une ^istoire prophétique de Jâus«*Glirist avec
l'accomplissement; tous ces différens morceaux composés des(
propres paroles de Tl^xTiture. A la suite sont ^e^ prolégo-
mènes sur TEcriture mainte, pour rintelligence du Mémorial
et, de U Bible entière. Ces prolégomènes renferment unef
1 > i»< I i i « i<»
>(.i) a Tol. pour le latin , et l'vel. pour.fe ^an^àis ,'prîz , a fr^ 5o C
chaque vol. A Paris,' cbea Bettaeé-Rusahd,' et, 2iV librairie ecdéiiia^-
tique d*Ad. Le Clere et compagnie | aif buféàu dl^'^e fonrnaK ' ■ ■ '
( a56 )
tàuh de choses euri<tifi6s et de notîoDS' Utiles;' L'uuleur j a
joint un Tableau 9bTégé ou espèce de Catalogue de cent su-
jets de dogme et de morale , traites dans deux cent quatre-
vingts sermons et discours de Boasuet, Bourdaloue et Mm
sillon. Il convient que ce Tableau a peu de rapports avec le
fond de l'ouvrage; mais il croit ce' morceau utile, et il l'a-
voit annoncé; il espère que cette raison lui servira d^ezciue.
Le tout est termine par une ample Table des matières et par
une série de «raestions relatives aux différentes parties du
Mémorial, et destinées à interrofi^r les élèvesou à se rap-
peler à soi-même les choses les plus importantes. Cette partie
latine forme deux gros volumes in-ia.
Uédition française de la seconde partie, qui , ccminie celle
de la première^ est en un fort v<Nume in-ia, contient la
Vie de Jésus-Christ > rHistoire des acte» des apôtres, un Ta-
bleau abrégé de la reliffioncatholique et ^es obligations des
di£E^rens états, le sort des impies et Téloge des justes; le tout
composé des pensée^, des fait^ 49t des paioles du texte sacré.
I/auteui: » supprimé» c^ins ç^lDe. édition française, le Ta-
bleau des vertus et des vices , THislpiie prc^éttque de Jésus-
Christ et les prol^omènes.
Les deux parties portent une ararohation de Ms' Fa«ehe-
yêque de Paris et une de M. Téveque de Troyas. Le izèle de
Fauteur, sa parlaite oonnoissai^ce de l'Ecriture» ^on :désînté-
ressement, miéritoient cet honorajble. témoignage. Son ou-
vrage convient surtout dans les,séqiiÎDaires et pour les jeunes
ecclésiastiques, à qui il faciliterâr Tétu^e d^ livrés saints.
Histoire euko^rapki^foe des dix^septakhées du JubUé^ avec qtittqbm
piècet. ^'
Cetle fai^îi>e caleogriipllîcjaè ifat dédiée & Benoit XI V^ en i'jSà,
Ï\9X le «a¥2|iit Joteph Brailcl^tni, de l'oratoire de Rome; &D.e contient
*indicatioti i^e tous les jubilés i^iiversels qui ont eu Hei^^ la» noms
des papes <pii .les ont accordés, la date de la bulle, une courte no-
tice sur les Idfirérenv pontifes. L'éditeur y a joint utii ex'lraiî de fa
bulle, de PieTI pour le jubilé de 1776; ùtt èttrait -db faiatiliement
de M. de Beanmont, archevêque de Paris, en 1776; le sermon sur
le jobilé^par Le Père de Neuville, et «ne iiistructtott snr la grâce
dn jubilé, par)e Pèrf? Prydaynè^ cyifin, on y trouye ausii la lettre
•ncycliquf et la huUç de téon XII. -
^Mercredi laavni iêa6.) (N* iii8.)
tears et profeuean des séminaires.' On indique les
étaJilissémens et écoles formés dans les dirers diocises «
le clergé de Paris, celui de U coar, les congrégations
rcHgieoses, les missions, les colonies, snirant le ta-
bleau des diocèses. On a eu égard aui cliangemeas et
mutations survenus dans le personnel.
' Une des parties les plus intéressantes de l'Almanach
est le tableau des lois et ordonnances relatives au
'clergé. On indique, entr'autres avec soin, les lois, or-,
donnances, décisious, circulaires ministérielles, sor-
ties en i8a5. Nous avons iait connottre plnsiears Je
ces mesures, mais il en est d'autres dont nous n'avons
pas ôt occasion déparier, et dont il sera peoi'étve baq^^
de dire mention, ^ous réunirons en particalscr ici
celles <jni regardent les séminaires.
Une portion de l'ancien couvent de Saiab-ftiatir i
Verdun a été acquise du bureau de chanté p«w
' a4,ooo fr. , pour être employée Jk la constmctiob dn
séminaire diocésain. Le convent des Capncms de Men-
tauban a été acquis pour 55,doo fr. pour servir i l'a-
grandissement du séminaire. Des maisons situées i
Sens etàSaint-Flour ont été aussi aebetètspouragran-
Tomg^lf^lT, CJmi Je la Religion et JtiRvi. R
(=»58)
dir le séminaire. La ville de Périguenx a cédé à
M. yhréqtke le «ouvent de Sainte-Gaire pour y éta-
blir le séminaire diocésain. M. l'évéque d'Evreux a
ac<pi«s te f*éàbyi^t^ deVdaint-^A^ilin ^ÛY y'i^blir
son petit séminaire. M. l'évéque de Saint-Dic a acquis
^ôiir ^^oa.fr. le ^doaat»ine ae.îBLic)iar8evitle-à Subt-
Jdiéi^.poiiir y éiabltr'e^BDséttibaite. LeitiiheAièKefdoIa
-caAbédbale à ^rpignaà/a- été joé^ pbnr SdèyisA Ifébi-
-UisaeDi€fat.(lur8émiiûtiï6«vec dkHitres^ldcavK adfaceot.
iie ^oiniaae dit l0rSéminàiraj ià GaaMcawt^ a lé^^80-
Vpus poBP'geiif îr A^ lOjÉwipa gué aaxgraftd sèmmAtiie
£eàilivais^'et.M.l de Jj^esc^neoi, évéqu« de IBeanws^ia
•lait AùnÀé aByOob : fr . pour payer «étteiwaquintîoa. -I^
Joouvent dea'Gerdèlievs de LoDto-le*»SaulAiti^ie8t€9MI§
pour y établir le féminaire diocésam./Le^cotivéBt'das
Capucins de Prades^ diocèse de Perpignan^ est «cédé
pour y etaDlir une école ecclésiastique.
* :u (ktfiÉeolçsieoclésiaatiqttes otit >été- autorisée^ à'fiiirtift-
• GffrçieJÀy dideèseide^Béaiwais ^ à 3vign<>te&, diocèse^
aFré|as 5 à ^rire^ dâttoè^ Ae !ÉuUes 5 (à Xaugôgne^ ^ài^ '
,?>eèBe;'de^Mbend€^^ ^à La Blolte-CbsUencon,, diodteende
3*VdlemceV «4 'à 'Qbà^f^Ês^pi Pailiieirs-, diocèse 4e
iLufotil
Une ordonnancé du 10 mars a rendu àleur ancienne
^dflSlirtaiiônrieaSbfidimensidse l'éTécbé.de'GB^. rLeri^âgk-
«aMntîpropiM^çar M. i'évéooe de.Gap pdurda'dotaMn
iiëtl6i4eiràoe<die lliôspiee idu Mont-'Geiijèvreia^ébé |ip-
'^qpoMtsré. iJne(or!doniDi£iiioeditt3 ào4i autorise ^lésiitatttts
"éi BéglenMttS'âe laimman eoolé^iaistique^ dite^ission
i; de^-Bûâapré^ idUicàsclidetBèsançcm^ cette jmaiaoiatflmnt
ndéià léilé aii^lorriàée /ner utîe ; ordonnance du 3 Séttwiev
;xdi6. Des ordonnances ont autorisé la maison de
ïîbtre-l)àme 'delà charité du refuge de Toulouse;
rétablissement des Sœurs du Saint-Esprit à^Manan,
diocèse de Tannes , et dépendant de la congrégation
^des S^urs bospitandi^eset enseignantér du Sftizit-E^rit
de Ptérin ;iui établisfiement des Frères des écoles chré-
tiennes y dans la mMsoii date le petit collège ài la Flè-
che 5 le couvent des dames' de la Visitation de Paray-
le-Monial f la wo^Wfk àcfi .cUwe^ de la x:haYÎté du refuge
à Valence ^ la maison des religieuses dites de Saint-
- JP>»f^8 W A PftHfti j# h iÇOflHP W.«té de? ;çeligicpM3 de
' Parmi les circulaires dii ministre aux préfets, celle
4BKMide»i£lekiv4qptesjsr i»0fttel»tki^pla|5 49 tqvi^Ati^^ n^Ur
^ottt *p0iir>£pMji *de ^viiitey en(reti«a des éTéchâs» ise^-
'^6iltsfittY Cathédrales et tfu^ «énânaires y et à plus de
vingt millions pour les travaux extraordinaires desédi"-
^Ices ndiocésâins^ QT' coinpiçisitds aemisitions^ de bâti-
liiens. Le pàiçLJstète éei affaittfi eccie)sta8ti<{iies ft'Wj'ant
•ttajDdô>8U0tbiiitie8 indéinnité^âs lé^^^
-jeties^dlpénvesdes^m^aireisi" -- "-' =^^/.»''<^Jn .-thi.}'.
irteTOWifcsit^. pçui prèSile mém^ ,q^4,^ni?i^4ff5^pdf i}J^
•IM jBKOwhm dîes ipitilres 'iîép« t4s Aé(ceasaj|^(r>P0v^r.^e m^
t)(ij«iedetol&s:J^diocèse est dé £fo^94s^iCBbtia^
^n laetivifé idè jsfèrVke éfift d« 36^ièd( t;«idpde»<pitât
prêtres à 1620J pour les'diacrcsa i^ ** ^•'^i -4^'-^-"-'
,«|H •., . . ••.-..t.i', IT
.' >';.^.iN.Vj ■ <.,;... ..;i, i»,.^. >*^"^'<.^y*^ iin*i- .^cji./. ^-^/mj ».>>i'.h
> { a6o )
* ■ / ' . . . ■..
NOUVKLLC8 BGCLÉSIASTtQinHii^ ! lo. .'-•..
.: .'..: : \ ■ • .'n • / 1.
PiOiis. Le lundi lo^ au soif^ uiie dléputàtion d'éV^ues a
présenté au Roi une déclaration doctrinale souscrite par lés
évêques qui se trouvent à Paris. On dit que ^ dans cette dé-
claration, les éviques réclament contre la licence effrénée de
la. presse,' et proclament I*itïdépetidjBLtice àb^liie des rbis*dâns
V<^rdre temporel. Ils termitiCent; c^ intAilè tëmpè ^ar une pré^
tMation d'attaiéhement au sâint-^Siège. GMè dédiÀlftif^
-Jbrl pavôltre ces joii^s-ci dans' k^Jtf^ml^Eià/iJ^le! est «^^
-dans les termes ns plus géni^r^auxi* n'attaqne'lni.nejdfsigOie
ràueuii -écrit en particulier, et ne .ffi1^'poipt,menuoa f}es
jqu^trç airli^les de ^68$. . j[j, ; * < ;
. '..^ La^ seconde! processidn générale pQur les.statV>Q6 du
Jutnlén leu lici^i )e vciqdredi'^, comme' on l'ayoit an^onc^*
j^l^'est .&()rtle..d^ l'église p^r l^.portfi latérale du. nord. TJn
j^i^dbemeqt de troupes oii^yrqit la' marche; les jeûnes ^teyes
tseèsi^ti ; '^nlûiité' ^^ grand0-vicasi\*s'et des a1Sjribut»'.&^'8aLnAih
gnité. M'^* d'Orléans sui voit Ja proôessidn, ainsi qiieéM.ile
^t^mièféF(ptÇ^^^i<^ii>'il y-a'euplus d'ordre et de rcanieille^
wetot^pn' vdvoitjb^a^cpup dé fidèles de tous fes.raogssuijiiti»
«ntàkepee|) se éiefttpeè. genoux snic lepayé: et pt:en4rçi[i>i^r)^
«UT^puièf^ p^^iqùes. ,]^ ^tation« çnt été ,^ Np.tr>s-Damejy ^à
^gt-Q^I';vais^ |i ^inJ-Lo^uis des, jéisuites et à rHôteUvieû;
années pftéfi^entes, dans relise des Missions- Etrangèfes.
( ?6i. )
M. l'ar<^^y^u« dt jBwn^n dira la messe. Le soir, à trois
heures V M* làbbé/dû' Guerry prononcera le discours, et
M** la'cbmtés&ë de lidrges feira ik qûéte.
' — Quand des ëctiVainà insultent chaque jour les prêtres
et les chargent des noms les pln$ flétrissans et des reproches
les jplus ameri., est-il ^étonnant que le peuple croie pouYoir
insulter' dans les rues ces hotnmes qu'on lui peint comme si
dangereux et si mëprisàldes? Samedi dernier, un prêtre a
été insulte à la sortie de la <ihambre des pairs. Ce prêtre est
M. lé duc de R., qui^étoit en toutanie et en manteau. long;
un homme du peuple s'est approché de lui et a fait un geste
pour le frapper. M. le duc de^R. aheiireusement pâté* le coup
en se détournant, et Fiiomme s'est, enftii. Ainsi, ni un nom
illustre, ni une qualité éminente, ne peuvent protéger un
prêtre; il faut remarquer que c'est en sortant de la chambre
que l'insulte a été f$ite. Les feuilles, qui professent en ce
moment un profond respect pour la chambre des pairs , dé-
plqreront sans doute ce triste résultat de tant de déclamations
quotidiennes.
— Il seroit bon, avant d'accwer les gens^, de s'assurer
s'ils ont dit ce qu'on leur impute. Le Constitutionnel avoit*
dénoncé, le 2 avril, un Mandement de M. Tévêque d'E^
vreu^,,et ayôit charitablement invoqué contre le prélat la
s'étoit pas donné le Ipisir de bien exahiiner de ^uoi il étoit '
Suestion. C'est notre n® iâi4 qui lui avoit'.fôiiirni ^n acte
'accusation. Comme, après avoir pa'rlédu jubilé d'Evreusr;
nous citions un passage d'Un Mandement de IVT.' révê^è de •
RodeZ', le journaliste , en parcourant rapidement lîotré' ar-
ticle, a attribué à.l^in un' écrit qui àppàitenoît à l'autre.
Combicn.it aura été dâolé'de sa méprise ! Bannir à la lé-
gère, bannir sans examen, hannir cièiui^ûî n'a pds^dittin
tnot de celui qu'on lui reproche , èé doit'êtff un grand sujet
de chagrin pour un esprit àus$i sage.ét pont tïne aihè atissi
droite. Au surplus, si on ne bannit pas M. T^vêquê'dlE-
vreux, on aura là ressource dé bannir^ M.' rëv^Ujè de^Ro-
dezj c'est toujours uhb consolation. li suffira d'un- léger
changement daiiâ la rédsiction de l'arrêt du Çorà^itutiorihel;
Mais comment M. l'évêque de JElodti^ a-t-J-H donc mérité la
( aèa )r
♦■«
contré la ijiceaoe% U K^>/t.f\i!i4y!¥i.pWôiV.^^ ^)?! '
^qqt 60 çhi^ JQ jdpJTfij. Ôr.'iî est çJ
fue jpar H U ^ vou(|i imfflrouvf r U. Cpmtitiaionrieî^ ce <]ui ^.
£4^ et 4(ffreii^ De pluSf le Jourp^liste soup^fane ^<|ue tp,
yirâat ^'iait,;iUuft>o^.ijCeri^;s )^çêu^ ^V.^,^^ 9^^ ainuQJe
ipter|Hrétati9n.0DjlMipi^uà un ëvé^ue ! Ayôùons que c^ proi*
^^ ei^ exp<(litir,«t«f ue «eux ^ m se ^nt tant rud^ué de la
Ua^tfançe pi^t ïiOfiiie gr&CQ À. j^ipur a|[fliaypry p^r (^ commen-
taurfli ner&lfs, le^ séclamations les plu$ glui^rales ei les plus
. -r )U W«rpre4i ^iJfyrjiï, ij s'est tœu ui^e r^iiçiw d^ W
^fpçîfftéS /WtboUqu^.dfS bons UvreSj* ^ ^9P§^?^^,^'^^? mort de
li. le (Auc Mattl^ieu d^ ittpntmorenjC}^. il s'^giss^it de jrqm-
plaoeiç 1^ ilUfiSfxet et. piçifs |»ersotina(é^ qui étôit pr^den^
du ^pi^^U-|{épéral de la soc^étë^ On a au poiir cette placé
M» 1^ 4uc de RiviJ^e^. capitaine des gardes du tlbi^ ami ïtjtv^
même de M. le duc Mattuieu^ et qui joint, au plus nomé
oamctjir», ime Jbeureufe aiv^^ité^de m^urs et une Pi^ttf vraie
•t.mnpfopde- M* tendue de Rivière a été nomm^ a l'unan^-
embres
auss^
#|u nu x^eipt>ve ^ jçoâseiJ-générai pour remplir la f^ace <)ui
y.vttqiioit ; le ctîoix fsst f^mb^ sur M/. le duc de Mphtmo*
reacy, pi^îjc.âe.fVapce et cnei de cette npl>|é majsôn. Ceséteo-
tîonii tfirmi^éG^ > un des jpemores de la directipn > Ml iLau'^
H^tiiei a lu un éloas de Àf . le duc Inatthieu. tlet Ûogé i écrit
fibibté; a
ave&beanco^pid'él^aiiçey ^e talent et de senfîoilité; a 6iit
bîçi4 ressor^r le^ vertus douces, i^ loyauté, Ips nabitudes
pieuse^ et chrâipnnes ae rillustre déJTtmt. La Sociétë'catbo-
pius oe zeie, a 1 encourager
Cette société continue ses publications', qui se succèdent avec
exactitude- Les de];niers ouvrajees qu^elle à mis au jour, sont
la pieuse Paj^anne^ suivie.de lahçnne fournée : et la j^ia-
Uon des misaiom du Paraguay^ Iraduite.de l'italien de Mu-.
ratorî,'â yoLin-a 3. Précédemment on avoit fait paroitre le
Trésor d^^^milles chrétiennes^ qui est le Magaidn clea pou-
i^resj, de M"* Lq^rince àe Beaumqnt ; Ut f^ie de F^oÙaire^-
par Lepan , çt les Histoires édifiantes de Baudrand. jp autres
( ^5 ) -
irduiMi "VQBi te» <nc<ftfiimnwat distribua. Il nrett niili»^
utifo i^fêmt €oiiiuitUeK{ue ks ifii«io«Daiiieft qui oi^t pnkbt
cf.caiAfiie àSftkiIrSulpiee ont reoomnMBdéla Sbei^técnthoi'
Usfuç à l^uos atMiitc^rB» Las tvok misnonnaires, MM. Veli^
payla^oe et Guyon, ont patlë ayac iatérlt et etlia^eet'd** i^
Société cathoiLqiJie et de la BibUodiècpw catholiqiiat. Celia
dsroière entreprise poursuit aussi se» publioattona aycc tsà-
fdbkritié r elle a donnée dana la pvemier semeatre do là Jo»
candc: annëe» commoneant au i^octobhm'deniiar^ die- â
do«D^^ dis-je^ la f^iê <U saint FnMnçoi^^Xigî^ierj'iM'Biou^lÊ
lâoura;. la Cofuolatksn dm cHtMê»^ par Roiasartd ; 'tJk9imÊ»p
tian de JajetmesÊetj de CMMiitt, et rJEfitiMnt-dk f-égUm.giA •
limna, du Piro Longneyal > «a tout 6 -Wttaiflsiii^ia^ol
pour Tin-iS, lesi Penêéêmsur la religion^ de Pascal; k Jjfiaft
cûun mw tkktoirsi tmw^wMêj pav Boasuet^ ^ troi» paitMO)
«t le premier Yoluno dVn Choix ds^ fjoéêÛBj ouvrage bo»
▼eau. Cest donc^ au total, la^^oluœeaipii ont par^ depuia
SIX mois. Outra cak, on sa rappelle que i'édiiauv-da la Bi^
Miothâque cathoUqno a dâatribuë gratuitement 'à sea aboss**
nëa ua petit Yokime sur les abur de la Kbertë do là pvfisa^
Ce Yohnie contient naslruotionpastoratode M. lféi4qiB»da
Trajres sur les mauvais livres , kt Dîscoursde M«:dfH0fiDO«
polia sur k aiéine sujet, d^ux articki du Mémodak^i^iim
rëqitîsitoire de M. Ioprocureur4>gjénëral. La réinsion'dB œa.
dÎTeFsea }»àcet ne pOuvoit venir tilus à i^opoa qi|odana leâ.
çiroonsèaaces actuelles. Du rettS^, ce tioraiiio ne ûdt' pvsnt.
partie ck la coUecfion de k BiblMAbèqno eatfaotiqfiie»
— Nous avions promis de r^enir stur le ]^atdo^r de
M. Bernard contre les Jésuites, dans l'audSence du 9 avril;
ce plaidoyer nous offiriroit ihàtièrè à de longues i^èxidi^f.
Le début de l^avocat avoit pu d'abord faire espé]fet'cjt|(e|qfa^
modération : Vous ifattefiàei paè *de moî'j avoit-il dit en'
commençant, que faiUe éi>êil&r devant voiis ttcp de sâûpe-^
ïdn et trop de homes peutr'étré ; ma misskni n*ést'pàhjboMrn&
on a sefnùlé le craindre j ctappehr les pa^aUms, sur' cè^ champ
de querelles oà nos pères t^ agitèrent Ù y a ^6 «^ / ^' ^^
dois que repousser, là diffamation',,, 11 parott qulrette'pro-
meisse en apparence si solennelle n'é^oitj' dansV^^t^^^^'^"^^
Torateur qu\ine espèce de fleur' de rhétorique ;'fcàr, bientôt
oubliant cet engagement, Pavocàt ^ mis tout à ccyup'lèsJé-*
suites en cause et tes à présentée *(^6iïime las accti^iténrs de.
>
4t Cbrio^^ M*>* cttrce que ce «ont les Jémllet qui rééi^t
TMiaitej eteolit-ibdoiiG ra^oMsUeidetoutoe qui se Tait et;
i£écril7 Quelle est cette manie de les voir partout et de leur
«tHibuer une immense influenee? D^TëneloUj de son
temps, se plaignoit de ces gens qui supposoient que l'Eglise,
, hê pepcs et les ëvéqucs ëtoient mus et dirigés par les Jésui-
tes; qu'eùt*il dit de nos jows oii ou s'obstine à reproduire
contre eux les accusationa les plus folles, oii on leur impute
kr crimes auxquels ils sont les plus étrangers, où on défi-
guie.rkistoire pour les noircir? Gomment pourrort-on s'ima-
giner que; M. Bernard, .plaidant publiquement deVaDt un
trii]»iioal et devant une. nombreuse «S8erablëe,^it puavan- .
eer avec confiance les choses lea plus fausses? Il a dit ces
pràpres paroles : Dirûhf<m que la France ^ agitée dé/àj n'a-.
v^fiOM fajfain dee JiâuUeê que d'upeugiee pOMÎone?
npê pariemens pounvieni^ilÊ':, comme un Fa 09e dke^
ntojfifir que deê aàêembléee de furieux et de Juges preiftanca"
iéiin ? mate le clergé qui se jaigmt à eux. avoit^il câiesi abfuré
Umtêe nàeoh.et toute juêtice? Et où Tavocat a-t-ilvu ijuc le
dergéâ'étctt joint au parlement dans l'affiiire des Jésuites?
et aiucètttiîairt le dergé se prononça pour eux de la manière
Iftphtt authentique et la plus forte. Le roi ayant demandé
sttr:la#Qciété l'avis des évêques qiki se trouvoicnt à Paris, il
y^eut une assemblée. de Si prélats à la ffn de 1761. Qua;*
Btiftle««itiq. émirent l'avisjjpi plus favoraMemixJëBuitiât, les
Yea|âfejni€les reprbelies qirbn leur adressottet présentèrent
kuréestEacÉion comme un. malheur. €ioq évoques crurent
qu'il li^^^;^ire qi^elques cbangepieDS eu r^ime des Jâui-
leS| ui^is..ils.f^éQt d'avis de laiffçr ^bsster la société. Un
aettl.]| 14. 4^ |^it«^Jamee^.év^ue de Spissons, opina contre,
die. Voil^ comment le clergé sejoigf^ auxparkmens; sur
Si étéqiigi^ 5o sont d'avis de les conserver et un seul les
«QCiise^ JL'^ssemlilée ordinaire du cleigé, en 176a, pr&ebti
ausd un inemoire au Roi en faveur des Jésuites, et réciain;i.
contre lés arrêts des pariemeos dans cette a£Faire. €e mémoire
et Vaffie de l'asseo^blée de 1761 furent imprimés dans le
temps; Va^if, qui forme un ii)-iade56 pages, est un témoi-,
f nage précis, décisif et l^onor4ble. Dé plus, un as^z grand
uonibre d^évéquea dians leurs diocèses firent connoitre par.
Quelque écrit public leur estime pour les Jésuites eM^ur
qiHtl^ur des ç^^fs qui leur éioient portés. Le méi^oii;e.d^.
•
*»<'
^.
ces^ faits W' toute- récente/ c)te>«it4ùDiisîgDee dans tous let v
aKmuiiioiis du temps ;et voilà qu'o»>^ieiit airancer avec as-
surance^ au milieu de nous/ le' contraire précisément dé ce
qui est. Seroit-il possiUe que- vous ignoriez' à ce point This-'
toire de ce qui est arrivé presque de nos jours? ou si vous la
Gonnoissezi comment' vous mettes-rous si hardiment en op-
position avec elle? Un peu plus loinl'avbcat dit encore : Je
n^imipaê reproduire ici eeê crimêê et cês attentats ' dont furent
retomma eoupabke taiU de mtmûnres de 'la société. Ainsi y je
laisserai en paix l^ horrible cendre des Clément et des Chatel.
Ainsi y il est clair que l'a^vocat cvoîl on veut faire crptre que
Clément e^Chatel étoient des Jésuites; Mais^ M.^ lui dirais-,
je, Clément, et Chatel n!éMent pas plus Jésuitesxiue vous et
moi. Tousjes. histodens, si vous aviez lé temps de les lire, vous
apprepdroient; aue Jacques Clément, l'assassin dé Henri III ^
celui dont si^ns aoute vous vouUra parler, étbit un Dominicain,
et il n'y àyoit aucun* rapport entce les Jésuites et Tordre de
Saint4>omini^u^, Jean Chatel, l'assassin de Henri lY, né-,
toit point Jésuite ; il n'étoit ni profès ni novice chez eux , ^il
avoit étudié seulemient^utrefiDi» dans leur collège. £st-il,abso-.
lument décida q.u*ils seront, responsables des crimes de tous
ceux qui,,daps leur jeunes^., auront été élevés chez eiix?.
M. Bern$ird est^ionc cooivaincU'de ne P*^* savoir Thisitoire,;
et même r^toÛTf 4^^<iw>^ Iqmpsi; il « plfteddu que Bsawîan et ,
M. de Cbatea-ubriand,^ qj4ii avoîenc; féUé'le^'Jésuitès,réA^
a voient parlé s^s^les avoir connus; mais lui les a-t-il con-:
DUS davantage? Si du moins.il avait consulté les sources »
s'il avoil; étudié les monumens, 1^ écrits pour et contre, il.
auroit pu commetti-e moips 4o méprises ; niais je crois qtv'i^
n'avoit guère lu qiie, les Comptes rendus de M. de la Chàlo- '
tais. En r&uiné^ M. Bernard se plaint d'une diffamation H
il se perm.et des diffam^tio^is;: il trouve • mauvais qu'on ait
insulté un particulier et, il insulte tout un corps; il veut faire
condamner V Etoile pour avoir, dît que M. de Id Chalotais.
étoit un traître et qu il avoit traîné ses jours dans l'igop^i'
nie, et lui-même il traîne dans l'ignominie des religieux,
des prêtres, des prédicateurs ^^ des instituteurs de la jeunesse,
4es
réflexion.; M. Bernard dit que le Pape et lesconcil^s étant
fa^ ^u'il (ite; les i^apas' i%'€in^ p9t«|.o0M«ii«l^le9 4l>c%B>9ii%
la doeU-ÎQe de quielqn^»} J^uju^^ q» qm est foct difféfetti».
Quant aux foociks^ M- JMr^afd 9iff9itfftrt^n»bw»asé:d'cfl^
pas. dam ri^^ir^ ec^î^aâtiqiia de UaoM' dfr aa nifc l jabt a ft
— Oh tte toit pas «pe, deMW «fu^^wùs'^ifens beau-
coup de* nos lumières , le HoiÔDre des ehsfrlatM» ait fetf di-
minué. Mtsmei» et €agliostf ô *ont evi et oitt eâconre des Àtc-»
censeurs .*" le premier, p)us adroit , stit ckunner un pttm et éo»
appai^ncés ^hysiqctes^ à ses pratique^ sup«Miti<et»es ; te' «^
ooind produisoit dtes pfadnofliènes plus surpre^àB»^,.ptfnt-éb^
piilrce qu'il avmt plus de fouit»erie et plus^ d*aadiàoe^. Auquel
des deux ressemMent darranta^ (Ceux individu» qtd /depu^
J un an', encercent k 9^tn «m iMnrreau magtiëeisflfef 11» pf^
^ tendent guérir la maladie par la fbi y par dés prière et* des
fHetidas. AWnt d'otHJrer, itsr.sont dans rusage d^exfger ^W
tes laisse seuls avec ta personne malade; et, après que les pa<
rcf0ë , les amis , les^ domestiques sont sortis de I^apparteBient^
les dett^t magnétiseurs demasdeiit fl^ on a fa feâ.'Ik se met-
tent à genoux, et, affres 'a1t)Ï¥ inv^ué Dieu parla jHrîère,
ils frictionnent les dames et demoî^élleiâ qtii s-adtessent à
eux. Nous n'avons pas besoin de; dire que ces ifei^divîdijls ne
sont ni prêtres, ni religieux.^ Us deiàeurelit, dit-On , iiie de
Taùgirard, et un aissez grand nombi« de personnes ont eu
la fbiblesse de recourir à eux. L^auptorité nt devroil^le pas
iùtetvenîr pour empêcher oies jongleries , où on abu* de ce
qu-il j â déplus saint, où on mêle la religion ^ dès prafic^es
su|>erstHieuseSy et Où on trompe les fidèles par ua vei^^
d'hjpOcrisiè et |mr de vaines espérances de guéridon ?
P4^i9. iuio9r4'hui, ;3aYni, W^, les officiers de r^fei*-»a|V»lf -
néral et .des logions dç la jgarde national^ auront rhoiineiir dé pré-
senter a^oi leurs respectueuses ftélicitatiorfs i'l*ôîfca$ion^ rattttî-
Ycj^ttire J|b retour de S. M . à Pari9. ' i^ -
I
i
— Le 5 avril , le tribunal de police earrectioiinelle a^elt occupé do
râffaire du sieur Fournier-Venieuil , anieor d'un ouTragé intitulé :
ParUi tabiéau moral té pàXti^ue^lA* FaTéèafdu Roi, en parlant de
cet ouvrage, a dit qn*il etoit imposable d*en lire les passages, tant ils
ée&f révoltons par rimpdden¥ et le cynisme le plut ieffroiitë*> Hou)
n^ auront pas, a*t*il ajouté, le déj^dfable conràge de bous tfataer è
la suite de Tanteur sur les détails ordurîers qui pullulent daoa ao^
otrrtàce; Noà« remiéimM, êoairèle aienr FoonMevrVerneuilfy ^rois
Bftoi» ée ^liseir et 5oo fr. d*— çnde» l/ex*iiotaîr4, (fui t'est vaeté dV
iroiÉ' m tha$êé éct eorpa de« notaires de Paris, s*est défend«littr
étfêue^ H comme il emtroit dans àt» détaila dangereux poturTordv^
et le« bbttÉey ambqm, le tiibunal l*a ioAcrrompa, et a Teadui, «pr^
nâk fiiart d'lie«#e'de délibération;, «n logement qui ordonne qne lei
liélMlli ierottt cemfaNiéa à huit ch$ le samedi i5 avriU
-^ ûd vient de publie^ cbex Potey «ne petite brodmre asset fi^
^^aàtè^ intitulée : Les deux canstttutionneh, l'un' mondrchique et
rtUgfmix^ l'autre,,,, . ou Lettré au Constitutionnel, par Jtflei de M. ;
ip-8ô dé 18 pages. C esé imé critiaué fine etpfaiséilté de lafeuile
lyibérale^ dont oi> montre très-J>ien la tendance et Tesprit.
—- M< le marqjuis 4'irband- Jonques, préfet de la C6lè-d*0r, viènf
4'adreiser Iwz sous^^réletf et maires de son département une cîrcuy
laire contre les colporteurs de mauvais livres. Tout colporteur sans
passeport ou dont le passeport est périmé ou visé pour une destina-
tion qu'il n*a pas suivie, sera considéré comme vagabond, arrêté
comme tel et mis k^ la disposition du procureur du Roi. Si un col-
porteur vend ou distribue des livres contraires k la religion, aux
ncedrs et an.i^uvernementdu Roi, il sera déntoncé au procureur du
Bei, qn^il «îfe eu non un f aMeporti ,5^
•^ Trek -bAtimetis de gverte irançais oobpmaiidés par M» Amoos
déè SihhàfèB, capitaine de vaisseau, avoient reçu la mission d'aller
deniandér compte aux régeikes de Tripoli et de Tuiiis de plusieuiv
infracticmi auk traités conclus avec let puissances eui^éennesk
M. Âruous atoit ordre défaite réstitnerdev navires portant patilleo
pontifical , déclarés de bonne prise par ces deux régences. Apr^ls
uToii^ pri^ dés mesures avec le consul de France fiour en venir '« la
pavillon du Roi de 33 coups de eanon ^ et détf le lendemain tout f)ft
arrangé. Le bàtimetti remain fut remis entre les mains de M. Arpous,
il fol contenu que 10^0 f. éeroient comptés comme dédommagera eus
aux propriétaires dU navire capturé , et le pftcba signa la promesse
f(»hiielle-de respecter les navires converts du pavillon de Sa Sainteté.
Oif^rehdifreti même temps tous les pavillons pris sur des armemeiu
tdes £tats du Pape et qu on gardoit à TripoU comme des trophées.
ATikiiil, un égal «ucé&s a couronné l'entreprise de • M. Arnous dont
-la dfviiion est Venue mouiller en rade àfi Ixiuion le a5 mars.
-- Missblonghi d été pris le S mars par le» troupes d'Ibrahim,
après dix iqois et dtlnî de siège, ^
&' â68: )
CHAMBRK DIS PAIRS.
< • ■
'Le 7 avril, la chainbre a d'abord entendu sur Tari. f',.d^ la loi
relative au droit d*alnene, MM. Simëon/ le garde-des-sceaiix et
Dessoles.
' La discussion a ensuite' commencé sur les amendemens. Le prenaierB
présenté par M. le doc deCiilloo; a pour objet de' porter à looolr.
en principal, au lieu de 3oe fr. , la: quotité d& Timpèt qui donnera
lieu à Tapplication du prëcipot. MM. Moié, Laine ». de Ban^an^., ont
parlé sûr cet amendement q|uia:été rejeté à^la.majorité- de io6 vois
cdntre io5. Le nombre des. amendemens proposée» est, ditK>n , de ^«
^ Le 8 avril, a TouTertere de ià séance , la chambre a .'V0lé,Au licru-
tin sur le premier parfigrapb^ de Tart. i*f de la loi rebitiye aux suc-
cédons et sobititutions. Ce paragraphe ajant été rejeté àlamajonë
^e 196 voix contre i^ , les deux autres paragraphes du méine article
«tTart. a, qui en étoient la conséquence» ont été pareilléinent re-y
jetés.
.L'article 3, devenu la disposition du projet de loi a été adopté i
la majorité de 160 voix contre 55, après plusieurs discouw^pvononcés
Ear MM. Lanjui^ais, de Mohtaïembert^ Roy, le garde-dèf^sceaux^
aine, et le ministre de Tintérieur.
'. . • .....
CHAMBRE DES D^PUT^S.
Le 7 avril, M. de Sainl-Cbamans propose d*augmc]|^ter les dr9iti
sur les cotons. M. Bon^^de Lescure soutient cette proportion j, que
M. de Saînt'^icq'proumB devoir apporter de, grands préjudices, à Tin-
dùstrie. M. de Berthier appuie Taraendement , en demandant néaur
moins que le droit propose par M. de SaintrChamans soit- réduit dç
moitié. M. de Lastours fait voir que la ruine de nos fabriqijies de ,ti»-
sus de cotons seroit la^ suite inévitable de. Tadoption de cet amen-
dement.
M. Humann vote contre la propositioa de M. de Saint-Chamans ,
2ui f«prodoit les observations déjà présentées à l'appui. M. Fouquicc-
.ong croit qu*on offriroit par là trop d'avantsgert a la contrebande.
L'amendement de M« de Saint-Chamans> et le sousramendfimentde
M. Ferdinand de Berthier, sont rejetés. < > •
M. de Puymaurin demande la suppression , du. droit d'entrée s^r
les saagsues ( mouvement prolongé a'hilarité }. L'honor^able mcsoj^rç
développe ensuite cette proposition qui, combattue. par M.. de Saint-
CfScq, est rejetée aune foible majorité. M. .de.Pnymaufin propos^
ensuite de réduire à moitié les droits d'entrée sur le plqnib -brfitt^
le cuivré. Cet amendement est également rejeté. • > - ' < : *
' 1|^. de Gérés réclame la diminution à moitié du tarif nur lesit/oirlçf
de lin ou de chanvre écrucs. MM. d« Vdublanq- et de. Siaiht-ïC^'Ç^I
«'opposent à cette proposition ,. que soutient M. Gautier^ et qui e$t'
rejetce. M, Polteau d'Haricardorie présente un autre umcndcuicx^li ,
( a69 )
' «tout MM. Pavy et Pouquier-LoitiT «'aitedietit k prourmr.U id^oger.
La 'sébncé .est {eyée. . ?
Le B wHi, M: DoHft fait un^rapport fur un grand nombre ée jpi*
tit^j. Le èieur Duperrel , a Pari*, demande que les maisons de jeu
et les bureaux de loterie soient iieiinés i le dimanche. M. Hjde de
TIeuTille 9*qppo*® ^ Tavis de la commiiiion , qui. propose Tordre: du
' joto, et deiniindé le reniroià-M. le «linist^c de 1 intérieur, qui est.
prononcé. i ; : • . j
M. de Caiimènt^Laforcie, chargé de faire le rapport de nombreuses
pétitions' rel.âtiyet au droit d'ainesse,' propose^de les renvoyer tt)ntes
a la ëommi^sicttixftii'Sera chargée de Texamen de la loi sur. le. projet
de loi dont il s'agit. M. de Saint-Chamans demande Tordre du jour.
il pense que lorsque les pétitions n*ont)5as pour objet de signaler un
abus de pouvoir, un gri^f personnel , et qu*un individu emploie ce
moyen pour donner son avis sur une loi proposée , elles violent la
Charte et usuipent une initiative aue le Roi <*cst réservée.
' Le système 'de 'céi nombreuses pétitions, continue Tnratedr, a pris
^asdtïrcedftny le» habitudes de Ja révoUilion. Si ce système est adr
. inis^^à^quol bon ïf^ cbapbres, à <{uoi bon le Roi lui-même? On
pourra les, si^prii^er sans inconvénient; c(ir le peuple, alors souve-
rain^ ijpra SCS affaires en personne. Celte arme , tirée tonte rouillée
des* arsenaux de :1a révolution, a été empierrée par Tcsprit de parti,
' <t kié1& 'VOUS 'aVIez pu remarquer cette pétition au, Roi, qui deman-
r é€àt la dissoltitiÀn de la cbâipbre de^.aéputc;. Ceux dont je dév.oile
. JtarJntfîgM^sJÎrjBpt parti de tout, même des plus tristes évèncraens.
^^ convoi, funjèbre d*un orateur distingué , qui soulenoit avec élo«
qucnce de' dangereuses doctrines, leurfoui'nit TocCùsîon de passer en
' tevue leur adolescente milice. Ils -|>ropagent par tous les moyens pos-
'^bW les livrées impie» et licencieux, ut les souscriptions leuc don-
. iiëlittle;moyi!it de'oompter. leurs adaptes .en province. . ^
. OSffii^ouiir à e^Lcité souvent de grands m^ttiures'iians la chVmbre»
^ t^is (^fisuiutùmi:ie(/nou» apprend que des voîk dé là fauché' ont 'pres-
que a cha'qûd pî^raâe' interrompu M. deSaint-Châmans; et <^u-'o'n a ri
sùrtotrt Kyrsqult^a'^éité Vdltaire comme; tin'impîe. Celui qui vouloit
. étfHkffet^ i^iHj&Mé *é^olt apparemmeÀt. un honime tffès-h:iigiei(x.
.' M.'fiotwclA9ii t}èffet^€ de répond,re àM* de.Saint-phamans. M. Ben-
. î^i^ifL Coilf (avDt iVoppose à la clôture ,. demandée avec vivacité /et
cède la parole à M. .Royer-^oIIard,'^^(^tir, tôUf'én avouant que la ré-
volution a fait bcHfucoup de'mal, prétend qu'elle. a fait^aussi beau-
coup de bréh'; et^ qti-'il ne'faut pas déttùire le- droit dit pétition^ parce
* qu'On ién* abttsei > i" > ;,, 'l
'du jOur esten eiTèt rejeté. Le dépôtao bureau desrettsoigneitiienS'est
'ims^ux véix eV'protlOîttcéil La séance est-ifvée «u miUeu.dJuii^ 9gi-
i-.taÉian«jec««âivftV!; j' ' ...:\\ ■. ./.'•'»'"i ',■
t ,l;4^,i^iavrjl».lji di^nil^re contim^e k s'occuper du projet de loi re-
. JatiCau]^. douanes'. M. J^oteau d'Hancarderie 'développe un amende-
hicnt que combM M/ de ^aibtCrièq et qui' est ft}Héi - ' » «
( .^o )
* 1l.L%éê9c àt 9e«dlied id twn^ t ^«Uimeiilalbtt ihi t|irîf hnc Us
toiles étrangères. MM. de Charencey etde Keiyrimi iNN^^^W^^^^^^^^
pnfmMcm , M. de Gérèi «'éppoieià eoii.adot»tMm».^îqff^fi:9ç M- de
S^uUCneq et M. de Vinéle. i/amen^eniQnt «^t mis jwt yoix et ««-
jeté. H* Pardessus Çsit décider qu^avant dej-occoper. diésimeiia Co^d^,
-^'dlKutera le tarif sur les feiv. M. de Boresse demande qvA^f^^^oitf
nv les ftfs soient rédoito .d'ioa 4ieM. .Ca séanDo ^es^ .toir é9. ik|kfU|db le
nombre insuffisant des membres présens.
Ayrmi la £n de la séance, M» le président ^a tii^é ^u 9or.t le ;noni
'de MM.' les députés qui djoivent aller eomplimenUr le fiçi , k l'occa-
sion de l*anniTersaire de sa rentoile en Ei^nee, il j ^.fioiisit^mMm
iû HiEt) A CTE0R:
MoBsieur, de «os jours tout le monde crpit .ay^kle dfoît
de propager ses opinions «t de régenter rte rauvae geo«e hfik-
'maiD , et on le fait avec une assarawoe qm ppou^ie qme'nos
pédagogues philosophes croient fermement c&Mnn'eU'|)aMi'
.culier à leur. propre inlâ^illibiLîté. Tout est pQur eux clair,
oertain , d^montrié» CetteconfiaûceiDOUS a :V|i\u depnis 70 «itas >
un déluge d'écrits^ taufôt des objaotioDS et ides-^atlAquas,
tantôt âes argumens et des tlémùustratiOns y tantôt «bas- dSfeU-
, épations et des invectives contre la religion . ses pontifes et
«es ministres» On les a calom|DÛ& et outragés de toutes les ma-
^itières pour leur arracher le re»Mct et Teiitime dm fi4«lM et
pour leur oter les moyens de raire le bien» Oa^toiii;;£iit
'pour travestir et délilÉturer éette religion si sainte, êi mëces-
;^i];e.^ux hommes, si admirable par les bienf^îlts qu'elle a
^'répandqs sur la terxe« Quelquefois pu yfei^t.I^iç^ a'va^er en
générri qu'elle est vénéraifole et divine ,^ et piMS^m.Vattlique
^n détail et on S'efforce de -prouver qu'elle est ttbsarde.œuis
' ses dogmes , incroyable dàjps ses mystères , ridicule da!iis -ses
miraclesèt ses prophéties, impraticable dans sa morale. .On
'Conivieut.de la beauté. dei'Ecciture., etiQU,l'i^l^|àre:ej( pu lfi.,dé-
figure par d'odieuses interprétations. €Ni consent, à u&ire
'l'ëloge'du miiiiisitere évàngéiique, et bn- diftune île» pnêtres
tsQi^ine des ambitieux et de^ suppôts' delà' îsupetstitftfu; Xja
Dévolution a montré ces elEprts de l'impiété ppus^j^uàqu'i
la vielenoe et à là persécution^ et .c€f>eiMl|iiit AfU/efài ^-^
résulté? Tant d'efforts ont été vains, la religion.<i smrnétu à
oes attaques^ des vertus igiorprées et des preuves -nouv^es
sont sorties de cette Jutte furieuse^ et la philosophie n'a re-
( «7^ )
. Ukél iCeux qiki, (âansleur égarement, ont déi^irë la rdbe<àfis
-«outOM «le Jf-rG. en «e fi^perant de son Eglûe, -cetix qiM,
'idani lieu? Jféfoke, •cuit -refueë foule fiutre autorité que la tm-
Tole de rficrîlure ^irbt^sliremenN: niferprëkëe, comme §i Ja
«riigioD D-'éxistoit -pas a^ant l'Ecrittire; ceux^à même ont
•eoBuite ^propimé leur propre aurtoritié et ont été oUigës tle
oosiserver le fpàbùîe «fos apôtres , les fttes et d'autres points
'^ue.DoUs oié tendus que 'de la 'traditkm constante. Les ré-
Minalstifis an^etens et nouveaux ofift imité c<*ux qui ^vtni*
'droknt elfe «jug^ dans leurpropre cause, ou qui vondroient
q«i''au palais la justice fût Tendue sans juges et par 4e code
•.cuB^ièuiHinéine. L'Ecriture est dans rbéritage du Seigneur
. tHi.|;lai«e'à deux tranchaosi dont l'un doit grefFerta vérité
<et.l'aatre'Petraiicfaier4es erreurs. L'Ecrititre sadre^e à ceux
qui sont ^ns l^gUse pour les presser'd'j rester, et ii ceux
^quiieoisont sortis "pour les exhorter à y rentrei^. fille instruit
^toutUB >Ies «oiidHions et tbuteis les classes ; mais qui expli-
•j^pieniiseBlecons? qui lèvera 4es doutes? qui préviendra les
^aiép#i9n?qui eonfondra les'crreurs, »'il n'y a pas une auto-
' rilé -unique , sainte, visible^ universellef Cette autorité,
-e^est celle 46 l'Ëgliei;, avant ^à>sa tête son iiontife, le seul
Qu'elle est. douce et imposante, cette voix du pontife ro-
lea^ipiquités au nom de celui qui l'envoie l S-appélh
/tocitil0s*<lirétieii8.ii la i^éoonciliatioQ , il invite, il ei&orte,
il presse; mais il faut que chacun agisse pour «oi, car.cha-
'Cttti n'est pas plus que Pierre dans les liens. Le Seigneur
-611 voie 4 oeI«i««i 'la grâce ^ sa délivrance^ous la forme d'un
ianga qui. brise sa» chaînes et marche devant lui ; mais l'ange
.ae'ifaoïpoile'pas, il fautque'Pierreaorte'lui-mêmedn ca-
'^hétuBf^.mèaip 'la<gtfêee ne Ait pas tout et il ^aut que le
i-pécbeiiriooDcoui^à 'sonaetion et fasse eflFortpour sortir de
iaiprisoB du péèhé. Les paroles liu chef de l'Eglise imiver-
«aelIeiaMbessées ii7€»ret oiéi f>nt -retenti Jusqu'à nous, et nbiis
en avons vu les effets pacîfiqites et bienfaisans, des restitu-
tions «émbreuses, des réconciliations inespérées, de mau-
( aya )
Vais. livjnei consumai |Mrle$flaiiniiet, le respect huDudn.fottlé-
aux pieds. Comment n'être pas frappe de Taspect- de cette
foule recueillie qui se pre^solt.sur les pas de quelques pau-
vres prêtres, et qui ëtodooitToisif et rincrédulpy en récitant
à mi-voix des prières simples et populaires que les rues n'é-
{oient plus accoutumées à entendre 7; Quel spectacle que cei
grands et ces petits, ces riches et ces pauvres, cea savans et
ces ignorans , ces prêtres et ces laïques, ces rois et ces princes,
confondus dans les rues et; dans les teniples, faisant, une
publique, amende lionorable de leurs iniquités 1 La aéoé-
nité est empreinte mrdei visages auparavant abattus^ et le
calme ^ rétablit ^ns des cœiirs long-temps agités. Nous
avons vu de respectables pasteurs appeler a leur> aide des
ouvriers pleins de zèle, et ceux-ci travailler avec la plus ar-
dente charité et la plus étonnante constance à ramener les
brebis au bercail. Leurs instructions réitérées convainquent,
to^cl|ent, entraînent; on sent qu'il j a dansJeurs pafnles
qi^^quç chose qui vient de plus haut, et .on ne sait point
résister à rascendantde leur ^ ministère plus puissant encore
que celui de leur, talent. Une édifiante cérémonie a counuiné
cette carrière de discours et de travaux. Quelle est cette mul-
titude dénommes de tous les rangs, rassemblés dans le lieu
saint, dans l'attitude du silence et.de la prière? Au milieu
d'eu:^ est un pieux prélat qui donne, par son aèie le mouve-
ment à tout, qui se félicite de ràbondance.de laimoîsson,
qui succombe presque sous la fatigue de la distribution du
pain de vie, quoiqu'assisté d'un auxiliaire vénémble qui
porte ^ussi empreintes sur son front la modestie et la dou-
.ce^r•<I4 j.oie bri>lleégal/ement dans les yeux du père et dans
ceux des pnfans, çt ce pieux concours rappelle les plus beaux
temps de l'Eglise. . .
Telles sont les calamité et les troubles que produisent les
nii^ions,; tels sont les dangers dont nous .'menacent ces apô-
tres de paix et de concorde. .Qui peut les avoir entendus et
n'être pas .ému de leur zèle si vrai, dé leur vie si laborieuse,
de leurs.djévoûment si généreux aux besoins spirituels.de
levers frères? Qui peut avoir en tendu, leurs adieux et. les
avoir publiés? Adieu donc , coui;ageu;c et charitables minis-
tre^ 4^ $eign^ur ; adiçu, vpus ay<^ dignement anâoncd sa
.parôl^;:qu'il $oitvotre^r|6;ompc}nse! ■.:.■, . u, . * n. * >
Paris, a^^âvrii 1836,, , -ji, , -, ..A., ^
(Samedi i5 amil i8u6.) (N° 1 319.)
JSxpotè de» tentanen» de» évéquta qui at trouvent à Pari* ,
BUT ^indépendance des rois daua l'ordre temporeL .
Il s'est tenu, peodant quelques jour
nions d'évêques; aux prélats, mcmbn
pour la SorDonne, s« sont joints les évê
capitale pour les s&inces de la chamli
ÏetoieDt venus pour tes afiaires de leurs
lées ont eu lieu chez M- le cardinal <:
est résulta un Mxpoaé que nous avons
dernier numéro, et qui a éié présenta
,5oir, par M. le cardinal de Latil, arc
H- de Bausset, archevêque d'Aix , et M. de Vichy, évêque
d'Autuu. M. l'archevêque de Paris , qui professe les mémM
principes sur l'indépendance, des rois, comme il l'avoit ex-
poié. dans son homélie du dimanche de la Quasimodo, a
adressé au Roi une lettre particulière que nous donnerons
à la suite de VExpoté, en prévenant que le titre de cette
dernière pièce a ét^, on ne sait pourquoi, omis dans le 'Mo-
niteur (i j :
(i) Un journal qui, de^uii quelque tempa, l'ëgare de plo) copiai
Aam la route d'une oppo<ition rougueuie , nous a cherché une que-
relle d'allemand an sujfrt d'un mot qui le trouve daoi notre dernier
numéro sur VExposé des ëvéquo. Noui aTtoni annoncé que cet
Exposé étoit ■ conçu dans les termes les plus fiénéraiii, et qu'il n'y
itall point fait mention des quitré article) de léSa. alla plu an jonr-
nallite de voir dans ce peu de paroles aritjoit ukramontaine et une
rélicenee j'éiuitiiiue f tandis que nous énoncions simplement un fait.
Il faut avoir l'esprjt bien terriblement frappé de la peur des ultra-
monlains et des Jéinites pour voir leur in&uence dans une observa-
tion auai simple que la nôtre.
Est-il vrai que I Exposé >oit conçu dans les terRies généraux ? est-
il vrai qu'on n'y nomme point les quatre articles? dès-lors il poavoit
nous Jtre pormii de le dire. Le journaliste lui-même remarque quo
la quettion la plos importante dans te cas présent éloît celte de l'in-
dépendance dés rois dans l'ordre temporel; si c'étoit là l'important,
il étoil donc tout naturel que les évêques se bornas<ent à porter lene
jugement sur cette question, et il ëtoît tout ilmple que nom indî-
TomeXirif. L'Amidela Religion et du Roi . S
( '74 ■)
« DepuU trop long-tepipt la religion n'a eij qu'à gëmir^
sur la propa^tion de ces doctrinet é'itafiéti et de \iottix
aui ti^ndeDtli soulever toutes les passions contre l'autorité
esloii divines et hamaiues. Dttng lAiis justes alarmes, les
^vÉques de France se sont effiircés de prfeeiTCT l«iïs Irou-
'ion funeste. Pourquoi faut-il que les
le droit d'espfrer dé l^r sollidittide
des attaques 4'une natune diff<f rtiite ,'
lOniroiMit amener de noOTcauX pArth
^rPEtat? ■': ■
i«s dans fEgtise de Ftrwce sontiiMaDb-.
ne un attentat contre la divine «on-
atholique, comme une œuVrC souSlée
îej tontine iine profe^ion d^alMbuc-.
lUres pTODoncifca Bans mission, saiit an-
HMrilé, neptftaisseDt-dleepasiftrangeStqaandon serappelle
SMÏMi) ■et ep'tls ont fût. Si lious dtioni idlramoDtniti -jiaaT avolt
■Mtic «>ciiiui]iie , Im éwèqoei la «eFoient aybe aalant de -faïadiK
■"^ pï"'! J Pv«|r ilpHii^ Ucm est apjiaj«P(«M!W M n'eît.pw MM
detsein qu'ils ont Évité île nommer les guatEe ^itictes. ^om b^,
sentDDib forets de nous cotitolerd'ube note dislribuce s! ÙGèrémcnï
et que nom paiiagcrioii! avec IVpîicopat.
l/e jw i T gal i rt e prélend que VExpmé éa 3 aifil fjftel ^«e*» rfA^
lappeukeiiiAa i" et du 3* arlicles pruclnic'és en iW^ Il nijr ■ riia
dao» t'jSrjtioïc' quL ait trait au 3< «rticle. Les évéquei rtprtKiatf iMc
' — itlenjuaUfhatiansinjuixeaaesparies^uiUei on a voubi flétrir itt
mas de lturt.prrd^,cesseur> } quti rapport cela l'I-tl avec le 3* ar-
uoe.dc iââ3 qui dit que l'uiage de la piÀiÊsance aftoitmli^taMt Art
rigté par ks ^^n»nâ , et ifue iei coutiaiea tkl'tg&ietaltiaiM deùrent
rauer envigittue? II. est doa< vr^î dédire que Ici érâqacs ligiutu-
1^ de V£x/iott se ««nfirment ni ne pcjeltent par celle pièce'lc*
Quatre arlid«> de i6Sa; (cidcim^nt iii n'en parlent pas : léicrve qui
IBWT a, été dict^,-«aDi doiute , pitr -dei mstifi de prudeDce et pour ne
pai TeTeitler des disputes dont pcr&aniie ne doit louhaùcr le retMir.
Nom remerciotu d'ailteun.lc joaroatiste de la grâce et de t'aïk-
nit^u'il a mises daoi «amcrcDrialo , et bous uoui lappclout qu« c'est
le caime jwujial qui, Hy a qnelque loinp, a bitiimecritiquemiaira
iti solides et cloqucnlei Conférences de M. FtafwiDoai, et qai
poorauit les Jéiaites, 3ei ultramontains, ou ceux (|u*il ctolt tels,
a«ec pT£^iie Autant 4e (ioknce qu'il attaque k mîuiitiit«: Ji»u%
■OmtaBE'tentéde luiMvoîrigrÉ du .idn .qu'il a. pris de QonstAter hii-
nénie par celte sortie uoD-proToquée, un fa|t iinportant pour ootra,
' falloir, que noî doctviaM raligUùtet etpotilitpiei.fviit tout-i-fint dif-
férente i.
«
lai mmtimim$ ^*e^9mp,.,d^,çm&ànce M.4'fff;ctip|| 4f^f. ^#
.$ WTii # »ur » de Pif^t^f çf^dxfgi^ CMwaxt lui ^e ^oa^p^ Içim»
frères dans la foi , n'ont c^së de manife^e^^jpo^ 4a^$(|U^
qiMïltiir a tQHjçfun ëtéi^^,%l^ie! . . .' -
.9 Blaif c# qui ^ppm^ /st \^mg^ 1^ ffl^i c'f^iJbl.téiiHtril^
a^nsc JainKtUe oa pb^rdtic^ k fair^ Derly/e hm opinjÉJo f éei 4Ur
trefoift dil'Seip de lla^rçhie.çl 4ie 1^ confiuion où se trpuispil
l'Europe y constamment repoussée paf: Ifi cierge de fca^oê^ et
toitibée dans un oubli presaue uni venefj loydnif))) qui ;i«n-
dmt le» |ouT«if i|ps d^p«:;»4^s de la p«iss«fi^>pirÂUif lie
BK(f9e dam JL'ord^ç .pplHiqsitf, im poii»| q^'e^^ ppiinroift,
dftW oertidos «itf ,: délier içufs sujets dp ^«^w^^t ^^ fidâj;!^^
# Sans dowJt^ le X)ieu ju4te ^t ]m>i^ ne donn^rp^ti^ux s<M»f
ycWOT la dBQit> d'opprii^^ 1^ P^iff^ie^ 4? peq^^ei;,!* j;#t
liîgioia I et de commander le crime ejt T'flpfst^ie'^^san» 4fM$
f 990110 les pri0C«9| de la ferre soi^t '^ ci^fauie, le te^ dies cUr^
tif/iSi sQiimi« miiip<Mi.voir spirituel dW4^|sbç^fpî;4^u^
mti» f(is4lei>^ que l«ur jniidéUté^ la^kudivii^. j^ut^ilim^^
leur titre de souveraio^ , qm» ia supr^éiMtie.pgifi^l^i;^ X^^^-
roit aller jusqu'à les priver de leur couronne, et à les livrer
à la mt;rcl de Mi intiiltitade ^ €f*eil Më ddclitwè ^i^n^a^un
fondement» i^i dai^ )'Eva9gil|e, ni dans les traditions apos-
toliques^ ni daps les écrits des docteurs et lef exeinples f}es
^ints {imonnages qui ont lllustrié là pliU .bèkui'sfi^eft de
rarritiqîiiUlchr^ennfe. *
\ i fiiQ conséquence /tiousdardinaux^' M^(/i1êc(Ues et étri-
qués ^iissijgnésj croyons devoir aU Rbi, à la ^thitAié.Aii tt^-
nistiise divin qui nous est confia, aux vJrlïâA>les ihvMuH
ta religion dans* les divers Etats de la chri^tent^, dé d^y
ctartfr que nous réprouvons les inJufieiMcto qùaHfitatSbttk
par lesquelles on a essayé de ffétfii* leâ inaSdbi^ k%m6m(fït'é
de nos prédéc.e$^urs dans l'épiscopat ; 'qÀè tïùij& dèmiéui'Oii^
invloiaBlement attachés à la' doctrine telle ^a^j3$ hôû&'^^nt
transmise, sur les droits des souVeràilis , '€t sur léuf inSép^'
dâncé pileîn'e et absolue , dà4s l'ordre temp^i^l . de ^adtôrHé/
soit directe, soif indirecte , de toute puislàhé/ètfcTéâS^J«4iié;
<c Mais aussi nouscondamnoi^, àvec^tis tés)càthèlfqii<|^',^
<c cAix fini, sous prétexte de libertés, né crâî^érit '^ Ût
)> porter atteinte à la primiiuté de saint Piérire et'A^es pqn-'
» tifes roînait^ ses successeurs, instituée pfai' J&ik-C9inst*^ à
y> Tobéissaucé aui leur est due 'par fouis les clirétiè&s', et à \é
■ Sa
J-
J
J76 )
a iiiajMUi'n Trinmible aux 'yeux'de 6>utes les nations , du
To !nège anostbtique J -oîi Whsdgire fa foi et se conserre l'u-
nnitédel'E^lÏM. i> ''
V Nom faisQos gloire, en partkidier, dedomier aux fidè-
les l'exeni^le de lâ'phu ptpfcùd^'yftirfrttîoil , et d'une piété
toute filiale «bVers Fe ]tontife que le çiri;^aiiS sa misérrcorde ,
' ■ <!Ievé denos jbifrs^ur ia'cliBiredu prîncedeiapfitres. n
• ' FéitiPaHs.teSàml i8a6.'
Ainsi Bi^né en l'orinnal V '- '
Le cardinal -de t* Fare, arcbcvfique'defiens; le cardinal
de Latil, àrc^vj-tjue de Heiois; François, ancien arche-
vêque deTonhnise^; Pierre-Ferdinand, aichevêqué d'Aii,
d'Arles «d'Embrun; Paul-Ambroise j arcbevêquè de Be-
sançon ; Guillaumê-Autûn , archevêque de Bourses ; Marie-
Nicolas, évëque de Hontpeitier, nomrhé à l'artnevéché de
Narbone; R.-E. , évêque d'Autun ; O.-L. , évêqued'Eviéux ;
J.-P., év£que dAniiens; Joseph, ^véque de Nantes; C.-.T.,
âticieij 'ivtqvte de Tulle ; G.'-M. I^ul , évêque de Strasboai|;;
J.-M- "Dom i n i que, ëvêque de Quimper.
■ P^i-is, leB^vril i8a6.
. -^ire^JkscardinauKjàGchevêqueset^yèques qui se trouvent
«nce moment à Paris, ont cru qu'il étÀtDofc de rédiger. col-
Ivctivement un fj^/oH de leurs s^ nfimeas sur Ilndépen-
d^uoe de la puissabcç têinporelle, ep inatière purement ci'
Vile. Oufif^ue, Ç^ exposé ne porte point nia signatiiré'î'je
n'en profeué :p)^s |n)piQS la niàine opinion ; et je prie Votte
Majesté d^', pie permettre | d'en déposer entré ses mains le té-
tuoignaf^e pa): écrjlt, !;o.mmej*Bi eu l'honneur de' lui en faire
la déclaration dé .vive voix.
' ~ ' " ii que j'ai soumises au Roi, et dans les-
I n a fait que ipe çoiifirtner davantage,
I pêcher de signer un acte qui renferme,
I de l'autorité spirituelle, des principes
i )lus d'une fois l'occasion de ih'expliquer
I au sujet desquels je ne connois'point de
i S|pasteurs et le clergé de mon diocèse.
:t, Siré, de Votre Alajesté, le très-hura-
1 erviteur, et très-fidèle sujet,
jû^e Hyacinthe, avehevOque de Paris.
( ?77 )
3!^U5 ne qro]f<)fis ms deyoij hasarder de dire QM^l^u^
icho^e iuf Ie3 o^nsiçt^rdj^joos qui opt pu deier miner jK. Fai-r
ci|evêq[ue dé Paris à îécriiC'Upe lettre, a part.' Ces considéra-!
tions ont été soumises au Rp], )>ar U prélat , et seront p0titr|
«tre bientp^ cotmues dû publie. Noms ppi^von» i&^a^raoin^
assuref q^e tcputès.Ies copjeçlurés imaginées sûf ce sujeÇ'dant
Icis joiirriai;}^!;; sont> ks ui^es ri4^cules , les autres dénuées de
(^à^^v^t^j^^ a dit.^\îe' le prélat avoil
^^Vi? de sijgaer 12^ jettre cpmmune par lés mêmes motifs qui
por^^rént en i,7lSi un d^ ses prédécesseurs ^'B^'. '<^e Beaumoot>
c^jpurnal a, uj[i cars^ctère à'peu prc^'ofiGiciK,.!
prévenir qû il 'a ^te âj^al informé dans cette ci
2j r
il est bon d^
^Çirçonstaoce :
îï,, Tarcheveqû^ à été dét^miné éat desShbtifs^ iôut'dif-
ferens.. '■ , .
I •
> I
ri Uw >,.•: '* -.JAVELLES;; BOÛtég/iiairlQOii^.oh o' ;%:r| - •
. RoM£.. lie saint Pàçç_ai,pçouqn<^e^dan*JeiCQ^^istoii;e^
i3 mars, une allocution remarquable. Il a fait ^^^^Âv/Br-
iMwlcl'é(p|;i) de8.âmi2^^)*4û^uj9i. J^ piiemiec, i^>P|»f<IiUU3s
«aprudence eti«Mo;î^è)$ «^fpaj^iSç^.çpnno^ssfi^çe&A^qgt,
qiue^ eil p^r 4^j.^j^f;Mil&W> .çba4fiej,il^éjïi>itjiii!^di<jajei»ii
i^p0î>tQlique^t pr^ojit,gB,|Qftl^,5q^U^UtéjdAyapt je ^^Bf^et Ic^
sacré Collège. Le jjpm^ei»^, qar^al, Iç. Père ft^nr Çf O^JU
lari, vicair&^géçjéFal 4fls (C^InaiduIeSj^est rjB<îQ?»«ït»o4aplf^
dit S.: S. , p%r Ta gJf^5^j4 r^e'j^eSffniîp^f Sî,:par s^ habileté, çt %
sï^eî^cpidans lps;|ua^i^j^s 4(;c|ésâ|stjqu^^jitf|ar l(^,i|pn|l>£ÇM^
et loDfô tjra\ftux p;^!;' le,.,s^^nt|Sjj^gç, ,l^ie. Pj|pe,^,^|»ri;<^t
ment éveque de Cadix ., ]N9u>i; ne çs^u^iç^s . passer fou», sil^cç^,
ditr-il, les grands eiçemples-de piété fi\ de coura^ jmi^a don--
nés ce pçéiat ; au . m>pijû!&^ ; de 1^ |K^te, de^;Ça.dix , il ^ ii 9Ur
voit éloigné de .son diocèse , mais il n'hé^^.' poipfc ^. y ft^
toïprner survie chainp.et à.exposavsai ijift pqiîf: ^n. tr9i||;[^]i^ „
bravant la contagion povir,a£isistei[ les malades^ Jl/e^r fpurniST.
ULh% eôi;afiobd^ùc#. tous Hes teeôiits .$btrfibtllr à. fhxiflà^^,
les sSc^ùtenant^ lesi èbtlsélàtit; t#8 e:&%6mtrl Hiè^ti'/k Itûx: itet-i
nièi^ sotipfr. JU ^hiihe étéqû^ dotlùà' erfCûté tih étÀtifAn
icïaiàût dé pfët^ k âê çôtij^ dUnsûtië (mefeUé cîiif etrt
irei^' i «adii toèT lé j;%lë'FW ^ïrûî^f 'dn iiottteit Ife
toutes fàrlS ait^t à'fiû&,*4ûaiî^f ^VéSU^païtïf Ibti'^^
privé par sa presc^Rcè et PJqV séè dîsèomù C^^ retttli
^t'ces services. àai>ùtë lé >sàibt t^èfre/ ûttî 'd6iis imt ettpimkk
lûî c6ài^f^r;ies Bon"iiéù1^?m ïàWi ttôii^ ^aV«ï?Wi<
<^'àéàéni sera irès^àgi'^àlSire à^i rbi IférdlDà^AMfilffîif &¥^
Barlé Wssi avéd é% 'd{£^^i:'elat ftiia^Ë';^! ;%iit â'ë&i
élév^ àii canlïÉàlât^ ce prôiaf, dft^il*, eèttirèé-ciet' 4>U Jfôî
Ctârleï 3t', cWfui^quf àUâciié. ce' pt^tfiie, ttfU'Iuf iifettcta
dés: j^értïçes dans les temps'les plu^ ficfi^ii^ ;'*aUs$i: W B^i!«
pi*ëBeDté eC fècômmâDJl plus A^bnefcÂs pour le c%(apéatt>
Tecomm«Ddatioii que nous accueillons volontiers ep Ùitëast
d'un sujet si dime^.l[o>9|p9jïiiig!^4fi^-^''allûCUtiQn a surtout
beaucoup frappé a Kome; c'est celui oii le Pape déclare qu'il
se propose de t«< ^ttfifa^léi digia^lti^ leiecMMastiques qu'à
ceux qui se distingueront par leur piété et leur doctrine» et
ét^'mteeàfAèt^, et héH àtîtme ai^^% bUVtira'la porfi à
c«i'«lfittîMl.''^* »>•'•• '•■ {•' • ' •''••'' '"'".• • » '
â'AcMiiiàf^ la ^Ittrtrit^ ftbëputttrttë^riié^teâiw^ JM H Kl^f
3itf«lliir^. Wsoiliyéntib 'l^^^ ei 'Hi^V^ib^i^ M'ifilhtiâtf
âitfâ feà' dbàiieU^ ëixtitie du Vatici^û. Oil <fit ^suils & |^
ééssBoiei oÀ S. 9:^sèiàk; j^éë imi«'>)b'iÀl^é; •«t^lte SMiëi^
eù^lté à !a in^s^esiMet^néRe; £e'^h^^<^ dllè éditât
dh les tiMbi^ da/fs' W^Piàe «tla^k te j^ttd^sâiut^ i^
kf' ^rà^id'iiiesse, te satiut Pt^ fit la p^ébesmlnf adéâfutiîiaDée^k
Elé^fit sàcrèin^ty k jpiài '<^ àoiàr It dais; déltt^ie^
Sfacfine à labbai^ilé Pà^lbé.^ St.». seiféûdÊteiÊÊù^k
^ \ktie sTâ^ùétietiit dfe Véàliée.^^Ù èUédbitefà k btfâ4$lie^
tidli^t^âiiîeité^ IM^ retour daâè^Ma f^h, dlcf Uvâ te^^^l^
de trèABe jpatiti'es pf«Hres de divè^esnatioÀs^, etlè^8«n4tl^
tMé\ ii-U n^mle édi&ktknà des fli^iîstaas; Les csurdiainH^
«ttièrèot èë ^mr^ atf jpàlais, «t'Vèuè às^i^èrentuttféfti^
bm àà sbir. Levendrèdi-sàinf , te sotiVe^ili pbktifb^âtfit
é(^KtÉMf â JToffiea âtmitfiti et aux téiîëbÀi, et te c^dâi^*-
ua^bt dtninent encdrè^e jouira au Yalâeàli. ï.e «eir^ S; 1^. "él^
\
( 379 '
ifeilccr^Golkèfe TJtttièreDt TëgllM Sftmt-^Pierre, pour j ré*
iiArtr 44» i«lîqties tfn^on j eitpose. La reirié de Sàrdaign^ tt
les f1tiiik;éSÈéA ses SAék ëtôient présentes à ces cërëmoniea.
^ .uf^i^thilif \t9 Atril:) M. Je ministue cGbs affaires. ecctëtiasti-
4fu.^ et (^ ri«isteufi|ioot puhtiçue est aiië.reoJk'e ées koiiitiNih
0IS i|il>Ri9ivi.U^êle< dit conseil d'ÛMtriiictioD' publique , etv
H pconpoe^ i^ dtscotvrs siftivant :
/
' » J * m W» • ' ' •
« Sire ,
-«"ï*wi(H Hp9 j(»vn heureux' dont la France 9^ un éternel soHTénjr*
il) ao at niKl'aQtant ^Impréwnt et ^s cher à tios ccenrft, qu'il eA^
Ifijpliren^ier jqvj ait çq^folé notre péànei de ses loagnes. iqfortimes^ e*6i^
jtej^oprq^i éclaita^ il 7 a donse ans accora|>lif» le t^etoi^rfeV. M*
aâns'cettf capitale; jour qui fut yéritablemenlcune fête de famili/9.et
tîne'fl^c nationale tdut à la fois, qui fit éclater le triomphe dé la
]Mrii& siln^ là discorde, du droit sur la force, et qui commença pour ït
«dgrawine de mnt Louîa, nne w nov^elle de gloire et de prospéi^é.
» fatiguée 'de seconsseï et même de yictoires^ le Franee» Sifo,
^ronvoit un besoin immense de repos, et le cielAVoit déekhé qi^*e|le
iie le'iretrouTeroit que. sous le sceptre paternel des 'Bourl^ns, Xe 491
a tnl' fixera duns la postérité cette époque immortelle.
» Sik-e, In lëgilimtté » tainen pour toujours. Elevée au-^dessds'ëè .
ttfns ics partis , g«édée par la religion, la juslÂçe et la lidIUité» 9lle
ij6fn^ tom te$ ennemis expirer à ses pieds.
»' Oui, Sire, bous Tespérons; par les soins da conseil roval. fa
l*înstructiob pnblique et de tout Te corps enseignant les noayelles |é*
mèn^m qm lui wint confiées, croîtront dans Tobéissance àtiz lois^^
4>Nt9 fe d^QÙBMnè à teor Roi et à leur patrie.
. f\ "Shw nous effoveetons de k^ sauter de ce déberdemoâ teujoiNt
ei^fssanl': de doctrinea corraptricça, qai sent la plaie la plue pMyf oii4e
aéTëlat. ' ,
ft Nony leur apprendrons par yos exemples à rendre ii Dien-ce ,qai
etti Dlen, en respectent la puissance reiigiettse dans lee dièses* qfe
fai religîoa^ et à vradre k Césiir ce qui est à Césav, en. respectait t- U
l^lfi^^llancia ' pollMque dans les choses temporelles. Ainsi rerdreserat.
maintenu 9 et des théories henreusement plus yaines enoofiQ que dan-
gereuses /ne renverseront pas Ie« tomes qu*nqe main divine a posées
ponr le bien des sociétés chrétictincs. »
lie Roi m Képondu :
. * ' '■ ■' ' .
« Messieurs, le souvenir du ta avril est d'autant p(m deuix poev
Qion cûeur, que la France s* est montrée dans ce jour ce qu*elle était ;
•es sentimens ont éclaté ; ils ne varieront pas. Le fond de la nation .
éMitiraf toujours ce qui est inspiré par fhonneur, le devoir et laVx^rK
t a ti i B fi^lîtéj i*eni ai Ut fesme confiance. Redoublez de zMe pour les
l|éQ^ratioI^ pit^Hes, car. iipuf uf devpn^^ pat penser sèulenisntraat
. ■ ( a8o )
iKooiQol. prmnl : ttae.moiiaoofck ne finit pas, il SmA êëtàgn-Màttùàl
.à ravoM?. ^'^^^ vers de but quç ic,p«r(e toiv mes aoii^,.elt je mm
sûr quii vous les seconderez aSeft tout le zèle qoi yovs anime. » ^
•-^ M. l'ëvéquc de Strasbourg a en, lundi 'déraier, une.
audience du Rot. Piuâeurs jourbaux ahnôueent que M. le
duc* de ^TÎère est nommé gouverneur tfe M^^ le 'duc de
Bordeaux ; et que M. Tévêque de- Strasbourg est nommé
précepteur du même prince. La religion et la monarchie au-
roient à se féliciter de si heureux choix. ^ '^
, -^ Rien n'honore pUisia mémoire de M. le ;duc Matthieu
de Montmorency/ que Punanimilé des. regrets qu'il laisse et
deséioses que^ chacun lui donne. Tous les partis semblent
Vunir pour reconuottré la gtahdeur de la perte que nous
Tenons de faire. L'heureux caractère de. M. le duc Matthieu,
ses. manières simples et aimables , son esprit de douceut et de
.conciliation y tiroient un: nouveV attrait de sa piété si pnn
fonde et-si vraie. C'est cette piété qui animoit'tôtktes àé^ ac-
tions. On découvre chaque jour de nouveaux traits de .soq
inépuisable charité. Il sintéressoit à beaucoup dé bonnes
jOBUvres i tantôt il y contribuoit par lui-même^ tantôt il' sou-
tesoit et cncourageoit ceux qui s'y iivroient. On étoit «ùr
de lui faire plaisir en lui iudiqtiant 'quelque bien à opérer.
H aimo^à visiter à pied les malheureux et à- porter qes ^
cours. à de pauvres ménages. On* a appris qu'au commencer
îneot du carême il voulut iaive une t«9nft«0ion générale,
comme i'il eût en quelque pressentimetit desa fin prdiÊiiâine.
Quelle devoit être la pureté de conscience d'un chrétien qui.,
( vivant dans les habitudes de la piété /a voit voulu néânmoijis
se préparer au jubilé par une revue générale de sa vie? Son
éloge a été- prononcé dans plusieurs réunions , cft différentes
voix se sont élevées pour célébrer les vertus et les: bienfaits
de ce noble et religieux personnage. Nous avons été assez
heureux pour entendre ces discours oii chacun , sous di-
verses formes, a payé son hommage à M. le duc Matthieu,
et nous y avons appris sur lui des particularités int^féssah-
tes. Déjà M» le duc de Doudeauville avoit essayé, dans la
chambre des pairs , d'esquisser le portrait de son ami, et le
jour dii service funèbre, M. lé curé de Saint-Thpûias jd'A-
quin avoit caractérisé en peu de mots, mais d'une manière
aussi vraie que touchante, les v ex tus de son ilUistre parois*-,
sien. Le même concert d'éloges a retenti au loin. Un journal
y
(' ifti )
■ée TofilôtiM il paye uo ttfibul d'honiiBagiwàlf/ 1« dlicMirt'
fhieu; qui avoit'habflé dUelfiie temp»c0tl0 ville dans des
temps dijficiles; La Yenâie partage le deuil' général; le
3 avril, après la céréinbiiiede rouvertiire du jubile, oui
avoit attire à Luçon un ffr^uà concours) beaucoup d*om-
ciers, de chevaliers de Saint-Lotti» et d'aâtres peisonaes de
toùtei^ les^ filasses, ont prié M. révèque'de Luçon kle faire
célébrer un service potir'le noble duc. Leprélat a^ooscrit
avec empressement à'un vœu si édifiant et si cOfi'fevAeà ses
propre» sentimens, et il' a fixé' lé 'Jbur de cette cérémonie
iunebre où il a annoncé qùUt'Vouk^t officier; Im-mémei A
Marseille; M. l'abbé Des tqaanire, prêchant datw l'église de ta
Mission , a ' saisi l'^oceasion de déMbrer « les vertus* 'du' due
Matthieu , et l'a fait <yvec' «wtttffDb^èàir qui le distingue. ' *
— Le clergé des'Pà^f Bà^'aèrd 'èWqué |(iUr ses ItiAiièreà
et ses colonnes. Le di'ocëé^'Uè Toùibaï vient, ëntt'àdtres, de
faire' une grandi* ^erte'parlJ'aoS'tde M. Miton , cHàiioinc
et grand-vicaiW.' mMemb^MàioW ÂolfFl-âliçrfis )éf né le
sônr fcôùTS d'hudîànité^^'H n^^ii' i^bilosophie au collège de
Saint-Vaast à Douai'/ 'Sa pieté, Sfei modestie et idà amdiii-
pour l'étude lui concilièrent l'attachement de ses maîtres
. comtne de se»^ can^ràdes j' et le pdiftèrent, à . embfa^f'Pétàt
religieux. Il entra à. itabbaje dé Marchienfies,,abbaje eU
règle de Tordre de SaintB.eiioîli.àu diocèse d'AÂrai,*Oii ses
excellentes dispositions se développèrent de pliià^én plus.
On l'ënvoyafaire sa théologie à Dôuâi;'dé'retoW;d8hs son
'âbbayé, il continua de ciiltiverles sciences. écclé^àstiqûcs 'en
même temps qu'il se livroit avec ferveur àuaf exfércïces de 14
Vie religieuse. Il' fut ordonné prêtre', le icf avril i") 84,' él
dhargé Renseigner la théologie dans son iiîobastWé. La ré-.
vohition française vint l'arracher à ses modestes fonctions.
Dpm Maton passa dans les Pays-Bas; puis eu AUeinagné oii
il Alt reçu dans divers couvens de son oindre j'toaîs îé mouve-
ment des armées le poussant toujours * plus ïoin , il trouva
etifin un asile dans une abbaye de Bénédictins .de la Pologne
autrichienne; il put y reprendre ses travaux él: y enseigna
einq ans là théologie. La paix rendue à l'Eglise lui perinit
de revenir, en France en looa, et on l'invita à se charger àe
( a«» ) ^
^ra; daii$: 9Qn diocèse el l^ G&oîsiil po^ eoiseigiieo U thMo-
gie. 4^M fipr^ léwiDffÂrf qi)(i veooitOi'éM rétabli. Get1l9 iomo-
iim coQiveu<9i^ parfoi&^opisat à M. Matoa; l'Ecdtuner saioHy
||L tb0«4qgif , L'âi^toire e€iJ««iMÂqjUe,Jui étoienl: ëgalement
iii^jii&res. C'^toàl eocfH/riqua sorte une biblk>tliè9iiè ambitr
IfiÀt^^^t SB pÂété et Mb boQt^, ae joiaDantà ceA avantage,
i«is(0i<ea1; gu op le Qoo&aUoU id^ tous ool!ifs« Peodaot U$ troiî-
b(«».4ii\<jli$¥)è«e d^Toumai') M. Matoa n^la ^cautammesit
Atta(cJM aiin parjficipes; 00 ^fui fit qu'on jeta lesi yeux sai^ lui
Bo<ir leiEK^mniergraiid^vÂ^airQ.capitiiÎAijre; avec M. Gosâf,
1^5 aciûtiJ^i-S), 6««Dine.|uûM]s lîavoittirftcoâtë q<^ 2^7^ tomeX-
Il ^: ^ ccûire we cM^ jnomiaation se faisait de côocârt
i^yeç r^Syéquie.da Tourpai| îiIqi:6 exil^à.Gica^ et una notice
€|ùi ndys' a été envoyée j poç*?' .^u'oif avoit consulté^ le. Pape •
qui aufonsia lé chapitre i étire des. vicaires -généraux eo
excluant Tabbé de ^aint-Médand^.jQue Buonaparte avoit
nom|ne à Téveché^ de Ij^oùirpai. .Cetfe nomination d^ut
beaucoup au goûvenieaiientt lijf. ixtaton et les chanoines fu*-
rent obUÀ;^ de jsi( cachçrK Qn^ checqba jtong-iejMa Le prar-
laiçr, et dc^ curés, soupçonnée de lui avoir donne asile ,, fu-
rent poi^r cela seul conduits dans les. prisons de Mona^ ou lis
inoûrûrent.. Du fond dç. sa retraite il goi^vernoit le diocèse,
ckxfpn collègue avoit suivi une ligne dfi^^(;Qn4l^^ qui-avoît
indi^pooé la majorité du clergé« (Fo^jiE^m n®* 11^7 et si4gf éa
journal. ) Les succès des alliés ayant forcé les troupes mstr
S^is^ (f évacuer les Pa^s~Bas, lA, Blatpn.et le^ autres. prâ&-
JBiflis- sôijt^ent dç leur reU'aiiç^.HiîepfiipubliqHemenM'adr-
mini^tratioi^. -du diocèse. ' Aprè& le retour de M- fiira,^ tf
reçQmm^ni^ ses leçons de théologie au séminaire. J^e Pape
lui f uyoya un brevet de iQOtaire aj^tolique , <(t M* Hirn li
Btcbatibinê honoraire et grande-pénitencier. Lé iS^PÛt iSpS^
lC';Pr(^a^.le nomma chanoine titulaire, et vi/caife-général» en
l^ui. laissant sa chaire de théolpgie. Après la mort de U* Hinr,
arrivée te 17 août 181g, le chapitre l'élut uù dea grands*
ministration. La lettre qu'il écrivit à ce sujet au chapitre
n'est point un mystère a Tournai. Cette honorable exclu-
"t • • •
sion laSssoit fc M. Matoti le loisir de coàtinuer tes fonction»
de profeaseuri et .il s'j coosacroît sans r&erve y en déplorant
l'état d'oppression où on réduisoit l'église des Pajs-»j^8^,)i
fat surtout sensiblement «ffllieéde la création dit dollige phi-
losophique /qtié l'on persiste a maintenir malgré d'unanimes
réclamations. Le 27 janvier, M. Maton essuja une attaque
d'apopTexie ; il recouvra pourtant la connoissanc'e , et reçut
lies sacremens avec des marques d'une foi vive. Sa résigna-
tion et sa piété édifièrent tous ceux qui l'approchoienty jàu^
âvi*ii ce qu*il rendît te'dernier soupir, le i**^ février, an soir,
es amis , tout le diocèse , et particulièrement le séminaire et
les jeunes prêtres, sentirent la grandeur de cettie perte. Pieux
et obodeste, doux et charitable, M» Maton étoit aussi aijtié
qù'^estimé ; ses lumières, sa prudence et sdn zèle étoient uni-
verseltement connus. Il laisse et manuscrit un' Cours de phi-
losophie qu'il a voit rédigé au retour de rémigratipn.
NOITTBLLIS POLITIQVtt.
pÀiift. A ToecaBiMi de Tamiitersaire de son entrée a Parid #n i9i^ ,
S. M. a reçu les ftlicitalions respectoenses^de LL. AA. RR. 91. le
pattphin, M*« la Bavpliine , des cnfens de France et de lea^ au-
icuste mère. Après avoir pasité en re'vne, dans la fonr dii.ehate.iw des
Ttiîferiesyles détaehemens des doozé légions de la garde nationale
formant la garde mo^nte , l^e Roi tt reçtj les honMiages des princes
let pritaeesseidé la mison d'Orléans , dn' eerps diplomatique , des
grands officiers de sa maison, des tearéchanii, àti minbtre^y des
pairs , àe% députés, de la conr de cassation , de la cour royale étdà
corps municipal. A deoi heures moins tta quart, 9. M. est mofitée à
cheval et s'est Vendne an Champ-ff e-Mars , ètik elle a passé en revue
les gsrrdes-da-eorps à cheval et Si pied , la garde royale «t les dUVé-
rcns ré^imens lomant la ganiison de Paris. Le Bot , les priDeea «i
les princoitses qui avoient assisté li la revue , sont Yenlrés aoi Tnile-
ries k cinq heures. Le soir, les édifiées pèblics, le# marchés^ les
halles , ont été illuhiiné».
' --^ S« A* R. M. le Dauphin^ a donné 5oo fr. poot aider le iMive et
l^s hflbifans de Dammarttn f SeineweisMame ) & ftire les dépcoséi
irécessaires au rétablissement du eulte dans la belle église dé Notre-
Pane de cette paroisse S. A. R. M»« la DaUphilie avolt déjà «bnné
3oo ft. pour la même destination.
' —S. A. H: MadAvs, duchesse de Bc¥n, vient de rendre I la ▼iH*'
de Dîe]^^e on étsibH»ement ponr la manufaelore de la dentelle %
qu'elle possédoit xtntrefois , et qui ne prodaisioît |)resqoe pl«9 vien.
Cetétabifi^etnept, dirigé, par les S<eurs de la PtOTidence, a été o«i*-
vert le 6 de ie moi^, après une messe da Saint-Esprit , à laquelle ont
( 384 )
A8.«i»lé ies autorises locales, (.w Sœuri oui .é|« ii»»^il<t^ ^r M. le
,tii4iire de Dieppe, qui a prononcé un discours rempli des ^entîmeiis
Aë la rrconnpissaincc de .ses administrés pour rauguUe protectrice de
leur vîUe. ' ' '
— L*Académie française a donné pour successeuir à M. d*Agmesseaii
M. Brifiaut, qof a ët^ p;*o€braé académicien' à {{lîn^f^^^n^^ ^^' '7 T^^
»ur 34. Il avpit pour concurrens MH. de Barante el dé Pongerville.
L* Académie, comme toute la France, est cernée par les Jésuite^ ^
s*écric \&Conitituttonnel tn annonçant crtfe nomînatibn. C'est Ja çoit'
gregation qui a f;)it nommOr M. Briflatft, lequel lera «aiu ckïi^te un
j>ett étonné de celte nouvelle. [
I -r~ Des illuminations |ont eu lieu dan« quelques ruc&tjei quartiers
$^int- Denis et Saint-Martm , pour céK'brer le rcjet.de la loi sur \%
droit d'ainesfte. Des feux de paille allumés^ des pétards tirés, ont-
donné le signal, et bientôt la gendarmerie a été obligée d'intervenir.
'Malgré la modération bien connue de ce corps, les pierres et les
Relions depotiiqu*on lui jetoitde toutes parts Tont. obligé 4*en venir
AWk dcrnicccs,cxtrémij:és, cl vers une beiire dy matin uu diélacbe*
pairs ont ete salués p^
vivent les pairs! a bas les Jésuites! Bientôt la geudarmeric est arri-
vée et a mis fin a c^'ViKpi&râlidni, en.avrétantjes individus qui vou-
loicnt exploiter ce mouvement (c'ctoit leur expression). Les femmes,
.dont \^ droifs étuicfvt.sl évidexfimexiTblcssés. p^r la loi rejetéie ,Tne
sont pa« restées étrangères à ces marques 4^ cecoiinoissance , et^nouf
^*a avons vu une qu^on conduisoil en prison pour' avoir rcpcrciç \è$
4iair$ du rejet d|uneJoi, qui ne la co^icernoit pr>)bablement pas«Xç
Constitutionnel nous annonce qu'il a été tcmoin d'ui^ spcctacte too^
^-fj^tpall^i tique» le^. pères et les, mères de l'amiUe» fintj9.urés de tout
Icuft en(|4i> » paroissoiqnt ^r leurs 4)aIcons levant .1^ yeux, ajui ci#)
p(kur ie remercier d'avoir conservé la.pau sous le , toit don^cçtiqufî,
^]est un bcjiu sujet paur un tableau et mcme pour un drame. .
casion des réjou^ai^çcs ^citéc^ par Le .rejet du ,projet de loi sur.Ie
dKoit d'ain^sseii CeHe nou^çlie est sure; mais ce qui.n'<;st pa&moini
si^r, cVs<:t que ce sont lea en^^vs\u<à\^Ço^^^itlltipnl^e.l.f\\x% onjb çaasé les
vitres des magasins illuminés le 12 avril. C<^ux qui ont eouimis ces
4éAord>re»,étoitent'iô;vi4ci}i)i|i«nt p;^yés.. Ce «ont.'^ppurc^utncnt Iq» amis
du Roi qu'on vOut ici dé^gner^ tout, le n^onde.sajt, cndOTct, qffe^ce
.sont eux et eux. p^uls qui, depuis quelques .anné^, fomentent. 1^
troubles et les désord^^, ,/,.,,,
— Les journaux de l'opposition dépJQrent.la mx^sure qui a. retiré, à
M'.-dcf Montlosier.sa pcm^ipu. N 'est-ce. |)^s, une. cruauté^, lUsent-ils,
deidépôuîHtraiDçi'un. viciUard, un homme connu, ^six spn dévoît-;
ment et par ses services? Mais est-ce que l'âge, et les .seryicc^ âQja7
neut le droit d^insulter et de calomnier? Le Roi èst-iltcnu dç.dpnr
lier des rétoi^jBiMe^ à.ceux:qui sm<ilit le trouble et TinquiéUid^
( 285 )
datis les, esprits, qui appellent la hsrine et le mépris sûr tonte itne
Hasse de citoyens, qui ne respectent aucune convenance ? C*ést crail-
Icurs une plaisanterie que de supposer que la soiisiraclion d*iinë pen-
sihn rètlaise lÈ. de Moritlosier k la misère*. Cçt écrivain, qui habile
im château , se consolera aisément dans ses terres de la disgrâce qb'it
éprouve , et les cinq on six éditions de son livre le dédommageront
amplement de' la perte de sa pension.
— La ville de. Lunévillc vient de faire une grande perte dans la
personne* de S. À. S. M'^° la princcise de Hohenlohe^ morte te 4 (l<*
ee mois, à six heures et demie du matin. Elle étoit issue de Tan*
cienné maison de Salm-fleiirerreheidt-Krontheim , comte régnant da
Saint'Empire, conseiller intimé de l*empereur d'Allemagne. EHc étoit
anssi distinguée par sa pieté et sa bienfaisance que par riilustralioa
de sa 'famille. • - . i
— Nous sommes heureux' d*annoncer que la nouvelle -.que , nous
.Vvtons insérée relativement a\ix désordres ^uiaurôient eu lieu dans
ime église' de C^^lons, e»t entièrement dénuëe do fondement. Rien
< de semblable ne s'est paltsé au dernier recrutement dans cette ville. .
— Tous les anciens mitittiircs d'une pauvre commune det environs
de Grémieux f Itère) se sont volontairement cotisés afin de poprvoir
à lu décoration' de îem égHue, réduite- au dernier dénuement.
CHAMBRE DES PAIRS.
Le 11 avril, M. le baron Meunier, a fait le rapport du. projet d^
loi relatif à l'indemnité, des colonsid^ $ainl-Dom4ogue. M. le comte
Choplal a ensaite laifr^le rapport sur le projet de loi.coaccrnnnt les
éeoletde médecine.' OA comaiiéslofta été iifnimëefiour l'examen dû
proiet de loi relatif à divers échanges intéressant le domaine <Jc la
couronne'.
La séance s'est terminée par le tirage au. sort de la grande, dé pi^ta-
tion- chargée de présenter au Roi les hommages de, la chambre à l'oe*
oaiiîoo du la avru.
■■<■'■ !. ' 1
CHAMBRE DES DEPUTES.
Le 1 1 avril , M. te garde-des-seeanx exnosft' les motifs do projet de
loi relatif aux substitutions , adopté par la diambre des pairs.
On reprend la discnasipn sur les douanes.' MM. de Buroise, de Gct
rès, de Puyinaurin, demandent une réduction sur les fers étrangers.
MM. Terrier de Santans, Becquey, de Courtivron, Gallard-Ter-
raube, Devaux, combattent ces agiendemens. M. Hyde de Neuville
appuie cette opposition- par un discours qui produit une si vive sensa-
tion, que M. lecommbsairedu Roi ne peut obtenir de parler et que
Ici trois amendement sont rejetés: M. deXjérès ayant retiré un amen-
'dément proposé par bjî/sur Jes aciers et tèle. M: de Poyniaurin le
présente comme de lut. L'amendement ef:t rejeté. -■
C ««6 )
«L« dîMùsiftM j cttfigtf mr 4M^nKf»d«çHittf vèMt^téf par MM. HlS^
tkkrtidé Hhmtfff dt tt^ay, db Pt«yjnaumr ooncer^wit If dieit «(«is
INMiift lesmasbrea )d*Ëtp0giie et 4*kalîe. M. <1« SaJAt-Crl^ dëdtavc
<|y*îl appaic Vame»dement de M. Hérîoart de Thuiy, tendant a «»$-
ineatet le ttrîf, M. Lemaiae-Dfetaiarei demande 4|«e kt mafiHW 'de h.
Ikigîane toimil c«wpv«8 dans celte Mi|«ienUlion. L'aneadeni^ânt de
M. Hericart de Thury et une Modification propoté« par U commia-
dom aoot tenU adoptés.
Le-ca.anîl ..M. de PnynMwrin demande qoe Us droîu snr rimp . O'
tatien dn thé soient augmentés » et a^pufe sa proposîtian dsar on
dkeonn ^i nacîte des marques d'Iûlanté dans la dîambfe. L*am«ni-
dkmeat est reîoU. M. de Boaumonl demande q^e la distinstioft
étnliUt «nftre les^bimifii^ vaches et povcs gfas et maigres aott acppH-
mëe. M. Bourdeau appuie cette demande , qui est adoptée «près
qnehqnes ofetenratîons (K Mti de SaUit*GHeq»
M. de La Bouidonnayie dévdoppe une proposition ^ddîlioDBeUe
sur le Inip perça k l'entrée des laines. Il demande qne oitte iiercefr*
tio* «xcfemtve sèit rcsiitttée k la prémntatîon des quiltanoes 09 Tad»
mâoistmtiuii des douanes. Iprèa le dîreoani de M. de La Bonidàn^
MMFO i la "séanoe est le%'ée.
meubles , on compte rhètel commencé sur le quai d*Orsay pour le
ministère des affaires* étrangères: La commission a vu atec étonne*
ment le projet d'aliéner ce beau bâtiment , et elle a émis le vœu qu*il
lie fût pas vendn^ et qu'il Ifkt , au contraire , promptement aolievé.
La discfOMÎttn de ce projet est renyoyëe après cetû sur les donaoes ,
qcâ «àt reprise. '^ < ^^
M. le '«niniitre des ftnnnees eombal raméÉdemeM iitopésé ^mr
M. de te Hosurdonnaye dans ta précédente séanee.'M de m Bottrdiià*-
naye reproche h M. de Villèle de n*éltoe pas bien sur de la législst^
tkm qn il a mise en ava^t poiftr Isire rejeter sa propositbn. M. le
l^ètrde^des-Meittx interromtpt M. de la Booraonfiaye pour Kii dire fa^l
a accusé le ministère de s'être rendu coupable de eonettufeti. M. d»
la Bourdonnaye répond qn*il y-n é f idemm ent concussion s*il y a per-
ception illégale.
M. de Saint-Cricff'y camnisiàire du Roi, Gonelut'att rejet de l'amen-
dement. M. Hyde ae NeuTiUe justifie M. de la Bourdonnaye d'ayoir
onhli4 la Hm qn*mi vient dé lui «ppostr; M. le ministre des flnaitees'
croit q«e 4«<sedl to«t du ministère est d'avoir trop raison. M. B. Gom^
tant se plaint de ce qtoe les lo» tor les donanes n'ont pas «été «âré»
senlécs «sseï pnomptemenft aux demièrei «essions. M. Hyde de Neâ^
Ttlle s'oppose a la cltàture, qui est demandée avec force. M. de 4a
Bourdonnsffe divise son amendement , qui est rejeté. M. Gasbnir Pnr-
rier fU'opeie un amendement relatif à la manâère dont sont camynas
les ordonnances eonoemanties douanes. M. de-SatntHCitcq repoutae
les reproches faits au gouvernement «piur le préofénànt> et déclare
qtie J« cboît de bomsage sdr -les vaisseans franeais <st perçu cm vftiku
d'un traité. M. de la BpurdoMMye Jtékèxe avec force cette assertion^
(*8f )
iniicéi.d^i» aos lois. M. dU Villâc réjptoad. qm'ûtL ne p«Mi to w KU r f
aiuL chambres ies coiuéqii^nces dea traités. M. Sébait^iu .farlc «luai
avec dialeur cobl^e les expressions échappées à M. de Saint-Cric^
On âema&de la clôture, qoi est pr<moiicce. L'amendcmeut de M. C.
PonicB cat ttyM, •' •
•' I
1
SSêiom de la réforme. proUaUmte e» ^ngièterr^ ft «o /r*
lande y par M. Cobbett. Seconde Uv^aîsoiiXi)^ . . n /
Cette livraison se compose , comme la première , de quatre
Lettres > dans leiquelles rauteur passe en revue les règnes de^
Henri TIII, d'Exlouard Tt et dé Marie. H ne fait point
{|r&ce au tyran sanguinaire auquel rAngleterre doit la .rér
orme y et il signale son. avarice ^ ses dévastations, ses caprines
cruels y SOS liontemes passions. Henri YIII trouva un digne
instrument de ses fureurs dans Granmer et CromtveU. Celuir-ci
fut charge de détruire et de ravager les monastères , et i^
remplit cette mission avec toute la violence et la cupidité
gement de Timpartiale postérité.
tM>ntre avec quelle malice et quelle iafiidé|ité rhistorten Hume
a présenté ces faits « et il en tire des conclusions aocablaotes
raiir 4^ise qui a «Uk4iD« teUe erigine. Cest œ qfii reoidiit
tes LettresY et VI; la Lettre VH est consacrée aurè^edHÈ)-
douardy et la Lettre YIII à celui de ll^ric. L'auteur prouvé
qu'on a monstrueusement exagéré les rigueurs exercées soms
Marie; que, comparées i ocUes exercées au nom de la réfor-
me , dles sont comme un à miile^ qu'elles ne peuvent être
attnbuées à la religion catholique, et epfin que les malheurs
de, ce règne sont la suite diès oésordrés dés deux règnes pré-
cédens*. .
Ce c{ni rend ces Lettres plus poignanteo encore, c'est la
verve, l'ei^rit, la chaleur avec laquelle l'auteur raconte les
faits. On peut dire qu'il flétrit Torigine de la réformé, et
u*il attacne une honte ineffaçable au front de si^s auteurs,
1 les Juge d'après les règles communes de l'iionneur^ de la
l
mm
(i) ^In-;8% priz.^ a francil et a. francs 3o çen^^ (tmç de, i^oti*
A Paris, chiâ Méqai£Qon«HAyar4]| e^ k la librairie #çclé^flJ4|Plt
d*Adr. Le Clere et compagnie , au bureau de ce )ournal.
( «88 )
Mison et de l*ëquité; et^ si quelquefois il ne peut retenir son
indignation^ on doit se^rapp^ef que ce n'est point un Jé-
suite ou un ultramontain qui écrit;~ c'est iin prote^^ant', lin
homme du monde, un auteur. connu même par ses. opinions
libérales y et qui , dans ses réflexions et ses jugemensy n'a été
guidé que par les lumières naturelles et le bon sens.
La livraison suivante est sous presse et doit paroître inces-
samment. L'auteur a publié récemment en Angleterre la sei-
zième et dernière Lettre.
Dans lin moment où on cherche dans beaucoup de collèjges à rani-
mer rëtudc de iaMangi|e. grecque, on apprendra avec intérêt qu'il
vient de paroitre une traduction de YExcerpta è scriptoribàs grœcis,
publié en i8i5vpar Tabbé d'Andresel. Cette traduction porte pour
titre : Extraits des auteurs grecs, par M. Hautôme, ^ parties i%i?.
M. Hautôme est un. jeune professeur, qui a été guidé dans son tra-
vail par nos plus habiles hellénistes'. Il s'est chargé de ^ traduire les
morceaux qui n*avoient pas encore été mis dans notre langue ou qui
ne Tavoient été que d'une manière foibic et trop imparfaite. Poùl- le
reste du recueil, il a mis k contribution plusieurs hellénistes moder-
nes. .Les écrits sont rangés sous dilférens titres : Rhétorique, Poésie,
Histoire, Art oratoire, Epitres, etc. Les noms les plus célèbres de la
littét-ature grecque paroissent ici tour à tour, Hésiode, Homère,
Platon, Thucydide, etc. Seulement on a oublié quelquefois d'indi-
quer ïeA noms des auteurs d'où les fragmens sont tirés.
.M* Kabbé d'Andrczel .dont nous venons de narler, est mort à Vae-
sailles au commencement de cette ^vinée. BartJiclemi-Phiiiberl d*An-
d^ezel étoit né à Salins en 1767; ayant embrassé l'état ecclésiastique,
il devint grand-vicaire^ de Bordeaux', député à l'assemblée du clergé
en 1785 et abbé de Saint-Jacul l'année suivante. M. de Cicé, arche-
vêque de Bordeaux, ayant été nommé garde-des-^ceaux 9 employa
i'abbé d'AncIrezel, dans les . affaires. Celui-ci se retira en Angleterre
en 179:^, et revint en France en 'i8o3; mais il ne ;reprit point les
fonctions de son état, et fut nommé inspecteur-général de 1 Univcr>
site en 1809. H coopéra à quelques journaux. Ayant été mis à la're-
traite il y a environ deux ans , il se retira à Versailles où il est mort.- .
Dans les dernières années, il avoit repris toutes les habitudes qui
Gonvcaoientà.sion.état, disoit la me9»Q et portoit l'habit eçcléstasti-
3UC. L'abbc d'AudrczcI aitnoit la littérature , et on lui doit une tra-
ucticn de V Histoire des derniers Stuàrt, de Fox, Paris, 1809, ^ 'vol.
in-8° . On assure qu'il a travaillé au Mémorial de l'Eglise gaUicane,
et il ayoit «ouhaité j.il y. a dix ans, s'attacher à notre journal.
M. Hautôme vient encore de publier les Laconiennes , ou Chants
guerriers de Tyrtée, traduits du grec en français, et suivis de plu-
sieurs imitaFlions en yen, in-i2 d'une feuille d'impression. '
/
{Mercredi ig avril i8a6.) / K(N» M29.)
. • A *? ,• , ■
Fte de M. de La Salle ^ instUiOeur hf* .d*t
ècoics dirétietmest par le Père Gi ^Vclle
idiUon, augmentée d'an Précia Sire ,ile
l'iiutUat (i).
Il avoit paru , en 1 733 , une Fie de M. de La Salle, '
en a volumea in-4' i Vanteur étoit l'abbé Bellm, cha-
noine de Rouen et instituteur des Filles d'Erneiaont.
Cet ouvrage étant nn peu long et n'étant pas propre
u, Je-
?;
pour le commun des lecteurs, le Père Girreau,
mite, entreprit de l'abréger. U publia, en 1750, une
Fié de M. de La Salle, en un vol. ïn-ia, c'est lui
dans la préface, nomme l'abbé Bellin coinme
'auteur; M. Barbier, dans le Dictionnaire des anowy-
met, l'appelle Blïn, et dit qu'il étoit chanoine de
tf ojon i ne seroit-ce point nne erreur? Cet abbé Bellin
6a Blin est sans doute le même que nons avons vu dé-
sîgtté par une note à la main comme l'autMr des JFé-
Jlsarions sur la nomiiMe Kturgie d'Amères , 1724,10^*^
Qooi qu'il en aoit, l'auteur de U f^ie air^ée, Téèa-
âidde Carreau', jésuite, étoit né i Satnf-l^inçamr
en Auvei^e , le s6 juillet 1 7 1 5 ; le vfeme pnUîa là Fui
de lae duchesse Je Montmorency, fj^t a>ol.in-l3,
n parolt, par sa préface de la Fie de La Salle, qu'il
composa cet ouvrage à la prière des Frères , et poOr
faire mïgux coonoltre les vertns de laor saint fonda-
teur. Cette Vie est écrite avec simpHèité, et un «oit
«rue l'autear n'a cherché qu'à édifier tes léctears pit^r.
Il n'a point le ton d'an panégyriste et Raconte les fait*
sans art et salis enthousiasme. '
(t) 3 *ol. in^ii, pria„.4 fr. «t6&.fi(anBik^TL A eMii,.Aaa
■ M'iluigiion- Junior; et k la librairie ecdt^qiUqiif d'ÀiU Le Cl«re (t
«ampagnU, au bnreao ie ce jourad.
NausAv^ns, il j a quelques aimées, raconté rorigine
<UJ!naUlttt ^e^-Frèreâ, et noua Avons présenté vàt
petit abrégé delà vie de M. de, La $aU.e. (y.ovcz.je
d* 64a, tome XXV). Aîns\ j nous nous dîsperimçà^
de revenir? syr ce sqjct^ tnâisla i^puvéllë édîtibn rch-
(trtniR un supplém^t intéi^ssant ; ' c'est un pi^ftiîi de
Thistoire de l'institut jusqu'à nos jours; un extrait de
ce.préçia com^Uie^a ^e. q9e nq^s^ayons dlb c^ana^Ie
iluméro cité., ; , . . ' . '
M. âe La Salle ipoiirut le 7 avriF lyi^, 4an$ ta^i^M-
son de ^aint-ToÂ^ il.^s'étplt démis/deux ans aupai^
^ant de la pl^.ce de supérieur-général, et êuipçjùr
^ncçesseu^ le.Frèxp Bavtbejemi ( Joseph, Truffét)',. ^ï
survjccut peu^aù piçux fondateur, ^t mourut a.Saj^t^
Ton, lé Ç juin i^ao.. Guitiaùme-Samson Bazin^ Hit ^
Frère TJraotbée,! fut élu ,Ia. même année et spi^y^j^nii
Is^ congrégation pendant 3i ans. Co ;futpar sef SQini
qu^ L'institut obu^t des lettres pâlpnte^ du xpi ^Q^^^f^.
du 4$ spptçmfcjf^ -^724» et une bulle de Beagît ^L*
du. n^ois (J^^anviç?: .i;a5.,,Uae égli;|e, f^t cpijstvii)^^'^^^
Saïfti-Yoji et, achevée ep ilo^i oa.y traw^pôrta at%< -
^Qli^peje QQrps.du vert]ieu;c tppdateitp^ ^m etoit jr^^
^sc|ue,V là daps /l'^glise^^^ Çaiat-Se.ver^^ et Qp, ^'^jA^fli.,* ,
e^^^^nè.tfpFlps,^^ .chejp^tre.g^çi^ral. t,^t^èr,e T/jÎ^^t;
rai_
jr^wf ^ çqngvéêpliV H,^^ }^^ ^P h^f'^^^^
sionen 1777Î il survécu^, icj^g-tpmps a.cette dei^wf-
cke^^viat.directeur d^la maos on jaAvignnn,. et mon-
tait;, .pitiMlAnt If résolution», autant de. courage cpi^ de
*iB4ée;¥lttstelttMr fois maltraite et emprisonné, îimoa^
i*utle iq jaiirvier idoO;, a 1 âge de 7a uns.
iW©lMapUf6j;cte^777 ^ù. le Fr ÀgjathW fcrt*lw
mt^ienr;'^ ^^ êtes- ^SOidimàîmpêrîàûies, Itêtétïûi
^tiélMës fibtts; pcMèVvt'fi lil'i<iil>M^itc«^ëif Vi<Mlàiid»
et â4é iiiBMi^s; èt'bTâ6tiint rSftibîidsëfaiVpr à^HMi gtoU
dè*tfcéè'ia-jpctft(^lôiiiifetoéAl ^ésiè\lto«8»FtA^» pour
réfcrîture et le csrJciiPJ Çcttig 6c«»e fut fttêe» ft Meftôh'rt K
îl êïk #OTtît-4c hofas ïiaft^es! Le Frère Agatkoft faî^ftîf »f )
Têsîàtnàù b^bitiiëlle dbiis &ett(i maison ,- it htki^bAt lit
tfsf të générale Vies m^iions de FÎnstitat^; ¥«i>»égietA^
étâèi^Icttrcs dcctilnhès sont pleins de^é^^éi*^ fel^aè?
pfêvôyànceV On a flc luLdes Ijettres ih^(metR^s^i^^
^ifii^Aiohs des wjeiix^ nnfe Explicàtion^chs Muté -her^
Ms IsTêrt^iôn niakrè, qui est, comme It'Mànugl'tléf
jRrè^fj et nn Traité d'ArithrhSaàkie, k Vti^t «erf
pè&^i<!»ffhàtf;ii.rfli(2&e<â'^ntrè^ on\%é^
en ^ânù^crit/Le BVSi^ A^thdo ^^hxïit^itïë aiteentioii'
«I^édaflè^tbc l^t^iAbrimâk j FÎnitUiit '^i, ieiiWtc dé deùt^
sortea. Les uns, cçmme à Saint-Ton, à Anf^M^èPà'
RtanH^aie en- LdrrditiéV éfdJétit'pbhi<;léé> 'aMêdC^* V
-^--,^ ^ ^^ , «ftiJW-fg^V
0rapUe7 1^ 'levée des ôlins'i^'èffc'/; 'ée§ '^»t)s»diM^^
èfiXënï^ëëux de MaiséiHè^ dé SâiÂtiOAél^/'klë'imïti'
ptlffi«r,"4^ Mîrépotic a ^ W mrtît^ïAtfeî^lëèipWÏ»»
con
rèp
agrégations , el; i:idseaAAéë Véttt ' àflctf iP<iMlfl>ftti«(
Meluii €[u'il avolt ac<{iii8e«& ^'JjB, et tint te réftigier
à'Paicii.aTec le. Frère Salomon^;i|ui fut massacré aii|C
Cartnea eu septembre 1792.. Un aut|re.Frjbr9i Ab|a^
ham> détenu oans celte prison, éch<^ppa^ Trois Frères
ijoL même, institut périrent sur les vaisseaux, avec lea
prêtres entassés dans la rade de Rûchefçrt. Le Frère
Agatbon fut enfermé successivement à Sainte-Pélagîe^
4 Bicétre ftau Luiçembourg ,. et ne recouvra sa liber^
Îi'aprèa la terreur ^ il^o^ourut le i5 ^pt^mbre 1797, k
ours>n0^iia'ëtoit retiré. Quelques Prières qui, s'é-
toient retirés en Italie y établirent des écoles, e,t, Pie VI
liPnr donnt pour .yicaire«génér,al le Frèxei Fj^uj»mqB,
directrar de la maison de ^int-Sauveur à Romei^mais
les deux ipaisons d.^ IlLoîne furqnt supprimées i^,i'>^^
^ée des France en: 1798, et il ne restoit pins de to^
FinstiUi t , ! çn i 799, < que^ . 1^ ; maisons de Ffxrare . ^
d'Orviète,., |-. ,. .«•■•' .•; .^ ;.'.•-:,••.'•■..
,. C'est à Lyon qujç ^inftit^t sortit; de ses xu^n^, f^fM
le.copi^ordat. Les Frèrc^,Fi;^pfois^ J^sus et,P%î^r
nîppi e9 iormèreiitie prem^çr. i^çyau^^^réunicçntqu^
3 ^esrws , de leurs co^Mji^f et ouvrirent une ^é^fJ^çi
*<i||lr^s éçcJes s'ouyrîçent à $ajint-<î«r^
4 *TofriQqse.e.t,f u Groii4]aiUot:( j, à Paris^ I^e^ri^re.nib
ip^ime^rie vînt d'Italie .en 1(§q4# pour se mettre àlaléle
4^ çf corps dispersé; Les ^nembres r^f^re^t.byitt^b^
bil^j'Jes pre^^^s établissemens que 1 on forfu/î, fui^èfàt
ceux:<^<i«^, de Sftjn|-Çt|enpe,^^^ trévoû*^ de
Be^p^qn^.^tc. Des noviciat furent institues^et celui de
Lyon d^f^i^sprifi^ut trè$*florissi^t| .on P^^
Wfftl^lt pta de sts,bil^te -fjt tut for^^cJU^
^ _, , , - - . 'inars-
^biiiuàt; il- TÎiSÎta toutes ^ks mfti4oitil,'Mitu citiitt^ttm
lëii''contràcliicti6ûtf*iii les fatigues. Au retour diï Roi,
l'institut comptoit 38o Frères répartis çn 55 maisons,
VO^^uisant i8>ooo enfans. Gerbaud voulut se dé-
sâêttrè, dans le i3* chapitre général tenu à Lyon ei^
iSiQf mais on n'eut point d'égard à ses réclamations,
'En lèr^^ il fut mis en possession de la maison du faur
Bourg St-Martin> à'Paris^ et il vint y fixer sa résidentoe es
i^di ; il y moumtle to août rSaa, à Tâge de 6a ans.
X^e chapitre hri nomiùa pour successeur , la méiue an*
^'ée y Guillaume de Jéafus^ sous lequel Tinstitut conti*
riùe de prospérer. Oh y compte aujourd'hui ai o mai-
sons dont joa eh France^ ces maisons contiennent
près de iSooFrères, a5o font leur noviciat en lomai*
jons^ 800 instruisent journellement 53^000 enfans, et
le reste est occupé du temporel ou du gouvernement
ide ces mêmes maisons. Il est remarquable que l'institut
flf^st accru , dans ces dernières années, au milieu même
dès efforts qu'on a faits pour le décréditér et le sup*
plâùlçr; '; .
. Çe.çourt extrait spŒt pour faire voir qud]peul être
n^utérét de cçtte nouvelle édition qui, embrasse toute'
Histoire de l'institut et qui forme un ouvrage aiisri
instructif qu'édifiant. - .
f • . t
NOUVELLES EGCLESI ASTIQUES
' Pmis. La nouvelle que nous, avions donnée dans le der«
nier. numéro s'est conmraiée. Deux ordonnancés du Roi,
Tune du 10 9 l'autre du i5 avril, nommant aux deux ]^aces
de gouverneur et de précepteur du duc de Bordeaux. Le
{ouvismeur est M. le duc de Rivière , et le précepteur, est
IM'evéquede Strasbourg» De. tels choix rappellent, invo*
toutaioementune autre éducation^ seus le règnt le .pbli bril-
lant de la monarchie. Lorsque Loms XIV, dit M. de Baus*
Ï^'tta;fteifl),ffatif|»^nt et unç seuk pensée^ celle jk Ifs cosr
ex jSi rhpmmç le plus ^vertueiu( de la çoû^ On p^ut dire
-' i{uè la même pensée a dirigé' lé choix «de Charles 'X^ et,
comme ^us Louis XIT^ k religfoA et là' monaTtcIiîe^ti/ht à
lie fëjiciter de Voir appeler' aux plus înlportàirteâ? fbiïCtîons
des hommes si dignes dé feàtime pi/bliqùé. Chaifes^l^n-^
iQôiS; due de Rivière^ né en 1765, estâu'ssi côÂuq JMfr son
attacheiiientiprofond à la i'elîgi<Hi qxie par son dëVoânent
saut bornes à une famille auguste. Il a ser?! le Rqi ayec
'Mne-éfjàhi.^^iié dans la bonne et la maiiva^e fortune.
difficiles, Condamne à mort en i8o4 avec M* le prince de Po«
lignac, sa peine fut commuée; la PrdjViderfôe le résétvoit
pour des temps meilleurs. Sa loyauté, la constaticè* de ses
pfinfcipes politiques, une heureuse égaillé .d'ame',* unemo*
déstie charmante / surtout u^e piété «traie ^ eldcis s^itmens
d^honnemr et de religion profondément gravés dftos l'aune;
telles sont le» iqualités qui litii cmt;coocâlié i'.attacbemimt
d'un vertueux monarquei^ çt ^ui onjt sans ^^utf déterminé
îc" choix qui réjouit les gens de bien, hft choix du {H'^p*
têùr' n'est pits inoin« tassuvant pous- les «mâik.4e Ja^iebÂon.
fM. Tbalin^éVêque dé- Strasbourg, qxié la voix puisque
Âyditpfhs d'une? fbts désigné pour cette phlèe'^mportaale, y
attira à Kâge précisémeni ou Fénelon mt nominé précep^
teur du duc de Bourgogne. Sa^énétmtion , son jsi^voîr, sa
piété; sont encore televés par des avantages qui ne peuvent
que contribuer au succès de ses soins, par un esprit aimable,
par une physionomie heureuse, par beaucoup d'aménité et
de douceur. Le prélat saura se concilier la confiance de l'au-
guste enfant par des manières ouvertes: et par. Tatti^it de sa
conversation , en même temps qu'il le dirigera avec ai|tant
dd'^feniieié que de- prudence. Les productions pai^lesqiielles
M. l^étéqure 4^ Strasbomrg s'esl^ifait coonottre, se^ilemien
Mandemen9,'<^«qu1ibai'fait eo Jeux ans dans çon diocèse ,
fbiitàuttonce^ssez le talent^ la sagesse et l'habileté qu'il dé-
pêitPst <{ttas )ine aulre carrière. Le jeune prince sur qui re-»
déyelèppiT Ici heureux* dionk qu
(=»95)
ie jprtfmimir contre la tédùéticm des mauvaises doctrioes qui
«Mèg^iÉt Iv "gëo AMtbii àfetuelle. * • » '
' — Dq a cââ>rë; dimanchç dernier i Sainte-ûeDênèvi^,
la fêle de Saint^Joseph , qui est (a fête patronale de l'asso-
ciation de Saint-Joseph^ et qui, par autoii;5ation de M. l'ar-
jCh^véqMe.j.a .été reini^e ^u troisième dimanche après .Pfiq[tte.
}3u9 ti^^^nombceuse réunion d'hommes s'étoit portée le ma*-
-tin à r^glise. M. l'abbé duc de Rohan a officié et a adfessé
au moment de la comniùnion quelques paroles dé piété aux
JSdèles^La.commupiqn y duré fort loâg-témps et s'est pÀsée
avec bcaucovîp d^ôrdrê ; un grand nombre d%ommts «ont
:appcochéde la sainte table. Lesoir, après les vêpres /M. l'abbé
Kauzan a fait rexhbrtàtTOii; La procession à' été très-solen^
nelle ; la plupart des fidèles portôîent un derge el^ toute
Téglise étoit remplie et offroit un coup-d'oil aussi imposant
au-édifiant
— M. le prélat Altieri, ablégat de S. S-, q»ji apporte U
jbari;ette à M, le qirdipal du JUtil , doàt arrive^ le mercredi i 9k
M Paw.- ....
''■ -^ Conforriiémént au Mandement de. M/. le çavdiDa|rar-
ehevêque de Toulouse, 'la procession jpoùr TpHyer^t^rQ du
jubilé a eu lieu à Toulouse, le S avril, à huit heures <d«i
«atîti* SrEâinoélébra'ia messe ponlifiéalie ^ la- tftét^pole,
"et h bulle fut lue par M. rabbéSavy, grand- vicâUé.TF^mtiS^
l^ autl^rrtés étoient réunies dans le choaur^tfa ^oçessiiop a^
été fort imposante; on portoit avec pomp^ p|usie,ux«jattlii{ii«|i
et la bulle pontificale. M. le*cardînai , en camail et en bar^
retle, étoit suiri des autorités,' les généraux-commandans',
ie préfet, tonte la cour royale en robes roujg;es^ le pfe^ier
président à sa tête, le ^ibunal, le maire et s^ adjoinlU) les
membres de l'Académie, etc. La cérémoiûeia dùrëtiaaAw
heures. Le jubilé s'est ouvert- à Oiiéatis liiManche^eniier,
jNHT une procession générale; la couf rcyale aVoit,décid<(, Ijn
chambres assemblées , au^lLe y a^i$]keroit en 6of p0f t ei^irobc^
rciùges. Le mardi et le venoxedi suivant éUnn^à îsul^ués
fwisr les aiiti^ prooessipas delà cathédrale:
' '— M. f évêqùe'de Slrasbdurg, qui a cru devoir diiférèr
l'ouverture dû jiiibilé pour soii dio<^s^, a adsessé^, sous b
date'diî 19 mars, une lettre cireuhtire au» «rchifffétres,
turéa et del^rvails , pour les prévenir de ses ititeMtiônir'élPteè
^Vf^et kptéffiirer àç bqane Jheltre h^ if stri|cliof|p| 9ù'4k^Pr
ront a fair« aux peuples. Les mesures que le prëfart anaonoe, -
les réflexions, et les avis doot il les accompagne ^ sont^n tout
dignes d'un si habile et si pieux évêque :
4t Le temps du jubile ne derûnt durer ^ae six mois à dater de la
nubHcatîon de la bulle dam cbaqne diocèae , il m^a para ^u^l étoît
a propQt de ne la publier (}a*au moit de juillet Je trouve ^ en effet,
deux principaux avantages dans ce retard : car, d un .càté» les haU-
tans des campagnes auront toute facilité d*assistcr aux imtructiona et
de faire les exercices du jubilé , puisque, dans les derniers six mois de
Tannée , il en est deux ou trois où les trayanx des champs s6nt ^m^^
poidos; et de Tautre, MM. les curés auront tout le temps néces-
:<lfire pour préparer les in«trnctiens et les sarmons, sans lesquels le
jubilé ne produiroit que trés-peu de iruits 'd<% ^nitence et de tlliH-
» Car vous n'ignorez pas. Messieurs, que, durant. cette sainte car*
rièret du inbîlé, les pasteurs des peuples doivent employer to« Iqi
tà^t»s d'éclairer les ignorans, et de ramener les pécheurs dans les
voies de la sainteté ; que c'est la le temps surtout où il eon^iénl
4*e^horter avec plus de force et de zèle Les ennemis de la croix du
''buveur, S immoler leurs convoitises dérégrées sur ce bois sacré q^'i|l
«a teint de son sang po<ir opérer la rédemption dn monde, et qa^dn
ne peut produire en eux cet beureUx changement qne par k préd^
eatien plus fréquente de ces grande? vérités d^. la foi qpi, t^i^t^t par
un ^oi Salutaire, réveitlent les âmes eiîdbrmiés dans I9 fange «dp
ipMié, et tantôt ''les «itténdriwtent ^r 'le spectacle d.ès miséricorde
^nim du Bien tout^uissant; YoiM?' ferrez par ;,Vc|re txpéiiHi0^'y
combien il imp^rtr d'^lairev les fidèles, .«ojt s«r'ji|tfdevoifèiJei~'
chrétien^' >n général^ soit sur les obligation V propre a^x 41^
et circonstances de là vie ^' et quels irqiu ^e salut n^lssent,/^ se 4^»-
^doppent dans les suÀéi^ lorsque des instructions claires et des ex-
liertations vives et pressantes > souvent rCnonvelées dans un court
jBfpape de temps , produisent des émotions fortes et putssanlet. Ausdi
4anssfi lettre encyclique, le souyeraint poalife reeémmandertTÎl aai^
évéquès d*avoir soin que te çaîn de la parole de Dieu soit frégMefl^*
ment rompu anx fidèles pendant le temps. du jubilé, et que par(o#
les peuples soient ekhdrtes à flëcftrîr le cief par les sentîmens et^nb
mavres de la pénilence;;....
» Pendant le tem p^ dn j^inlé , (J^ac^ paiteor devra' faite daia ia*
'^IrncMons par semaine, durant les sixjtain^nfs qu*U'Choim
Aire les sta^ons et autres exercic«9,duj^bile. dans sa paroisse.
n ICBff. lés curés de chaque archiprétré ' 4eyront se concerierj a
IMffet ^^ diinner dans chaqne paroisse une retraite de huit jours
pendiintle même tchipl du jubilé. ÎVols ou qnatte confrères vofiiiif
I pourvoient. se réunir pour dâinùr iuetpsfihfivwkl 0^09 lefirs paroiiMs
I re^ecti3[es les exercices de la retraite, qui con^steroient dans del^ •
i iastmction^ on sermons p^^Jôar. Us' pnuirolent faire le mâtin, sons.
U £9tme d*es«nien de oonsd«nee,-une expllcalion des. comnlande^
peotde Dtîo^ et de TEIglise, et des péchés fapitaua» et le soir d^f
■
(
< «97 >
«
«HT l« Kranflcs vérités du la foi, d iiir Im Mcremou de pé-
nitBiicft^et 4y«uc(àrlttie.
» Il teroii bien à désirer qoe, dans les villes les plus considérables*
il y eàt non-seulewent qne retrait^ ^ mais «ne mission. MM ^ les curés
'delà partie allemande' pouri'cient's^dssocter pour cet objet, on les
'■■liionnaires da diocèse» on les rédemptorlltes de Bischenberg » on
eiiëiij|n€|Iauea'uns de leurs cpnfrères^
» J||l. les archiprétres sont invités à convoquer après les pèques
lé chapitre de leur a'rchiprétré. Dans cette assemblée» MM. les curés
conféreront ensemble des moyens de rendre plus utile le )ubilé à
leurs parojssiens» du temps qu*il conviendra de, cboîsir, eu é|jard auK
locaâtés, potir faire dans' les diverses paroisses les instructions et ai^^
trer èséreiee^du-iàbilé, et dé tout ce qui pourra intéresser le succès
de la retraite paroissiale.
tout ée qui est prescrit à cet égard dans mon ordonnance du i*' dé-
ccmîbre i8a5.
» Le succès de celte eacellenle centre dépend tout entier du a^la
de MM. les curés. Si elle produit les ressources. que nous en attei|-
dous, il nous sera très-facile de soiMenir le grand et les petits sémi-»
naires, les maisons de retraite ouvertes aux prêtres âgés et infirmée»
hu divers établisseijiens religieux oqt éclatent dans ie diocèse » t%
d*en créer de. nouveaux «s^pn les besoins. et Jes circonstances. >
» J*ai la 'satbfaction de vous.apn^ficer, M^mieurs» qu*apràties pà^
quer lissera établi k Stras^urg uiu^'ass^ation de missionnaires pônc
le dlJk^sè. Lei eâmsUstiqués qiii. éproaveroient de l'attrait pçar cti
genre de ministère voi|dront bien m^ faire .part« oii.iilmes vieaires-*
généraux; de leurs dispositions à cet -égard. La piété, le sèke» le tat-
lent de la chaire» une vpix assez forte pour se. faiice entendre danè
une vaste enceinte» une bonn^ santé» avec un heureux caractère
propre il .maintenir Tuoion des cœurs dans la communauté : tellct
spnt les qualités que doivent réunir ceux qui désireront faire partie
de cette association. Et comme ils ne voudrpient pas» sans doute»
,Atre juges dans leur propre canse » yi l^r conseille de prendre Fa via
de MM. les archiprétres om autres membres du définitpire avant de
demander leur admission. MM. les. missionnaires ne .seront liés par
aaena vœu. Dans lès temps de l*^nnée ou les mis^on^ n*aarput pas
lieu» ik vivront en communauté spus la direction d*un tupirieur» on
iront porter des secours à des curés naïades ou k des paroisses abao-
Honnées j et lorsque Tâge ou les infir^iités les mettront hors d*état
de rem|>lur les fonctions du ministère, ils seront soignés ji|^u*âleyr
m0rt âtakà la'maison» fi moins qùHIs né demandent eux-mêmes à re-,
toenidr aU'aeikr de leur iîÂnffle; '
» Les misHons se donneront dans les paroÎMea du Hmit»Bhtn cpmme
dans cçUes du BasrRhin. Ces 'deqx déffar^emens ne formant qu'un
seul et' même dipcése , il est de mpn devoir dVpreuver (^ même j^U^
lieitnde ponr procurer a leurs habitais les prcciiux bienfaïti de U
i
( i9« )
tincfctnent une affecHoD enlicre cl un dévoùmenC tÀ>*ûip, ^
. , . . S • • •
; W. r^véquc de Stradjourg finit f%vde% r^é^f^uA l|ur lïwr
portaap« et Tutiliié de& mâasioDi, cA> anr F^cspoir qjtt'ii^a ^ne
tout son clergë favorisera de tout t^n pouvoir un^ €M|yre si
prërieiM et si nëèes^ire même dans l'ïtat actuel delà rdi-
gion en France.
', -r M. 'Bonnel, évéque de Viviere, dont «pus avôman*
poDC^ l'arrivée dans son diocèse ^ a publié uqe.liCttjrA pasto-
rale datée de Viviers le ai mars, au sujet de joi| entrée dans
couru autrefois cette contrée et y avôy* ^t^iémoin de Fatta-
çb^mçqt et du respect des fidèles pour (es preiniei:s pasteui» :
î «r CJfst cMtc «f>iiit<Hi' favoi-aUe que nous avidliài' <yj»^.¥O«*j.'ii0i
èrès^cken fvèrfls ^ qui a fixé toutes nos irrésolutions , adotiêi ton» nos
Mcrifices, en nous séparant ()*vtf' diocèse qui fut le "vôerc; bù notn
«eocvions depuis tant tl^dnnées des marques d'AfFecticin, de conAanee,
é* ^ai Mas amafiirésté «awt d«*regreté; Hc*estr k eonnoissAnee' que
nous aviofts acqwse du ibékre de notr« apostolat, qui ^o^^s.a'mit
'f^^ 8>^««« «« ^tgneur dé ee qii*4 ne ootfs envpie pat à an jnes^fU
kUntuin, do|it les mœun, le» usager, lout, Ji^Mm^l^ langq^, pom
fut imconnu, selon rcxpyessioA d'un prophète, rfous a^ons béni sa
^ridonce,: qtif , |Kyur vaincre; notre éloignement pour te pesant Iw»
«au 'dei*épistepat, nous laisse y non pas comme à- Josué,» «ne terré
étvaB9ère>ct idolâtre àr-contpiénr, mais un troupeau docile à^coliduire,
«jnt nwis emtnoiêions les brebis,- et qm nmts cûrmoisse/U eUesrmémes.
Elle tonfieà no8«oinstm peuple ami de la religion et de «es min>st^;
elle nous assbcie à un clergé aussi distingué par «es talens que par sei
vertus, et -de la perpétuité' duquel «eus arons rfaeurtîux^ présage»
dans ce nombre de ieunes lévites qui, formés.» l'école des naftret
MBnpIis de rfi«prit de Dieu^^qo! dirigent nos séniinaîres, s?élè?ént
•* croissent comme Sameel à4'ombre du saDctoaire , pour en dereBir
im; j4>ur le soiMâen et la gloif'e- Elle nous établit en ub méfie dicf
d «56 église aussi florissante qu'elle est ancienne dan» rh^ritâgé^de
J«iii«^Cbri8t. » . /., V • "lu
. M. de Viviers réclame surtout les prières de ^^ êt^op^--
teurs, des, religieuses et des pieux fidèles. Toute «m iLtttn
ptfilerale pe»«e itn oaMotète de pi^é^ de deuoeitri«t dU>Ac-
^», qiM Mifotiee ft* la «Diift ta temdftsste^dHun pèt^'et le tèle
i' . . 'i" U rf
?09 )
fff^y 0^\^ f^raHoa aprei br.ffppreaiiçxi w çouvcpSf.et
se laissa ei^^-^^i^er à. exKrcei 44s ionct^s, civile» et mêifie
à^ta W suite à ^ marier. Avant perda sa femii^e /i^ auroit
'J&ir^ rentrer dansrëtat eeclâitfstique ef avoit tkïi pour cçd^
' ^ouetqibés de13barches.It iVôlt demande et obtenu Vabsolu*
uon des censures^ mais'M.Tëvêque de Cambrai ne Voulant
admettre dans le ministère aucun ecclésiastique qui "se iût
£ri^i:ië, l'ancien Recoltet ne put. reprendre ses ibnctions.
, JËtant.tomW malade il j a quelque temp, il a fait la té-
Jtn|Ct#tioQ^uivantej en présence de téthoips^ avant de rece-
voir le$ deintèrs iacremeqs que lui administroit M^ l'abbé
hegrs^udj ^PJ^i^'Quré de Saint-Nicolas : / . V ,
,(i Ap nom du ^ere^ du Fils et du saint Esprit, moi, Druon-Del'
fosse /en présence d:e Jésus- Christ que je rais avoir le bonbeur de
recevoir, et devoht les personnes qa« la piété rassemble ici , je dé-
' tiare da plat profbnd'do' mon omar, i^' que- je eroiaifermeaA^t tout
cd-4|4M cBolt et f^^eign4 la sainte Église catholique» apoistoliqtw et
' romaine > dans laquelle j'ai eu le bonheur de nailre , et dans laquelle
]è Veurxrendrc mon derAler soupir; 3^ je condamne tontce qo'elle
tonddmne; et* je rétracte tôtis les sermenf que j^ai pa |lréter lians^et
' 4emp4 de trotohlea-,' et Je ciindaame t«uticfti qui a ptt en résulter. de
auite a produits, c^t'ie proteste que mon intention est de tes réparer
fôus par tous le» moyens possibles , ai Dieuim^en acco4kle> h fr^eç
4^ plein de ço&fiauce «n la divine bonié »*et pénétré du jp)m vt^el
du ^luà, profond regrei de Ums les encarts de ma vie ,. i^espjère.que
Dieu m*accordera la; grâce de mourir dans son- amitié, et je délire
que 'ma présente déclaration soit rendue publique par toutes les -votei
pôBsiblcB. Valencienncs, 3r janvier 1826. »
• • • • ' . . ' • ' . . . . • , , > . -i '.
« Cette |)résén1c déclaration a ét)é laeli haute voit par M. Legrind,
nu bioment de donner le viatique audit Druon-Dd fosse » èrèlre«<fm»
iodé die 1 ou (ça soi facultés intellectuelles, a ajouté qu'elfe eontenoit
acs ««.'ntîaieiis, et cela en présence des assistans et uummément'de
NI M. Buvy, vicaire^ Dnbuissez, clerc; Daussier, fabricieh, éiDesfiTrt,
gendre du malade qui tous ont signé arec le doyen. »
" ' t!et ^cte nous- est en^oy^ par M. Legrand , qui fa signrf et
^ ('f^'Dru^n ésti6»«D4i«tti de buptêmc) Oruau^ Dsogooiou Dtoeva^
ûftoil.iiii rodtt»» merfc le 16 ^vril ilS$» Voyex les f^ifif,fifis Pèi^n iU
9ii(t)er fit 0<tdfsfiar4t Ao 1^ Avril.
( 5oo }
Ratifié à Talenciehnes, le i4 fi^rier^ et qui' nous jhit urpit
*^ué la dëclaràtion de M. Delfosse a été lue par lill ék chaire
et que le maiàde'étabt guéri j a adhéré et j adhère*
-^ Le docteur Englandj évêque de (Iharlestou daoji I^
Etats-Vpis^ continue à honorer et à servir TEglise par ses
talens et son sèle. U parle et écrit avec la plus heureuse faci*
Jité. Des discours.qu il a pi^ononcés. en quelques circonstan--
ces importantes ont excité l'attention d'un nombreux audi-
toire. C'est lui qui a porté la parole au sac^e dû nouyel
évéque de Boston ; ce sacre eut lieu , comme nous l'avons
dit 9 le 1*' novembre dernier^ dans la cathédrale dé' 3aM-
more. M. l'archevêque étoit assisté des évéques de PbiladéÊ*
phie et de Gharleston ; il s'y trouvoit en outre plus de cin*
auântc ecclésiastiques^ et on se rendit en procession de l'ar*
ehèvéché à la catnédrale. Ce spectacle inusité dans ce pays
inspiroijt le respect pour les cérémonies de l'Eglise catpoli:»
qui. L'église étoit remplie d'une foule de personnes qu^avoît
attirées la piété ou la curiosité , et le discours du docteur
England fut digne d'une occasion si solennelle. Le prélat
accompagna ensuite le nouvel évéque ^ le docteur Feuwick^
dans son diocèse , oii il reçut l'accueil que méri^ient séf
Tèïtus et sa réputation. A son retour^ l'év£)(|ae de Ciyo^es-
loà fitt invîl/^ prêchera Washiligton , êans b dljÎM^
jfevàâl le sisn'ftt et la chambre des représeiitàns. Ce discotiis
eut lieu le premier dimanche après l'Epiphanie ; la salle 3ii
congrès se trouva remplie de ce qu'il y avoit de plus distin-
igué dans le pajs; un grand nombre c(e magistrats s'y étoient .
rendus^ et le pr^ident des Etats-Unis éto^t pr&ent. M. En-
gland avoit pris pour sujet la vérité de la doctrine catholi-
que^ et il prouva que cette doctrine étoit aussi conforme a
Ja raison qu'à l'Evangile. U parla pendant deux he^r^.et
Ait écouté avec beaucoup d'attention et d'intérêt. Les protes^
tans des diverses communions ne parurent point du tout
Meslsés desarguinens de l'orateur^ et on applaudit k sa sagesse
aussi bien qu'à son talent. , Ce discours a été imprimé au
moins en substance. M. l'évéque de (Sharlestou rend aussi
des serviceispar un journal c&thoUque qu'il dirige et dont
nous avons parlé. Ce journal, tfui paroit une fois par se-
maine, contient des morceaux de controverse et des aiscus-
sions sur divers pointl. On y rend compte des progrès delà
religion dans ce pays, des congrégations qui se forment, des
/
( 5oi )
^gliid qui feLbàtÎMent ^ des ouvracas^t det Mts ^ui oeuTesi
^nt^reim' les catholiques. Ou y aonne les principales aou-
relles cccl^iastiques. d'Europe / et ou 7 cite quelquefois
notre journal. Nous nous ferons aussi un plaisir d'emprun-
ter quelquefois au CcMoUe 3ïi»ùeUameê les articles et les
nouT^les qui pourroient intéresser nos lecteurs.
NOUVELLES POLITIQUES.
Pasm. s. a. R.1I"m laDsophiae « donné la somme àt 300 fr. poyr
le rëtabUstement de la chaptile de secodnr, dite de Notre-Dsme Ar
Cbetné , ancien pélerinsge situé dans la commune de Montlbrt«4*A^
manr/.
'—La mort du roi de Portugal a été notifiée l 8. M. par TamBi^
fadeur de cette puiitance, an nom de la princesse régente. La cour -a
pria lundi le deuil pour 31 jours à cette occasion.
— Les rassemblemens ont encore continué dans la rue Saint-Mar-'
tin et dans quel<|ues autres miartters, à roecasion ou sous le prétexte^
àxk rejet dé ra loi sur le droit d*atnesse. L'opposition se sert de tout.*
Les journaux ordoaoent d*illuminer, aussitôt on illumine \^ on illox
mine à Parik, on ithtmine dans lesproTinces. Ceux que la loi ne peu-
voit concerner témoignent leur joie comme les autres. Cette joie est
n^ peu hostile: raison de plus pour la propager et pour crier contre
èea tilâins'genaarmes qui ropposent 2i ces ddmûnstrations bruyantes
et M èes ibouVemnis tumultueux.
' -^ 'Le "CorutimiiannH, en annonçant la nomination de M. BMAit
è!i*â«Mémte, MJÉit.dîe'quHt étdlt membre de la %oaarégatiett: Dmtf
«ne lettre adireiiee à la feuille libérale, M. Briffant fléclare q^fi cett^
assertion est fausse et, que la con{;régatton dont il ne fait poiiit par*
Clé n^é toit pour rien dans sa nomination. ' * *
■ -^''Bt; te' duc de Ragiise et toutes leV persdnnes qui raceompa-^
gnent en HUisîe sont partia le 18 arril» afin d*assi«tér au eoiironney
ment de Tempereur lïicolaj , qui doit être célébré à Moscou dané le*
courant du mois de juin. Le roi d'Angleterre a chargé le doc de Ae-
Tonsfaire de le re^esenter dans cette lurpoiante cérémonie.
— La frégate VAntigtrtu vient d'arriver de Saint-Domingue c1laé->
gée de denk mjllibnk de franics en traites et en denrées , pour ffre--^
mier à compte des 6 millions dâi sur lé premier cinquième de mr-
demnité'. On aoroit embaniué en numéraire les quatres autres mil*'
lions, si le gouTernement a'Halti n*éàt voulu que les risques de la
mèr fussent' supportés' par les colons, comme si les mêmes' risqués
n^j^stdient pas pour les denrées aussi bieii que pour Targerit.
— On a signifié , -ajt»' membres de la société royale académique
des sciences , un ordre de le dissoudre. Cet ordre étoit émané du mi->
niftère de Fintérieur.
— Les 14 et 1 5 de ce moiv» la commission d*enquéte de la cham-
bra des pairs a entendu eorome témoins MM. le baron de JoinTille,
(3«4)
11^ SéfcMlkni , à propold« Vimmàt ée» iiicrel folpniittx « ft pfaô&f
de lu grande perte a'homnct et drergetit que nous artisenl let colo-
lues. M. de VUlèle. répond aux reprocha de M.- Sëftastiam. Les ar-
ment est rejeté.
. Le i5 e^rily M. André fait un rapport sur de nombremef pétt*
fions. Le sieur Main» à Paris, propose* des mojens plus répressifi^
contre la licence de la preste dans les )oumaax. La oommissioii pro-
pose Tordre du jonr qni est adopté.
On reprend la diseustion sur les douanes. M. de StraforcUo fiift
une pronositioii que sous -amende M. Ptrdessus et qui est reîetée.
M. Mécnin déyeloppe un amendcmeot qui , combattu par le miait-'
tre et soutenu |>ar M. B. Constant et H. Hyde de Neuville^ est 're-
jeté après une discussion assea courte» mats très-vive > entre MM. de
ia Bourdonna je, de Villète et de Saint- Cricq.
Le 17 avril» M. Fadatte de Saint*Georges fait le rapport mtAe
«npjet de loi concernant le règlement définitif du budget de 18^4..
La commission a divisé son travail en . deux parties s dans la pre-
mière , elle a examiné les comptes matériels comparés au^ . crédits
ouverts, et Papprédation des motifs qui ont détenàiné la propositioi^
d'annuler des portions de ce$ crédits; dans la seconde, 4^t(e a &it des
observations sur Temploi dés crédit^ ouverts. Enfin» eUe a tennhié
en présentant des propositions qui lui ont paru utiles*
. On reprend laî discusnon sur.rartide 7 au projiçt ide.loi dçs doua-
nes. La commission a proposé un fimenil^menfc, que, la chambre re-
tctte après des explications données par, M. de SsinM>^c%^ M« de
Turckelm iait une autre .propf»sitiojp , ^^appu^en.t 1>MI;> Q^àmt^pr^
màmi ée > o«i ifert i et Itumànn, et ^oe comb«||tnti |tM.,.4e &ot-
^ico«^de Villclç et Basierirècbe. L*amendemeiit. es^ ima aux voix tt
rejeté. On passe à Tartide 8 , sur lequel M. de StrâfpreUo proftose
un amendement, qui est rejeté. M. Gattard-Teiraubo £ttt et retire
«ne proposition sur la réclamation ae M. de Saint-Crioq. .^
. M. Casiqiir Perrier propose .deaoume^tre au méi^i;, ^f»it gue les
niivires. étrangers tous les navires français vena^^t des j^ps^essions. àe
r^ngleterre 'en Europe. Aprè^ les développempns çflinf^iP*^ Tora^
teur, la séance est levée. ' ',
^m-
M. Tabbé La Cbèvre nous invite à annoncer que , suivant la règle
qu*it a donnée dans notre ifi 1 184» la fête de PÂqué sera célébrée le
jour de la pleine lune en lii^^ le. 19 avril» parce que, dit-il , l'é-
pactè XX V et la lettre dominicale D de cette année se renoont^d^it
au 5 avril dans le calendrier du Bréviaire.
Son jéri thjfxer tes d^tês a obtenu rhonneor de la sOuscri|{lien de
la couronne, par dédsion de $.^ Exe. (e ministre ^e la maison dw
Ifiw., datée dw 17 mars i8a(5.
/
(Samedi qq avril i8sà6.) (N* tant.)
D^ la ecfnnoisMncê m cfe Vâinqur
N. S. J.^C. pat Ifc Père SâiiÊ^iy-â;ti!î^^^^" \
JeajDL -Baptiste de Saint-Jurfe, nl.àvMeto emj^SS»
entra, en i^oo4 chez les Jésuites, ei^ remplit «u^cea^
sivement divers emplois. On le chaif^ea spécia)emeti|
dé diriger des collèges et de former les novices à i|
vertu. Le Père Saint -Jure s'étoit rendu propre i
cet emploi par une étude assidue de l'Ecriture, def
Pères et des écrivains ecclésiastiques^ on dit qu'aux
cun dé ces auteurs ne lui étoit étranger et qu'il étoit
comme une bibliothèque vivante et choisie. Acetavan**
fage se joignoit chez lui Tbabitude' de l'oraisoii «t la
méditation des choses spirituelles. Accoutumé à trar
vailler à sa perfection, il n'en étoit que plus propre k
s^occuper de celle des autres. U fut pendant dix eii
douze ans maître des novices; on le voit tour à tpiir
placé à Anciens, à Alençon, à Orléans et à Paris* Il
fut du nombre dés Jésuites qui passèi^ent en An^e-
terre du temps deM^'.Henriette, femnxe de Charles {*'•
Il mourut à Paris, le 3o avril i65^, laissant un gran4
nombre d'ouvrages , tous sur des matières de pîétén
et la yie de M. de Èenty qui a été plusieurs fois réim-i
primée.
L'ouvrage le plus considérable du Pètt 6atnl-Jttr«
est celui qui parut en i6î4 ^^^^ ce titre : De la com
naissance^.. Ce volumineux ouvrage est di'risé en quii^
tre livres) le f *' Contient lies motifs qm doivent nous
(i^ ^ vpi. iii-8* * prix, 3o fi-. A Lym , cbei PëriâM; «t à la libittirië
^ccK$ia«ti<^ue d*Adr. Le Q\cre et coitopagnift, a» btiref « de c^jounnl.
ToM XLFTL VAmi de la Religion et du JHor. V
( 5o6 ) ..
^ < ^ • <
j^ôi'ter à nous appliquer ^ la CQnnoissance el à l'amour
d g. J . C . L 1 Çrt^' >TPO ?f fÇt cxpliqu&JU^ cj^egc lcefi À ii-jûsl
amour; le 3' en montre les effets, et le 4* présente les
exeinples ^*^a^:|^ts,qi^i,apLj: faittviejpcofe^iixo pai*iie0-
libère a aimer Nptrf -Seigneur . Ou. tro^vçra^aiis cloute
que rabteur s'est neaucoup étendu sur ces divers ob-
jets. Naturellement fécond,ètaccout^mé à mé.diter ^ur
ce qiii tîèrit à la' vie spirituelle, il épuise la matière j.
divise et sous-3ivise sans fin , répond aux difficultés et
îi'ottiet*aûcuTie dès considérations propres à instruire
Je lecteuT: rLe a* et le 3* livre surtout, sont d'une
jurande éleiidfié . et l'auteur v paése en revue les vertus
que la corinolssance et Tâmour de J.-C. doivent proin
•pri
de la messe, delà charité, etc. Par sa manière, d'jenvi-
sigér son sujet, on peut dire qu'il y' a rattaché toute
Féconomifc.de la/ religion et qu'il parcourt tout ce
qii'ity'a d'important dans les doctrines et les pratiques
dtt christianisme. *
Ca n.ûu'velle édition est conforme aux ^ain^^lennés pojur
le ïonddes choses, l'ordre. dans lequel elles sont pré-
sentées, le développement des preuves et la, suite des
Idces^ mais les éditeurs ont cru devoir retoucher le
style qui, disent-ils , n'eût pas été supportable. On le
croira aisément si on tait attention que 1 ouvrage parut
pour la première fois il y a près de 200 ans, et dans
un temps'oùlaianguen'étoit pas formée. Nôuè n'avons
poiut d'ailleurs comparé cette édition avec les ancien-
nes 7 pour juger des améliorations faites 3 peut-êti^ eût-
il été, à propos de resserrer un peu tes matières et de
supprimer. quelques développemens et comparaisons;
mais les .éditeurs ont sans doute été arrêtés par leur
respect pour l'auteur qu'ils suivoient, et ils auront
craint de faii^ peifdpe à l'ouvragé quelque, chose ^es&
force et de son ensemble. Des tables à la fin cte chaque
volume monti*ent Ie< divisions et 5ub<]i;^ision$ de;5.cbA^
pitres et peuvent servir/à guider les lecteurs dans le
choix des sujets.
• * *■ * . . ^
La longueur de cet ouvrage avoit engagé un auteur
mort récemment à l'abréger. L'abbé de Saint-Pard,
mort en décembre 1 824 » avoit publié en 1 778 , un vol.
de la Connoissance et de V amour de N, S, J.-C. (i).
Ce n'étoit qu'un in-ia, extrait de l'in-folio du Père
Sainl-Jure. Cet abrégé est en trois parties seulement,
les motifs de l^amoiir de DJeu, les caractères de la cha-
rité et le récit abrégé âe$ saints.; L'abbé de Saint-Pard
çé flattoit d'avoir conservé dans son petit v.olum^e tout
ce qu'il y a de plus important dans l'ouvrage primitif.
L'éditeur a jointà ce volume la petite notice. que nous
avions donné dans le tome XLII sur l'abbé de Saint-
PàrdV '
Ce (rayàildè l'abbé de Saint-Pard devoît, dans son
intention /faite suite à un autre livre qu'il avoit publié
en I yyi 30US le iltrfe dii Lwrc des élus , ou Jésus cruci^
fié, (a)^ c'étoit aussi un extrait de l'ouvrage du Père
'Saint-Jure. Il y joignit une préface où il fait un ^grand
éloge de la pxété^et de l'expérience dai PôreîSftiAÎ-
Jure sur les matières spirituelles ; il y donne la liste
de 'ses ouvrages qu'il considéroit comme une source,
excellente et sûre. L'extrait de l'abbé de Saint-Pard
ne contient que quatre chapitres qui indiqueront suffi-
samment le plan du livre : i* Jésus crucîné éstle livre
des élus 5 prix de ce livre; 2** avec quelle d'ispositîon
d'esprit et de cœur il faut étudier le livre des élus \
3* des fruits que porte l'arbre de viej 4* ^^ dévotion
extérieure pour le crucifix/ , » 1.
Le libraire ; en réimprimant à la fois les deux abré-
___ ' \ i^^
(1^ In-i^a, prix, 2 fr. 25 cent, et 3 fr. a5 cent.' frntic «le port.
\iy In^ia, prix, a fi*. 5o cent, et 3 fri 5o cent, francd'è pttt, -
Cet deux ouvrages se trouvent à pari^, chez Mcqûignon-Janiôr,
ct'aabnrëan de ce journal. ' ■
■ Va '
\
iii de l'abbé dç SainVPârdy a crii cendré ièrvîtè sttf%
ààtis pieuses et leur ofirir uii sùjél âè lêctdreè et Ai
niétittations prppres à les toucher* n *
i^OnthrÉLlES ECCLêSIA]5TIQtTi:$,
» ■ ' -A,
ROMS. On a cbanté un îh Deum dans Tëglise nàtiobâT^âtk-
Uickiénue de Skinte-Marie de rAme^ en mémoire dû réâi-
bliftséméut de l'empereur d'Autriche. La lëgatibn totri-^
ilhienne, i Rotné^ aVoit disposé tout pout cette céréiiM>nté,
«ui à étt lieu te i*' avril ; f^ise étoit décorée et illûnmiéo
^Nane «tanière briltente. Le Te Deum, h, été entonné pkt
M « le eardinal Qde^cal^cbii, firchevêqu^ de jFerrar^ . et con^-
«uéen musique y et S. Èm. a donné ensuite la bén^iction àm
saint. Sacrements. Le souverain pontife a voulu assister a
«toute U eénSmonie^ pour montrer l'intérêt qu'il prend (la
«abté èSx inoparque. La reine de âardaigne^ plusieurs cari}!-
«Il elle pria quelque temps.
-^— Lé jour de la fStte dé rAnnonciatiouy !S» S. àlb \ Vi^
fflise de Sainte^Marie; de la Minerve, où elle fut risçùe Mr
&a religîeujc Hfominicaips^ Après ^'étre revêtue de ses hablls
pmitifican, elle ^ntra àî^ps Féglise et assista à la mêssé cd'é^
prée par Mf Ijs cardinal Faljçacappa. Elle entendit ensuite
une messe basse.
--r Le \% avril, U y ^ eu, au Taliçaii/une rëiinion 3^ là
^^Mjgré^tibii des rîét ; on y a pr6|>osé le douté ^r lei vërttÉr
^ ^ vénéhiblê Père Igoace de Sainté-Â^athe', religieux Cf-
Eucin de Turin ; le cardinal Faizacappa âoit rinmofteoi^ et
reaf^inal Miekrà postulateur.. On a aussi disette deux mi-
ncies dans la cajcise du bienheureux Pacifique de Sfiin Seve-
fino^ ancien Observfintin réformé. .
-—On t remarqué que M. lé cardinal Louis MioaM, ^i
ftiprêcfae ce carême devant $. S. et le sacriîf 'Collège, à doé-
finiié, apr& sit promotion, l ïhoiitë^ èh chàifé/d:1i')M^
avec le costi^e de sa nouvelle^dignité. . < < * •
P^i^3p ecclésiastique et un seyant canoniste^ <
rr- M. LÔ.tM^ Botti|;lia de ^avoii^L^ Pilémontai^ , pUçi^nisi
^rch/^y^UQ de Pirgi , a été sacré Ict si avril ^ (îans f^etise ni|~
tippalç piémontaise du Saiat-Sujiiii'é. Le prélat con&écrateûr
^tojit le cardinal Çpinai éyéque ^e Paiestrim, ftssistif <le
M. Nas^lli, archevêque dé Tjr et nonce à . Luçern^> et 3^
11^. ^rignole-roali^y ^v^qued'Âfi^ur. ,-
\ -rr: 1^ fcardinal-archevêque de Blilan a publiî^ 1^ jubil^
idi|i?s son diocèse par une encyclique du ^ mars. L'ouvertuç^
du jubilé a eu lieu à Gênes j, le dimanche a avril ^ ellj^. 1'^-
c^eyéqui^ j a publié Ifi buUè. ' ^ '
•^Iporsq^^ ^ancienne et maniaque église câ^édt^le 4e
lilontréai^ en Sicile^ fut incendiée en graâde.partij^^ en
jBia^ les corps des deux rois de 'Sicile Guitiàuîne-Ie-Boa
lit j&ùiUanme-* le -Mauvais £arèiit retirés > de. leuni^fwlcres
M^ommagés par le feu, etxUposés daos une autre'i%Usft.!lia
catbédnrie ajmnt été rétablie dans «ûd aiifiitniierjDMgtiîfivr
ctnce par les soins de M. JBal8amo,a|:clk«iiéquie^ qI^PmU
piété cfu dernier roi et de son successeur, les eorpi des .doux
j^inces ont éf/é rq>ortés, avee ka liOBoeurs conytaaUea,
mna léuts anciens sépulcres. . > >.. :ï...^
Paris. Les secondes stations des. parotssps ontcbiàmeWé
|0 S jKvri! ; ,depuis^ chaque jour il y à eu (teux'jflMM^ <flk
St âÙ^es en station à Notre-Dame et dafhs d'atrtl^e^.^gksiiesi
station^ ont é(4 généralement nombreuses et éâifihîltéi;
01} êtçAt étonné de voir dati^ les rud» une multitude de^filiè^
tel marcher dans le reciieiflement ou réciter tout bas' d^
prières. Si^ dans quelques quartiers , ce spectacle a esicitë la
risé0 de quefqùes gens impies et grossier;s, on doit dire qu'en
giJÀéraJ les passan/téinoigiioient leur respect pour cdte p^o^
ci^snon d'un genre nouvl>âu; la plupart ôtoieirit'l^ m-*
pieau^Xié noïf^^^ dès fidèles ^ leur maintien, la pi^i^ée dis
l^îëti^, cette marche ^silencieuse, tout dontribuoit à faire
impression, On voyoit surtout àvéd intérêt beàticchiî) d'hom-
mes au milieu d'un nombre plus considérable de femrn^;
ils semblaient faire là une profession de foi ouverte et^W^
«bp^y ^ jjffcdpst^i, f^9i,v l^}}g préfi^ppe, contre l'esprit d'in-
^rffnpe.Qu 4*«^!éljgi9». f^ itatiw» «? *er?ftini5^»t/ If; m^rr
' * il:. ;)Lk troisième procession génërâle jpour ^ stàtioiis du
jubilé aura Heu le mardi â5; jour de sainf Marc. 'Elle'côni-
\iBencerfi^.à une heure après-midi. Xes quatre statîoixs sé'ife-
rpHt a'ifïètfe-Pame/à Saint-Gérm'ain-dés-pPrés ; à l'église
* dés Carmélites /rue dé Vaugiràrd, et a Satnt-Sùlpice. A'vànt
^a tipi'sième station jj il sera fait ane station expiatoire dàfis
'^ïà. ciiapelle du iardin des Carmes. Lès curés et com,inii'naut&
' y assisteront cotnmé aux précédentes. La procession" suivra
les quais Jusqu'à la ruç des Petits- Augiistins. En sortaiit'âe
iSaint'-Geripain-des-Prés, elle prendra par la rue ISaînte-
Margûèrîtefc la rucrTaranne^ la' rue du Dragon^ la rue du
Çherche-Midi et la rue d'Assa^, Au retour, èlié suiv)ra' là
r^e JNenyçf de Sçine, la rue de Bussy, la rue Saint-Aà'dïé-
àés-Arj>, ecfe pont Saint-Micfciel. Si le temps ne perih^tbit
pa^'dpVortir, on feroit les quatre stations à Nôtre-Dame. *
' ^.^dij^. Roi a .ialt ^ ]^rësÊa:tsâU' séminaire du Saint-Ëspiât
d\iii^l>eèi»'table«a représentant la descente du Saiat^Espût
nttf ti§i»«pÀtres«. Go taoleau , d'une graBde .dimension', lOme
«icta^ftemctt4;*la'cliapelle du^sëminaire et est placé au-dé&stts
:d«>an«Éftrefiutei , dont la' «iaiplicité ne répond pas ^.il^fiut
Ikffimtiy ni à la> beaioté du taMeau^ni à la. grandeur de la
chapelle. Le tableau est de la composition de^M^^^'.du.Tiddli
^tW^.^ïftiêl'y^it At4 cWgée par. le mini^jgrf^,de Kî^^P^
Âfii r£^5tW ^^ conpue par de& productions du, mèmegejfkiéu
CtèAou 4e $• M. a- été reçu dans le séminaire du iStr-Esnat
^y^Q |ipe. vive reconnoissance > el; .a été plaqé po,ur Je j^if r pe
J^l^linp; ta ce;tte occasion^ il a été chanté^ dans la,c^|^^i^^
uxi^.jn(iesfie .solennelle pour le,:I\oi e); la famille jroyalej. Cet
étai^lissemefit continue à pfjc^p^re;:, et prépare > .pour les c<ç(-
lonies, dçs pnissionnaircs utiles. La maison renfermée, jprès.c|e
espérance de voir ceifigli]
p^jgi 4 ipej]^ les lacunes, x;^^^ la révolution -a prodiiite^s jprâic le
miaistf^re .ecclésiastique d^ps nos diverses colonie^. . ]Deujc
mi^oiMiaires vont partir^ l'un pour. Cayepne^ l'autre pour
— Où s^rrêteVont donc ccft ak;harnement et cette li<$ei!|^
dont nbus sommés t^oiiis?'On i^épàhd aujourd'bifi,'IJlDh3îék
tribue à la jeunesse, on donne à vil prix de petits irf!]^H^
( 5ti )
littill^ l#|réfif«\itif(Rzhn^tf>, qufon a'puMl^cét hvfet, Vnn ée
im^intpntlMk^k pSki mi^^. ''De la cor^iraHan des Jéémièg,
-déifoÙiè par M/iie Monthakr. Cest un extrait des passages
-4e6 pko» i«}iirieà:r '^ les pim calotaûiete àu^ Mémoire à con-
-mtU0r. UëdileupvSr a àjéufé Sres prè^p^ r^flèxioas t il'^oir,
xlans Ua* eotigrégif|i<m /Je 'j^uitismè^j^l'ùhramoDtaDisrare^vt
iîesppit d'eâvaixîssemetit^ dès prêtres^ dans ces quatre choses
leéixme^'qmàù^e "grondée ciéicmiitée chargées de l^anathème 4e
Utoe^ioU^aneiennimi^lje» ^éncfacer n'est pas seàleraent permis ,
.Hfivèfémnmandé. il ae faut |!ids croire que le plus dangereux
sdle:»notre' situation»^ 4:49 âidiént -les J^ésaités; non^ ce sont tel
|iré«r^: ils envahissent, tout, lis sont arrives à la' souverain
'««tëij Iieurs mtssioQData^s et' leurs processions fatiguent le
inj^fiif ^menacent la • sûreté ' de- l'£tat, et on insinue qu'ih
4iDDt perdre au Roi sa populkti té. -Voilà la substance de ce
-|(èlit volume, où oti a réuni /en' 5â pages du format le plus
^portalif/tout -c/Q qu'il j a -de plus faux -et de plus insolent
wiis rin-8^de M. dé M. 'Ge 'petit' volume se donne potir
*& seusyafnsi que le suivant; ils portent tous deux le liom dés
ittipfimeutsv car on ne 'prend' pas la peine de to cacher. Le
wi^mtà îttiprimé ^t eneoré^pire que le premier; il a'iiour
iAire-rMaximes êt'penëêes dea^JêhuUeB, ou rhoyena' tànirnàdêe
mt utihs pour faite ê^tf salut au TniHeu des délices dumàndê^
'-^parlesr réi^érerids Pères' Esccèàr, Bauny^ 8anche%.^é^.lLt^^
^WeifHrrde'ces Maseh/nes^xïGnh pàHe aussi ,'datos^ son j^^MI^
jAnt^jMi^yXle trop justes alarmes ^ d'une cOfispirtaiohfkigmnêè,
-éB-tnmtne^'ôfimiTiellêê. 'N'ialles pas croire .qu'i^ indique par là
ié parti qui conspire si^^atemment, et qui insulte c^a<]^i:ié
Jour à la -religion «t à4a monarchie ; non ^ ce parti n'a que
les vues les pius dre^s-èt les- plus pures; il le prouve^ asséé
par les livrfeB qu'il piiblii , par les pamphlets qu^il lancé j^rii^i
ta jeunesse y par ses^iisypar ses joie!S comme par sondeui^
iîar ses'illtiminatibbs, par ses-rassemblemens...*.. £h bien! ce
psrtr £|ui^cOns{»re si ouvertement s'amuse à dénoncer dèè
conspimtè»Ds secrètes; ^ ifeint'ti'être effrayé oe l'avenir qui
nous menace; il se plaint de l'en vahissement des pi^t^^ét
da^débordeoieiit 'des Jésuites, et ses agens ont^missiok pour
erier sans cessé^ntré ces d^x terribles fléaux. Les MiM^
mes et penséet^ées^SésuUks^ sont -encore ^line production dS
oe parti : c'est un^ cxitrait des Provinciales de Pascal y extrait
fait |»éflae.ayeç.^iiçoupde4égèr^4é.et Ae.préfipitatipn; Qn
l h9 )
)p4|i|i|<^ j^ W^AM^ite Ai9.a9tnb»«»«vs «éflftdfiii^iiiftb
aufii Ht^ «e «oucier si Iff qitati^^f i^j^faipt Â%«ie»^«t «uiMir
4iqv« 1^ s^iWrCMB ««f^^ •»« U^pr/écipite6r>tt €l 1-i^Mir
j»Qoe f)^. ri$^em.;*|i ip^i , Jji| pr^i^rç pn^fiQ^tiaii qu'il cHa ,
4B|4|fii ^% tiréa 4p h ^^^cièpae J^^^ k VU praYMucial^estniAii-
4>«. w'm 4t Â'4v 4f <^te? ]E^*ifie*k •«MUT 4*4111 MsuHel tt%
)f tiXp^ 4^iiA puvragp? Qui. p^ut » «Vto «Qfe tdUe iadî^tâicM^
i)9 2K iTRÎeQt t^^v^i, $ao$ que jmmîi. il «oit liutMi»èn(t
^n'm abr^4 j «t itftOA pwP «pn^Wftl qui^ k iaoltiit pUttir
|H»>fPirq^fl c^^t^t.^tr^wjsjltéiriemc qu'on 00 Bommejtefiul^cif
#Uti^ citation jSoFt cQmmuo^^ Q«^e-«i^y •JkvacafsOTar^' ttftk
Jn^ j^uite np popt pour. irie» <^B«i«ettesAiX0^ qiti iM/d':^
}iî^la une ii|ipp§ty^ft QOmm^ to flfoniia >Mtff«te^ Eiiia^sr
^h'U ¥.«^ 4e pfc** févoiiam <J(fti*$/l^ ./MSfiiPΫl<l«>iB'(e«t dl-y avilir
i9l^^^nf| f$HW 4^ 4^ta>Uqut )>^fiwaiit la àéun^^TiMMimwéf
i!^^^M fpr&Q^ i 4im 4|ih( t^a J^«iii^s fiornQim»eDt4fit mcHfn^
^ 4 y^nir .^i|si|M^ ë$ftl^ 4e% ma^io«ft qu'il fiiudrok éÈmâSm
ÀpW.^^i iimp^.]»mu^ ^Uff b.<iye,uwi«Éito« 4m jccmc4^
PUVr^s^ea^.qpVp P^ }it .^p^/iA i^p UmrilM psnaitas .fataii
^kU^a ppujr' «vQîr le pûmx 4ct «»«r\6onftvcr Jaiii«iaii«Qiawj^<^
4b iaira^ iîalij: a» 9)^«ser» H hk ^ilffêm .«l Itt joétsei^ làtt sttto-
SH^^ia^.pistit» éçriU que j»qp9 ^ifimiloiis ii<r acnt paa les aeuk
ic? gepv«; an 4i#trîbw «iifVli «p p^lë Jérnià^ pan;RalMNi^
I^Lrif 4 quina^ quUa e«fi»{Aaii^^ atqMÂ te 'iWi>44galaBMat
^1 m» J4mUe^ 4i9)k^P^ Im vers, ]MM^CaQ•taD<i Xaitiiiidt' â»
jfiVH^ê p^t9 par^m^-^nK^j 3o €r»pt« l^'esprit at le àmt 4c
pm paippi^lets est pav)oi4 le nfeêma ; quel f«jjat 4e.(B<mi9iar
meptpQur tous les bampies 3ag«^et|^QUf ks aaaift4al:f)qrdi»^
4c ja nsUgJQi) «t 4c la paix!
T^ h'JSipife, avpU ^nuppç^ qui^: Jl. i'^)iréqiiaiie:Cllaurtnait
if BtquofK^it 4a ppbUar pi» ^rît^ur las qisa4fa aitMeib La
pMw4 Miixmé 4N« rédacteur la leiUe JoÛYàttta s ,
^B iit*a ^oqiié coamiiifsaiic^, tlapi le eoar» cToM tislte paalai^ kfttù
( 5i5_
4U»9eiig4sig0Mi«lis^ff« |iom»viMirççiii;à!06tégard< rai UittWié^^tH
te^ ferme ^diiiésion'4 la doctrine de nos pe^ëa^ p^rticuUèi
£nr le'pvetnleiri^rlide. Deé traTàok danf lewiaeis ]e suisengà^, êf
^ «i*oicclipv«kt^Ane«rè flfMi«Mt.nHns;^àe M perMHifeitt |ioiM4i9
MVKte^r âm» «Mt^ ^Ihammhw tMtwM^nfi ittoim Mi<H««wii»»<Lqi«K lié-:
Je tous prie. etc. ^,, *
f^fMêotUêêUr a ««boncë rrue ■âd8ô)%niils on né fetmeï-^
tt«iit.pitig>eii 'France la «iroahlion':<ihi jottrofal eccl&iiisti(]faé
Îui ê'stnpviHiok à Rotn« «ous^k Ihrd 4e QùO'ntile'eùplesiaatieo
Stiitdffoa.'f^iMis aTOttous qut cette mesure tftHlis ai pift/u sér^iié
•t pttt aiëffiitée. Qoaod on souffre tftAt' de journaux qui pi^
«bent^i^jaHifëkme eç kl r^puMfqiM , nous ne voyons p'aspèur^
InmiMOD pii»s«n>ft'uii»joumai'^if'«eytài6fénieÉt tté^il |Mii
fort dmngerettx^ Oto/AToit bieaucoup* rep^bëau "Gibrriàk
9fieiffiiàstico \iu pasBft^ âere et injuste ^âvr Bée^Uet) niais ce
piiiDy ÉtaMoit .pu «ail^s doirte eniMnèr te k^éputatloti de eè
gittad '4téqtie^ 'Moue avoviar itJI le4 deru'iei^ numéros de ce
^érmmtt'^ <ft Ao«s B^à'^tts iPÎè^ vu qui'ii^tlvât ^ ^oscH^
.tion|. Si vouii UisuvoiM HMU'f ais qd'on ééAvé â ll<)di^ tîoiiftre
4«s quatve aAkles^ on pouiroit anissl^ & flbiiiej^^ài'b^lre
dM^iiMuteeft'^fti^Ms journaux^ ^pélMe%liéUl^éotf tre* la héli^
mm/icotilvé è^Ëgltse^ cost^é des fttstitutioDÀ et êifs pràtf^
^«JM^^kài^é' toutes )eft^pei«o« pjfèili^»'. lie "GiàrrùHà tsetà'
étëêikf^féliÊfiX très^eu Hpaiidii -^'¥iWti^'-te tïë ^àrtif>ol?nt>
A Iktit Vn^fiem^VyAe Dalles Hnilàles q^ ' soulevèmnt le» ds^^
elqiii)«tte«oi»tdesseme«ees'dér^Wlufion. ^ ' ' *. ;V
*'* — îîous ànnopc&mbs dans le teinps lé concours àiveçi
étf
téçlé Aé^tiehne'; voyCï^ nos tf^* i^?^ M «ooo. ^algre nos rrfrj
iiamktîons, là 'S^cféfé de la Àior^iîè chrétienne a jproposl^ le
Wjet qui ëtciif hiîbertë di» cVïtéâ/ 'Ç'Aoii^videm^^
▼nr laKce à tou^' les énnèinis de la religion catholique|^^
tmt répondu avec empressement à cet appel*. Yingt-^neuf nhfë"
/•
.; 5i4 )
laoires ^ont élé énvo jls -, là^j^^ ce nonibrie U- cominiisioa :en a ^
dit-iOia > distiiigtfcé neuf^ j[>ftR8 la séance dal3 avril den^itr,
M. Guizdt, qui est protestant-, a> fait tiu rapport sur les mé^
làoîrcs envoyés, et a .prciposë d'adjuger le prix à M'.' AtcXatu-
d^e yinet, du canton ^qé 'Va^d, qui, bien entendu,', e^t
aussi un protestant. Son. mémoire avoit pour épigraphe. obïÏ
SarotcSsde saint-PâuL : Zià où.esél^eêprU aU Dieu, là eêtiaià^
»7fe. fii'atftteurtFai^ aveobeaueoup desévérîtë l<es cafehotiqwei
et M. Gmzoten a fk^lui^émû la 'remarque; mais ccft^ineort-
vénient est si léger aux veux de la société, qu'il n'a pas em-
pêché de donâér le prix à ^écrivain vauqois, et on peut
même .conjecturer , que ^es déclamations n'oiit('^asN{iroauit
6\u: l'esprit de sçs juges un effet défavorable pOur^niii^'PRUtr
^tre est-ce ji. cela .qu'il doit sa x:ouronne. LaiSoeMté 4èrl^
ijciQrale chrétienne a, dans lamémeséanee, ,al.p%ur i^^riafb
port 4e M. :de Staël > décerné «un prix à- un ntélnoU» coirtBtt
ta traite des.nègresl Une. réiinion d'anonjntes a'ftoposéjuo
fiouveaM prix ppui-t un. ouvrage,. sur les maux^ui vésulteiit
deç haipies.i^a^ionftles ctsur les. moyens ée\^i\^xn^fi*. , .
. -r-M ^ : pàTX^ . à llcnnes uiie InstrucUofi sur. ha indidgen^
ces. en général. £t $féçiai^ment a^rM jubile j -ps^xM-lilhMi^
€wé de la cathéd£d)p,'.in-i9. Ce petit écl^it ^. qui «ne £9r«tt|
qu'ujae ^^raD^t^meide pages, pareit avoir été c^mf o^paul*
respectable i^uré pour IVlilité de ses paroissieuiii, elt ^t^o^
pr< a remplir^ ce Â^t M. î'abbé Meslé est le même dpiitnous
aiiQoncâm^S l'aîipée^diG^j^ère (n*" i i38 ) un Msdoi^midnkQr:
tipif^pow: la pye^im^f^rofmi'niou^ dont noi» films l'^kig^
I/^uteur annonce à la. fin de son Instruction su^r^àfAùMir:
gfm<^^ iqu'iLse,prûp9ifij^,«fe.laiffepafoitre prpchajâa^tai^t^to
Ms&ai de conférences pùtw^prémmw- les jeunes g»m 4^^9^, »te
propos impies quf ils, ^tpudent H -contre les exempk^.'ti^ fiCffU"
4 fr. 5o cent., poiir les spuscfiptéurs. On noiis ayoit priJi
dfapnonçer cette so^s,Qription plus tôt, «et nous regr^^tons de
néps l'avoir fait, l'ouvrage devant paroitre ^i- cqinmen-^'
cfment de mai. On soi^sçrit ehêz Vatar et Bjipuct,. lîîir^ïrçs/
a.R^nnes. - ;
( '5t5 )
f
NOUYEJLtCS POJUTIQUÏS.
» I
. Pabis. m. le doc de Maillé eH noipmé goutenieur da châtteau'^
Con^i^gney en rempUcfineat d« iei^ M» jja^ 4uq Mat^^ deMont-
iÉ4renej. ' •* ►•.,...» h î
— La commission d'enqaéte de la-^hamNe des- pain'a<entvflrdd<,
le i8 avril, MM. Francbet, directeur de la uotice-générale dwrayaé^
tae ; Toiirin , notaire; Sauldy et;deit8iiiaAll0. > , i »:. » :"
— M^ le duc d^Orléans a Vniitté ho • Palais^lloyal avec sa faanittli
pour habiter son château de ffeuillybù il passera la belle saison, t
-7, Le iq avril ^ le tribunal, de police correctionnelle a rendu son
jugement àans les poursuites ^dirigées contre Téditeur t^Monsable de
V'Èloile (levant un nombreux auditoire. Attendu que' les torts dn
Rédacteur de V Etoile, quelque grave» qu*il8 puissent étve n'ont- été
ni prévus ni punis par le législâtvat '^ nCs'^sl ^oifit odcupé deieon»
«thcflci'drintsr,sacréade la famille en 1 opposition av^Ja, liberté do
la presse^ les privilèges du puiblkiit* et dç'l'bisiprienn <^ je^iégif-
^Uur lui sci^ peut poser les limites et punir les abus ae çç:lte liberté
publique, le tribunal renvoie Tédiicur de l'^toV/e denfa blsKnlé'et
condamne la partie civile aux dcppns. .
— ;- Alla suite du jugement prononcé dans^raffjpiire de V Étoile, le
tribuaal de police, correctionnelle a ^condamné le sieor Fdurnier-
V4rneuil, ancien notaire, à six mois d*empfi'sonnemeht' èr à' liS /rt
4*amende comfne coupable d'outrages à la moiyile publique et''î9lfl-
gieasc et d^injures envers des individus datfs' son on^i^ge^ iitfitttlé :
Tableau dé Pari^. Le tribunal a ordonné la saisie \0t la l^pM|Mi
de" cet Ouvrage. .'.*!.»'*». «f \ "f» r /••.•' .iiT>b
— M. le dqc de Raguse est parti lé 19 ^6d'i^ Sàint-P^érs«Btfrt;]Çi
suite se compose de quatre voitures. On dit que le sacre dè^ l'émpe-
reur Nicolas aura lieu le i3 juin, àlifoscou^-et qi?it scfa^ëoKmtft
couronné à Varsovie , comme joi d&, Pologne > au commencement
d'août.
— M. le baron de BallainviUiers a été nb^ihé grand prévôt mat-
tye des cérciponies d^s oadres do Boi: M. le bjaron de La Porte est
jiommé. gentilhomme en pied de la chambre/ en' reiiLpfaèemeriéd^
]^. du Ç^^la^j.et M^Ie comte Léon de jNeii ville' est' g;'enïilh6mme^ hb-
,Wai«;,,.,. ,■•■,.; ■ ■• ;,',;,.;;,•;>;
«-«.La 5?. compagnie des gaiyies-durÇ9>'P'» <I"C çomtif^a^dpi^ Ji.^lp
■skic de Rivière est supprimiée, et 4es,miemhres seront iocorf oriis/^iy
Us quatre autres compagnies ou dans les|:^(jires de rarin4e* >, .^i»
-^ M. le ministre de la maison du Roi, 8*est vendu »ri«r«&.'a^iiil^
à Marly, pour y examiner la nouvelle macbine qui ^tététnbe «»^e^
pour la première fois et qui a pai;faitement réussi. La vapeur ^est»i*u-
inique «geai de celte naenine qui porte. à 1600/pie^ §i,^è^9$ion xkik%
innifiise quaptiCé d'eau. L'intérieur renferme nn tystème de ^om-
pM de la ]»lo< grande siinplicitë. ' \
— Un'alTreoa in^c^^iç %^^towt, <|a|if h pfK\i slu 1 1 ^a la^le tiers
dc« maifODs du boiirg de Saint-Flerre-Êglise, moct>se de Covtancea;
j Tingt^cinq fainillei sont ruiiu^es. Un jeaae prêtre, M. Detisle^Ticaire
4u uev ».a trâvaîtM lavcc^roHM^e à àittlm^ l'i^ce^MU^-
^' htÈ Intérêts de 4'tfttapMitit ^a ^PéNw «)oat pu 4lre'«emiil*éa à
Bof ^■
I«opdres. On peut se faire une idée de Tétai dû BolÎTar a
JMron , aar leaÎJii^térêts fy«W.|i^> pH p9j^m^MéH^P9f, Qii> Ifitovyat^
4ft fl^70D^ooolb.. . .-• «
— ^ plusieurs jonrnaus ii^yctfent dernièrenefit qUeiord CochniiQ
poufïUi.Gtfeesi L^* Hérita f#t;^u^ torj Cpiç^raçe p.'^ na^ q»»i?!tt* Br^'-
J^Wfî? 0.M ii dOTÇ^.^f5,|?ai^blenvvn^^ a^vçc toute 9a fan^lfe.
-r- L'in%)le4;&ip4RP«,.^<|tms de Vii^il^t fïpp ï!ra«tfft>« à« f!*l?^
«t loeiie de MapAni, d!i/:Hp9Jie,(l(( gerri , fif|: ^çfioj^hip ^ui;! pnn'ee,
4\0rlélnf daâiveiit étrf.pa^4^%^t^ WWiûjBe dn jçi^Qe prp^çfi.
— "Oti' antieiicç eomme certaine la destiUitton de M'« le dnc ée
lliii|iiliàdë; premier îniaistre 4*&spagor«
cooNbe dette nationâe I indemnité fié j5o nlkiAiond^^o^entie pbor
li\ reçonjr^QJssance de Tindt^pendance d( Tile.
if»j
donné lieu k de longues discutsions qui se sont tennfoéj^j^^^lf^
l^"|flW'4 Aj*^ W^jpw^i^ 24 ▼joix contre 19, de ^cûxcoipu^issairea
^•iyk'^^^^&^^m ?tt fconirès de Panato ijout
«ta
'^M^^!f q»«!fl"^«u?/^9.iîe» PPP (1jijrér,ens*déHli, M. l'abbé de La
]9lBiînfÀ9 ^^, i^tro^mt; i( cist vcUi simplement en noir. I^ek ecclésip-
Berryw.
)nit sotr &ge /Mir ^a proFessiolij'ii né prend d*âuire titre iepie'CeiuL de
prêtre, «e reconnoit ptsvtt i auteur d0 Teavraçe invnipéy etd^iUne
#^yîllc>f>ra«i(l<iout)S« responsabilité et .que F|ro^.ri?»PHi' ^7 .^ CQbs-
ser. ;.. . { • • . • "
' M. J^c0àri/ xubUStut du broenrenr du Rot, prononce «m. dk-
li6arr^il<'d;^fèéè'Po^vrage de'^Mt de U Mennii» : i^ekMq/kmt^
( $17 .)
ibigree Jan» àbt r^porki h^^éc Vùi*^ pèlUAàiè^ WU) H te àifèth
comiitie renferaâant deàx déRts, eélUi d«^6l>at^aitibti ^1« dilfdMKtf.
tsfttde attt toiè et ëêliri d'atMobè .coiitre &i âii^Ué ft Kâ A-itoM
Itor. H; l^ëcènrit irifâionte i rorîi^ê lAe la démivtiéti d« t(8d/1tt
«OQticQt qu*eUe est deyemie loi du iV^jràdttie; il ^ chffiéiMI^fdili «t
ai^ts, et reproêlié àM.Tabbé de La Henilaiit d« «tmltirer Ut (Met-
tioM k» |yliir datofoireiisea, de >reiftoilT«icr dea )M)éteiilioBà'«sagerte
«trileidimMtIrè ies cdnroiifita air.soilTerain p^iiële daw Ikt ekotlt
lenipoiielleli .. - .>
Ihra-t-on «me M; VAhé de La Meniniia i»> fait 4|«e <d^ dHklrin*
pàvemenl theologtqdea? Noos rëpondrûiM oné noua m. pDUffqÎTOite
fMiInt ici det ol^inions, mais bten Icfùr manîiestatfiDii et leur fMiU^lir
tiop. Bn con^qnebce, le tolMtitot tequère contre ràutevu i*a|i(Ucft<r
ti^i dea Idis de 1B19 et de iSaa^ cëHe-ici |>oHe tan eaiprileaatipMikl
et nne amende « qai varient anivnnt la gravite dv délité Pour Timp^
mtixkf, M. Pécoart s^en rapporte à la sagease du tribunal,.
li. &ertgrev fift( dit qoe le ministère pttblic ajant dumgé le l|Rpr
tèibo de la plainte,. il pm le tribunal délai accorder <|iiel^u«.teMp0
peâr préparer ion ptaïdôyer. La caiise est remise an jonr suivant.
j I '
^ Xle .18, avrils la cliambre s*eflt occupéq di| furoiet de Ipi r«li^( \
dur €1% debânigés intéreatapt le (iorpaine de la cquvonne- i^pf^ v^f
discnasion ' " ' "" •«-"-•-
de
câAttTBÀx bis MiptfTâi»
:'l
Le tS avril , M. Syriens de Mayrinkacpreind la parole contre i^à»
%^ndemènt de M. Ca^itair Peri-ier, l'eUtivetaent an tobâ^ib j^èvé
par Uk Vkisseâ^nx ftânçàis.. L*otateàr pense gn'adîneètre cette^i^^m^^
.éârti6ii,cé sei*oit rëvoquër eh dÀute l'éa j^Vîroptitès de la; 'éxiwùkWi^
cWprbiÂettre en méiùe teinps llhtéi'^t dëi pçuplés et rendbV^iir le
tl^çoipe à» la «onyeiain^tc du peuple. M. ÂfèVis iife[ NiQlafinè& >è«
i 5,«8 )
«
fNdlMAlc •4r^^ fttr^c cçite MderBfère accusation. Loin de ^ in 91, dit-iî,
X*ld4Ml} porter la moindre afteiplp à l;^|)r^rogatiye Vo7|]ey,iiiaif Ta- '
/^nifm^i^k* «YainpaafSiit .présent^ a^x^ministr^^ a^ànt'ia^dî^pussion,
ttft coinça dapf des termes pleins^ de sagesse : la cuarabre nç'peut se
^îspl^«r d'y donner son/^énlimept. • ,. / ][
- M- ^H ininittre des financer, accuse MM. Casimir Perrier et de
HiottilItaM'j'roIr fait des supjooâtions erronées; il lit' un pasvi§e d'un
ide ies dîseoaito imérés dans le* Moniteur, et se jastifie de Taccusa-
tfon d*avoir voulu établir des impôts sans le consentement des cham-'
l>f«s.*JA Catimif'Perr^eiiiBierraîhpt M. le ministre pour, lui deman-
idvr'si ee'dtoit de- tonnage est on ncst pas un in|pôt.' M. de. ViUcle
rénoMti'cpie ké n'est pas un tmpèt;' Cette assertion excite une grande
a||ttâ^a> dans Tàstemblée. M.- Sébastian! reproduit avec ;plus dfi
foKe ilBs^riguniens de M. C. Perrier. M. de Saiot-Cricq 8*étonne d'un
^Mingctaorent de i'édaction dans Tamendement proposé. •
M. Bumann appuie la' proposition. Messieurs; dit>il , soutenons
iteligiéiftftnnnt tes prérogatives royales, mais n abdiquons pas les^nô-
ttat. fifJ'Jo9S«)-Beauvoir repousse raroendementiqpe soutient M. Le-
clerc de Beauliçu et que combat M. Hibard. M» Royer-CoUard s'é-
lève contre la doctrine professée par le ministère qu*il regarde non
adoptant r^mendement de M. Casimir Perrier. M. deVillèle répond
èiy'bréôpinant *en soutenant toujours qu'une ordonnance quia élevé
deo ^'gehfr. le droit de tonnage sur les vaisseaux américains n*a pas
CtabTfVritépot: Soyez -sûrs, dit-il <Én terminant, que s*it y avoit un
iratidttSi'tliéme ri eiistoit quelque doute k cetégarrd, nous n'aurioos
pu) hésité à "porter dans là tarrf te droit de tdtinage; Voilà un p»
*il* arrière , 'V écrie une' voix . lie ' ministre se sent 'fôible , ih fait dét ^
concessions ; ajoutent d'autres Voix.
* M. dé Çambon accuse M. de Villèle d'avoir iusallé à ses collègues.
M. de Viilèle répond qu'il a mal entendu sa phrase. La clôture; de-
mandée avec force depuis long-temps, est prononcée au milieu
.d'uoe agitation toujours^ croissante. M. le présidênt'lrt ramende-
ment de M.' C. Perrier et le 'sous-amendement de M. Méstadier.
M.*dê'la Bourdonnaye ' présente des observations sur Ui rédaction
de ce sous-amendement. M. Casimir Perrier veut parler contre la
clôture. On met aux voix le sous-âmendement de M. Mestadief.
Une première et une seconde épreuves sont douteuses. On procède
ajorité
Le 19 avril, M. Breton fait un rapport au nom de' la^commi^on
qui 'a examiné le projet de loi tendant à. accorder, à. dlfferens.aépai'-
temeiis .ministériels au-delà du budget fixé pour' fe^^crcice i8à5 , des
crédits supplémentaires montant ensemble à i$,749i)>26^Cr. îlcoricViit
hi l'adoption. du projet. ^
M, le président propose de renvoyer la discussion de ce- ptojet
aptes celle sur ,1e projet de loi rel.atif k la fixation définitive de«
compté» de rekerate.i8d4* M. de La Boiirdonnaye .dem^'dei itar
ajournement. -M. le'pfésîdènt annonce que M. de Cambon a fait uile
^o^kron qni fésootlîî difficulté élcTée dans ce moment. 'M. |îydc
expose 'fcs'mbtifs'èl donne lecture de deux projj'b
relatifs ù Tantorisation à accordera pfnlieors d'épa^fcmens de B*vlbt
poser extraordinairemcnt. " ' • ^ «• i
Oq reprend la discussion sur les douanes. M. Sébattiani demande.
la suppre5sîon de Tarticle 21, et propose un changement de rédaction
«dan« r^rtideaa'.vCei ^m'ielidement,, consenti par M. le commi^slire
^1 Roi 4.e|t ^cjo^fé. Mv de Lèfvâi demande & MM. ries ministres; corn-
in,ent.il'se faiL^jlors^uf la^U^i 41^ a5 iioycmbre 1814 n'^.^l^it ^^^
droit^sur les laines ,étra|n^ie4, qu ils ^ient 'établi un droit en vertu
d*Mtie orâon'nançe.' "M^ ae Çàijit-Crïcq répond qu'on ne per^ort qu'un
«impie droit de bahilde. M.TÏyde de Neuville insiste pour *avoir%i
ce(Ûrott4lcrbâlaoce>es^(en. n'est pas un impôt. >M.<le Saint-Ciiâcq' ré-
pliqué que la. qii/^stioi|(i^ «été' décidée dans la'discossion éleyée sur'cç
aujet. On. procç.^e. au, scrutin secret sur l'^psemble de 1% loi. ^n .voici
le. résultat : lioinbre.cles votans^ 281. Boules blanches'.» aGo; boules
noires ,21. la ÏM é^t ^dbptée. • • " ; - • • ♦ «
le 20 avril, M. de (Tsml^^^ii^ 1^ parole pour dé«vc1onpér une pro^
position éendat)t à fàirfc noofimer^iine commission spé^ciale pour exà-^ >
miner les opérations relatives à la guerre d^Ëspagne et à ila fiquida-
fion défiiiilivp/des. dépenser de cette guerre. M. B. Gonstani. «ippypfe
fortement cette proposition. M. Fada^tte de Saint-Georges déclare que
la çomuijssion ne s^occupera pas de l'appréciation des comptes de la
guerre d^ËspagncI; U pre tenu que cet examen soroit non-s^leraeiit
-vn empiétement sur 1 autorité royale /mais une espL'ce de révoltée
l(és demie V9 mot» 'prononcés par r4>rateQr >excitent une, grande I•^
niéur dans Ip. fa^!e.r J)efl cri?. à Tordre seifont entendre. .}. .
14., Martin 4fiiyiUer«s,> membre comme M. de Saint -George» /de la
commissjot} du budlget, viqnt. (déclarer, au contraire, que si la chatp-
l>ré^ renvoie à cette, commission re;!Lam.en des- dépenses delà suerre
â*£spagne , die 8*en occupera, irdemande formellement que l'exa-
men- ôei comptes ddfit il s'àgitsoit renvoyé' à la com|pission actuel- .
Icraent existante; M. Dandigné detMayneuf, président de k coniinis-
sion, entre» dans quelques. explications, où M. de Vallaq relève pne
cireur. ^
M. de La Bourdonnaye examine quelli^ spntles règles de compta-
bilité actuellement en- vigueur. M. le ministre des' finances justifie
ces règles, qui, dit-il , jamais à aucune époque n'ont été plus sûres,
raieux observées ; et n'ont offert plus de garanties pour l'investigation
môme des chambrés; La proposition faite de noitlin^er une commission
pour, faire on rapport spécial sur les. dépenses de la gi^rre de -i8d3,
paroit à. M* de Villèle complètement superflue. -M. Méchin prétend
que ce que vient de dire'M. IjÇ ministre ne fait rien à l'affaire; M. .de
La Bourdonnaye parle au milieu d'un grand nombre de vofx qui '^d^
m^dent ^yec force la cléiure. M. le président donne lecture de la
( 5ao l
^fiQj^mlàon de M. de Ci^boii. La cliMnlire iéfkit f ^ m^i umi UtU
iiiIjoTité , ^*eUe ne ter» point p rite en teniîaériitioo. ^
. Smr hi proDoii^en de M. ite président, la ,4î|ciifiio^ snx le» qomptèi
dé ièa4 eit nM.it an lundi ^ airrîL M. de Vflnl|lBn« paîrle ei& ^enr
dft la proposRion faite p^r M. Dul^amel contre le» disoonn écrit». Il
fleml^nde p. en fonae de »ov»-aniendeiiient ^ ffiae le» dépnté» ffoÛMBft
pr0noni;er de» di»cooT» de lent» piacc»
La séance est levée.
Ub homme die lettres, reccmmandable par se» priooiiN» , cet
mort lie 4 févrieMiernier : c'eét M. Qlaude-Mariè Piilet, né
ft Cbambëri Ters 17*^^ , et dettieVii-ant à Parais depuis plûsieùii
«bn^. U étoît spëcialemeibt ^^taeMjç f éotr^rise de la J?m.
jgrophie unwenelle, et en dirigeoit la rédaction; C'étoit lui
^i dîstFibiibit le^ articles^ qui les rerojoit et las ioppUoit
ttiêitte quelquefois. Beaucoup de côbnoi^anNI dëé Wutéuis,
dè^ livres et des édition^ le rendoii très-propre î ce travail.
Il a volt uàe mémoire fort kêiirèusey quLétoit encore aidi^e
S^r un grand nombre de notes recueillies dt tous côtés sur
ivers personnages. U à coopéré à la Biogrcq^fm 4^uis le
Untie y jusqu'au tome XLIV, qui va fwroitre. En outre fl
tiwailtoit à différentes éditions 3 et re^aoi^ service à des *u-
tènfi; en revoyant leui-s épreuves oU en leur communi-
quant ses observations, tl s^intéressoit vivement à notre joiU'
aal^ «t nous avouerons volontiers les oblîgatîoM que mtm
i«i avons. Il nous communiquoit les articles - «[u'il orojoit
pouvoir intéfesser la religion , et nOtte don^Oh A^ avis oui
annonçoient autiint d^éxactitude et de préciâob q[He d'oNi-
^àhcé et de zèle. Cet e±cdtént homme 'jtbit fort l«Ugieo!r ,
et rèaiplissoit fort régulièrement ses devoirs de chrétien. ïrop
dur k lid-mlmey soit singularité, soit espcit de mortificar
tlen'> il a abrégé 6es jours pat un régime i{\k\ ne donnoit rien
à la natui^ s «t qui étoit trop sévère nout Utt c6t^ altoet
foible. Une maladie de quelques jours ra forcé de se retiret
dan^ tiike maison devante, oh il eist iilort le 4 février, au soir,
il ÀVOit deibAndé uù prétré pouf lé lebdèmàin , et ïi*ëut Jias
le temps de recevoir les secours de ïa reliffion. Esp^ron^ que
Dieu aura eu égard k sa dispo^tion habitueUe. On lui a
cîè«sacré un article dans \e Journal de ta Ubndriéj oÀ l'on
«Hë dé uîflJNs écrits qn*il à puMiés sûr lès mesures aglairàl de
M. de HoDttoiier a donné à ion livre un titre qui lemblu
indiquer (|u'il demande des avi>. Quand od dit yM^moin à
eottsûUer, cela veut dire apparemment qu'on s'adresse à des
jurisconsultes pour avoir leur sentiment sur une question ;
mais ordinairement quand on s'adresse aux jurisconsultes
pour les consulter, ou ne fait pas imprimer le mémotre
qu'on leur envoie. Si M- de Montlosier avoit des doutes à'
icUircIr, il pouvoit le faire sans bruit et sans édat, et non
pas lancer dans le public un brandon de discorde. Tous les
cens sages ont ét^ révoltés du ton d'aigreur qui r^ne dans
M Mémoire, des accusations qu'on j lance, du plaisir secret
- qne semble éprouver l'auteur à diffamer et à avilir, de la
légèreté de son langage sur la religion , de sa haine mal dé-
guisée contre le clergé, de ses insinuations malignes qui ne
respectent point le {Sus beau caractère et le plusliaut rang.
A. PMÎa comme dans les provinces, tous ceux qui sont étran-
gers à l'esprit de parti ont vu dans cet ouvrage uq nouveau
BO^en de servir la révolution, de propager l'irréligioD
d'inquiéter et d'agiter les esprits. Plusieurs écrits ont déjà'
paru contre le Ménuùre, d'autres sont annoncés comme de-
vant paroitre bientôt. Deux entr'autres nous arrivent de
Clennont où M. de Moottosier est connu et apprécié. Ce
sont dcDC ses compatriotes qui le jugent et qui le traitent
même 4TCC plus de modération qu'il n'a traité les Jésuites
et les prStres. Gomme il n'y a pas de Jésuites à Clertnont, il
faut espérer que ces écrits ne seront nasmissur leur compte.
Le premier écrit a pour litre : Comultation lur la Mé-
moire de M. de Monttôsier , in-8° de 4o pages (i). L'auteur
ne prend d'autre qualité que celle X Auvergnat comme M. de
Montlosier. Sa consultation est divisée en six chapitres : Di*
principe qui apriêidè au Mémoire j de ^eiprit qui règne dont
(i^ Prix, 75 cent, et ilr. franc de port. A Pacii , 1 !■ librairie eoeli-
.iHHmif A'kà. Le Clere et compagnie , au bureau de ce jeainal.
Tome XLVII. V Ami de la Religion et du Roi. X
( 5^3 )
le Mimoùtj de la manière dont le Mémoire entend le chris^
tianigme et ses préceptes^ commerU le Mémoire entend les
.mesura^ de la piété des rois et du respect envers les puissan-
ces j enfin de la conclusion du Mémoire. L'auteur analyse
«siiez bien le Mém^oire^ en fait sentir Tesprit et le but, et in-
duit à leur véritable valeur les reproches et les accusations
de soA. adversaire. Il s'afflige de voir un vieillard eonser-
ver encore dans l'âge de l'expérience et de la sageste, cette
légèreté de ton^ cette absence de principes, ce man([[ue d'é-
gards et de convenances qu'on n'auroit pas pardonné à la
jeunesse'. Rien n'est si triste en effet quHin homme à che-
veux blancs qui a l'air de se jouer de ce qu'ii y a de plus
respectable, qui semblé sourire de pitié aux idées de reli-
gion et de vertu, et qui se moque non-seulement de& Jékai-'
tes et des prêtres , mais des préceptes même et des pratiques
qui sont de l'essence du christianisme. Il y a dans cç dédain
affecté, dans cette hostilité persévérante, dans ces dérision»
opiniâtres, un incurable orgueil et un désolant aveugle*
ment sur les intérêts les plus chers.
Lé deuxièùie écrit est une lettre à M. le comte de Moné-^
/osMT (i); elle n'a que ii pages in-8®, et est signée G avec
huit points. Cet écrit, plus court que le précédent, me pa*-
loit n^nm|>ins propre à dissiper les pi'éventions et les ntta^
ges qiié l'autçur du Mémoire s'éioit amusé à répandre.
M. G. dit entr autres :
« Mtds'Comnieiit attaquez-vom les Jésuites et les prêtres? par des
iajurds, des calonmies indignes d\in loyal chevalier. A quoi bon,
)£ vous le demande, ces mots fadement méprisans, Vesprit prêtre , le
parti prêtre? Avez -vous espéré convaincre ^ lorsque vous avez an-
iloncé que s'il existe des athées, ce sont les prêtres qui les ont faits?
AveS'Voos pensé que vous feriez partager à tous les Français votre
désir de voir chasser les prêtres de partout, et vos regrets de ne pou-
voir plus les envoyer à la Trappe? Après de semblables confidences,
vous assurerez en vain que vous aimez les prêtres,. que vous n'atta-
quez que les abus ; et lorsqu'on «vous entendra dire que nous avons
assez de nos curés , on sera tout disposé à penser que vous en trou-
"^ez besncoup trop , et que vous voudriez aussi les mettre k la Trappe.
. » Ah 1 que les tenms sont changés! ceiuLqiû, dans une assemblée
fameuse, vous ëntenairent jadis défendre avec autant de forœ que
de talens, les privilèges du clergé, se seroient-ib douté qu*en 18:16
voHS voudriez^ arracher aux ministres de vérité cette croix de bois
(1) Prix, a5 cent, et 3o cent, franc de port. A Paris, au barean
de ce journal.
\
( M )
4pii Toas fMiriiit octie ftettrciue peiifé« , fondoment d* votre répiUa
4lan^ car, cenVeiiez^cn , ({ooiqiie rouê nous ayez annonoé ^me voiti
▼ouliét dire todte votre pensée , toui nous l'ates seulemeoit laissé
cptrevoiri iifmjkut pas ae prêtres, car H ne JaMU pas de rel^ùm. K
pertécali
le triomphe d*uiie religion qui ne . doit pas përtr; -mais les apdtres
ont toujours eu des successeurs dont la chaîne se perpétuera )uB<|«*ài
la consonmation des siècles. »
M. C ose prendre le parti des J^Çsuiteis et discuter l'es re*
proches qu'pa leur fait Ces reproches; dit-il, se réduisent
ohez M. de M. à trois poiats principaux : i^oalessoupijonne
d'avoir dirigé les poicnards de Ravaillac et de Damiens;
mais si M. de M. ne niit que les soupçonner, îl ne voudra
E'as les condamner sur de simples soupçons, et il auroitbièa
lit même de vérifier ces soupçons avant de les publiei; : cqla
eût été plus loyal et plus juste ; 2^ des Jésuites ont prêché le
régicide ; mais il est visible qu'ici M. de M. n'a point parlé
par lui-même , il ne cite ni les livres ni les passages : c'est
une accusation qu'il a prise ailleurs. Ne pourroit-ou pas lui
demander s'il est permis de diffamer sur la foi d'autrui ?
3^ les Jésuites sont des Impies, car ils -ont eu des impies pour
disciples; mais parce que M. de M. se moque de la religion
et des prêtres, s'ensuit-il nécessairement que ses parens et
ses maîtres ont été des ennemis de la religion? M. ô. attend
sa réponse sur ce point, et continue ainsi :
« D'ailleurs, il me semble que les erreurs, les crtmes de quelques
Jésuites, ne peuvent être imputés à toute la compagnie. Vous nous
avez' prorais ae nous prouver que Vinstitution des Jésuites ëtott tlbo-
minable; vous devez donc faire le procès, non à des HomD[ies'i5o{t:s,
mais à la compagnie des Jésuites; vous vous êtes engagé à prouver
cotitre \6é cùmpagme , mais non à nous .faire voir que paroH les Jéspi-
tes, comiae dans toute antre institution, il pouvoitse trouver qiiel«
ques niembres peu recommandables. L*armée a vu des trattres; Té-
migration, des lâches; la justice, des félons; la noblesse, des rebel-
y^9^\ et cependant la vivacité de votre imagination ne vous a pas
porté à condamner rémigratton , à proscrire la noblesse, et à deman-
d)er de détruire Tarmée et de supprimer la magistrature. »
£njBn . nous citerons encore ce passage qui est comme le
résumé de la Ijettre : '
I • • •
X 2
(M)
« tï Tdbi ne daignct pai'iîoas diônner dt |)lut amplet iespliet*
lions, permettes que, sur U réforme dei abat, nous n>n croyons pM
un homme qui veut réduire tous les préceptes, toutes les règles è»
ttotre doctrine ,^à ce principe aussi nouveau que commode : Dil^
ttjkc quod vi$ ; que sur la qtiestion de savoir si nfos .prêtres se tien*
nent à leurs devoirs, nous ne nous en rapportions pas à celui qui
soutient qu*ils ne sont pas nécessaires, et qu*ilfaudroit les envoyer à
la Trappe. Permettez que, pour décider «si Tuniverslté est toutœ
que nous pouvons avoir de mieux pour Téducation» des pères de fa-
mille ne regaident pas comme infaillible le jugement d un homme
qui, n^ayant pas ressenti les douceurs de la paternité, n*a pas éprouvé
■on plus la sollicitude de ceux qui ont des enfans & élever ^ permet^
tez que nous pensions que notre bon Charles X ne Vest pas jeté. dans
des pratiques décriées, et que nous nous en .rapportions «n peu at^x
foins paternels de notre monarque , qui ne s^est point départi du soin
de gouverner son royaume, pour lequel nous conservons de l*en*
thousiasme, et auquel nous obéirons, quand même
» Aiosi , en me résumant, je penie X[ue votre brochure se vendra
(assez de gens aiment le scandafe); vous tfUrez donc obtenu une
^rtie de ce que vous désiriez, mais' vous n*aurez convaincu' per»
4onnc. Si vous persistez dans vos desseins accusateurs , je crois que
vous pouvez songer au nouvel ouvrage que vous avez annoncé,
mais il me semble que vous devez changer de. plan. D*<abordil seço.it
digne d'un chevalier vfrançais d*énoncer franchement son dessei^.
Voulez-vous attaquer la religion? ne parlez pastie son divin auteur
, et de ses rairacles| car alors vous serez obligé de reconnoitre et lea
^ préceptes qu*il nous a laissés, et lé pouvoiM« lier et de 4éU^:4|niil
a donné à ses apôtres. Si vous voulez attaquer les prêtres, si voiis
roulez prouver qu*i)s sont inutiles, qu*ils sont des imposteurs , ne
commencez pas, comme vous Tavez fait, par les entourer de voàre
respect; attaquez-les franchement, et prouvez qu^ilsne tiennent fMs
leur pouvoir des apôtres.
» Mais si vous vous rappelez que vous avez dit quelque part qu*il
laudroit avoir horreur d'un pays où Ton insulteroit publiquement et
impunément les prêtres, dites la vérité sans aigreur, et sans l'entou-
rer de mots offensans qui la déparent, sans employer ces expressions
de mépris qui n^ont aucun sens. »
Puisque nous avons parle des J&uites, et <ja'aujouTd'liui
UD effroyable dëchainement réchauffe conti^e ces homme»
estimables les plus odieuses et les plus absurdes accusations,
\\ ne sepa pas inutile de rappeler à nos lecteurs un écrit sage
et solide que nous avons lannoncé rannée dernière^ n^ i lao ;
Vest& F'érUédéfencfue etproiHféfiparie8'/hiis{i)* L'auteur
_i_^^_i ._ I II I I I I ' ^ — _-— -^^ — — - ^— — — — _^^- . — — —
(i) I vol. in-ia; prix, a fr. et 3 fr. a$ c, franc de port. A Paris»
au bnreau de ce journal.
( S:i5 )
omaolt bien lliiitoirt et la société ; il développe les notift
de Toppoiiition qme rencontrèrent les Jésuites, et cite .un
grand nombre de témoicnages qui leur sont favorables. Ce
volume, qui offre une cuseussion intéressante, eit terminé
Sar une excellente appendice sur un ennemi moderne des
ésuites , M . T. ; c'est un Inorceau plein d'une bonne criti-
que et écrit d'une manière piquante.
MOUYBLLVS ECCLESIASTIQUES. ï
■ ' ' . . . • .
■ ■ •
_ Pakis. Le vendredi si , le Roi, M. le Dauphin et M** la
Paùphîne ont fait leurs stations du jubilé. S. M. est partie
4ei Tuileries après U. me$s^, et a fait sa i'* station i 1 église
de Saint-Louis-en-rile, la s' à Saint-Geryais ; la 3" dans
dans l'éfilise des Jésuites de la rue Saint-Antoine, connue
au}9urd'hui sous le nom de^ Saint-Louis-Saint- Paul, et la
Siuatrième dans l'élise de Sainte-Marguerite, paroissiale du
aubourg Saint- Antoiniç. S, M. a été reçue par les curés dîes
différentes églises avec les honneurs accoutumés; à soii en-
trée dans le raubourg , elle a étéiialuée des cris de wfe le Soif
— Le samedi' ss> ^ di^ heures et demie du matin , <fes
'^oitlires de )m eeuiF sfmt «filées chercher à son h^el M*' de
Latil , archevêque de Reims, récemment prc/mu à là dignité
de cardinal, et M** Louis Altieri, ablégat de S. S., chargé
de lui apporter la barrette. L'un et l'autre se sont rendus au
château. M>' l'ablégat est allé à l'audience de S. M. , à la-
Suelle il II présenté un bref du saint Père. Pendant ce temps,
. £m. est descendue au pavillon de Marsan, où elle a
trouvé réunis tous les grands officiers de la maison. Les an-^
ciens et les nouveaux serviteurs du prince l'ont également
félicitée de sa promotion , qui est pour tous comme une fête
de famille. Cependant S. M. , ayant entendu la messe, est
descendue dans le bas de la chapelle, où un prie-dieu avoit
été disposa dans le sanctuaire. S. M. s'étant mise à genoux ,
M. le cardinal s'est mis aussi à genoux devant le Roi, qui a
reçu la barrette que lui a présentée M. l'ablégat, et qui la lui
a mise sur la tête. Plusieurs archevêques et évêques étoient
préscns. Le Roi étant retourné dans ses appartemens , M. le
( Îa6' y
cfitHiiial de Lfflil s W i^ev4tu denses kàti^ de Icaeduilt ctiCift
lAontë Acôbin|ngti^ des ëtéque» el^^ otfàçieradlB ia naaisoÉi
du prince. Ayant été admi$ da^fr le ^cabinet du JLor^â.'Evv;
ai adressé à S! M. \e d«eou»s suivant : ;• -^ •;
.«Sire, . .".{'...'
» En paroissant aujourd'hui devant Votre BtajeMé' atee toas-'l^
honneurs de la pourpre romaine , j*éprouve les douces ^motions de
la plus \ive reconnousance^ et je me félicité. d'avoir une nouvelle
occasion de manifester des sentimens depuis long-temps graves dans *
mon cceùr.
» Je supplie Yotre Majesté d'en agréer le respe<^i|içux hommage,
et de croire que le souvenir de ses bienfaits est d'autant plus pré-
cieux pour moi , qu'il élève sans cesse mes pensées V%rs le premier
auteur 4e tout bien.
9 Que d'actions de ^âces (tV-JÇ P^>» ^ effet, à rendre à la div'
vine Providence ! Placé par elle , Sire ^ auprès die votre auguste per-'
sonne dans des circonstances aussi tristes ôqe diflSeîles , f ai , même
dans la terre d*ezil , connu les diarmes de la patrie,' en retroavânt,
sous les traits d'un prince parfait i&odèle de raoâqueioyaiité) lalîtiiil^
chjse, Dbo^neur, et toutes les yertuf compagnes m$)ép«ri^i^ de U
véritable sagesse. .
» Et c^est afnsi que des temps de malheur devinrent pour moi des
jours de consolation, et que, depuis plus de trente années, j'ai jopi
de tout le bonheur du dévottfflept et de la fidélité.
» Oui, c'est aiiisi que, pr^ervl par de beaux eKeàkples aalant qae
par de grandes leçons des inauletudes de .l'acpour-propre , des pré-
tendons de l'orgueil / des tourmens de rafi^bitlon et des illusions de
la vâïiité, j*aimc*' publier que les dignités et les titres dont Je soSf'
hbnorjS, queies fonctions sublimes que naguère j'ai eu à remplir, ma.
toi|s le^avai^tages dont Je suis co^ibié, je les dois iiniquemçnt à.Vji-.
ue0'a})le bonté d'un prince qui xécompeuse lef sentim^ns qu'il iç-^
spire. • ^ ■' . ■• ■ , ^ ... . •:
» AHissi, loin de moi )a pensée de rappeler dès aCérvices qui ne fti-
refit Jamais à mes yeux que le facile aceomptissement de mes dé^
voirs : mais je m'arrête avec complaisance , je Taveue, k une autre
pensée, dont je supplie V^tre Majesté 4^ jpae p^r^ppn^r Te^i^pr.^
sion , en me permettant d'invoauer son témoignage, et de dire que
jamais, par d'indiscrètes demanaeSp je n'ai fatigué la bonté de mon
prince ni la justice de mon Roi . , ' '
. » Je me trompe. Sire : en mettant sous^ les yeux de Votre Majesté
le tableau de la misère et les sollicitations de l'Infortuoe , je me ^m
souvent exposé à devenir impprtunj et cependant je n'ai pas sou-
venir d'avoir déplu , d'avoir élé repoussé.
. » ,Je puis donc me livrer à la flatteuse espérance que Votre Ma-
je:;té daignera encore accueillir mes respectueuses supplications^ en
fayear de la vérité et de la religion, dont la dignité éminente à IfN
cruelle je me vois élevé me pressent de ne januûs perdre de vue lesi
intérêts.
( 527 •
» Et ce» intérêts ue sont d*autint ploi chcn que , malgré lei dé
clumattotu et iei vainèi théories d*uiie fausse sa gène , Hs sont *et se-
ront ce qu'Us furent toujours , les premiers , les Trah itftéréta du Roi ,
de son peuplé et de la monarchie. »
Le Roi a répondu :
H M. Jç cai^dinal y je tuis pénétré des sentimens d*nQ e "vive recoiH
noissance envers je saint Percpour la faveur qu*il vient de tous ac-
corder en vous élevant an cardinalat. Vous m'avet rendu, i*aime à
le dire , d'importans services dans des temps de malheur. J*espèr«
que la Providence vous donnera le temps de m'en rendre encore.
Cette nouvelle faveur resserre de plus en plus les liens qui m'atta-
chent à S. ^. , pour laquelle j'ai et j'aurai toujturs une piété toute
filiale. Je compte sur l'assistance du corps épiscopal pour le bonheur
de mon peuple et la gloire de notre sainte religion, unique objet de
mes pensées. »
C^ paroles^ prononcées avec la grftce, la bonté et Taccent
si vrai qui distinguent Charles X^ ont laissé une profonde
impression dans l'ame des assistans.
— L'.acte souscrit successivemeitt par les évéaues qui se
trouvoient à Paris ^ obtient successivement raahésion dv
reste de Tépiscopat. On a reçu l'adhésion de MM. les cardi-
naux. de Clermont-Tonnerre et de Croï, de MM. les arche*
vêqùes d'Avijgnon et d'Albi, et de MM. les évêques d'Àn»-
ffers, de Versailles, de Cambrai^ de Clermonti d'Arras, de
JLA Rochelle , de Ckmtances ^ de Montaubf u , de Saint-
Brieuc^ de Poitiers, de Meaux, du Mans, de Nimes, de
Përijfueux, de Dijon , d'Orléans, de Bayeux , de Rodez , de
Moulins, de Biois, de Saint -Dié, de Soissons, de Càrcas-
sonne, de Beauvais, deTrojes, et de l'évéque nommé de
Grenoble. Nous citerons aujourd'hui la lettre que M. le
cardinal de Glermont- Tonnerre a écrite au Roi, et dans
laquelle il rappelle fort à propos sa pastorale* de. i8a5 :
« Sire,
» Le plus ancien des évéques de France s*empresse de mettre aux
pieds de V. M. son adhésion k la déclaration qu^bnt eu rbonneur
de lui présenter, le 10 de ce mois, les cardinaux , archevêques et
évéques qui te sont trouvés à Paris.
» Oui /Sire, j^adhère de la manière la plus franche «t la plus po-
sitive k ui|e doctcme que je crois aussi vraie qu*utile, dont je ne m^
suis jamatt départi, et dont je ne me départirai jamais.
( 5a8 )
B. T^m éioÎM lurloui pénétré quan4> dans ma lettre |iait«ra)« dat^e
de Rome , )*aoîtonçoM à mon peuple que je me proposoîs de sop-
plier le Boi de réparer les maux que la révolution avoife faits à PE-
»:lise. M'étoit-«e pas en effet rendre à Tindépendance du souverain
l*horomage le plus solennel , et pouvois-je penser que ce fût y porter
atteinte que d en réclamer l*eze/cice en faveur de TEglise dont il est
le protecteur?
» Tek sont. Sire, les senttmens que je dépose respectueusement
aux pieds de V. M. , et j*o9e rassurer qne ce sont aussi ceux de Tuni-
versalité du clergé de mon diocèse.
» Je vois avec la plus profonde douleur. Sire , que les ennemis de
la rdigîon travaillent sans' relâche à rendre le clergé suspect ou
odieur à V. M. ; mais J'ai la ferme confiance aue leurs efforts seront
impnissanf', et que V. M. restera convaincue' qne le clergé de France
sera 'toujours fiaèle%ux doctrines de ses pères , et à soti amour' pour
les eofans dé saint Louis.
» Je sub avec le plus profond respect. Sire, de 'Votre' Ma j esté. >
le très-humble» très-obéissant et trcs-fîdèle jLUJet»
9 Signé, A.-J. , cardinal de Clermont-Tonnorrte ,
archevêque de Toulouse et Nàrbonne.
— - La reunion de charité qui se tenoit ordinairenient à
rarehevêché en faveur des missions aura lieu cette année
dans Téglise des dames Carmélites, rue de Yaugirard;
M. l'abbé de Maccarthy y prêchera le mercredi a6 , a deux
heures. On sait que M"** la baronne de Montmorency, rue
Saint -Guillaume, n** 18, est trésorière des missions de
France ; M- Chapelier, notaire , reçoi^ aussi les dona et sou»^
criptions pour cet établissement»
-— Le dioMinche, 93 du coiuant. M** Henriette*Louise-
Ehiilie de Cfaampar, née Gemusens, a fait son abjuration
dans la chapelle du couvent des dames du Sacré-Cœur, rue
de Yarepoes. Cette dame , qui est de Baie , et qui demeure
a ]}prnach, canton de Soleure, étoit depuis-long-temps fa-
▼osablement disposée pour la religion catholique que pro-
fessent ion mari et ses enfans. Elle a prononcé son abjura-
tion du calvinisme d'un ton ferme et qui annonçoit les
sentimens de piété dont elle est animée. Plusieurs personnes
de distinction assistoient à cette cérémonie. M"** ae Cham-
par a placé sa fille dans le couvent du Sacré-Cœur pour son
éducation. A Toccasion de cette conversion , nous annonce-*
vons celle de M. le comte d'Ingelhéiito , frère du roi de
£ru3tc. Son abjuaa^on a eu lieu récemment à Coethén.
( 529 )
t>èi k comte «e trou voit chez sa sœur, la duchetie d'Anhali*
Yoilà donc une partie de la famille du roi de Prusse catho-
lique. Sa deuxième femme et sa belle-fille , la femme du
prince royal ^ sont catholiques ; son frère et sa sœu^ d'uu
autre lit sont catholiques; la. moitié de ses sujets es\ catho-
lique : c'est une raison pour espérer que cette religion sera
protégée de plus en plus p^r un prince sage et modérée.
— La société catholique des bons-livres ^ présidée aujour-
d'hui par M. le duc de Rivière , fera célébrer^ jeudi pro-
chain^ dans l'église de la Sorbonne, un service pour M. le
duc Matthieu de Montmorency^ f|ui étoit son présidents Le
service commencera à onze heures et demie. L'église sera
tendue^ et la grand'messe sera ehantée en musique. La so^
€àM catholique dès bons-livres a fait imprimer reloge de
M. le duc Matthieu y qui avoit été prononcé dans li^4éance
du -5 avril , par M. Laurentie.
— Les journaux de l'opposition sont plongés dans une
Ï>rofonde douleur. Tous Us amis du trône et de la liberté^ dit
e Con9$Uutionnel j n* ont plus qu^à é* envelopper de deuil; tous
les vrais Français j tous les vrais chrétiens, sont contristés.
Hélas! qu'est-il donc arrivé? quel si grand malheur con-
sterne les vrais chrétiens du Constitutionnel? Ne le voyez-
vous pas? c'est la nomination de M. l'évéque de 'Strasbourg
à la place de précepteur de M. le duc de Bordeaux. Il est
évident que tout est perchi puisque le jeune prince va avoir
un précepteur qui fait quelque cas des Jésuites. 'Les corres^
S^ndans du Constitutionnel lui ont envoyé un ]^u tard le
anderoent de M. Tharin pour le carême^ Mandement qui
est du 4 janvier dernier y et qui a par conséquent trois mois
et depii de date ; or^ dans ce malheureux Mandement^ le
prélat prend la défense des J&uites; dès*lors que peut-ou
attendre de lui ? Eût-il 1^ plus grandes qualités , quel 'bien
peut faire un évêaue qui n'a pas les Jésuites en horreur? U
est vrai que Fénelon autrefois ne réussit pas trop mal dans
Féducation du duc de Bourgogne, quoiqu'il estimât les Jé-
suites et qu'il ait parlé d'eux avec éloge; il est vrai que Bos-
suet ne fut pas npq plus un trop mauvais précepteur, quoi-
qu'il se^soit oublié jusqu'à prêwer dans l'église des Jésuites
et jusqu'à louer hautement dans un sermon sur la circonci-
Mon Jes vertus et les, services de la société.^^Quelle catanllté
lie voir un évéque qui ose penser sur les Jésuites comm^
.)>
( 55o ^ '
Bossiiét et F^don ,"Ct qui. va inspirer !e& mêmes priQiigé$ji
un atlffustè'ëifiaitit! Aussi ^ le Journal desriébats a é|^lèmêiit
sonft^ie toçiiri pour 4a mbritiâMon de M. Thariti; il a lu
avec effroi !e même Idandemeiit du pMat pour \é c^têmé,
que nous avons cite dans ce joutnal ; Mandement où Mo-
quent évtêqiie s'^évoit avec foirce contre les inauvais livres
et contre les pt^icateurs de révolté et d'impiété. Le jcmrna-
liste en est oonsttertié; tmf^mtprudgnce ewtfbhd^ taniré^a"
véu^lemmtdétole^ dit-^il; on éprouve ttne dùuUut pràjbnck
à voir as char 'qui court aux- twSiMês sans poM^air le retenir.
Il Die reste plus qu'un moyen 4« retenir ie char et de sauver
la monarcnie , c'^st d'appdLer k Péducation d» prÎBce
MM. des Débais et MM. du ConstiHUionneL Lés premtos
lui ap{»*endront la politique ; les autres rinstmiront de \sl
reli^l^i, 11 y aura bien du malheur après èela si le jeune
drince est z^/^nz ou dévot. - ► •
— Lors de la discussion qui eut lieu à La Haye , en dé-
cembre dernier, sur le collège philosophique, oii se rappelle
que M. Goubau annonça aux états- généraux qu'il paroîtroit
sous peu une pièce qui répondroit à toutes les objectîons, et^
qui offriroit la' preuve des bonnes intentions du gouverne-
ment dès Pays-Bas. {Voyez notre n* J 187.) Or, cette pièce si
importante et si solennellement annoncée n'a point paru, et
on seroil tenté de croire que M. G. a voulu se moquer des
députés en leur promettant ce qu*iM^ ne pou voit leur dooser.
Dans la séance du a5 mars dernier, qui a été le jour de la
rfôture dfcfe états -généraux, M. Van Sasse Van Ysselt, qui
àvort précédemment parlé contre le collège, a rappelé la.pro-
tnesse de M. G. Le directeur-général, dît-il, ayant pris dans
cette chanibre l'engagement solennel de nous donner la com-
munication de six pièces très-intéressantes, puisqu'elles dé-
voilait servir à tranquiUiser les esprits et les consciences ti-
înorées, il importe a la chambre de savoir à quel point ce
fonctionnaire a satisfait à sa promesse , et par conséquent
aux convenances et au respect dû à la chambre. Le prési-
dent dijt qu^l ne pouvoit répondre à cette obsei'vation. Mais,
peu après, le ministre de l intérieur, qui vint pour clore la
session, dit, dans son discours de clôture,, que la préi^ision
et f espoir de circonstances nom^eUes qui rendroient lapuhU--
catmk ùùftile àpoient engagé le goupememeht à VaJùUmer
encore. QtieUes sont ces circonstances^ noupeUes? c'est ce" que
j
1
r^
5Si 1
iiops né pçtiToils trap dîrei 'On. parle vagiiciiiM»tdftUL'afvan-
gemerit avec Iç saint Srège ;• mais'il e*t impossible de «l'cspéreV
avec l'esprit qui diïige actuellement le ministère des Pays.-
Bas*
NOtJVELLES POLITIQUES.
Pabis. s. a. R. m** la Dauphine a accordé la soinme de 5oo fr,
pour aider aux. réparations et .à rameuMement de rëgtise de Yes-
clesy arrondissement de liOns-Ie-Sauloier, département du Jura.
— lA*^^ la Dauphine se propose de faire, le 8 mai, un petit voyagé
de dévotion à r([otre-Dame de Liesse. S. A. R. visitera ensuite plu-
sieurs manufactures 4)ui se trouvent sur sa route.
— S. A. B. Madame, duchesse de Berri^ en revenant 4e Rosny, a
esaniné en détail , au port Marly^ tout ce que la machine à vapeur
présente de curieux.
— Par ordonnances insérées au Bulletin des lois, la communauté
des dames religieuses de Saint-Thomas 'de Tilleneuve, établie à Mon^
contour, et cellp* des religieuses enseignantes de la Sainte- Trinité»
formée comme la précédente dans le département de la Drôme, sont
dé^nitivement autorisées.
— Le 21 avril , un homme du peupla, nommé Gillet, a été cbnr
damné h. quinze jours de prison et i6 fr. cTaménde # comme con^
valBCU d'avoir proféré, sur le pont Notre-Dame, des expressions
outrageantes contre. les ministres de la religion» le jour de la dçr-^
niére procession du jubUé.^
. — Dans la séance dès pairs du aa avril, M. de Lally-ToUendal a
Oprouvé un évanouissement qui faisoit craindre un funeste accident ;
malr liieiaf«aseni!ent le noble pfl(r se trouve entièrement liemis.
— l»^ 20 avril , il a été soutenu en Sorbonne , sous 1% présidence
de M. Tabbé Burnier-Fontanel , une thèse de théologie. Le soute-
nant étoit M. E. L« A. Perrot, prêtre du diocèse de Dijon. Cette thèse
e et Tacte public du baccalauréat.
étoit pour la (entative
livrer
— Un journal nous annonce qu'outre une inanité de petits li^
contre la religion qu*on jette parmi le peuple et dans tes maisons
d'éducation, on distribué des médailles représentant /a i^'^erte/ôu/^i/if
aux pieds les emblèmes de la royauté , avec cette date, lo août i;79a,
et cette inscription, exemple 'au peuple» Voilà qui est clair.
— Un homme estimable vient d'être enlevé a sa fnniUe, à la so-
ciété et à la religion : c'est M. 'Jeaa-Humbert Monier» avocat-général
à la cour de Lyon , mort presque subitement le 1 1 avril dernier. Ce
magistr-at n*étoit pas moins distingué par son caractère que par son
talent. Sincèrement attaché à la religion, 11 la pratiquoit sans respect
humain. Il voyoit avec douleur les progrès dun parti et ses efibrts
pour séduire la jeunesse et la magistrature , et il avoit donné quel-
ques arti(;]es à la Gazette universelle de Lyon , qui soutient avec cou-
rage toolèf les bonnes doctrines. Il laisse une femme et quatre en-
fans. H. Monier étoit membre de la Légion-d'Honneur et de l'Aca-
démie de LjoQ. * ' V
( 55a )
— On â ditofÊmrX, k Napict, •^laiieun e«rb<Miant wàunU Mom !•
titre de Pél^iîns - Blancs. Deux ont été amdmnëa h mort et pl«-
•leurs autres aux fers. Le roi a eommué. la peine.de mort en celle
de li| réclusion.
•~ L^Autriche Tient de défendre à tous les étrangers Tentréè de
tes universités , à moins d*une permission spéciale. ^
-— Marie-Gunégonde, princesse lie Saxe» tante du roi de France,
ancienne abbes«e de Thoren et d'Ëssen, est morte à Dresde; cette
princesse étoit née le lo novembre 1^409 et étpit, par conséquent»
dans sa 86* année. Elle étoit sœur du dernier électeur de TrèTes,
et de la Dauphine, mère de Louis XVI > de Loai|XVllI et de Char-
les X. On avoit annoncé faussement sa mort il y a deux ans ^ et nous
en parlâmes n« 1006, où nous fîmes Téloge de la vertueuse princesse t
BOUS démentîmes ensuite la nouvelle n» 1010. La .princesse Mane-
Cnnégonde avoit été, dans les temps malheureux » la protectrice des
Français et surtout des prêtres exiles et proscrits.
— Le duc de Wellington est arrivé le 14 à Berlin. Il était attendu
le 90 à Bruxelles.
t«hfi
jfffiure de M. l'abbé de La Mennais*
Le Al avril» la salle du tribunal étoit remplie d*utt grand tonéours ,-
des pairs, des députés, des ecclé'sia5tic|ues , des gens de lettres,
aToient été attirés les uns par fa curiosité , les autres par l'intérêt
<{n*ik portent à M. Tabbé de La Meonals. A une heure, M. Berryer
a commencé son plaido;^erv
11 a témoigné son étonnement de voir une telle affaire soniniie a«
tribunal, de telles questions agitées dans cette enceinte, un prêtre
respectable appelé à celte barre. On avoit. çrù d*abord que 31; ^ft^ta
Mennais nk comparoitroit pas; mais il a vouki montrer <|ire,'V%l*lnt
attaché à sA loi , il ne Test pas' moins à ses devoirs cfe sujets et qu'il
sait bonorer la justice et lés juges«
L*avocat examine les divers passages incriminer, et remarque que
ce ne sont presque que des extraits de Fénelon et de Bossuet. Faut-d
disputer ici sur des décisions théologiques, sur le» décrets des con-
ciles? Je recule^ Messieurs, devant un pareil combat. L^avocst ^Ca-
rahir le spiritocl.
Lé substitut du procureur du B#i ^ dans une courte réplique, pré-
acnte la do< trine de M. de La Mennais comme contraire, au r^^ect
du au trône et à Tobéissance due aux lois. On ne peut douter des
intentions de cet écrivain , puisqu*il vient tout récemment encore de
lÈiàre imprimer ti vingt mille exemplaires un petit écrit latin soua ce
tîtrfi : In qut^tuor Arîicûlos aphonsmata ad juniores thpafpgQs^ auc*
tBÊt F*p» t. M»; écrit qui reproduit les proposition^ séditieuses dé«
'^fh^ptts dans Touvrage français, et dont en ne peut.méqiuy^ôi^o
IHrtiHiar^iK initiâtes^ qui indiquent FéUdté ^oberf de ta Mmti^s»
( S35 ) ,
11. Berrjer ûk a reprit J« perde, et s*ctl étonné que le miniilère
public n*eût pat. rdponda ii «on principal argument tur rindépea*
dance de li^loi diyine. M. de La Mennals comme théologien ne peut
être ^ogé par det laîct.
If. Tabbé de La Mennait te lève et dit : « Mettienrt, je n*ai rien à
«jouter 2i Téloquente plaidoirie que vous Tenez dVntendre. Je ae
n'eiplîqnerai point tur let difcuttiont dogmatiquet qui ont aervi dé.
prétexte au procèt ; mait je dois h ma contcience , je doit au carac-
tète tarré dont je tuis revêtu , de déclarer au tribunal que je de-
meure ÎDébranlableroent attaché à Tanlorité du chef de l'EgUse. Sa
foi est' ma foi , ta doctrine est. ma doctrine ; {utqu'à mon dernier
aonpir, je continuerai de la professer et de la défendre. »
Le samedi a?i , le tribunal a rendu ton jugement. Ce jugement «st
. jftécédé d*un long considérant , qui porte que la déclaration de 1681
est loi de TEtat , que let tribunaux tont chargés de la faire observer;
qu*en le faisant ils ne prononcent point sur la foi , mait qu*ilt veil-
lent au maintien des Fois existantit;que M.de La Mennaiaa atta-
qué directement I4 loi de 168a , commç il Tavoit fait déjà dant ttê
Méftexions sur le procèt du Constitutionnel cl dant ses Àphorismatn;
SMP quant au second article de la prévention , les attaques contre let
roits du Roi , le caractère de Vâbbé de La Mennaîi, ses opinions et
ses sentimens reUfieux et monarchit^ues iu permettent mtme pas de^
stiipDoser l'intenùon^ d'un pareil deUt : '
i£n conséqueùce , le tribunal renvoie M. de La Mennait de la
plainte sur ce chçf ; et sur le premier, « attendu que les paisaget încri-
peines forment une très-petite partie de Téuvrage , que le surplut est
remploji^é à reiamen de questions ihéologiques dont la discussion et
\. la ieontro verse sobt permises ^' et ne sont pas de la conipétcnce det
tril^ûOAux ; que le livré ne pf ut être lu et apprééié qué'par les per-
sonnes instruitet , et que le caractère respectable dont4*abbé de La
Mennait. est revêtu doit être pris en grande considération; »
Condamne TaLbé de La Meiinais à 3ofr. d'amende et aux dépent,
maintient, la saisie de Touvrage, et ordonne la destruction det exem-
plairet dépotét.au greffe.
GilAMBIlK DKS PAIRS.
' Lé SI avril , la chambre a entendu » tur rentemble du projet de
l'indemnité de Saint-Domingue, MM. de Pontecoulant et ^t^%e.
La discuttion a ensuite commencé am>4ej articles. La commistipii a .
prôboté un article additionnel. à Tartlcle 7, et sur lequel ont été en-
tenausMM. Cornndet et Laine oontre» et de Montalembert pour la
pfopoaition de la commitsion.
^ — ^^^^^ avril , on a continué ia discuttion tur Tarlide additionnel .
fnkfoié parla committion cfatfgée de Tezamen de la loi de Hindem-
wiïé de Saint-Domingue. La chambre, a enl^hdu tuoçetsi veinent,
pour l>rticle , MM. de Coitlin, d'Arjuzon, de Laliy / de Choiteul,
et eotttre rarticle, MM. Siméon , le ministre det financet et Portalii.
\
( 534 )
'' Le ^4 avril , rMfcle additîbiinel f»roposé pftr la ebambre a» projet
de loi relatif à Vinrlemnité 4eS{dQ(iD<»nftiiigae,'a été fe^^'à Itt'mai-
joHté flè i3i fbix contre 54. • .... :
Elle avoit entepdu MM. de Chateaubriand , de Fitit-J^itai^ f 1^
hàton Motinier, le vicomte Laine et Te ministre des finances. •
■*«*■
GHAMBRS DES IXÉPUTES.
Le ài àyril, M. Cornet d'Incourt prononce un discours sur la pro-
position de M. Duhamel , dont il fait ressortir aVec beaucoup de
gait^ les inconvéniens. Cette proposition tend à modifier |Jusieurs
articles du règlement concernant les discours écrits. M^ Duhamel pré-
se^tç de nouvelles considérations en faveur de sa proposition.
M. Bjde de Neuville appuie la proposition de M. de Yaublanc^
aui a pour but de permettre ^^ tout député de parler de sa place.
[. Rogcr^ au nom de la commission , persiste à demander le rejet de
la proposition de M. Duhamel, qui est rejetée à une immense ma-
jorité. Deu]( ou trois Inembres seulement se sont levés pour Tap-
puyer.
On passe au projet de loi relatif k Tatfectation à divers départe-
mieij^ ministériels du produit de la vente de plusieurs immeubles ap-
partniant k TEtat/ M. Labbey de ^ompières se plaint de Tusage in-
troduit dans les ministères, dont les chefe achètent, -vendent, chan*
Sent la destination des fonds sans aucune autorisation. M. Méchin
emande que les propositions contenues au rapport oui a été fak à
la chambre soient renvoyées S la conimissiou ou buoget. M. le Âii-
nistre de Tilitérieur pense qu*on ne peut faire un meilleur usage des
constructions commencées sur le quai d*Orsay que de le^ vendre k des
3)écttlateurs , qui achèveront ce beau monument et lui donneront la
iestination convenable. Après avoir entendu plusieurs orateurs,, la
cbambre décide que' les bâtimens du qnai d*Orsay ne seront pas
vendus. La loi ainsi modifiée est adoptée au scrutin , et la séance esl
levée.
Le 33 avril , M. de Laùrencie fait un rapport au nom de la com-
mission des pétitions.' Le ehevj^ier d* An tibes ^ ji Paris , demande Té-
rection d'un monument à Louis XVI, et le rétablissetnent de Tau-
torité paternelle dans tonte sa plénitude. La commission propose et
la chambre prononce le renvoi de la première partie de la. pétition
à M. le ministre de Tintérieur, et de la seconde à M. Je garde des
sceaux. D'autres pétitions, lues par M. de Lanrencie , sont écartées
,p«r )*ordre du jour, et ne présentent aucun intérêt. M. le président
annonce à la chambre que la commission de surveillancee près la
caisse d'amortissement ayant demandé quel jour on pouTroit en-
tendre le rapport de son président , propose de fixer le maînli a5
pour cet objet. Cette proposition est adoptée, et la séance est levée.
Le a4 avril. Tordre dn jour est la discussion sur le proj^de loi
cotiberbant le règlement définitif des comptes de r«sereicé i9k4-
(i 555 >,.
M. BoiMher insiste beaucoup sur la Biéce^bé d'une bonne compta*
biîrté. '^' '
' M. Làbbey de Pompières et Bfv Benjamin Constant attaquent le»
ministret, la commission «t les dépenses de la guerre « et 'trouvent
partout maiiéiie de critique.
M. Fadatte de Sàînt-Georges , rapporteur de la chambre ^ M. de
Cauz , commissaire du Roi , leur répondent , et les trois premiers ar-
ticles sont adoptée. On discute le quatrième , et la discussion est con-
tinuée à demain.
AU RÉDACTEUR.
Monsietir/ j'avois toujours cru qu'il n'ëtoit ni honuête
ni permis de se mêler de ce qui se passe daus l'intérieur des
familles. Que mon Toisin mette son fils dans telle ou telle
fension, appelle auprès de lui tel ou tel maître, il mesem-
le que je n ai point le droit de le contrôler, encore moins
celui de le dénoncer dans les journaux, de tourner son
choix en ridicule, de le diffamer au tribunal du public. Eh
bien ! ce qui seroit une inquisition odieuse à l'égard du ci-
tojrn le plus obscur, on se le permet envers ce qu'il y a de
plus élevë. Un auguste chef de famille choisit un précep-
teur pour son petit -fils, et aussitôt Tdilà ce choix critiqué
dans quelques journaux de La manière la plus amère et la
^^lus violente. Que l'on censure les actes dç Vadiikiniàtration,
je le conçois à. certain point, on prétend que ceU est de l'es^
sence du gouvernement représentatif; mais un acte privé,
une mesure domestique, un choix de famifle, dévroient au
moins être respectés. Si vous ne l'approuvez pas, toutes les
convenances vous prescrivent le silence. Que diriez-vous si
on venoit porter l'œil de la critique sur ce qui se passe dans
votre intérieur, et si un journal s'avisoit de vous dénoncer
comme un mauvais mari, conlme un père négligent? vous
vous révolteriez contre une telle inquisition . Ne pourriez-vous
donc vous interdire envers un auguste personnage ce même
procédé que vous regarderiez comme une insolence brutale^:
si on se le pe^mettoit envers vous-même? Ne pcnurriec^Tous
' accorder au chef de l'Etat ce que vous croyez dû au plus
simple particulier? Je sais bien que, pour échapper à un
rapprocnement aussi frappant et aussi naturel, on feint que
le choix que'^/i'on Blâme est l'ouvrage du ministère ; mais ce
' n'est là qu'un détour hypocrite qui ne peut tromper per-
sonne. iC'çstila même i^gesse qui a préside' aui^ deux, choix
( 556 )
ânnosoés dans le public. Falloit-il dooc qu'avant d'annoa-
cer 068 deux nominations on eût consulte MM. de&^Débau
et pris ragrëment de MM. du CorutittUionnêl? La négocia^
tion eût pu être longue ^ et ces deux grandes autorités
auroient peut -être eu de la peine à convenir msemble
d'un même choix. L'une auroit proposé M. B. ou M. F.,
l'autre M. T. ou M. B. C.
De tels choix rappellent involontairement d'autres noms
et une autre époque. Au commencement de la, révolution^
rassemblée constituante avoit voulu intervenir dans la no-
mination de l'instituteur du Dauphin^ et sous l'assemblée
législative une liste fut formée de ceux qui pouvoient pré-
tendre à cette place. On se fera aisément une idée de l'esprit
dans lequel cette liste étoit i:ompo$ée, quand on saura que
SieySy Condorcet et Pélhion ^toient en tête. tJn journal di-
soit hier que Condorcet avoit été nommé gouverneur du
jeune prince; noByil fut mis sur les rangs , et c'étoit déjà un
assez grand scandale ; mais cette nomination n'eut pas lieu.
Ce fut probablement pour l'écarter qu'un message du roi
annonça le 18 avril 17.93, à l'assemblée, que S. M» avoit
nommé le chevalier de Fleurieu pour gouverneur de son
fils. Les évènemens empêchèrent M. de Fleurieu d'entrer en
fonctions; néanmoins nous ne voyons pas que l'opposition
de ce temps-là se soit élevée contre ce choix. Les jacobins
de 1793 conser voient encore apparemment des ^ards, et
tout en sapant avec ardeur l'autorité du roi^ ils respectolent au
moins les droits du père ; nos politiques modernes ont secoué
cette réserve pusillanime, et la violence de leurs déclama-
tions au sujet d'un choix récent étonne encore au milieu
d'une licence inouie. Quel sera le terme d'un déchaînement
qui a franchi toutes les bornes et qui attaque à la fois , non .
pas seulement tous les actes du gouvernement et toute la
marche de l'administration , mais ce qu'il j a de plus inté-
rieur dans le régime paternel et dans les soins de la famille?
J'ai l'honneur , etc. , • J.
Paris^ s5 avril i8a6.
Ql^lgues Observations pur le dernier écrit de M. Vabbé de La Men»
fiais, par un ancien grand-TÎcaire.
iHmm rendrons compte de cet écrit, que nous recevons à Tinstant.
»
(Samedi a^ avril iSa6.) (N'iaaS.)
Nouveau Traité des écoles primaires, ou Manuel des
instituteurs et des instà
Si les meilleurs livre
des esprits les plus si m
de choses d'une utilité
veau traité des écoles
plus dignes d'être recc
compose principaleme
meut de M. l'évéque < ^
les, et d'une iustruction explicative de ce règlement.
' Dans l'introduction, le judicieux auteur retrace les
avantages de l'inslraction élémentaire, et montre
qu'elle a toujours été favorisée par l'Eglise et par le
clergé catholique, et que c'est au clergé que l'oQ doit
les meilleures méthodes d'instruction ^émentaiTC, On
se plaint avec raison des mauvais livres, et il seroitbien
à désirer qu'on en arrêtât enfin l'eS'rayante circulation j
c'est là qu est le mal, et non dans l'instruction élémen-
taire elle-même. Plus l'homme sera ignorant, dit
M. l'abbé AfFre, plus il sera facile à séduire,. plus 'Il
sera enclin à tomber dans un autre escès, celui de U
superstition; plus il croira des fables absurdes, plus
il adoptera des pratiques coudamnablies, plus il aura
de peine à s'instruire de sa religion. Un autre avanta-
ge, dit-il, des petiles écoles est d'accoutumer les en-
' lans à l'ordre et à la soumission , et de les préserver
de beaucoup de vices, auxquels les enfans abandon-
nés de leurs parens se laissent aisément aller. L'auteur
cite les réglemens des anciens conciles suç la tenue
« «cdéûaatirfne d'Ad. Lé Clere et compagoie , an buresn da }ouraal.
Tome XLVIL L'Ami de la Religion et du Bot. Y
V 358 j
des écoles et rinstitut des Frères créé par un prêtre
etATorîsé à Ijft naîsfliTicc pai* «u prràftd ttornlrré d'ê^ê-
qaes. Il fait sentir les avantages de leur méthode, $i
préférable , p^r sa simplicité comme par l'ésprlt 'qui la
dirige, à tous les essais qu'on a faits dans ces derniers
temps.
Le règlement de M. Tévêque d* Amiens sur la tenue
des écoles primaires a été publié le i5 mars dernier j
il esj assez court, mais il est suivi d'une instruction
pour les écoles primaires qui ne laisse rien à désirer
pour ï'ordre et la ténue dés écoles, les exercices de
piété, ï^ conHtiite des maîtres, l'instruction dfes en-
fans, elc. Leç détails ou elle entre et les avis qu'elle
renferme ne peuvent être que le fruit de la réflexion,
de Teîcpérience et de la sagesse.
L'éditeur a joint à son volume différentes pièces qui
se l'apportent au même objet : i'* un extrait derôrdon-
nance du roi du 8 avril 1816 sur Tinstruclion publi-
que} a® la circulaire du ministre de l'inléricur aux-évê-
ques; du aô mai 1824 > 3^ Textrait de la circulaire du
grand-maitre aux recteurs,rdu ag avril de la même
année; 4"* l'ordonnance deM-l'évéque d'Amiens, du
T[4 3^te^bre 1824? ^* celles de MM.les éyêques de
Beauvafà et de Soissons; 6** les. statuts dés Frères de
lâairtWosej^hj 7 •" une instruction pour les maîtresses
d*école; 8** un règlement de vie pour lesScteurs dites
de la Sainle^FàmîUe, et enfin un catalogue de lîvrçs.
Ce Manuel renferme donc tout ce qui peut itité-
resser les lecteurs et les guider dans l'exercice de leurs
fonclionà ; il sera aussi utile aux curés, et l'auteur les
prie d'examiner avec soin cet ouvrage, écrit sans pré-
tention," et qui n'a d'autre but que de reproduire des
idées que le bon seïis et l'expérience ont consacrées.
M. l'abbé Affre aime à citer les sources où il a puîsçes ;
Jl ne cKerclie ni à faire étala ge^d^é ru ditioii » ni a élilo^iir
.par le brillant du stjle. Il est simple, il sera entendu
df tO|itle monde, et ceux qui le liront avec un esprit
( 539 ) ;
droit app}audirout à ses conseils comme à se^ vues.
heMamœl a été approuvé pour le diocèse d^ÂtniénS|
et «icra sans doute aussi connu et estimé 'ailleurs ; ç'ç»t
là un de ces livres dont on peut dire : In tenui labor,
C^t tenuis non gloria .
NOUVELLES ECCLÉSIASTIQUES.
Parib. La troisième procession générale jpour le jubile , qui
s'est faite mardis avoit attiré un graud concours malgré
riocértitude du temps. Différens corps de troupes formoîent
l'escorte. On est sorti à une heure de Notre-Dame. Les sé^
minairesy les eccl^astiques des paroisses^ les curés et le
chapitre j^ étoieu^t suivis des évéques parmi lesquels étpil
Ms' le nonce et M. l'évéque d'Iméria. M. l'abi^at assistoit
aussi à là procession en habit 4^ prélat. M% rarchevèque tle
Fâris, eh mitre ^ étoit accompagné de ses deux grands-vicai-^
rds. M. lé préfet dû départeqpient/M,. le préfet de police ^
plusieurs maires , magistrats et fonctionnaires préçédoieut
uu grand nombre de fidèles de tout rang. La première sta-
tion a été à Saittl-Germain-des-Prés. oii une ftverse a retenu
Îuelquè temps la^rocession. La pluie ayant cessé > on s'est
irig^ vers 1 ^ise dés Girmelites , et on a fait la station i la
çj^ap^e du jajrdiu. On n chanté le mi$erw9 et le /Murpe^ Ih-
ré|;iise St-Sulpic<
paime sans avoir éssujé de pluie. Le nombre et le recueille-
ment des fidèles qui ont pris part à cet acte de piété , exei-
toient l'étonnement de quelques-uns en même temp qu'ils
ôffroient un juste sujet de consolation.
— ^^La quatrièit)e et dernière procession générale du jU-
bilé aura lieu le mercredi des RogatioiiSj ^ mai, Joi^r <U
rinventtpn de la sainte Croix. Le Roi se propose aj assis-
K^l La procession sortira de l'église Notre-Dame à une
heût^. Lçs stations seront à Notre-Dame; à Slsiint^-Germ^in-^
l^Aiixerrois^ à Saint-Roch et à l'Assomptipa. Il sera fa[|; une
cijiquième station sur la place Louis XYI y et , après les
prières expiatoires I on bénira la première. pierre di| moim-
( 54o )
ment qui doit y être érigé conformëment à rordonnancedu
Roi. La procession passera par la rue Neuve Notre^Dame^ le
Marchë-Neuf, le quai des Orfèvres, le Pont-Neuf , le quai
de l'Ecole , la place et la cour du Louvre , la rue et la plaoa
du Carrousel y la Vue de rEchelle, la rue Saint-Honoré et la
rue Royale, et elle reviendra par les quais jusqu'au Pont-
au-Change. £n passant auprès des Tuileries , le Roi rentrera
au château. Si le temps ne permettoi^ pas de sortir, les sta-
tions se feroient à Notre-Dame, et la station expiatoire au-
auroit lieu dans Téglise après celles du jubile.
— Une ordonnance du Roi, en date du 37 avril 1836,
porte qu'il sera élevé, sur la place Louis XV, un mohiiment
expiatoire à Louis XVI. M. l'archevêque publie en ce ino-
inept un Mandement pour annoncer la station expiatoire
2uj se fera sur ce lieu le jour de l'Invention de la sainte
Iroix. Nous citerons un fragment de cç Mandement : .
tt Un moDument d'expiation , voté par les chambres depuis plusieurs
années, va être en6n élevé à la mémoire de la royale victime gue lei
passions en délire arraciièrent à notre amour. 11 doit être érigé sur
cette place cHe-mémeou parut tant de calme auprès de tant d'agita~
tions , tant de douceur à côté de tant d'injustices , tant d'héroïsme
au milieu de tant d'infortunes; mais aussi où la foi se montra si grande
aux jours de Timpiété , et la charité si forte contre les flots soulevés
do la tribulation , que du haut de la chaire pontificale le vénérable
pontife qui gouvemoit l'Eglise né craigiiit pas de {avenir, par son
opinion particulière', le jugement du saint Siège apostolique, en ap-
pelant «martyr un roi à- qui Dieu avoit donné la constance dans la
>i persécution , et la yictoire dans la mort; » o dies Lucbinco iriom^
phalisl cui JÀus dédit in persecutione loierantiam , et in passione vie-
tpnam»
» Avant que le travail et les arts prissent possession de cette en-
ceinte d'où iejiis de saint Louh montant au ciel laissa tomber une cou^
ronnefraffiie pour recevoir en échange un diadème de lis immortels^
tissu de la main des anges , nous avons demandé , N. T. C, F. , nous
avons obtenu qu'il fût permis à la religion de venir arroser de ses
larmes une terre déjà consacrée par le malheur et la vertu , et de
sanctifier par ses bénédictions et ses prières les fondations d'un mo-
nument qu'elle aura le droit de présenter à llnnocence comme un
objet de consolation., au repentir. comme un' gage de réconciliation
parfaite , à tous comme un renouvellement de ce grand précepte du
christianisme, proclamé sur- une croix, répété sur un échafaud^ et
qui deVoit'faire un jour tomber la France en pleurs aux genoux de
ces Bourbons comme elle a fait tomber l'univers aux pieds de Jésus-
Christ. » "
Dans la suite du Mandement^ M. l'archevêque fait desr
54 1
•v
^oMix pour que cette cécëmoaie , si touchante par too objet ,
. inspire à tous des pensées de religion et de concorde. A là
même heure on fera^ dans toutes les communautés^ une
prière expiatoire. Ce jour^ la communion sera faite à la même
intention dans les communautés ^ et les fidèles sont invités à
coijDmunier aussi pour la même fîti.
— M. l'abbé Paradis > curé de Sainte-Yaière, a été installé
jeudi dernier, dans la cure de Bonne-Nouvelle , à laquelle
il a été nommé par M. l'archevêque. C'est M^ l'abbé Jala*
t^bert, archidiacre de l^otre-Dame, quia fait l'installation.
M. Pafadis est remplaeiilirVainte-yalère par M. l'abbé Lan-
drieux, premier vicaiifc ^ Sainte-Elisabeth , qui desservira
en même temps la nouveUe' église du<Gros-Caiilou. M. l'abbé
Liandrièux se livré depuis plusieurs années à la prédication ,
et s'est reiidu utile, non -seulement à la paroisse oii il tra-
vaille avec un zèle soutenu , mais encore à la plupart des
paroisses de la capitale où il est allé annoncer la parole de
Dieu. Sa piété, et son activité trouveront à s'exercer, princi-
f>alement au (xros-Gaillou qui étoit privé d'église depuis
ong-temps et où deux missionnaires ont donné demie»*
ment des exercices qui n'ont pas été sans fruit.
— Un jeune ecclésiastique, distingué par sa piété, et qui
eût pu rendre des services! à l'église, vient de succomber à
une.maladiedfi poitrine^ c^est]VL)'abbédelû Bourdonna je,
aumônier dejM"** la duchesse de Belri. Eugène tle lli Bour-
donna je, né le, 16 octobre 1794 9 i^su d'une des familles les
plus honorables de la Bretagne, étoit entré dans l'état ecclé-
siastique auquel sa modestie, sa douceur et son goût pour
la piété et les bonnes œuvres sembloient l'appeler. Ordonné
prêtre le 19 décembre 1818, il présida quelque temps aux
catéchismes d'une grande paroisse et fut chargé de diriger
des œuvres de charité. La manière dont il s'acqùittoit de ce
soin, l'onction de ses paroles, son attachement. à tous les
devoirs de son état, tout lui conclli oit l'estime et la con-
fiance. Une longue maladie vint interrompre ses travaux.
On le fit yojager dans l'espérance que le cbangement d'air
lui seroit utile. On ne pût que retarder les progrès du mal.
Samedi dernier, M. l'abbé de la Bourdonnaje reçut les der-
niers sacremens avec les marques d'une tendre pieté; ce fut
M. le duc de Rohan qui voulut remplir ce ministère auprès
? 54a ^
de 900 aoii. M. Tabbë de la hmtvixmmuj^ «si inoit-lçi liir^
areAi 26, laissant daas la douleur «ne mite tendre H^
mMribràux aonift.
'— - n parut, il y a tjuelques années, un ouvrage përiodi-»
(|ùe sous le titre de la fiance chrétienne ; c^ journal , à fbrcé
de changer de rédacteurs et de libraires /parvint à se^sônte-
mr pendant deux aos et denri. Il avmt comaieDcé e«i jan-
-vW i^fti', et 4e traîna jusqu'au mois de mai £8^3. On fcrf
atôts obligé Ûe le cesser^ faute d'auteurs et de lecteu»; e'é-»
toieni les deux seules^choses qui inpoquoientpottr faive atttfr
l'entrepiise» On r^nit ce joun^Tà %n autue^ et puis on ie
•épara, et puis èl y eut un nraèii? M. Niel, qui Àoît tééé
MJul propriétaire, perdit d'aDoid et ^is il «gagna j <t ît ^
tMiuva seigneur et maître d'mn joarnai tombé ;' mais' U ^
cotiser voit le privilège, et il y eut des gens qvi consenti;^
rant à Tacheter. On essaya , ie mois «kernter, de faire tej^^
voitre la France ckréUefmsj et il y en eut un numéro pu-*
blié avec un Prospectus .qui n'étoit autrcnque cehti du mémi
I^livrage de M. de Moatlosien Ije ton de oe journal, les
principes qu'on y professe, ks livnsiifdoat ola y parle et 4a
«tanière dont on les ju^, toi|t annonce^ i^k la B^mncê
cktééiemne est tombée dans les mains des libéraux. Aiaisi la
iioùvdle aura du moins un^ eonleur, tandis que ranedenne
éMt |)âle et décolorée; c'est toujours quelque chose. Quoi
^u'â en soit, M. Nielde Saint-Etienne > «in4:iefi propriétaire,
ne voulant point, à ce qu^îl paroit, répondre de ta niouvelKî
véiaction , a £iit annoncer dans un journal , par une lettre
du i4 avril, qu'il av^, ckpuk pb€8 d^un an^ cédé ioue ses
Aoiêe ettr la Pmncé chrétienne  de& éerUffiine eonmet^par
kdn oaùtes doctrines, et qu'il é^it éêmngir à la puèScçkom
du joumaldoiU il vient deparoitre un huméno vousleméme
tiùt. Je ne sais si M. Niel est bien sûr de la saine doctrine
de.ceux auxquels il avoit vendu; mais il y a lieu dé ctoîre.
que ceux auxqueb il avoit 'vendu ont revendu à d'autresy^
et de proche en proche, la pauvre France chrétiennâ va se
U'ouver peut-être n'avoir plus de chrétieh que le nom. Le
b«r^tt«st chez Mongie, au Palais^Royal.
— Un de nos estimables abonnés s'étonne que nous pre-
N K
( 545 )
lUoDsla peiiM éfe f^midre quelquefois aux feuilles UMraleii
et noi&mraent zu :donstUutiûnneL Vous prenes, nous dit-il 9.
une peine inutile; car vos lecteurs n'ont pas besoin qu'tm
les prémunisse. contre le Constitutionnel, et' les lecteurs, du
Constitutionnel ne sont sûrement pas très-empressés de lire
Tos rëftitations; partant^ vos articles ne vont pas à leur
adresse^ et quelque solides que puissent être vçs raisons > .
TOUS manquez votre objet — ^ou^ demandons à notre cprres<
pçtodaat l permission de>n'étre pas entièrement de son avis.
Sans doute .nos lecteurs n'ont pas besoin d'être prémunis
contre le Constitutionnel. N'est-ce. rien ccnpendaQt qu^.dç
leur montrer quelle est la ihauvaise foi de nos ^nnçmis?
n'est T ce rien que de leur fournir les moyens de détromper.
quelqueS'-uns de ceux auxquels le Constitutionnel en im-^
poser n'est-ce rien ^ que de réclamer contre des assertious
mensongères ou contre d'odieuse^ imputations? .Eaut-il lai^- ,
ser pass,er Ja calomnie sans y répondjre? ]^os ennemis diront
que nouç sommes forcé de gànler le sileime. L'honneur de
la vériité ne deraande-t-il pas que l'on élève la voix pour elle?
Gette^rotestatioQ publique n'est-elle pas même un devoit
pour nous dans la situation où la Providence nous a placé ?^
Nous continuerons. donc, selon nos foibles moyens, à.repousr
ser les attaques 4e laimine» Sans doute nous ne ramènerons
pas nos ennen^iis^; la passi<Hi qui le^i maîtrise les empêchera
dç reconnoître leurs torts; mais qiiand nous n^ parvien-
drons qu'à dissiper les préventions de quelques, pt^fsonnes de' '
bonne foi,, qu'à leur ^lontrer par qu^Ue^v déclamations oa '
les trompe , par quels contes on les amUse , nous n'aurons
pas tout-à-fait perdu notre temps , et nous crovons que leis
gens de bien nous sauront du moins gré de nos intentions,
et de nos efforts, .
«* Par son Mandement du ai mars, ^ M. l^vêque de;
Bayonnefixe Touverture du 'jubilé pour son diocèse,, au^"
âS juin prochain; le jubilé durera six mois, et finifa
le dimançue d.4 décembre. Des instructions auront lieu il.
Bayonne pendant deux mois, et M; l'évéque exhorta les fidè-
les delà ville à faire leur jubilé dans cet intervalle. Les sta-
tions, à Bayonne, sont la cathédrale, l'église Saint-Ândrjé,
lachapeilè de l'hôpital et celle du séminaiie. Entre: les avis
ue M. d'Astros adresse aux fidèles, on i^ttiarqiwra oe* qii'il:
sur des désordres trop communs de nos jours :
qui
dit
^ i
/
( 344 )
u Entre ks p<fchés qui uifcnseut grièvcnfint la majesté divine,
iious deyoDs signaler ici avant tout le crime horrible de blaiphàm«,
JOLT lequel on profane le nom du Dieu trois fois saint; et quelque-
fols même, ce qui est encore plus affreux , ce qu*un être raisonna-
ble ne doit pas entendre sans frémir, un injurie , on maudit ce nom
adorable. Cet excès d^im piété, et c'est la honte de notre siècle, n^est
devenu nue tro^ commun parmi nous. Détestes, N. T; C. F., un si
grand désordre'; et non-seulement gardez-vous d*y tomber voua-
mémes, mai« employez tons vos efforts et tout ce que vous avez d'au-
torité, pour Teztirper du milieu de ceux qui vous sont soumis.
» Nous devons encore nous élever contre la violation des saints
jours du dimanche. G^est de. Dieu que nous recevons, avec tous les
autres biens, le temps que nous avons à passer en ce monde. Ne
«omoies-nous pas bien injustes, quand nous refusons de lui consacre^
le seul jour qa*il lious a prescrit d*employer tout entier a son serviée?
» Un autre devoir essentiel , dont l'omission a des suites funestes,
c'çst celui qui est imposé aux pères et mères de famille , d*inatriiire
on faire instruire leurs enfans , de leur apprendre à connoître Dico ,
d*imprimer dans leur ame Taraour de la vertu. ^ Malheur aux parens
qui, par leur négligence à remplir ce devoir, laissent périr leurs en-
fans pour réternite : falloit-il les mettre au jour, pour les précipiter
dans un abyme de maux, qui seront sans fin?
» Si un grand, nombre de pères de famille négligent d'enseigner la
religion à leurs enfans, il ne manque ^a» d'hommes impies qui tra-
vaillent sans relâche à propager parmi le»Bc«pIes les plus funestes
erreurs. Le mal est si universel que It tUefdê l'Eglise a cru devoir
le signaler à notre sollicitude. Sa Sfiimi^f^é veut que nous rappelions
i aux fidèles avec combien de sa gestaé *ftt)tfê;|g)|g^ les souverains pon-
tifes et les roia mirent jadis leuiji:ibia|i^i|Hn écrits con'ap-
teurs où Ton attaque la religion^ .ii9& Aai^fit»',^ Fonfre public Elle
nous exhorte à enii>loyer tous nos' ef&irtg pour préserver le peuple
chrétien de cette peste des mauvais livfc'ès, et nous déclare que nous
n'aurons 'jamais assez fait'pour arrêter la publication des doctrines
désastreuses qui causèrent parmi nous de si épouvantables calamités.
, Oh ! combien sont pervers les hommes qui conspirent à. saper l'aotel
et le trône, et à ramener au niiliçu de nous tous les flédux qui déso-
lèrent si long-temps notre infortunée patrie ! Combien sont vib et
méprisables, j'ose dire barbares, ceux qui, pour un sordide intérêt,
se rei|dent complices d'un H noir. complot ? Vous-mêtnes, N. T. C. F. ,
combien ne seriez- vous pas coupables, si, poMr satisfaire une témé-«
raire curiosité, vous coopériez a un si grand mal, en achetant, li-
sant, distribuant, soutenant par des suascriptions, ces écrits de tous.
genres , publiés en haine de la religion , des bonnes moeurs et des
puissances légitimes? Avec quel soin surtout ne devez-Tous pas les
éloigner de la vue de vos enfans, dont la foi pourroit ê^re .ébranlée ,
dont l'innocencisi seroit si aisément fléti'ie par ces perfides lectures?,
» Cest ici le moment d'attaquer un autre désordre qui a pris nais-r.
sance ai| temps où toutes les terreurs dominoient parmi nous. Je veuj;
l^arler des mariages qoî ne sont point consacrés par la religion.
l 545 )
» Nous pouirons dire , avec bien plus de raison encore, dci chré-
tiens qui ne font pas sanctifier leur union par les bénédictions de
l'Eglise, ce que saint Paul disoit de ceux qui n^gligeoient le «o»» ««
leurs familles , qu'Os ont renoncé à Itijbiy et. êont piret que de» infuU"
les. Contracter des unions qui ne sont d'aucune validité devant Dieu,
ce n'est pas seulement commettre un crime, c'est se constituer dans
un état criminel ; ce n'est pas seulement se priver des bénédictions
du ciel, c'est en attirer sur soi-même et sur sa postérité l«s inalédic-
tions; ce n'est pas seulement violer un précepte de la religion , cest
se rendre, ainsi que sa famille, étranger à la religion. »
En même temps que son Mandement du ai mars, M. ré-
véque (ïe Bayonne a adressé une Lettre pastorale à son clergé
relativement au jubilé. Cette Lettre renferme des avis pleins
de sagesse sur les instructions que doivent faire les pisteurs.
Le prélat désire que les instructions du jubilé durent envi-
ron deux mois :
(i Chaque curé ou desservant pourroit pepdant six semaines 8*ap>
pliqoer à instruire et exhorter ses paroissiens , ou tous les jours ou cer-
tains jours de la semaine^ aux heures les plus convenables , de grand
matin par exemple , et à l'entrée de' la nuit; ensuite il inviteroit
quelques-uns de ses confrères, auxquels il rendroit à son tour te même
service^ k se réunir à lui ponr multiplier les instructions et les saints
exercices, et prêcher sur les grandes vérités du salut, pendant hùitou
Suinze jours, qui seroient conune un tem(5s de mission ou de retraite,
urant lesquels on achèveroit .les stations et autres œuvres requises
pour gagner lé jubit^é.
» - Les exercices ^ue nous vous recommandons parti cnUèreinënt^
fi^.T.C.F., sont les instructions familières , telles que conférences oa
catéchismes développés, sur les principaux mystères, les sacremenu ,
les commandemens de Dieu et de l'Ëglise , la (in de l'homme^ la ,
prière , la grâce, le service de Dieu, etc. ^
» Un autre excellent exercice , c'est l'examen de conscience sur les
divers copamandemeds et sur les devoirs des différens états. Cet exa-
men, fait avec assez de détails, et néanmoins avec prudence pour
ne point apprendre le mal à ceux qui.rignorent,vet étant accompa-
gné de sages rétlexions, peut jeter beaucoup de lumière dans li|s
consciences et exciter puissamment les fidèles à la contrition.]
» Si les occupations ordinaires et essentielles du saint ministère ne
vous permettent pas de prêcher aussi souvent qu*il seroit nécessaire,
vous pourrez suppléer aux prédications par des lectures choisies, que
vous accompagnerez d'explications familières adaptées, aux besoin^!
de vos paroissiens.
» Mais quel' que soit Tordre que vous adopterez pour ces exercices
préparatoires, vous no manquerez pas de faire, au moins deux jours
de cb^ue semaine , ou une conférence ou un catéchisme sur les sa-
cl-emens de' pénitence et d'eucharistie, et sur le jubilé. Vous. pour-
reto TéHs servir pour ce dernier article 4e rimiUuctioB en Ibrine de
catécKÎMAe ^4ii sera imprimée à la tète dm prières pour le }iitiilé. *'
Il . ♦ . .
— Une affaire portée devaat les magistrats, à Todkoase,^
a esccité beaucoup, de bruit dans cette ville. A la mort de
J){. Marceilie, curé de la Daurade /le rédacteur de la R^t^up
méridwnalfj M. d'Ald^^guier, ^voit, dan« ud a^cleen l'boa-
neiir de oe curé, fait Téloge de sa feraieté à se refuser à la
demande de Tarchevéque aux curés de soA diocèse pour
au'ils lui ^bandonDa6sent le <}uart de 'leur casuel, pour, les
frais de l'administration. On crut yoir là une insinuation
offensante pour M. le cardinal archevêque, et par jugement
du tribunal de première instance , en date du 18 mars, le
rédacteur f\it condamné pour diffamation à 5 mois d'em?
prisonnement et 3oo fr. d'amende; l'imprimeur fut acquitté.
Le rédacteur ayant appelé de ce jugement^ et le procureur-
général a^ajcit appelé égalemeot pour la partie du jugement
2ui acqmttoît l'imprimeur, la cause a été plaidée le 17 avril
evant la cour rojale de Toulouse ; elle avoit attiré un nom-
breux, concours , et quoiqu'un journal assure aue tout s'est
passé avec beaucoup d'ordre*, cependant i^auai^^nce a été
plus d'uoafois interrompue par des applaudissemens tumul*
tueux et par des démonstrations d'une opposition affectée, (i).
M. de Bastoulb , procureur-général , a, soutenu l'accusation ,
et M. IWmiguière a plaidé. pour le journaliste. Ce dernier,
daos son discours qui a duré plus de deux heures, a parlé
un peu de la feause, et a déclainé que M. d'Aldeguier n'a voit
pas fet^l'intention de désigner M. Tàrchevêque actuel dans
son article, mais bien M. Primat, son prédécesseur. Il s'est
étonné que Ml le cardinal de Germont-Tonnerre fût inter-
venu dans cette affaire , ^ kd a supposé charitablement des
désirs de vengeance que la piété, comme la bonté du prélat
repoussent également. Puis, comme il faut vaper un peuj
il a fait de longues excursions dans la politique *.. VEtolU et
(i) La manière dont ÏJ^cko du midi s'exprime sur ce procès est
remarquable, c Les motifs qui nous ont empêché^ dit le journaliste ,
de rendre compte de tout ce qui s*est passé à Toulouse , à l^oceasion
de ce procès^ seront appréciés par tous les gens de bien ^ il est triste
devoir à raconter que la paix et la décence qui doivent toujours r/é-
gner dans le sanctuaire des lois, ont cédé leur place a la licence et
au désordre, et ^ue les reconunaodations plusieurs fois adressées 4\k
public par le président ont été mécounnes. »
( 547 )
lai ChalotAÎs.> les Oreos et Missolonghi , lui ont fourni tour
à tot^r de vives images et des portraits charcés des plus som-
bres couleurs. Il a célèbre le dévoûmeut du colonel Fab-
vîèr^ a prêcha la croisade^ et déploré l'insouciance descabi-
iiertà et l*îpdifFëreiiçe du cfereé. ITcst-îl pas honteux «^uc ,
dans les prières du jubilé, il n'y ail rien pour les Grecs?
Ici, f orateur Vécka'uffant, a parlé de la cansptratum fia--
garnie j déjà signalée par M. de Montlo^ier et par M. Fié-^
vée. G'e^ la qu'Ht le danger qui nous menace et non dans
les projets des enneniis de la religion , qui sont les meilleurs
gens du monde. M. Romiguièrè a paru fbtt effra jé des
complots du clergé, et a rappelé, avec un à-propos châr-
.xnant, l'histoire dés rois tondus j cloîtrés ^ interdits. Ces ai-
mables plaisanteries, et ces détails , si bieii placés dans une
telle cause, ont ravi l'auditoire, et le président de la cour a
^u de la peine à faire cesser les applaudissemen$. Enfin, de
digressionis^ en digressions, le Gicéron i&éridional est arriva
aux Jâuites qui n'étoient pour rien dans V^SaHré^ mais
dont il avoit besoin pour dore^n discoursjpar un morceau
d'éclat; il a donc évoqué les ombres de Henri III «t de
Henri iv; malheureusement cette dernière prosopopée(il
y en avoit eu déjà plusieurs autres) a échoué par la dureté
du procureur-général, qui a requis la cour d'ordonner à
l'avocat de se renfermer dans sa cause. La cour, par sion
arrêt, ti acquitté W îréda<9teuF et l'imprimeur; de nouveaux
apjdaudissemens ont accueilli cette décision.
--«- Les missionnaires de Picpus viennent de donner une
mission à Bar-s^r-Aube, sous la direction de leur vénérable
supérieur, M. l'abbé Coudrin , ^and - vicaire de Troyes;
Leurs paroles ont jeté de profondes racines dans les cœurs^
t»t ont produit d'exKselleQ^ fruits. Les cantiques saints ont
remplacé les chansons profanes; de grands scandales ont
cessé. Les deux tiers des liabitans ont joui des bienfaits de
la mission., ils ont suivi les exercice et se sont réconcifié$
avec Dieu. Le dimanche de Quasimodo, deux mille person-
nes se sont approchées de la sainte table; M. Tévéque à bien
voulu présiaer à la cérémonie, et c'est de sa main que la
plupart des fidèles ont reçu la communion. Ses douces ex-
noria tiôns ont laissé de vives impressions danà leâ doeurs, et
les adieux. des mise^vonnaires ont excité de )opg.s regr\B)ts qupn
leur a témoigné avec un empressement unanime^ Depim
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leur dë|>art> la ferveur ne s*est point ralentie; on court.en
foule Siu pied de la croix ^ monument de la mission. Cba-
3ue soir, on s'y. rassemble, on y récite le rosaire, on y chante
es cantiques, et on y sert hautement le seigneur sans respect
humain. M. le curé, qui a eu grande part à ces .heureux
résultats par son zèle, conduit lui-même tous les diman-
ches les fidèles au pied de la croix, et s'efforce de les main*
tenir par ses exemples et par ses exhortations dans la voit
du salut. Les dignes missionnaires, appelés dans le diocèse
par M* de Boulogne, continuent avec ardeur leur laborieux
ministère, et marquent leurs pas par de nouveaux services
rendus à la religion et au bon ordre. .
NOUVELLES POLITIQUES.
Paais. Le Fioi , par trois projets différèns, érige an institut arrose-
de la savonnerie , k Chaillot , dont la manufacture est réunie à celle
des Gobelins.
— Le Roi vient d*accorder Sop fr. au coosiatoire de la confession
d*Augsbourg, h Paris, pour soulager ses pauvres.
— Le ministre de la maison du Roi vient d'accorder une somme
de ifo fr. à M. Paul de Guillabert pour subvenir aux frais de son ad-
mission dans Tassociaiion paternelle des chevaliers de^Saint-j Louis..
— ii. le iiiarë<îhal Mar^nont, duc de Bag,us^ , ambassadeur extraor-
dinaire de la FraDce à la cour de Russie , est. arrivé à Francfort le 21.
— M. Ouvrard a fait remettre aux deux chambres un écrit, où il
prétend qu'il a à réclamer la somine de 18 millions 35^ mille francs,
taudis que le ministre le déclare débitçuit 4e 2 millions. i55 nulle
francs. . ^
— Les journaux donnent la liste des officiers supérieurs «[ui doi-
vent commander le camp de Saint-Omer.
— M. le baron de Saint-Geniès est nommé au commandement du
a* régiment de cuirassiers de la garde royale. M. le comte. de Mon-
tagu , lieutenant-colonel du i*' régiment de cuirassiers de la garde,
remplace M. le bai'ou de faint- Génies^ et M. du Couëdic M. de Moli
— Le ûo mars>, des prix d'examen et d'encouragement ont été
distribué) au petit séminaire de Soltevast, diocèse deCoutances. J<C3
difTérens objets sur lesquels porte l'examen prouvent que les éludes
sont soignées dans cette. maison , confiée aux soins de M. raboé Lt-
barbenchon. La séance étoit présidée par M. l'abbé Dancél, vicaire-
général .
— Des journaux d'Italie disent qu'une lettre de Tricste, du 3
(54^)
avrils annonçoit la'c^piiuiatîonde-Miiaolong&l. Cette nouvelle a déjà
été annoncée- tant* de' fois, qu'on doit encore s'en défier. On se tap-
pelle qa*ii y a environ quiôze jours tous nos journaux nous faisoient
la de.«tcrîptîon du pillage de cette ville, et nous en racontoient toutes
les cireoDSfances. Les détails aiiroient fait pleurer des pierres : Të-
vèque foseph brûlé à petit feu , tous les hommes pawés au fil de
Vépée'T une foule de femmes et d'enfans noyés encombrant les la-
gunes;* onze mille chrétiens avoient ce?sé de vivre : mais le courrier
suivant il se trouva qu'ils fc portoient bien , et nous en fûmes pour
nos gémissemens et nos larmes. Il y a des genrqni croient que ces
«inistrcs' nouvelles avaient été répandues pour échauffer le zèle en
faveur' de* Grecs : nous n*osons être de cet avjà de peur qu*on ne
nous appcV* turcoldires.
Les.nonvelles de Trieste du lo portent que Missolonghi n*esl
pas encore pris, mais qu'ir-ne peut tarder de succomber. Ces mêmes
^ nouvelles représentent la Morée dans un état complet d'anarchie.
Le lieutenant-gouverneur coinmandant les forces britanniques
dans Tile de Malte vient de publier une prodamation pour Texé-
eution de Tordre d'une neutralité rigoureuse entre la Porte-Otlo-
niane et les Grecs.
— S. A.' R. le prince d'Orange est arrivé, le ai de ce mois, à La
Haye , de retour de «on voyage à Saint-Pétersbourg.
CHAMBBE DES PAIRS.
Le a5 avril , le ministre des finances a présenté deux projets de
loi adoptés par la chambre des députés, Tun sur lés douanes, l'autre
sur la vente de diveirs immeubles appartenant à l'Etat.
On a repris la discussion sur le projet de loi relatif à Stlnt-Do-
mingue. Deux amemlemen^ , proposés par M. le comte de SairitrPriest
pour réduire les droits des créanciers ^ ont été. re jetés après une dis-
cussion où ont été entendus différens pairs. Le dernier amendement
n*a été rejeté que par 83 voix contre 8a. On a voté, ensuite au sera*'
tin sur l'ensemble de la loi, qui a été adoptée par 1 35- voix contre 1 6.
Le reste de la séance a été occupé par le rapport annuel de la com^
mission de surveillance de la caisse d'amortissement.
CHAMBRE DES DEPUTis.
Le 35 avril, la chambre entend le. rapport de la commission de
surveillance de la caisse d'amortissement, et puis un rapport de
M. Delhorme au nom d'une commission sur un projet de loi relatif
\ dès baux emphytéotiques des domaines de la couronne.
La discussion reprend sur les comptes de i8a4. M. C. Perrier pro*
pose de nommer une commission pour eiiaminer si ce n'a pas été
porter «atteinte aux lois et au crédit que d'appliquer uniquement les
rachats de la caisse d'amortissement aux 3 pour cent. Sa proposition
sera développée plus tard.
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Oiv ftfîte u» anen Jmcnt du- m^me orsiUiur spo